Nicolas-Claude Fabri de Peiresc - Jean-Jacques Chifflet - 1629-2-5
FINA IDUnique ID of the page ᵖ | 10502 |
InstitutionName of Institution. | Carpentras, Bibliothèque Inguimbertine |
InventoryInventory number. | Registre III, f° 77-78 |
AuthorAuthor of the document. | Nicolas-Claude Fabri de Peiresc |
RecipientRecipient of the correspondence. | Jean-Jacques Chifflet |
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . | February 5, 1629 |
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. | Aix-en-Provence 43° 31' 47.42" N, 5° 26' 50.89" E |
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. | |
LiteratureReference to literature. | Tamizey de Larroque 1898 vol. 7, lettre CCCXCV, p. 906-9101 |
KeywordNumismatic Keywords ᵖ | roman, 30 tyrans, medieval, purpose of coinage, toulouse, iconography |
LanguageLanguage of the correspondence | French |
LinkLink to external information, e.g. Wikpedia | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62459169/f920.item |
Lettre du 5 février 1629 (d’Aix-en-Provence, à Besançon): "Il me tarde bien de voir la nouvelle carte du Portus Iccius de la main du sieur Langraeus et l'ouvrage de Mr votre fils sur les Tyrants. II m’envoya le rolle de ceux qu’il a déjà tirés des médailles antiques. Possible aurais-je de quoi lui en fournir quelque autre que je lui communiquerai volontiers, comme tout ce que j’ai et que je pourrais avoir par ci-après sera tousjours à votre service et au sien. Quant aux moutons d’or je ne pourrais pas vous fournir présentement des preuves bien concluantes de la conjecture que j’en ai prise longtemps y a parce qu’il me faudrait un peu fouiller dans mes livres et papiers, où il me semble avoir autrefois vu quelque chose qui n’y serait pas inutile, car nous n’avons pas des monnaies de ce royaumequi remontent plus liault que du Roy Philippe le Bel soubz lequel il est certain qu’il se battit de ces petits deniers d’or à l’Agnel, le nom des moutons à la grand laine étant un peu plus moderne. Mais j’ai vu dans le chartrier du Roi des vieilles remontrances de la Cour et Parlement sous le dit roi Philippe le Bel par lesquelles elle fait instance au Roi de rétablir ses monnaies à la bonté et valeur du temps de St Louis à savoir le Denier d’or à l’Agnel au prix de cinq sols pièce et ainsi des autres, de sorte qu’il ne faut point révoquer en doute qu’il n’en ait été battu du règne de St Louis. Mais la question est si leur origine ne monte point plus haut et pour les pièces qui se trouvent avec l’Agnus Dei, elles contiennent les noms des princes qui les ont fait battre si abregés qu’on ne sauroit distinguer à qui précisement elles peuvent appartenir entre plusieurs princes du même nom. Or ma conjecture était qu’elles eussent été battues pour la solde des armées qui furent faites en France contre les Albigeois, lorsqu’on allait combattre pour la Sainte Eglise dont le symbole et devise était l’Agnus Dei, comme on voit qu’il est demeuré pour armoiries à tout le clergé de France et quasi de chaque chapitre des églises cathédrales de ce royaume ou peu s’en faut. Et de fait les armoiries de la ville de Toulouse ont encore aujourd’hui retenu l’Agnus Dei (outre les autres symboles qu'elle avoit des armoiries de leurs princes pour marque de la conquête qu’en avait fait la Sainte-Eglise). Et parce qu’on ne represente point cet agneau sans une croix, on y a conservé la même croix pommettée que les contes anciens de Toulouse avaient prise lorsqu’ils passèrent en Jérusalem et y a-t-on laissé les châteaux du conte Alfonse, frère de St Louis, mais les fleurs de lys qu'il y soulait porter partie avec les châteaux ont été placées en chef depuis que la ville a été immédiatement dépendante du Roy et couronne de France" (Carpentras, minutes, registre III, f° 77-78; Tamizey de Larroque 1898 vol. 7, lettre CCCXCV, p. 906-910).
References
- ^ Tamizey de Larroque, Philippe (1898), Lettres de Peiresc VII, lettres de Peiresc à divers (1602-1637), imprimerie nationale, Paris.