-Lettre du 23 septembre 1620 (de ?) : sur le Grand Camée d’Auguste : « On voit , au troisième rang, des figures de captifs, à mi-corps, au milieu une femme en habit germain, portant un enfant dans ses bras ; il y en a une autre auprès d'elle en cheveux longs, telle qu'on représente l'Espagne sur les médailles, peut-être à cause des victoires sur les Cantabres; trois ou quatre autres portant des tiares et des habits orientaux, et deux fleuves nus, comme pouvaient, être le Rhin ou le Danube, ou tous autres. Ils sont assis, et ont l'air triste et pleurant, et sont placés confusément parmi des boucliers et d'autres armes; les uns avec des égides, et les autres avec des simples têtes de Méduse, ou d'antres à la manière des Barbares : enfin, ce monument est très-noble, et ce qui atteste plus parfaitement la fidélité du sculpteur, et qui prouve que cet ouvrage a été fait avec le plus grand accord, c'est que la face d'Auguste est remplie de majesté, et ressemble très-bien au profil de ses médailles; sa couronne radiée est de pierre jaune-pâle, pour imiter la lumière. La face de Tibère ressemble très-bien à ses meilleures médailles; il a un peu de duvet sur les joues, comme dans quelques-unes des plus belles médailles. Le visage de Livie ressemble très-bien à celui de Tibère; Antonia non-seulement ressemble à ses propres médailles, mais elle ressemble aussi à M. Antoine, son père, ce qui ne me paraît pas indigne de remarque. Germanicus ressemble assez à Antonia et à ses propres médailles, ayant encore un peu de poils folets, ce qui fait un bel effet. Drusus ressemble à ses médailles; Agrippine aux siennes; on ne saurait en dire autant de Livilla, n'en ayant jamais vu d'anciens portraits, non plus que de M. Marcellus » (Fauris de Saint-Vincent 1819, p. 77-78).