-Lettre de (An X, Vendémiaire): « Ce plaisir a été pour moi d’autant plus grand qu’il m’a rappelé le souvenir d’un homme profond dans les connaissances philologiques et relatives aux antiquités, que j’ai eu l’honneur de recevoir souvent à Naples, et à qui je fis présent de quelques médailles alors inédites, et publiées depuis cette époque par MM. Pellerin, Hunter, Eckhel, et par le prince de Torremuzza, telles que les deux grecques d’Alesa de Sicile, avec les mots .; et une autre étrusque de Nuceria Alfaterne, sur un chien lévrier. Cette médaille, suivant Pellerin qui l’a publiée après le don que j’en avais fait à Barthélemy, avait été gravée dans un temps auquel on ne connaissait pas encore la langue grecque: on trouve dans le même idiôme beaucoup d’autres médailles de Nuceria Alfaterne”; p. 299-301: “Page 83, après avoir parlé de divers bijoux en or, il annonce plusieurs bracelets. S’il entend parler de bracelets de grenats, de corail ou d’autres matières avec de petites boucles d’or ; il a raison ; sinon, c’est une erreur de mon respectable ami ; on n’a trouvé, dans les fouilles d’Herculanum et de Pompéia, de bracelets d’une certaine grandeur, ou tout en or, que ceux qui sont maintenant au Musée national de France, et qu’on découvrit dans la fouille / faite à Pompéia, pour le compte de la république française, sous ma direction et par ordre de Championnet, général en chef de l’armée d’Italie. Cette découverte se fit dans une boutique de la principale rue de cette ville. On y trouva aussi les squelettes de quatre malheureuses dames, qui peut-être s’y étaient réfugiées pour se dérober aux laves et à la pluie de cailloux (lapilli) qui couvrirent Pompéia. Elles portaient avec elles tous leurs bijoux, leurs bracelets, leurs boucles d’oreilles, leurs anneaux et le peu qu’elles avaient en monnaie d’or, d’argent et de cuivre. La même boutique renfermait ces antiquités, qu’on a transportées au musée de France. ‘Beaucoup de médailles en argent et en bronze, dit Barthélemy (p. 87), rien de rare ; une ou deux médailles en or communes’. A cette époque il avait raison ; jusqu’alors, il ne s’en était point trouvé d’autres, et on n’avait fouillé qu’une petite partie de la ville d’Herculanum, ainsi qu’il le dit ; mais peu de temps après, on découvrit beaucoup de médailles et d’une extrême rareté. En or, outre celles de Vitellius, d’Othon et de Galba, qui sont très estimées, parmi celles des douze Césars, il suffit de citer le médaillon d’Auguste, encore / inédit, que nous publiâmes pour la première fois dans la Préface du second volume des Antiquités d’Herculanum, avec sa forme, son poids, sa figure, sa légende. Quant aux médailles de bronze de première forme, outre plusieurs représentant des allocutions de Galba, et d’autres avec ces chiffres et cette lettre initiale XL. R. Quadragesimae Remissae, on en découvrit une avec ces mots : Hispania Clunia Salpitia, qui est bien plus rare que les autres. Sur les médailles de Néron, on trouva des allocutions, des congiaires faits par l’empereur, des ports d’Ostie ; sur le Vespasien, on lisait ROMA RESURGES et ADSERTORI LIBERTATIS PUBLICAE; et enfin, sur le Titus, on remarquait plusieurs congiaires. Toutes ces médailles ayant été décrites et étant doubles, j’en demandai au Musée d’Herculanum, et j’en obtins avec l’agrément du roi, pour former un supplément d’une seconde suite au Musée Farnésien de Capodimonte, à l’exception de la médaille de Galba, avec ces mots : Hispania Clunia Sulpitia, et d’une autre médaille d’Auguste de première forme, avec les têtes de Caius et Lucius au revers ; médaille fort rare. » (Sérieys 1802, p. 295-296 et 299-301).