| |Grand document=-Lettre du 26 novembre 1628 (d’Aix) : « Votre dépêche du 22 octobre est arrivée saine et sauve avec les cinq médailles de Tyrus, que j’ai fait mouler en plomb, afin de vous renvoyer vos originaux par la première commodité assurée; si elles fussent venues huit jours plutôt, je les eusse envoyées par le fil de feu Mr Mangot qui passa par ici avec un fils de Mr Pasquier. Mais il se présentera quelque autre Dieu aidant, et plutôt je les envoyerai par la poste bien empaquetées, pour éviter qu’elles ne se gâtent. Je reçus par l’ordinaire ce petit poids marqué d’argent dans une lettre de Mr Aubery du 3 novembre où il dit l’avoir eu de votre main, dont je vous rends mes remerciments très affectueux » ; « Quant à vos médailles de Tyre, j’eusse fait quelque cas de celle de l’aigle, plus que des autres, si les lettres qui montrent avoir été gravées dans l’autel se fussent pu lire, mais il n’a pas été en mon pouvoir de les déchiffrer. Celle de Salonina serait bien gentille aussi, si elle n’eut été besognée, c’est-à-dire passée sous le coin par deux diverses fois, sans bien remboiter la premiere empreinte, ce qui fait qu’on ne saurait discerner, comme il serait nécessaire, la figure qui y est représentée au revers ni ce qu’elle tient en l’une et l’autre main. Les autres trois n’ont rien d’extraordinaire. Celles que j’eusse vues le plus volontiers eussent été celle de l’arbre de Valérien et celle où est le nom de MIAO, d’Otacilia et celle du Serpeat de Treb. Gallus. Mais j’aimerais bien encore mieux voir l’original ou l’empreinte de celle de Marc-Aurèle, que vous avez portraité des dessins d’Eneas Vicus du sieur Hieronymo de Grandis, et à faute de l’empreinte vous me feriez bien plaisir de m’en envoyer un dessein net bien exact tant de la tête que du revers, pour voir si c’est de Marc Aurèle le Philosophe ou de Caracalla, ou bien d’Eliagabale, et faudrait être un peu exact à la représentation des colonnes et des feuilles de l’arbre, s’il y en parait aucunes, surtout des lettres, gravées sur lesdites colonnes. Pour le regard de vos autres colonies dont il vous plait m’offrir la communication, vous m’obligez beaucoup, et je ne refuserais pas d’en voir quelques-unes de celles que vous jugerez les plus bizarres et extraordinaires et des pays orientaux, plutôt que des autres. Mais de de Grèce aussi je serai toujours bien aise d’en voir quelqu’un, même celle de Corinthe de Jules César » (Bibliothèque de l’Ecole de Médecine de Montpellier, Ms. II, 271, f° 51 ; Tamizey de Larroque 1894, V, lettre XXIV, p. 553-555). | | |Grand document=-Lettre du 26 novembre 1628 (d’Aix) : « Votre dépêche du 22 octobre est arrivée saine et sauve avec les cinq médailles de Tyrus, que j’ai fait mouler en plomb, afin de vous renvoyer vos originaux par la première commodité assurée; si elles fussent venues huit jours plutôt, je les eusse envoyées par le fil de feu Mr Mangot qui passa par ici avec un fils de Mr Pasquier. Mais il se présentera quelque autre Dieu aidant, et plutôt je les envoyerai par la poste bien empaquetées, pour éviter qu’elles ne se gâtent. Je reçus par l’ordinaire ce petit poids marqué d’argent dans une lettre de Mr Aubery du 3 novembre où il dit l’avoir eu de votre main, dont je vous rends mes remerciments très affectueux » ; « Quant à vos médailles de Tyre, j’eusse fait quelque cas de celle de l’aigle, plus que des autres, si les lettres qui montrent avoir été gravées dans l’autel se fussent pu lire, mais il n’a pas été en mon pouvoir de les déchiffrer. Celle de Salonina serait bien gentille aussi, si elle n’eut été besognée, c’est-à-dire passée sous le coin par deux diverses fois, sans bien remboiter la premiere empreinte, ce qui fait qu’on ne saurait discerner, comme il serait nécessaire, la figure qui y est représentée au revers ni ce qu’elle tient en l’une et l’autre main. Les autres trois n’ont rien d’extraordinaire. Celles que j’eusse vues le plus volontiers eussent été celle de l’arbre de Valérien et celle où est le nom de MIAO, d’Otacilia et celle du Serpeat de Treb. Gallus. Mais j’aimerais bien encore mieux voir l’original ou l’empreinte de celle de Marc-Aurèle, que vous avez portraité des dessins d’Eneas Vicus du sieur Hieronymo de Grandis, et à faute de l’empreinte vous me feriez bien plaisir de m’en envoyer un dessein net bien exact tant de la tête que du revers, pour voir si c’est de Marc Aurèle le Philosophe ou de Caracalla, ou bien d’Eliagabale, et faudrait être un peu exact à la représentation des colonnes et des feuilles de l’arbre, s’il y en parait aucunes, surtout des lettres, gravées sur lesdites colonnes. Pour le regard de vos autres colonies dont il vous plait m’offrir la communication, vous m’obligez beaucoup, et je ne refuserais pas d’en voir quelques-unes de celles que vous jugerez les plus bizarres et extraordinaires et des pays orientaux, plutôt que des autres. Mais de de Grèce aussi je serai toujours bien aise d’en voir quelqu’un, même celle de Corinthe de Jules César » (Bibliothèque de l’Ecole de Médecine de Montpellier, Ms. II, 271, f° 51; Tamizey de Larroque 1894 vol. 5, lettre XXIV, p. 553-555). |