| |Grand document=9 Sept. 1606 (from Fontainebleau): “Monsieur, je n’ai su vous écrire durant mon voyage; maintenant que je suis un pue plus en repos en ce lieu de Fontainebleau où il me faut séjourner jusqu’au jour du baptême de M. le Dauphin, c’a été la première chose dont je me suis souvenu, pour le désir que j’avais de vous remercier des deux livres que j’avais oublié à Anvers, et vous renouveler les offers que je vous ai autrefois fait de mon service. Outre que m’étant ravisé de recouvrer quelques livres de ce pays là, je ne savais à qui m’adresser qui fut plus officieux que vous, ni qui peut plus facilement recevoir de l’argent de M. Ferrante Balbani pour les payer que vous-même qui êtes son voisin. Je lui écris de vous bailler jusqu’à cinquante florins, sous vos quittances, lesquels je désirerais qu’il vous plût employer pour la plupart au paiement des œuvres de Golzius que j’ai vu à Bruxelles, chez un libraire qui se tient fort près de la place de la Maison de ville ; c’est-à-dire les Fastes, le Jules César, l’Auguste, la Graecia et le tome en taille de bois de tous les empereurs en langue italienne ; le tout en blanc, sans être relié, ou faute de celui qui est en italien, un pareil qui est en français, mais relié, lesquels cinq volumes il m’avait voulu laisser pour quarante florins, que je lui en eusse baillé fort volontiers, sans que nous ne fûmes pas d’accord de tout plein d’autres livres que j’avais marchandé tout ensemble. Depuis, je les voulus acheter tous seuls et il se dédit de son offre, et en voulut avoir cinquante florins, ce qui me dépita de telle sorte que je ne les voulus plus voir. Si bien que si quelque occasion vous porte à Bruxelles pour vos propres affaires et que vous y ayez du loisir pour négocier celle-ci, ou bien que vous y employez M. Broumans (à qui j’écrirai dès que je serai en Provence et que je lui pourrai envoyer quelque chose), ou quelques autres de vos amis, je vous supplie de faire en sorte que le libraire ne sache point que les les livres soient enlevés pour moi, car outre qu’il les ferait possible payer davantage, possible me les refuserait-il tout à plat. Des cinq florins de reste, je désrirerais qu’il vous plût d’en faire acheter un des autres livres que j’avais marchandé, qui est un volume in folio…” (see Ruelens 1885, II, p. 89-91). | | |Grand document=9 Sept. 1606 (from Fontainebleau): “Monsieur, je n’ai su vous écrire durant mon voyage; maintenant que je suis un peu plus en repos en ce lieu de Fontainebleau où il me faut séjourner jusqu’au jour du baptême de M. le Dauphin, c’a été la première chose dont je me suis souvenu, pour le désir que j’avais de vous remercier des deux livres que j’avais oublié à Anvers, et vous renouveler les offers que je vous ai autrefois fait de mon service. Outre que m’étant ravisé de recouvrer quelques livres de ce pays là, je ne savais à qui m’adresser qui fut plus officieux que vous, ni qui peut plus facilement recevoir de l’argent de M. Ferrante Balbani pour les payer que vous-même qui êtes son voisin. Je lui écris de vous bailler jusqu’à cinquante florins, sous vos quittances, lesquels je désirerais qu’il vous plût employer pour la plupart au paiement des œuvres de Golzius que j’ai vu à Bruxelles, chez un libraire qui se tient fort près de la place de la Maison de ville ; c’est-à-dire les Fastes, le Jules César, l’Auguste, la Graecia et le tome en taille de bois de tous les empereurs en langue italienne ; le tout en blanc, sans être relié, ou faute de celui qui est en italien, un pareil qui est en français, mais relié, lesquels cinq volumes il m’avait voulu laisser pour quarante florins, que je lui en eusse baillé fort volontiers, sans que nous ne fûmes pas d’accord de tout plein d’autres livres que j’avais marchandé tout ensemble. Depuis, je les voulus acheter tous seuls et il se dédit de son offre, et en voulut avoir cinquante florins, ce qui me dépita de telle sorte que je ne les voulus plus voir. Si bien que si quelque occasion vous porte à Bruxelles pour vos propres affaires et que vous y ayez du loisir pour négocier celle-ci, ou bien que vous y employez M. Broumans (à qui j’écrirai dès que je serai en Provence et que je lui pourrai envoyer quelque chose), ou quelques autres de vos amis, je vous supplie de faire en sorte que le libraire ne sache point que les les livres soient enlevés pour moi, car outre qu’il les ferait possible payer davantage, possible me les refuserait-il tout à plat. Des cinq florins de reste, je désrirerais qu’il vous plût d’en faire acheter un des autres livres que j’avais marchandé, qui est un volume in folio…” (see Ruelens 1885, II, p. 89-91). |