Pierre Rainssant - Pierre Bayle - 1686-2-5

From Fina Wiki


Pierre Rainssant, Versailles

Pierre Rainssant - Pierre Bayle - 1686-2-5
FINA IDUnique ID of the page  11319
InstitutionName of Institution.
InventoryInventory number.
AuthorAuthor of the document. Pierre Rainssant
RecipientRecipient of the correspondence. Pierre Bayle
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . February 5, 1686
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Versailles 48° 48' 12.74" N, 2° 7' 36.08" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Louis XIV of France, Fulvio Orsini, Jakob Perizonius, Charles-César Baudelot de Dairval, Giovanni da Cavino
LiteratureReference to literature. Orsini 15771, Perizonius 16792, Baudelot de Dairval 1686 vol. 13
KeywordNumismatic Keywords  Drawing , Medal , Roman Republican , Forgeries , Antinous , Roman Provincial , Connoisseurship , Paduan
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia  http://bayle-correspondance.univ-st-etienne.fr/?Lettre-508-Pierre-Rainssant-a&lang=fr
Map
Loading map...
You can move or zoom the map to explore other correspondence!
Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 5 février 1686 (de Versailles) : « Cependant je vous prie, Monsieur, d’agréer la médaille que je vous envoye [3]. Vous en trouverez le dessein joly, et le goût antique. La tête est la / mieux gravée de toutes celles que nous ayons. Elle ressemble extremement à son original, et est de Mr Rottier excellent graveur, et frere de celui qui travaille en Angleterre pour le roy [4]. Son monogramme est au bas de la médaille. Je vous prie de la garder comme un gage de mon estime et de mon amitié. […] Vous avez un Perizonius [6] qui est, ce me semble un critique judicieux. J’ai vu depuis peu trois dissertations de lui, dont la premiere me plaît fort. La 3 e est De nummis ; il dit de bonnes choses sur quelques médailles consulaires, et reprend tres à propos Ursinus et Paris [7]. C’est dommage qu’il ne soit plus versé qu’il ne paroit être dans les médailles. Celle d’Antinous, dont il parle dans la derniere page de son livre, est moderne, et faite par le Padoüan, grand fabricateur de médailles semblables. […] Ne parlez pas du livre De l’utilité des voyages, de Mr Baudelot [14], que vous ne l’ayez parcouru vous même. Il y a peu de bonnes choses, et beaucoup de mauvaises. Le style en est detestable. » (MacKenna, lettre n° 508).

RemarksRemarks regarding the annotation. (fr)

MacKenna, lettre n° 508 [3] Rainssant avait déjà envoyé à Bayle une médaille de la part de Denis Talon, l’avocat général : voir Lettres 422, n.3, et 464, n.3. La médaille annoncée dans la présente lettre est apparemment un cadeau personnel de Rainssant à Bayle. [4] Les Rottier (ou Roëttiers) étaient une grande famille de graveurs de médailles flamands. Jean Rottier (1631-1703), né à Anvers, s’installa en 1661 à Londres, où il travailla pour la Monnaie de Londres entre 1670 et 1698 ; il fut l’auteur du dessin Britannia figurant sur les pièces de monnaie anglaise. Son frère cadet, Joseph (1635-1703), né également à Anvers, travailla aussi à la Monnaie de Londres avant de passer en France en 1673 ; il s’y fit naturaliser et travailla pour la Monnaie de Paris en tant que graveur général à partir de 1682 ; il y fut nommé « graveur particulier » en 1694. Il devint membre de l’Académie royale en 1683, étant un des tout premiers artistes à contribuer à la création des séries de médailles de Louis XIV vers 1680, en collaboration avec Jean Meuger, Henri Roussel, Michel Molart et d’autres. On lui connaît La Capture du Luxembourg, 1684, et La Paix avec Alger, 1684, toutes deux en collaboration avec Michel Molart. Pour la description de la présente médaille envoyée par Rainssant, voir Lettre 526, n.6. [6] Voir Jacob Voorbroek, dit Perizonius, Dissertationum Trias ; Quarum Prima de Constitutione Divina super ducenda defuncti fratris uxore ; Secunda de Lege Voconia, Feminarumque apud Veteres Hereditatibus ; Tertia de Variis Antiquorum Nummis agitur. Multa insuper alia passim per occasionem traduntur, nec pauca Auctorum utriusque Linguae, ut et S. Scripturae loca, Lapidumque ac Nummorum Inscriptiones illustrantur, explicantur, aut emendantur(Daventriæ 1685, 8°). Sur cet auteur, voir aussi Lettre 464, n.7. [7] Perizonius « reprend » les collections connues d’Ursinus et de Paris : Rainssant désigne ainsi les collections de Fulvio Orsini et de la ville de Paris. Fulvio Orsini, dit Ursinus (1529-1600), célèbre humaniste, historien et archéologue, fut secrétaire et bibliothécaire du cardinal Ranuccio Farnese, d’ Alessandro Farnese et enfin du cardinal Odoardo Farnese ; il étendit considérablement leurs collections au moyen de dessins de Michel-Ange, de Raphaël et de Sébastien del Piomboentre autres, et de tableaux d’ El Greco, qu’il protégea pendant son séjour à Rome (1570-1577). Il publia une étude de portraits : Imagines et elogia virorum illustrium et eruditor ex antiquis lapidibus et nomismatibus (Romæ 1570) et une histoire de Rome : Familiæ Romanæ ex antiquis numismatibus (1577), et édita l’apologie d’Arnobe (1583) et la Septante (1587). Ses acquisitions font toujours partie de la collections Farnese à Naples (Capodimonte et Musée archéologique). [14] Charles-César Baudelot de Dairval, De l’utilité des voyages et de l’avantage que la recherche des antiquités procure aux sçavans (Paris 1686, 12°, 2 vol.). Bayle devait en donner le compte rendu dans les NRL, avril 1686, art. V. (fr)

References

  1. ^  Orsini, Fulvio (1577), Familiae romanae quae reperiuntur in antiquis numismatibus ab urbe condita ad tempora divi Augusti ex Bibliotheca Fulvi Ursini, Adiunctis familiis XXX ex libro Antoni Augustini, ep. Ilerdensis, Rome.
  2. ^  Perizonius, Jakob (1685), Dissertationum Trias ; Quarum Prima de Constitutione Divina super ducenda defuncti fratris uxore ; Secunda de Lege Voconia, Feminarumque apud Veteres Hereditatibus ; Tertia de Variis Antiquorum Nummis agitur. Multa insuper alia passim per occasionem traduntur, nec pauca Auctorum utriusque Linguae, ut et S. Scripturae loca, Lapidumque ac Nummorum Inscriptiones illustrantur, explicantur, aut emendantur, Daventriæ (Deventer), 8°.
  3. ^  Baudelot de Dairval, Charles-César (1686), De l’utilité des voyages, et de l’avantage que la Recherche des Antiquitez procure aux Sçavans, tome I, Pierre Auboüin et Pierre Emery, Paris.