Antoine Galland - Pierre-Joseph de Grainville - 1704-7-9

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Antoine Galland, Caen

Antoine Galland - Pierre-Joseph de Grainville - 1704-7-9
FINA IDUnique ID of the page  5706
InstitutionName of Institution. Paris, Bibliothèque nationale de France
InventoryInventory number. BNF 2011-09-ACM01-17
AuthorAuthor of the document. Antoine Galland
RecipientRecipient of the correspondence. Pierre-Joseph de Grainville
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . July 9, 1704
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Caen 49° 10' 58.08" N, 0° 22' 8.69" W
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Michel-Ange de la Chausse, Nicolas-Joseph Foucault, Adolf Occo, Francesco Mezzabarba Birago, Jean Foy-Vaillant
LiteratureReference to literature. Occo 15791, Foy-Vaillant 16742, Mezzabarba Birago 16833, Abdel-Halim 1964, p. 461-462, n° CXCVII4
KeywordNumismatic Keywords  Trajan , Roman , Autopsy , Legend , Engraver , Antoninus Pius , Column , Iconography , Faustina
LanguageLanguage of the correspondence French
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 9 juillet 1704 (de Caen) : (Note de l’archiviste : «Le feuillet portant les pages 1 à 4 n’a pas été transmis et manque depuis les premiers classements des archives des MMA, peut-être depuis le XVIIIe siècle, ne permettant pas d’identifier l’ecclésiastique auquel écrit Galland. Les indications de destinataire, lieu et dates se trouvent feuillet 15.) page 5 : « Response a ces remarques (2) Mon Reverend Pere. Il est a craindre que vous ne vous soyez engagé trop promptement, à soutenir le parti que vous avez pris contre M. de La Chausse. Comme M. de La Chausse est sur les lieux, on peut présumer qu’il ne nous a donné son sentiment, sur la colonne de granite, que l’on a deterrée a Rome au Champ de Mars, qu’après une mûre réflexion. Il a fait paraître par plusieurs ouvrages qu’il a donnés au public, de quoi il est capable dans l’explication des monuments antiques (3). Vous êtes déja revenu d[e vos] <e> la pensée, que vous avez eue, que la colonne de Trajan, marquée sur les médailles de cet Empereur, ne montre aucune figure. Vous avez consulté les médailles, et vous en avez vues, ou vous convenez qu’on aperçoit quelques traces de lignes. Comme ces traces, sans difficulté, désignent les figures, c’est un grand préjugé en faveur de ce savant Antiquaire. Vous croyez qu’il n’y a que quelques unes de ces médailles, ou paraissent les traces que vous dites. J’ai l’honneur de vous assurer que je les ai remarquées sur toutes celles que j’ai maniées, et j’ai de la peine à croire qu’il y en ait, où elles ne se fassent pas voir. Elles sont manifestes au Cabinet de M. Foucault, sur des médailles en grand et moyen bronze, et même sur une d’argent avec cette inscription: P.M.TR.P. COS.VI.PP.S.P.Q.R. Sa petitesse n’a pas empêché le graveur, d’y exprimer (p. 7, verso, 2) autour du fût de la colonne. Les mêmes lignes spirales, comme autour de celles de grand, et de moyen bronze, avec des points entre les lignes, qui tiennent la place des figures, qu’on voit encore auiourd’hui sur la colonne originale qui est a Rome. Nous avons présentement à examiner les médailles d’Antonin Pie, ou il y a des colonnes, et juger si elles ont un rapport a la colonne de Traian. Premièrement, je trouve au Cabinet de M. Foucault, une seule de ces médailles, qui est de moyen bronze, frappée au commencement du règne d’Antonin Pie, avec cette inscription du côté de la tête: ANTONINVS AVG. PIVS PP.TR. P. COS. III. L’inscription du revers est: FELICITAS AVG. SC. Pour type, on y voit d’un relief fort beau, et fort net, une colonne, qui a un piédestal avec une petite porte, une base, et un chapiteau d’ordre dorique, et au dessus du chapiteau, une lanterne, avec une porte, ou ouverture, de même que le piédestal. Le fût de la colonne ne porte aucune marque de figures, ou d’autre sculpture. Vous ne serez pas fâché de voir ici, la représentation de cette médaille. (p. 8, recto) En second lieu, je remarque une autre colonne, dans les médailles de grand bronze, et d’argent de cet Empereur,connue de tous les Antiquaires, qui est la même dans l’un et dans l’autre metal. Elle y est representée également,avec une grille par le bas, conformément à la colonne originale, comme on doit en être persuadé, ou elle avait été mise, pour empêcher qu’on en approchât, et qu’on ne la gâtat. Elle a un piédestal, avec une base, et un chapiteau, aussi d’ordre dorique, sur la médaille de bronze, et comme d’ordre ionique, sur celle d’argent, en quoi l’ouvrier paraît avoir été peu exact, à cause de la petitesse de la médaille. Ce n’est pas une lanterne qui est sur le chapiteau;mais une statue, posée dessus immédiatement. De plus, il n’y a pas la moindre apparence de lignes spirales, ni d’autres marques sur le fût, qui donnent (4) aucune idée de figures en sculpture. Vous savez, Mon Révérend père, que l’inscription qui accompagne cette colonne est DIVO PIO. Des deux colonnes, on ne peut pas dire, que la dernière soit la colonne historiale d’Antonin Pie, que l’on voit encore à Rome, bien moins conservée que celle de Trajan, quoique celle de Trajan, soit beaucoup plus ancienne (5). La raison n’est pas seulement, qu’il n’y a pas de marque des figures en sculpture sur le fût: c’est-aussi que la statue est posée immédiatement sur le châpiteau. Il y a à la vérité une statue au haut de la colonne de Trajan, mais cette statue n’est pas immédiatement sur le chapiteau. Elle est sur une élévation au dessus du chapiteau, qui tient lieu de la lanterne que l’on voit au haut de la pre(p. 9, recto, 1)mière médaille d’Antonin Pie, dont nous venond de faire mention. On voit même par la forme ancienne de cette élévation, qui était au dessus de la colonne de Trajan, avant qu’on l’eût changée, pour y poser la statue de S. Pierre, qui y est auiourd’huy, qu’elle était à peu près semblable, à celle de la colonne d’Antonin Pie, dont il est manifeste qu’elle a été le modèle. Cette circonstance de la statue, posée immédiatementvsur le chapiteau de la colonne d’Antonin Pie, que l’on voit sur les médailles frappées après sa mort, avec l’inscription DIVO PIO, marque que la colonne qu’elle représentait, était solide. Si l’on convient de cette solidité comme l’on doiten convenir, on ne peut pas dire qu’elle représente la colonne historiale d’Antonin Pie, qui avait, et qui a encore auiourd’hui, un escalier pour monter au haut, de même que la colonne historiale de Trajan. Si cela est ainsi, on ne peut pas désaprouver le sentiment de M. de La Chausse, quand il dit, fondé sur l’inscription, et sur d’autres circonstances, qu’il rapporte,que la colonne de granite, nouvellement deterrée à Rome, est la même que celle représentée sur les médailles, frappées à l’honneur d’Antonin Pie, après sa mort, avec l’inscription DIVO PIO. Bien loin de le condamner, il mérite une reconnaissance publique, de la part de tous ceux, qui sont curieux de savoir au vrai, jusqu’aux moindres particularités de l’histoire romaine. Pour être convaincu plus amplemnt, que cette co-(p. 10, verso)lonne était solide, après la marque que nous en avons par la statue posée sur le chapiteau, il faut remarquer qu’il (6) n’y paraît pas de porte au piédestal, comme il en paraît une sur les médailles de Trajan, au piédestal de sa colonne, et que la grille qui est au bas, est une autre marque qu’il n’y en avait pas. Cela confirme aussi le sentiment de M. de La Chausse,et l’on doit bien remarquer que le granite, dont est cette colonne, nouvellement déterrée, est d’une dureté bien différente, de la dureté du marbre. Elle n’a pas permis que l’on creusât la colonne en dedans, pour y faire un escalier. Par la même raison, on ne pouvait pas y employer aussi le ciseau, pour y représenter des figures, qu’avec un travail incroyable. De plus, jamais ces figures n’auraient pu recevoir la perfection, dont le marbre est capable. Ce que vous écrivez touchant la moulure, et les gravures, ou sculptures, qui sont au piédestal de la colonne de granite, en remarquant qu’on en voit rien sur les médailles, qui ont DIVO PIO, pour inscription, ne détruit pas l’observation de M. de La Chausse. La grille que le graveur de la médaille a représentée au bas de la colonne, telle qu’elle était à l’entour de la place, ou on l’avait élevée, l’a empêché d’en rien faire paraître.Ainsi, ce défaut, qui vous aparu essentiel s’évanouit, et n’empêchent pas que les preuves de M. de La Chausse, et celles que j’ai apportées, n’aient lieu. La diversité des inscriptions, ne prouve pas plus solidement, que la colonne des médailles d’Antonin Pie, qui ont été frappées après sa mort, ne représente pas la (p. 11, verso) colonne de granite, et l’on ne peut rien conclure en votre faveur, de l’arrangement différent, des derniers mots:DIVO PIO. Il suffit que la colonne, et les médailles soient postérieures à la mort d’Antonin Pie. Toute la différence qu’il y a, c’est que dans l’inscription de la colonne de granite, le nom d’Antonin Pie, avec le titre d’Auguste,est entre ces deux mots (7). Mais sur les médailles, ce nom est mentionné du côté de la tête de l’empereur divinisé. Il n’a pas été nécessaire de le répéter au revers. C’est ce qui a fait qu’on les y a joints ensemble, et il était nécessaire de les séparer dans l’inscription dela colonne. En parlant des médailles de Trajan, marquées de sa colonne au revers, ou vous croyez que l’on ne voit aucune trace de figures sur quelques-unes, quoiqu’il n’y ait pas apparence qu’on puisse produire une seule, vous dites que l’on renvoyait à l’original, ceux, qui voulaient savoir ce que la petitesse de la copie, ne permettait pas d’y apprendre. Cela serait bon à avancer, si ces médailles n’eussent été frappées, que pour ceux, qui étaient à Rome. Alors, l’intention était, qu’elles servissent d’instruction dans toute l’étendue de l’Empire Romain. Il fallait que cette intention fût exécutée par quelques marques, qui représentassent des figures. Aussi ne les a t’on pas oubliées, comme nous l’avons remarqué. Il faut donc, dites vous, Mon Révérend Père, quet ous les Antiquaires, qui ont cru, et qui ont écrit ci-devant, que la colonne, qui se présente sur les mé-(p. 12, recto)dailles d’Antonin Pie, avec l’inscription DIVO PIO, était la même que la colonne historiale de Rome, se soient trompés. On ne peut pas douter que cela ne soit ainsi: la chose parle d’elle même. Je m’était laissé emporter au torrent, jusqu’a ce que j’eusse lu dans le Journal des Savans, l’extrait du petit ouvrage de M. de La Chausse (8). Alors, je n’ai pas eu de honte de me rendre à ses raisons, et a une si grande évidence. Je cherche la vérité, et je m’y attache, d’abord que je puis l’apercevoir de quelque main qu’elle vienne. La remarque de M. de La Chausse, doit cependant donner de la joie aux Antiquaires; puisque par la découverte qu’il a faite, il leur produit [a leur] deux colonnes d’Antonin Pie, celle-ci, qui n’est pas historiée, et l’autre avec l’inscription: FELICITAS AVG. que l’on connaît à Rome,depuis tant de siècles. Quoique la médaille qui est marquée de cette colonne,ne fasse voir aucune marque de sculpture, comme jel ’ai remarqué dans sa description; il est visible néanmoins que c’est la colonne historiale d’Antonin Pie, par la porte qui est au piédestal, et par celle, qui est à la lanterne qui marquent que l’on montait en haut par un escalier pratiqué en dedans, comme on le voit dans celle de Rome. L’inscription TR.P.COS.III qu’on y lit du côté de la tête prouve, évidemment, que la colonne fut élevée au commencement de son Empire; mais, elle ne prouve pas moins clairement, qu’on n’avait pas encore eu le temps de l’orner des sculptures, dont on ne voit (p. 13, recto) aujourd’hui, que les restes, qui ont échappé aux ruines du temps. Peut-être a-t-on frappé d’autres médailles sous le règne de cet Empereur, qui fut de près de vingt trois ans, depuis que les sculptures furent achevées, ou elles ont été marquées, et que les Antiquaires, qui viendront après nous,auront le plaisir de voir, si l’on en découvre. Si elles n’y paraissent pas, on aurait lieu de s’étonner de la négligence, ou de la grossièreté, ou malhabileté des graveurs de la monnaie de ce temps-là, après l’exactitude de ceux du règne de Trajan. Cette médaille, qui est au cabinet de M. Foucault, estsi rare, que l’on peut croire qu’elle est unique. En effet,il n’en est fait mention, ni dans Occo, ni dans le Mezzabarba, ni dans les médailles romaines, les plus rares, publiées par M. Vaillant (9). Ces termes: FELICITAS AVG. qui y servent d’inscription, signifient que c’était un grand bonheur à l’Empereur Antonin Pie, que ses belles actions fussent exprimées de son vivant, sur ce beau monument par ordre du Sénat, et qu’elles apprissent à la postérité,que l’Empire Romain, ou il était parvenu, en avait été la récompense. Le même zêle pour la vérité, qui m’a fait prendre le parti de M. de La Chausse, contre Votre Révérence, m’oblige d’adopter votre sentiment contre lui, au sujet de l’imperatrice voilée, que le jeune homme ailé portesur ses épaules avec Antonin Pie (10), en quoi il s’en est ecarté.Il y a lieu de s’étonner qu’il l’ait prise pour Faustine, la (p. 14, verso)[mere] jeune, femme de Marc Aurèle, et non pas pour la mère, femme d’Antonin Pie, à l’honneur de qui, la colonne de granite a été consacrée. A l’égard de la première raison qu’il apporte, que si cette impératrice <était Faustine>, femme d’Antonin Pie, l’inscription en ferait mention, on peut lui demander, si c’est Faustine, femme de Marc Aurèle, pourqoi elle n’en fait pas aussi mention ? Il y aurait eu beaucoup plus de raison de le faire. En effet, qu’un Empereur, et qu’une impératrice, tout à la fois, soit emporté aux cieux, sur les épaules d’un jeune homme, ou d’un génie ailé, et qu’on ne doive pas les prendre pour époux, et pour épouse, c’est ce qui n’a nulle apparence. Il faut avouer néanmoins, qu’il y a quelque chose, qui répugne dans la pensée de celui, qui a inventé cette représentation, en ce qu’il a joint la consécration de Faustine la mère, qui était morte, et qui avait été consacrée auparavant, avec celle d’Antonin Pie.Mais, cela ne rend pas la cause de M. de La Chausse, meilleure. On sent bien qu’il répugne davantage, de prendre cette impératrice, pour Faustine la Jeune. La seconde raison de M. de La Chausse, que si cette impératrice était Faustine, femme d’Antonin Pie, on aurait représenté un paon, au-dessus de sa tête,des médailles de cette impératrice, d’argent, et de grand,et de moyen bronze, qui la font voir après sa mort, sur le dos d’un aigle, qui l’emporte au ciel. Ainsi, Mon Révérend Père vous avez très bien remarqué, que M. de La (p. 15, verso) Chausse, n’a pas rencontré juste sur cet article, et il n’y a pas d’antiquaire, ce me semble, qui ne doive souscrire à votre sentiment. Enfin, voilà ce que j’avais à dire sur les Remarques quevous avez envoyées à M. Foucault.Je crois connaître assez que vous n’avez pas d’autre but, dans vos recherches, que de découvrir la vérité, pour être persuadé, que la liberté, que j’ai prise, ne vous deplaira pas. Je suis avec un grand respect Mon Révérend Père Votre très humble, et très obeissant Serviteur » (Paris, BnF, BNF 2011-09-ACM01-17, autographe, signé; transcription et notes de Guy Meyer ; Abdel Halim, p. 461=462, n° CXCVII).

RemarksRemarks regarding the annotation. (fr)

Notes de Guy Meyer 1) Vibiana Sabina, épouse d’Hadrien, fille de Salonina Matidia (nièce de Trajan) et de L. Vibius Sabinus. 2) Ce qu’on vient de lire, bien que de la main de Galland, sont les remarques du Révérend Père anonyme, à propos d’une dissertation anonyme, elle aussi. Or ces critiques correspondent presque mot pour mot à la réponse du Père de Grainville à la Lettre de M. de La Chausse, publiée au Journal de Trévoux de 1704, aux pages 1551-1553, qui se termine par ces mots: «peut-être ne sera-t’on pas fâché d’avoir vü ces remarques, pour être en garde contre ce qu’on lit avec plaisir dans la Dissertation dont je parle« (pp. 1552-53). Le correspondant anonyme est donc le Père de Grainville qui a adressé à Galland, par lettres ses remarques, sous une forme sans doute un peu plus concise que dans l’article, mais identique en substance. De même, la réponse de Galland, doit être en substance, ce qu’il présenta à l’Académie. La personne qui archiva la pièce ne souhaitait, sans doute, conserver que la réponse de Galland. On ne doit qu’au hasard de la transcription d’avoir la fin des remarques de Grainville au recto (page 5) du début du texte de Galland. 3) Michel Ange de La Chausse, fréquentait à Rome les milieux antiquaires et artistiques. Il a travaillé en collaboration avec Bellori. En 1704, il avait déjà publié: le Romanum Museum, sive Thesaurus eruditae antiquitatis (1690); Le gemme antiche figurate (1700); l’Aureus Constantini Augusti nummus de Urbe... (1703). Le Grand évoque son livre sur les Gemme antiche dans une lettre à Galland, du 29 mai 1700 (Ms intitulé, Suite de lettres touchant les médailles et autres sujets, p. 37, Ms Fr 6138, sur Gallica; cf. Abdel-Halim, lettre CXXI, p. 291)), avec la réponse de Galland, de Caen, le 2 juin 1700: «Il y a desja du temps que je connois M. de la Chausse par son Museaeum Romanorum, qu’il a dédié à M. le Duc du Maine, dont nous avons ici un exemplaire« (idem, p. 42; Abdel-Halim, lettre CXXIII, p. 295), plus la réponse de Le Grand, le 5 juin 1700,(idem, page 55; Abdel-Halim, lettre CXXIV, pp. 297-298). 4) «Donnent»: la marque du pluriel a été ajouté après coup, faisant une ligature artificielle avec «aucune». 5) La colonne «historiale» d’Antonin, ou colonne Antonine, doit être, en fait, attribuée à Marc Aurèle. 6) Élision osée: remarqu(er qu)’il. 7) DIVO ANTONINO AVG. PIO ANTONINVS AVGVSTVS, ET VERUS AVGVSTVS FILII. in M.-A. de La Chausse, Lettera, p. 11 (CIL, VI, 1004; ILS, 347). 8) C.-r. du livre de M.-A. de La Chausse, dans le Journal des Sçavans pour l’année MDCCIV, pp. 343-348 (à la date du 2 juin 1704). 9) A. Occo, Imperatorum Romanorum numismata a Pompeio Magno ab Heraclitum (1579, puis seconde édition, 1601, 1625), refondu par Fr. Mezzabarba Birago en 1683, dont on donna une édition augmentée en 1730. J. (Foy-Vaillant est l’auteur d’un choix des monnaies les plus remarquables de l’époque impériale, Numismata imperatorum romanorum præstantiora, a Julio Cæsar ad Postumum et Tyrannos (première édition, 1674 et dernière en 1696, avant une refonte complète en trois volumes au XVIIIe siècle. 10) Base de la colonne, Musée du Vatican (Wikipedia) Commentaires : cf. la séance de l’AIBL du 18 juillet 1704:Discours sur «les remarques du Père de Grainville sur l’ouvrage de Mr. De La Chausse«, en faveur de ce dernier contre Grainville, P.-V. du 18 juillet 1704, f° 100r, lu en son absence.Michel-Ange de La Chausse avait publié deux Lettres en italien circa la colonna dell’apoteosi di Antonino Pio scoperta in Roma nel Campo Marzo (Naples, 1704 et 1705). La première (seulement consultable sur Arachne), fut résumée dans les Mémoires pour l’histoire des sciences... (Journal de Trévoux) de septembre 1704, pp. 1537-1544, suivi des «Remarques du P. de Grainville jésuite sur une dissertation de Mr. de la Chausse«, pp. 1544-1553. La seconde lettre de La Chausse, qui est une réponse à Grainville n’est pas ici directement en cause. Galland, dans sa correspondance, notamment avec Cuper, évoque à ce sujet une monnaie du cabinet Foucault dont il adressa un dessin à Vignole, cf Epistola ad Antonium Gallandi V. C. de nummo imp. Antonini Pii qui in tertio ejus cosulatu percussus columnam quandam exhibet in cimelio D. Foucault (Rome, 1709). CF. pour la suite de ces polémiques le P.-V. du 8 février 1709; Abdel-Halim, pp. 338-339. Cf. encore, les papiers de Gros de Boze, BNF Fr NAF 3543, f° 76; Archives du Cabinet des Médailles, Année 1707. La lettre CCI, p. 475, évoque l’envoi à Vignoli du dessin d’une médaille singulière d’Antonin le Pieux qui est au cabinet de M. Foucault. Galland est revenu sur le même sujet, devant l’Académie, le 8 février 1709 : »Discours qui fait connaître que la colonne représentée sur une médaille de moyenne grandeur d’Antonin Pie du cabinet de M. Foucault, n’est pas la même que celle qu’on voit sur d’autres du même empereur, avec la légende DIVO PIO» (titre du Journal), P.-V. du 8 février 1709, f° 215v. Cf. Journal parisien, p. 259, et pour les suites, pp. 410, 416, 417, 418, 420, 423. La monnaie avec la légende au revers DIVO PIO est reproduite par Vignoli, p. 26.Une autre médaille, du cabinet Foucault porte au revers FELICITAS AVG, Vignoli, p. 19. Sur cette dernière et, ensuite, la polémique avec Vignoli, lettre CCXLIX, p. 544, et lettre CCLI, p. 546. Galland annonce qu’il a reçu le livre de Vignoli dans la lettre CCLXII, p. 563. La lettre CCLXVI, p. 573, évoque ce discours: «Avant d’entreprendre ce petit voyage [en Picardie, à Noyon], j’ai fait, et mis au net un dicours pour être lu dans l’Academie Royale des inscriptions et des médailles, sous ce titre: Discours qui fait connoistre que la colomne representée sur une médaille de moienne grandeur d’Antonin Pie, du cabinet de M. Foucault, n’est pas la même que celle qu’on voit sur d’autres du même empereur qui ont esté frappées apres sa mort avec la legende DIVO PIO; et lettre CCLXXIII, p. 589: « le huitieme de ce mois, j’eus occasion de faire lecture enfin du discours sur la médaille du cabinet de M. Foucault, qui represente la colonne colchlis d’Antonin Pie... «; lettres CCLXXXXIV et CCLXXXV, pp. 605-606: Galland explique, entre autres choses, que le dessin de la médaille FELICITAS AVG qu’il a envoyé à Vignoli par l’intermédiaire de M. Fontani est corrompu. Pour la polémique outre les références supra, 18 juillet 1704; JS, suppl. mai 1709, pp. 229-231, c. r de la lettre de Vignoli à Galland (Epistola ad Antonium Gallandium... (Rome, 1709).Une partie de la polémique tient au fait qu’on attribuait à Antonin la colonne de Marc Aurèle. La monnaie du Cabinet Foucault ne se retrouve pas dans les catalogues modernes: cet exemplaire unique est plus que douteux. Elle ne peut, en aucune façon, se rapporter à la colonne de Marc Aurèle. (fr)

References

  1. ^  Occo, Adolf (1579). Imperatorum Romanorum numismata a Pompeio Magno ad Heraclium: quibus insuper additae sunt inscriptiones quaedam veteres, arcus triumphales, et alia ad hanc rem necessaria. Antwerp: Christophe Plantin.
  2. ^ Foy-Vaillant 1674 
  3. ^  Mezzabarba Birago, Francesco (1683). Imperatorum romanorum numismata a Pompeio magno ad Heraclium ab Adolfo Occo ne olim congesta, nunc augustorum iconibus, perpetuis historico / Chronologicis notis, plubribusque additamentis illustrata, et aucta. Mediolani: Ex Typographia Ludovici Montiae.
  4. ^  Abdel-Halim, M. (1964), Antoine Galland, sa vie et son œuvre, Paris.