| |Grand document=-Lettre du 12 mars 1693 (de La Haye) : « L’on ne peut ici deviner la cause, qui a fait supprimer le livre du père Hardouin de Nummis Herodiadum. Vous m’en pourriez sans doute éclaircir, et je vous supplie de le vouloir faire au plus tôt. J’espère pourtant qu’un exemplaire aura échappé à cette défaite, et qu’on verra bientôt ici ce Poluqruktov, suivant la copie, et qu’avec cela Mr. Vaillant, et Mr. Toinard nous en diront bientôt leur sentiment. Ils feront sans doute plaisir au père Hardouin. Car l’on m’a assuré, qu’il ne désire rien tant, qu’un savant adversaire, pour avoir l’occasion de prouver plus amplement ses nouvelles pensées, dont il n’apporte pas toutes les raisons dans le livre susdit. L’on me prie même de me vouloir charger d’une réponse ; mais je n’ai pas encore vu ce traité, et de plus je n’aime pas les scripta contentiosa, et j’examine seulement les sentiments des savants, quand l’occasion s’en présente, et aliud agens. J’ai trouvé quantité de belles choses entre les papiers de feu Mr. Gruter, qui a été recteur du collège, et de l’école latine à Rotterdam. Il y a des lettres de Saumaise, de Heinsius, de Meursius, de Scriverius, de Mery Casaubon, et d’autres ; et une lettre flamande au fils aîné de Mr. Saumaise, qui contient beaucoup de particularités de la mort de ce grand homme, dont on ne trouvera rien dans la Vie, qui est mise devant ses Lettres. Je crains fort que les antiquités qu’on me devait envoyer d’Alep, soient péries en chemin. Car selon toutes les apparences, on les aura mises dans un vaisseau qui est venu d’Alexandrie, et où le feu a pris par inadvertance des matelots sur les côtes de l’île de Chypre. Je plains ma perte, et j’en suis presque inconsolable » (Cuper 1743, I, p. 432). | | |Grand document=-Lettre du 12 mars 1693 (de La Haye) : « L’on ne peut ici deviner la cause, qui a fait supprimer le livre du père Hardouin de Nummis Herodiadum. Vous m’en pourriez sans doute éclaircir, et je vous supplie de le vouloir faire au plus tôt. J’espère pourtant qu’un exemplaire aura échappé à cette défaite, et qu’on verra bientôt ici ce Poluqruktov, suivant la copie, et qu’avec cela Mr. Vaillant, et Mr. Toinard nous en diront bientôt leur sentiment. Ils feront sans doute plaisir au père Hardouin. Car l’on m’a assuré, qu’il ne désire rien tant, qu’un savant adversaire, pour avoir l’occasion de prouver plus amplement ses nouvelles pensées, dont il n’apporte pas toutes les raisons dans le livre susdit. L’on me prie même de me vouloir charger d’une réponse ; mais je n’ai pas encore vu ce traité, et de plus je n’aime pas les scripta contentiosa, et j’examine seulement les sentiments des savants, quand l’occasion s’en présente, et aliud agens. J’ai trouvé quantité de belles choses entre les papiers de feu Mr. Gruter, qui a été recteur du collège, et de l’école latine à Rotterdam. Il y a des lettres de Saumaise, de Heinsius, de Meursius, de Scriverius, de Mery Casaubon, et d’autres ; et une lettre flamande au fils aîné de Mr. Saumaise, qui contient beaucoup de particularités de la mort de ce grand homme, dont on ne trouvera rien dans la Vie, qui est mise devant ses Lettres. Je crains fort que les antiquités qu’on me devait envoyer d’Alep, soient péries en chemin. Car selon toutes les apparences, on les aura mises dans un vaisseau qui est venu d’Alexandrie, et où le feu a pris par inadvertance des matelots sur les côtes de l’île de Chypre. Je plains ma perte, et j’en suis presque inconsolable » (Cuper 1743, I, p. 432). |