MacKenna, lettre n° 508
[3] Rainssant avait déjà envoyé à Bayle une médaille de la part de Denis Talon, l’avocat général : voir Lettres 422, n.3, et 464, n.3. La médaille annoncée dans la présente lettre est apparemment un cadeau personnel de Rainssant à Bayle.
[4] Les Rottier (ou Roëttiers) étaient une grande famille de graveurs de médailles flamands. Jean Rottier (1631-1703), né à Anvers, s’installa en 1661 à Londres, où il travailla pour la Monnaie de Londres entre 1670 et 1698 ; il fut l’auteur du dessin Britannia figurant sur les pièces de monnaie anglaise. Son frère cadet, Joseph (1635-1703), né également à Anvers, travailla aussi à la Monnaie de Londres avant de passer en France en 1673 ; il s’y fit naturaliser et travailla pour la Monnaie de Paris en tant que graveur général à partir de 1682 ; il y fut nommé « graveur particulier » en 1694. Il devint membre de l’Académie royale en 1683, étant un des tout premiers artistes à contribuer à la création des séries de médailles de Louis XIV vers 1680, en collaboration avec Jean Meuger, Henri Roussel, Michel Molart et d’autres. On lui connaît La Capture du Luxembourg, 1684, et La Paix avec Alger, 1684, toutes deux en collaboration avec Michel Molart. Pour la description de la présente médaille envoyée par Rainssant, voir Lettre 526, n.6.
[6] Voir Jacob Voorbroek, dit Perizonius, Dissertationum Trias ; Quarum Prima de Constitutione Divina super ducenda defuncti fratris uxore ; Secunda de Lege Voconia, Feminarumque apud Veteres Hereditatibus ; Tertia de Variis Antiquorum Nummis agitur. Multa insuper alia passim per occasionem traduntur, nec pauca Auctorum utriusque Linguae, ut et S. Scripturae loca, Lapidumque ac Nummorum Inscriptiones illustrantur, explicantur, aut emendantur(Daventriæ 1685, 8°). Sur cet auteur, voir aussi Lettre 464, n.7.
[7] Perizonius « reprend » les collections connues d’Ursinus et de Paris : Rainssant désigne ainsi les collections de Fulvio Orsini et de la ville de Paris. Fulvio Orsini, dit Ursinus (1529-1600), célèbre humaniste, historien et archéologue, fut secrétaire et bibliothécaire du cardinal Ranuccio Farnese, d’ Alessandro Farnese et enfin du cardinal Odoardo Farnese ; il étendit considérablement leurs collections au moyen de dessins de Michel-Ange, de Raphaël et de Sébastien del Piomboentre autres, et de tableaux d’ El Greco, qu’il protégea pendant son séjour à Rome (1570-1577). Il publia une étude de portraits : Imagines et elogia virorum illustrium et eruditor ex antiquis lapidibus et nomismatibus (Romæ 1570) et une histoire de Rome : Familiæ Romanæ ex antiquis numismatibus (1577), et édita l’apologie d’Arnobe (1583) et la Septante (1587). Ses acquisitions font toujours partie de la collections Farnese à Naples (Capodimonte et Musée archéologique).
[14] Charles-César Baudelot de Dairval, De l’utilité des voyages et de l’avantage que la recherche des antiquités procure aux sçavans (Paris 1686, 12°, 2 vol.). Bayle devait en donner le compte rendu dans les NRL, avril 1686, art. V. (fr)