Antoine Galland - Jean-Baptiste Couture - 1703-8-9

From Fina Wiki


Antoine Galland, Caen

Antoine Galland - Jean-Baptiste Couture - 1703-8-9
FINA IDUnique ID of the page  5512
InstitutionName of Institution. Paris, Institut de France
InventoryInventory number. Registre-Journal de l’AIBL, année 1703, séance du 17 août
AuthorAuthor of the document. Antoine Galland
RecipientRecipient of the correspondence. Jean-Baptiste Couture
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . August 9, 1703
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Caen 49° 10' 58.08" N, 0° 22' 8.69" W
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Jean Foy-Vaillant, Nicolas-Joseph Foucault
LiteratureReference to literature. Abdel-Halim 1964, p. 460-461, n° CXCVI1
KeywordNumismatic Keywords  Dictionary , Legend , Neokoroi , Ephesus , Trajan
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia 
Map
Loading map...
You can move or zoom the map to explore other correspondence!
Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 9 août 1703 (de Caen) : « Pour réponse à la lettre dont vous m’avez honoré, vous voudrez bien que je vous fasse souvenir qu’il y a 16 mois que l’Académie, par une délibération qui me fut mandée par M. l’Abbé Tallemant, me chargea de faire une espèce de Dictionnaire qui contienne tous les mots de dignités employés sur les médailles, et qui en fasse connaître les différentes significations dans les différents temps. Je n’aurai plus qu’à revoir et corriger cet ouvrage, si je n’avais jugé que l’Académie ne désapprouvera pas que j’y joigne les titres d’honneurs attribués aussi sur les médailles non seulement aux divinités, mais encore aux empereurs, aux impératrices et autres ; et je ne crois pas que ce second travail doive m’occuper encore plus de trois semaines. Ainsi, Monsieur, vous voyez que je dois avoir traité l’article des Néocores. Cela est vrai, et je l’ai fait d’une manière qui me fait espérer que l’Académie en sera contente, et qu’elle y trouvera la solution des difficultés qui ont donné lieu aux contestations dont vous me parliez. Mais cet article assez ample des néocores, non plus que les autres, n’a pas encore la forme que je me réserve à y donner, après que j’aurai mis fin à tous les articles de ce Dictionnaire qui ne seront que comme un ouvrage tracé pour le recevoir « ; « Pour venir à ce que vous me mandez de la part de Monsieur le Président de l’Academie, de vous envoyer le catalogue des médailles du Cabinet de M. Foucault, où il est fait mention des villes Néocores, et combien de fois ces villes ont eu ce titre, il ne me paraît pas que ce catalogue puisse beaucoup servir à terminer les contestations, puisque ces mêmes médailles se trouvent dans les villes grecques imperiales de M. Vaillant, et que je suppose que l’Académiel es a consultées. Peut-être que l’Académie trouverait mieux son compte à la lecture de l’article que j’ai fait sur ce sujet, Mais je vous avoue que j’aurais été bien aise de ne le revoir, et de ne le retoucher que dans son rang en revoyant tout l’ouvrage. Il me semble que je ne ferai rien de bien, si je m’écarte en la moindre chose de l’ordre que je me suis proposé. Néanmoins, au risque de ne me pas satisfaire, et de satisfaire encore moins l’Académie, je suis prêt de me soumettre à ce qu’il plaira à Monsieur le President de m’ordonner là-dessus. Je vous supplie donc, Monsieur, de me mander si Monsieur le Président juge à propos que j’abandonne toute chose pour revoir cet article des Néocores, et que je vous envoie une copie au net. Je me ferai un très grand plaisir de lui donner cette marque de mon obéissance, et je tâcherai de ne me pas faire trop attendre. Je suis avec un grand respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur, signé Galland. Je n’eus pas le temps de vous envoyer cette lettre hier jour de la réception de la votre. Cela me donne lieu de vous faire cette remarque en abrégé, qui peut donner quelque éclaircissement sur les contestations de l’Académie touchant les villes Néocores. La ville d’Ephèse fut la premiere qui prit le titre de Neocore, mais de Neocore de Diane. Elle le prit sur une médaille de Néron, à l’occasion, comme il n’y a pas lieu d’en douter, de la sédition arrivée au sujet de St. Paul, comme il est marqué aux Actes des Apostres C.9. v. 35. Il est évident que le temps y convient. Cette prérogative de la ville d’Ephèse donna de la jalousie à quelques autres villes. Ces villes obtinrent d’être Neocores des / Empereurs, et la ville d’Ephèse obtint le même honneur après elles. A l’envi des unes des autres, elles l’obtinrent jusqu’à trois fois, et ne passèrent pas au-delà de ce nombre. Ephèse qui l’obtint autant de fois, eut l’avantage par dessus les autres de se dire quatre fois Neocores, en comptant sa première Neocorie par rapport à Diane. Cela est si constant qu’il n’y a que les Ephésiens qui se disent quatre fois Neocores sur leurs médailles. Les Smyrniens, les Pergaméniens, et les autres ne se disent Neocores que trois fois. J’explique cela au long par l’histoire des médailles de ces villes que je suis pas à pas sous chaque empereur. Prenez la peine de lire le passage des Actes des Apostres dans le grec, il m’a servi de base à l’article des Neocores; je parle du passage grec, car le latin ne m’aurait pas donné les mêmes lumières. Je ne doute pas que vous ne communiquiez ce petit memoire à Monsieur le President » (Registre-Journal de l’AIBL, année 1703, séance du 17 août ; transcription par Guy Meyer ; Abdel Halim, p. 460-461, n° CXCVI).

RemarksRemarks regarding the annotation. (fr)

Note : le Registre-Journal ajoute : « On a remarqué que la méthode numismatique de cet académicien serait trop longue pour un Dictionnaire où l’on ne doit point faire entrer des dissertations ; et quant à l’article des nécocores, il a fort réveillé les idées différentes de Mrs. Vaillant et Boivin sur cette matière ; leur imagination s’est échauffée, et la séance s’est trouvée employée en disputes presque sans y penser ». Info Guy Meyer (fr)

References

  1. ^  Abdel-Halim, M. (1964), Antoine Galland, sa vie et son œuvre, Paris.