Gisbert Cuper - Antoine Galland - 1701-2-6

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Gisbert Cuper, Deventer

Gisbert Cuper - Antoine Galland - 1701-2-6
FINA IDUnique ID of the page  3386
InstitutionName of Institution.
InventoryInventory number.
AuthorAuthor of the document. Gisbert Cuper
RecipientRecipient of the correspondence. Antoine Galland
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . February 6, 1701
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Deventer 52° 14' 57.37" N, 6° 10' 34.07" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Nicolas-Joseph Foucault, Ezechiel Spanheim, Marc-Antoine Oudinet, Jean-Baptiste Du Bos
LiteratureReference to literature. Dubos 16951, Galland 16962, Cuper 17193, Abdel-Halim 1964, p. 349, n° CXLVII4
KeywordNumismatic Keywords  Roman , Gordianus , Local Finds , Jews , Levant , Elephant , Alexander The Great, Athens , Neapolis , Seleucids
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia 
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 6 févr. 1701 (de Deventer) : « Il y a trois semaines que j’ai reçu la lettre que vous m’avez écrite le 22 du nov. Passé, votre défense des trois Gordiens, et la nouvelle réplique à M. Dubos, toutes les deux traduites en latin. Je vous suis, Mr, fort obligé de l’honneur que vous me faites, et je m’estime heureux de ma pouvoir par là entretenir quelquefois avec vous de médailles, à qui vous entendez si bien. Car vous avez eu le bonheur de voir beaucoup des cabinets et l’illustre M. Foucault vous a confié le sien, qui est rempli des médailles les plus rares et les plus curieuses, et c’est assurément l’unique moyen à pouvoir approfondir cette matière. Ce trésor donc ne pouvait pas être entre de meilleures mains, et je prends la liberté de féliciter cet illustre intendant, de ce qu’il vous ait choisi pour ranger et éclaircir ses médailles. J’emploie mes heures oisives qui sont fort peu, à ce divertissement ; mais je ne puis me servir que des médailles pubilées, et les anecdotes nous donnent toujours des nouvelles lumières, et sont fort souvent des interprètes des autres. Nous vivons dans un pays où les Romains ont laissé fort peu de monuments de leur grandeur et de leurs richesses, et les médailles qui s’y trouvent quelquefois sont fort communes. J’en attrape pourtant quelques-unes par le moyen des Juifs qui viennent d’Allemagne, et j’en reçois d’autres du Levant, qui sont assez rares et singulières (description de quelques médailles nouvellement acquises par Cuper). Mais pour revenir à votre lettre, je n’ai pas reçu vos dissertations françaises, et je ferai imprimer, aussitôt que je pourrai, tout ce qu’on a écrit pour et contre les trois et les quatre Gordiens. Les continuelles occupations, et les petits voyages que je suis obligé de faire fort souvent, m’ont empêché de mettre au net les augmentations de mon Histoire et la réponse que je dois à M. l’Abbé Des Bos. Je m’y mettrai pourtant de bonne foi à cette heure, si je ne devais pas partir pour Swol et Campen… Outre cela, l’Eléphant m’a occupé, et m’a dérobé tout le temps qui me restait : quoi, direz-vous sans doute, un éléphant dans votre pays ? Oui, Monsieur, et même dans ma maison : c’est une dissertation sur les médailles qui sont marquées de cet animal. Elle est fort grande, et je l’ai embellie de beaucoup de médailles, tant publiées qu’anecdotes, dont quelques-unes me sont envoyées par M. le baron de Spanheim, tirées du cabinet du roi par l’obligeant et savant Mr Oudinet. Vous me ferez un singulier plaisir, si vous voudrez prendre la peine de voir s’il n’y a pas aussi des médailles anecdotes, où l’on trouve cet animal, dans le cabinet de l’illustre M. Foucault, et de m’en envoyer des copies. Mon dessein est de mettre en ordre l’histoire de cet animal, depuis Alexandre le Grand, ce qu’on en ont fait les rois ses successeurs, les Carthaginois et les Romains ; enquérir sur les raisons pourquoi on l’ait mis sur les médailles tant consulaires que des empereurs, de ceux d’Athènes, de Naples, des rois de Syrie, et d’autres ; enfin, je tâche d’illustrer beaucoup des passages des auteurs, qui me semblent n’être pas encore bien clairs ; et j’y joindrai des épigrammes anecdotes, qui me sont heureusement tombés entre les mains. Je ne vous dirai rien de votre Défense des trois Gordiens, car je ne l’ai pas lue, et je ne la lirai pas, qu’après que la mienne sera absolue, pour pouvoir assurer en honnête homme que je ne m’en suis pas servi, si nous venons d’employer des mêmes arguments pour combattre l’opinion paradoxe du savant Mr. Du Bos, ce qui arrivera sans aucun doute » (Abdel Halim, p. 349, n° CXLVII).

References

  1. ^ Dubos 1695 
  2. ^  Galland, Antoine (1696), Lettre touchant l'histoire des quatre Gordiens prouvée par les Medailles, chez Jean Boudot, Paris.
  3. ^  Cuper, Gisbert (1719), De elephantis in nummis obviis, Exercitationes duae nunc primae editæ, Hagæ comitum.
  4. ^  Abdel-Halim, M. (1964), Antoine Galland, sa vie et son œuvre, Paris.