Antoine Galland - Gisbert Cuper - 1701-9-18

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Antoine Galland, Caen

Antoine Galland - Gisbert Cuper - 1701-9-18
FINA IDUnique ID of the page  5518
InstitutionName of Institution.
InventoryInventory number.
AuthorAuthor of the document. Antoine Galland
RecipientRecipient of the correspondence. Gisbert Cuper
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . September 18, 1701
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Caen 49° 10' 58.08" N, 0° 22' 8.69" W
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Jean Hardouin, Nicolas-Joseph Foucault, Louis XIV of France
LiteratureReference to literature. Abdel-Halim, p. 405-407, n° CXLIX1
KeywordNumismatic Keywords  Errors , Roman , Amandus , Gratianus , Academy , Antiquarian , Levant
LanguageLanguage of the correspondence French
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 18 sept. 1701 (de Caen) : « Quelle différence n’y a-t-il pas entre un véritable homme de lettres, ce que vous êtes, qui sachant qu’il n’est pas infaillible, et qu’il peut commettre des fautes, reconnaît non seulement sans peine celles quil peut avoir commises, mais témoigne encore de l’obligation à ceux qui lui en donnent avis ; quelle différence, dis-je, n’y a-t-il pas entre lui, et ceux qui ne méritent presque pas de porter un nom si louable, sont non seulement bien éloignés de reconnaître celles qu’ils commettent presque à chaque page de leurs ouvrages, mais insultent encore ceux qu’ils devraient remercier de les en avoir fait apercevoir, et ne cessent pas toute leur vie, tant qu’ils font imprimer, d’accumuler fautes sur fautes ? N’est-ce pas là une terrible, et en même temps une indigne obstination ? Quel plaisir au contraire n’est-ce pas de profiter, sans jalousie, du travail et de l’étude les uns des autres, et même de pouvoir s’attribuer réciproquement ce travail et cette étude ? Pour moi, lorsque je trouve ailleurs le contraire de quelque sentiment dont je puis être prévenu, et que je suis évidemment persuadé que j’avais tort dans ma prévention, je suis ravi d’une telle découverte, et je sais bon gré à l’auteur de m’avoir redressé » [remarques sur les médailles portant l’inscription IMP. VNIC., découverte d’une médaille d’Amandus, réfutation du P. Hardouin au sujet des médailles de Gratien] « Ce même Père (nb : Hardouin) a encore donné dans les Mémoires de Trévoux des mois de juillet et d’août, p. 153, l’Explication d’une médaille d’argent d’Auguste du cabinet de M. Foucault auquel je travaille. L’intérêt que je dois prendre pour ce cabinet m’a obligé d’écrire en français par une lettre expresse qui sera publiée à son temps dans les mêmes Mémoires, à peu près ce que j’en avais dit en latin, et de réfuter son explication point par point. Elle est assez longue, et elle a déjà été lue manuscrite dans l’Académie des inscriptions et médailles. Cette Académie n’était ci-devant que de huit académiciens ; mais elle vient d’être augmentée par le roi de trente-deux autres, de manière qu’elle est divisée en quatre classes, chacune de dix acadmiciens. Il ya dix académiciens honoraires, dix pensionnaires, dix associés, et dix élèves. M. Foucault est un des honoraires, et l’on m’a fait l’honneur de me recevoir an nombre des élèves. C’est, Monsieur, le seul titre que j’ai pu prendre jusqu’à présent, que celui d’être de cette Académie, qui doit dès à présent être regardée comme illustre du côté de son fondateur, et qui le deviendra sans doute davantage comme il y a lieu de l’espérer. Car je ne suis pas docteur en médecine, titre dont vous m’avez honoré dans l’adresse de votre dernière lettre. Je n’ai même jamais étudié en médecine, quoi que j’ai lu quelque chose des principaux auteurs de cette science. Néanmoins j’ai pris le titre d’antiquaire du roi, qui m’a été donné en assez bonne forme dans le temps que j’ai voyagé en Levant, en y cherchant des médalles pour le cabinet du roi. Mais, parce qu’il n’y avait pas d’appointements attachés, j’ai cru ne devoir pas m’en servir. Il est porté par le règlement de cette Académie, que l’on vient de rendre public par l’impression, que deux des académiciens honoraires et quatre des associés, pourront être étrangers. Je ne connais personne parmi les étrangers qui mérite mieux que vous que le roi lui fasse l’honneur de le regarder comme un sujet très digne d’y avoir place. Vous êtes assez connu, et je suis persuadé qu’on ne manquera pas de vous faire cette justice. Je vous assure, Monsieur, que j’en parlerai hautement en mon particulier comme je le dois, et M. Foucault se fera un plaisir d’y donner son suffrage » [médailles nouvellement acquises pour le cabinet de l’intendant] (Abdel Halim, p. 405-407, n° CXLIX).

References

  1. ^ Abdel-Halim