Lettre de « ce jeudi » : « J’ai l’honneur de vous renvoyer vos médailles, mon Révérendissime : j’en ai trouvé quatre-vingt-sept qui me manquaient, outre l’aureus de Postume, le médaillon de Trajan Dèce, et un autre médaillon qui n’est pas bien conservé. Pour le Gallien, avec la tête de Trajan-Dèce, je l’ai précisément de même, mais d’une fort belle conservation. Je garderai ces médailles, suivant la permission que vous me donnez, et en attendant que je puisse vous en donner d’autres à la place, je vous supplie de recevoir mon Diaduménien, qui me paraît n’être point parmi les vôtres. Je vais dans deux jours à la campagne, où je serai peut-être une douzaine de jours ; à mon retour, j’aurai l’honneur de vous voir et de vous offrir ce qui, parmi mes médailles de bronze, pourrait vous faire plaisir. J’oublie de vous dire qu’outre les médailles que j’ai mises à part, j’en ai encore changé sept ou huit que vous aviez mieux conservées que moi. Si vous n’êtes pas attaché à vos médailles d’argent consulaires et de divinités, je pourrai aussi m’en accommoder de plusieurs, et vous pouvez en revanche, disposer de mon bronze grand et moyen. Je ne vous offre que cela parce qu’il n’est question que de médailles, car il y a déjà longtemps que l’estime et la vénération que je conserve pour vous vous donnent droit, mon Révérendissime, de disposer de moi, qui suis, plus que personne au monde, votre très humble et très obéissant serviteur » (BnF, Fonds français 17712, f° 95r – Broglie 1891, I, p. 120-121).