| |Grand document=-Lettre du 17 octobre 1730 (de Reims) : Favart a découvert une bonne dame de Reims qu’on lui a dit avoir quelques médailles d’or : « J’espère pouvoir me les faire montrer, et ensuite, si elles en valent la peine, j’emploierai tous mes soins pour les tirer de ses mains. Ce ne sera pas une petite affaire, car la bonne dame croit avoir tout le trésor du Grand-Mogol, et depuis six mois, je n’ai encore pu venir à bout de me faire montrer ce dont il s’agit. Je ne me rebuterai pas, et s’il en faut venir à prier le Seigneur de l’attirer dans son saint paradis, il faudra bien s’y résoudre; car enfin je veux avoir les médailles pour vous les offrir ensuite... « (Paris, BnF, Manuscrits, fr. 15186, f° 212 et 214-215). | | |Grand document=-Lettre du 17 octobre 1730 (de Reims) : « Il y a longtemps, monsieur, que je n’ai eu l’honneur de vous écrire, parce qu’il a longtemps que je cherche quelque chose en or pour vous, sans pouvoir rien trouver ; il m’est enfin tombé hier en main un Alexandre Sévère bien conservé. R. P.M.Tr. P. VI COS. III. P. P. gradiens, que j’espère qui vous pourra faire plaisir, si vous n’en avez pas, en tout cas, je vous l’offre et je voudrais de tout mon cœur qu’il fut encore plus précieux. Je suis après une bonne dame de notre pays qu’on m’a dit avoir quelques médailles d’or, j’espère pouvoir me les faire montrer, et ensuite si elles en valent la peine, j’emploierai tous mes soins pour les tirer de ses mains, ce ne sera pas une petite affaire car la bonne dame croit avoir en main tout le trésor du Grand Mogol, et depuis six mois je n’ai encore pu venir à bout de me faire montrer ce dont il s’agit / Je ne me rebuterai pas, et s’il en faut venir à prier le Seigneur de l’attirer dans son saint paradis, il faudra bien s’y résoudre; car enfin je veux avoir les médailles pour vous les offrir ensuite ; je ne vous parle pas de […] trois fausses […] que j’ai en par des gens qui viennent m’apporter des merveilles, en me montrant quelques-unes […] miens ; je n’ai pas laissé de les bien caresser dans l’espérance qu’ils m’apporteront quelque chose de mieux […] la présente. Comme vous êtes à la […] que vous êtes vigilant, je ne doute pas que vous n’ayez acquis quelque chose de considérable depuis que je n’ai eu de vos nouvelles ; vous m’obligerez sensiblement de m’en faire part, car je ne suis nullement jaloux de voir quelque chose de beau chez mes amis ; pour ce qui est de mon [cabinet], il n’est augmenté depuis mon retour que d’une Didia clara de grand bronze, d’un Diaduménien aussi de / bronze, et d’un Pupien d’argent ; ces trois médailles sont belles et bien conservées, et m’ont fait tout le plaisir possible en les tirant des mains de gens qui croient me les avoir vendues bien cher, pendant que je crois les avoir eues à bon marché. J’avais néanmoins déjà une Didia Clara et trois autres Diaduménien qui font bonne figure dans mon cabinet qui ne cède à Paris qu’à celui de monsieur le président de Maisons pour le grand bronze, car je crois que vous savez que je m’en suis donné à mon voyage et que j’ai acquis treize à quatorze cents médailles dont une bonne moitié a trouvé place parmi ce que j’avais déjà. Je me déferai du reste qui forme une suite complète à cinq ou six médailles rares près que je ne puis y mettre de peur d’affaiblir ma première suite, où il y a par exemple six Gordiens d’Afrique, trois Emiliens, trois Vitellius, trois Tibère, et ainsi de quantité d’autres têtes rares et le tout d’une grande conservation, parmi lesquelles néanmoins votre [Al..] jeune tient le haut rang, mais je m’aperçois que je […] / beaucoup et que vous êtes peut-être fort las de m’entendre […] ce qui m’appartient ; cela ne m’enpêchera pas de me fournir […] un chez vous bien de belles choses et d’avoir été charmé des manières nobles et engageantes dont vous m’avez faire les honneurs de votre cabinet. Je voudrais que quelque chose put vous engager à venir en Champagne. Je tâcherais de vous y marquer l’attachement et la reconnaissance des bontés que vous avez eu pour moi et combien je suis sincèrement Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Favart » (Paris, BnF, Manuscrits, fr. 15186, f° 212 et 214-215). |