-Paris, BnF, Fr 22880, Président Jean Bouhier de Savigny (1673-1746), Recueil de mémoires archéologiques formé par le président Bouhier : in « Miscellanea variorum eruditorum », « XII. Dissertation du Sr. Carri, fils d'un libraire de Marseille, sur une belle médaille d'or de son cabinet, où l'on voit d'un côté la tête d'un empereur avec cette légende : L. IVL. AVR. SVLPIT. VRA. [en suscription, ANTONIN.], et au revers une figure de femme avec ce mot : FECVNDITAS AVG. », ff°73 v-78 r.
Avec, dans la marge, cet ajout de la main de Bouhier, « J'ai vu depuis cette médaille entre les mains dudt. Sr. Carri à Marseille. Elle est très antique. Le titre est suivi de la reproduction de la monnaie. Note marginale de la main de Bouhier : « Elle m'a été envoyée en 1732 par Mr. le président de Mazaugues. Mais, je crains que la description [une ligne raturée] de la médaille ne soit pas assez exacte. » [puis, second ajout] Elle est enfin décrite dans le Journ(al) de Trévoux de sept. 1734, p. 1721 avec cette légende d'un côté M. AVR. VRA. ANTONINVS, autour de la tête d'un jeune homme, vêtu d'une cotte d'arme. Et au revers, une déesse debout, qui tient de la main droite un timon, et de la gauche une corne d'abondance, et dans l'exergue FECVNDITAS AVG. On y ajoute cette conjecture du P. Tournemire, sur ce qu'on n'y trouve point les têtes d'Auguste, ni de César, qu'Uranius voulut relever sa basse naissance, et se faire croire fils d'Elagabal, feignit que cette médaille avait été frappée à sa naissance ou pendant son enfance. La cotte d'armes est un augure de l'inclination guerrière d'Uranius. Le timon présage qu'il obtiendra l'Empire; et la corne d'abondance que son gouvernement sera heureux. [Second ajout de Bouhier]. M. Maffei, dans ses Galliæ Antiquit(ates [Paris, 17331]) p. 109 parle de cette médaille qui lui est pourtant peu fiable, et les remarques de Mr. de la Bâtie sur cette médaille, dans les Dissertazioni di Cortona tome 3, p.168.
Feuille volante ajoutée par Bouhier, f° 75 : « Ceci est de la main de Mr. Laisné, ancien directeur de la monnaie de Lyon.
M IVL AVR SVLP VRA ANTONINVS
Cap. laureatum cum paludamento
FECVNDITAS AVG
Fig. mul. stans dextrâ temonem, sin. cornucop.
Nummus aureus integerrimus et extra ommen suspicionem falsitatis. Pondere quatuor denarionum cum granis decem. Fabricâ accedens ad aurum antoninorum et Alexandri.
Certa ni fallor lux affulgebit huic nummo è Tristano qui post Alexandrum nominat Antoninum et Vranium tanquam modice degustantes monarchiam tom 2 pag. 435. ubi tamen duos ex uno effecise videvi potest.
[Sur Antoine Laisné (1668-1746), Léopold Nièpce, Archéologie Lyonnaise. Les chambres des merveilles, Lyon s.d., pp. 190-192; Jean Tristan se Saint-Amant, Commentaires historiques contenans l'histoire générale des empereurs..., Paris, 1644, pp. 435-436, « Antoninus » et « Uranius », commentaires XXXI-XXXII.]
Autre feuille volante ajoutée, f° 76 : Après une première note soigneusement biffée, « Sur la médaille d'Urane ». Bouhier explique que dans le titre du Digeste, « de Fideiussoribus et Mandatoribus », 46, 1, 71 (ed. Krueger, p. 739), il avait retrouvé mention d'Uranius Antoninus dans un manuscrit antérieur à celui de Florence où il est remplacé par le nom Granius Antoninus. Bouhier dit qu'il ne fallait pas amender le texte et garder la leçon Uranius. [il n'a pas eu gain de cause.]