| |Grand document=-Instructions aux envoyés du roi en Orient, rédigées en 1667 : « S’il trouve encore des médailles antiques des anciens empereurs romains, tant en or qu’en argent et en bronze, il en recueillera, s’il lui plaît, le plus qu’il pourra pour le Cabinet de sa Majesté. Et comme ces empereurs ont été les maîtres de tout le monde, l’on trouve partout de leurs médailles, la plupart desquelles étaient dans l’usage public, de même que la monnaie d’aujourd’hui, quoiqu’il y en ait quelques-unes qu’ils faisaient frapper pour conserver la mémoire des actions illustres et singulières. Il y a quatre ou cinq choses principales à observer en ces médailles antiques. Que les plus grandes sont les plus estimées en toute sorte de métaux, quoique les moyennes et même les petites ne soient pas à négliger quand elles ont un revers considérable. Qu’elles doivent être frappées, et non pas moulées ou jetées en sable, parce que n’étant considérables que par leur antiquité et pour servir de preuve originale à quelque point d’histoire, on ne les considère plus lorsqu’elles n’ont pas cette qualité d’antiques, et on n’en fait non plus d’état que des actes contrefaits ou falsifiés. Les revers historiques et où il y a plusieurs figures sont plus estimés que ceux où il n’y en a qu’une. La netteté est une des choses les plus considérables dans les monnaies, et qu’elles ne soient point frustres ou effacées, en sorte qu’on lise facilement le nom de l’empereur, de la tête duquel elles sont marquées, et la légende qui est au revers. La plupart des antiques ont un verni naturel, que la terre où elles ont été ensevelies leur a fait suivant ses différentes qualités : aux unes il est noir, aux autres vert, aux autres jaune, et ainsi différemment. Il n’importe pas que la légende qui est autour de la tête de l’empereur, ni celle qui est au revers soit latine ou grecque. Les médailles avec une légende grecque se rencontrent moins souvent fausses que les latines » (BnF, Départment des Manuscrits, Ms. Lat. 18610, Documents sur divers bibliothèques, fol. 66-67. M. Veillon 1997, p. 365-366). | | |Grand document=-Instructions aux envoyés du roi en Orient, rédigées en 1667 : « S’il trouve encore des médailles antiques des anciens empereurs romains, tant en or qu’en argent et en bronze, il en recueillera, s’il lui plaît, le plus qu’il pourra pour le Cabinet de sa Majesté. Et comme ces empereurs ont été les maîtres de tout le monde, l’on trouve partout de leurs médailles, la plupart desquelles étaient dans l’usage public, de même que la monnaie d’aujourd’hui, quoiqu’il y en ait quelques-unes qu’ils faisaient frapper pour conserver la mémoire des actions illustres et singulières. Il y a quatre ou cinq choses principales à observer en ces médailles antiques. Que les plus grandes sont les plus estimées en toute sorte de métaux, quoique les moyennes et même les petites ne soient pas à négliger quand elles ont un revers considérable. Qu’elles doivent être frappées, et non pas moulées ou jetées en sable, parce que n’étant considérables que par leur antiquité et pour servir de preuve originale à quelque point d’histoire, on ne les considère plus lorsqu’elles n’ont pas cette qualité d’antiques, et on n’en fait non plus d’état que des actes contrefaits ou falsifiés. Les revers historiques et où il y a plusieurs figures sont plus estimés que ceux où il n’y en a qu’une. La netteté est une des choses les plus considérables dans les monnaies, et qu’elles ne soient point frustres ou effacées, en sorte qu’on lise facilement le nom de l’empereur, de la tête duquel elles sont marquées, et la légende qui est au revers. La plupart des antiques ont un verni naturel, que la terre où elles ont été ensevelies leur a fait suivant ses différentes qualités : aux unes il est noir, aux autres vert, aux autres jaune, et ainsi différemment. Il n’importe pas que la légende qui est autour de la tête de l’empereur, ni celle qui est au revers soit latine ou grecque. Les médailles avec une légende grecque se rencontrent moins souvent fausses que les latines » (BnF, Départment des Manuscrits, Ms. Lat. 18610, Documents sur divers bibliothèques, fol. 66-67. M. Veillon 1997, p. 365-366). |