-Lettre du 28 juin-1 juillet 1710 (d’Oxen et de Deventer) : p. 66 : « Quand je fus de retour chez moi j’examinai l’empreinte de la médaille grecque, et je consultai la page 56 de la nouvelle édition des œuvres du Père Hardouin, que vous avez alléguée. J’en apprends qu’il l’attribue à la ville de Béotie, dont le nom est ERVTHRAE, comme il paraît par Pline, allégué par ce savant jésuite, par Thucydide, et par Pausanias. Il juge que l’oiseau qui s’y voit est une perdix, à cause que Pline remarque, perdices non transvolare Boetiae fines in Atticam ; mais je jurerais que c’est un hibou, ou noctua. Le Père Hardouin se trompe quand il avance que la Clava est Herculis, Pharetra liberi symbolum ; car ils appartiennent tous deux à Hercule, et je n’ai jamais lu qu’aucun ancien ait attribué à Bacchus un carquois et par conséquent un arc, et je suis bien assuré que ces deux insignia, quand ils se voient sur les médailles, par exemple, des Macédoniens, et d’autres peuples, doivent être rapportés à Hercule. Le nom du magistrat sur cette belle médaille d’argent est , au lieu de Phantemis, si je ne me trompe ; sur celle du Père Hardouin le nom du magistrat est ; sur une autre publiée par Mr. Patin à la page 11 de ses empereurs , mais l’oiseau ne s’y voit pas » ; p. 70 : « J’ai mandé à Mr. l’Abbé Bignon les informations que vous me donnez touchant les médailles arméniennes, et je ne doute point qu’il n’emploie Mr. Galland pour les découvrir » ; p. 73-4 : « En voulant finir cette longue lettre, je me souviens qu’en la commençant, j’avais dessein de vous prier de vouloir m’envoyer des nouvelles copies des médailles arabes, que vous m’avez fait l’honneur de me faire tenir auparavant, tirées sur le papier, ou sur des cartes à jouer. Je les avais envoyées à Mr. Galland au commencement de cette année pour en avoir son sentiment. Mais le malheur a voulu que cette lettre, avec trois autres adressées à Mr. Bignon, au Père Montfaucon, et à l’Abbé de Vallemont, se soit perdue ; et je désire fort de les mettre entre les mains de ce savant professeur en arabe, ce qui ne se peut faire, sans que vous m’envoyiez, Monsieur, de nouvelles copies, dont je vous serai très obligé. Mr. le comte de Flodrof s’en chargera bien » (Cuper 1743, XX, p. 66, 70, 73-4).