Louis-Robert de Saint-Victor - Joseph Pellerin - 1771-4-1

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Louis-Robert de Saint-Victor, Rouen

Louis-Robert de Saint-Victor - Joseph Pellerin - 1771-4-1
FINA IDUnique ID of the page  13885
InstitutionName of Institution. Paris, Bibliothèque nationale de France
InventoryInventory number. Français N. Acq. 1074, f° 160r et v
AuthorAuthor of the document. Louis-Robert de Saint-Victor
RecipientRecipient of the correspondence. Joseph Pellerin
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . April 1, 1771
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Rouen 49° 26' 25.66" N, 1° 5' 38.29" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Abbé Leblond
LiteratureReference to literature.
KeywordNumismatic Keywords  Health , Emperors , History , Roman Imperial , Geta , Caracalla , Coin Reading
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53084153v/f329.item.r=1074 nouvelles acquisitions
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 1 avril 1771 (de Rouen) : « Monsieur, Quoique les indispositions de Monsieur Pellerin m’interdisent tout commerce direct avec lui, au moins pour un temps, je me flatte qu’il ne trouvera pas mauvais que je m’informe indirectement de ses nouvelles, et que je lui fasse parvenir l’intérêt qu’il m’inspirera toujours ; or je ne connais point, Monsieur, de voie plus fidèle et plus certaine que de m’adresser à la personne qui lui est le plus tendrement attachée. Permettez-moi donc, Monsieur, de vous prier de m’informer de l’état actuel de la santé de Monsieur Pellerin, et de celui de ses yeux pour la conservation desquels il doit se résoudre à sacrifier courageusement leur plus douce satisfaction. Ce respectable savant peut très bien se priver présentement de leur secours ; sa mémoire et sa tête contiennent une collection complète s’il en existe ; c’est un trésor de lumières et de connaissances dans lequel il peut puiser continuellement sans le moindre effort, qu’il daigne me permettre de le consulter sur un point aussi délicat qu’embarrassant pour moi, et sur lequel il pourrait avoir la bonté de dire sa réponse au moment de sa commodité. Il s’agit de savoir pourquoi tous les historiens s’accordent à fixer l’âge du jeune Géta à 22 ans 9 mois, lorsqu’il fut poignardé par son frère Caracalla sur le sein de Julie ; quelques médailles de ce prince nous le représentent avec une barbe longue, épaisse et touffue, le front crispé et ridé, en un mot toute la physionomie d’un homme de 50 à 60 ans. Quelques antiquaires ont présumé que ce pourrait être un frère de Septime Sévère qui se nommait Septimius Geta, mais outre que, selon Dion, ce frère de Septime Sévère mourut avant lui, nul historien n’a estimé que ce Géta ait été décoré du titre et de la qualité d’Auguste. Lorsque le temps et la santé de Monsieur Pellerin lui permettront de s’occuper un moment des matières numismatiques, Mr de St Victor le supplie instamment de daigner faire tracer sur le papier ses idées à cet égard. Les conjectures même d’un savant tel que lui sont infiniment précieuses, et peuvent être le germe d’un système certain d’explication. Personne ne peut mieux conduire à la vérité que celui qui l’a si heureusement et si fréquemment rencontrée. Je vous prie, Monsieur, de faire passer l’assurance de mon inviolable et respectueux attachement à Monsieur Pellerin, et d’agréer pour vous les sentiments très distingués avec lesquels j’ai l’honneur d’être, Monsieur, votre … » (Paris, BnF, Manuscrits, Français N. Acq. 1074, f° 160r et v) (nb : la lettre a probablement été adressée à l’abbé Leblond, alors au service de Pellerin).