Cary, Félix - Dissertation du Sr. Carri, fils d'un libraire de Marseille, sur une belle médaille d'or de son cabinet

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Félix Cary, Paris

Cary, Félix - Dissertation du Sr. Carri, fils d'un libraire de Marseille, sur une belle médaille d'or de son cabinet
FINA IDUnique ID of the page  8875
TitleTitel of the book. Dissertation du Sr. Carri, fils d'un libraire de Marseille, sur une belle médaille d'or de son cabinet
InstitutionName of Institution. Paris, Bibliothèque nationale de France
InventoryInventory number. Fr 22880
AuthorAuthor of the document. Félix Cary
Publication dateDate when the publication was issued: day - month - year .
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Paris 48° 51' 24.12" N, 2° 21' 5.26" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Jean Bouhier, Henri-Joseph de Thomassin de Mazaugues, Scipione Maffei, Antoine Laisné, Jean Tristan de Saint-Amant, Joseph de Bimard, Pierre-Daniel de Clèves
KeywordNumismatic Keywords  Journal De Trevoux, Uranius , Roman
LiteratureReference to literature. Tristan de Saint-Amant 1644 vol. 21
LanguageLanguage of the correspondence
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia 
Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Paris, BnF, Fr 22880, Président Jean Bouhier de Savigny (1673-1746), Recueil de mémoires archéologiques formé par le président Bouhier : in « Miscellanea variorum eruditorum », « XII. Dissertation du Sr. Carri, fils d'un libraire de Marseille, sur une belle médaille d'or de son cabinet, où l'on voit d'un côté la tête d'un empereur avec cette légende : L. IVL. AVR. SVLPIT. VRA. [en suscription, ANTONIN.], et au revers une figure de femme avec ce mot : FECVNDITAS AVG. », ff°73 v-78 r. Avec, dans la marge, cet ajout de la main de Bouhier, « J'ai vu depuis cette médaille entre les mains dudt. Sr. Carri à Marseille. Elle est très antique. Le titre est suivi de la reproduction de la monnaie. Note marginale de la main de Bouhier : « Elle m'a été envoyée en 1732 par Mr. le président de Mazaugues. Mais, je crains que la description [une ligne raturée] de la médaille ne soit pas assez exacte. » [puis, second ajout] Elle est enfin décrite dans le Journ(al) de Trévoux de sept. 1734, p. 1721 avec cette légende d'un côté M. AVR. VRA. ANTONINVS, autour de la tête d'un jeune homme, vêtu d'une cotte d'arme. Et au revers, une déesse debout, qui tient de la main droite un timon, et de la gauche une corne d'abondance, et dans l'exergue FECVNDITAS AVG. On y ajoute cette conjecture du P. Tournemire, sur ce qu'on n'y trouve point les têtes d'Auguste, ni de César, qu'Uranius voulut relever sa basse naissance, et se faire croire fils d'Elagabal, feignit que cette médaille avait été frappée à sa naissance ou pendant son enfance. La cotte d'armes est un augure de l'inclination guerrière d'Uranius. Le timon présage qu'il obtiendra l'Empire; et la corne d'abondance que son gouvernement sera heureux. [Second ajout de Bouhier]. M. Maffei, dans ses Galliæ Antiquit(ates [Paris, 17331]) p. 109 parle de cette médaille qui lui est pourtant peu fiable, et les remarques de Mr. de la Bâtie sur cette médaille, dans les Dissertazioni di Cortona tome 3, p.168. Feuille volante ajoutée par Bouhier, f° 75 : « Ceci est de la main de Mr. Laisné, ancien directeur de la monnaie de Lyon. M IVL AVR SVLP VRA ANTONINVS Cap. laureatum cum paludamento FECVNDITAS AVG Fig. mul. stans dextrâ temonem, sin. cornucop.

Nummus aureus integerrimus et extra ommen suspicionem falsitatis. Pondere quatuor denarionum cum granis decem. Fabricâ accedens ad aurum antoninorum et Alexandri. Certa ni fallor lux affulgebit huic nummo è Tristano qui post Alexandrum nominat Antoninum et Vranium tanquam modice degustantes monarchiam tom 2 pag. 435. ubi tamen duos ex uno effecise videvi potest. [Sur Antoine Laisné (1668-1746), Léopold Nièpce, Archéologie Lyonnaise. Les chambres des merveilles, Lyon s.d., pp. 190-192; Jean Tristan se Saint-Amant, Commentaires historiques contenans l'histoire générale des empereurs..., Paris, 1644, pp. 435-436, « Antoninus » et « Uranius », commentaires XXXI-XXXII.] Autre feuille volante ajoutée, f° 76 : Après une première note soigneusement biffée, « Sur la médaille d'Urane ». Bouhier explique que dans le titre du Digeste, « de Fideiussoribus et Mandatoribus », 46, 1, 71 (ed. Krueger, p. 739), il avait retrouvé mention d'Uranius Antoninus dans un manuscrit antérieur à celui de Florence où il est remplacé par le nom Granius Antoninus. Bouhier dit qu'il ne fallait pas amender le texte et garder la leçon Uranius. [il n'a pas eu gain de cause.]

RemarksRemarks regarding the annotation. (fr)

Commentaire de Guy Meyer : La dissertation de Carry est restée inédite quoiqu'annoncée dans l'article du Journal de Trévoux, 1734, p. 1723 : « On attend de M. Carry une dissertation qui l'éclaircira pleinement ». On voit, par la note de Bouhier, que cette dissertation était sinon aboutie du moins déjà rédigée en 1732 et qu'elle circulait parmi les érudits. Le président de Mazaugues en avait communiqué un exemplaire au président Bouhier qui en avait fait une copie dans ses papiers. Le Journal de Trévoux, toujours à la page 1723, précise que M. Laisné, « habile antiquaire », « a communiqué au père Tournemire la description de cette rare médaille ». Peut-être avait-il reçu lui aussi la dissertation de Carry. Cette dissertation ne fait partie des essais inédits conservés dans les archives de L'Académie de Marseille dont Carry était un des membres fondateurs. Le monde savant fut informé de l'existence de cette monnaie d'or par une Nouvelle littéraire de Paris, aux pages 1721-1723. Outre cette publication, la monnaie fut décrite par Scipio Maffei, dans ses Galliæ Antiquitates, Bouhier, destinataire de la quatorzième lettre, renvoie à la première édition, de Paris, en 1733, p. 109 (lettre 22, adressée au numismate Apostolo Zenio; p. 118, de la seconde édition, de Vérone, 1734). Sans réellement oser contester l'authenticité de la monnaie, Maffei était dérouté par ce qu'il considérait comme des irrégularités : « Numismatis fides num in tuto sit, pronunciare non audeo ». Bouhier renvoie ensuite aux « Dissertazione VI. Sopra nuove scoperte nelle medaglie del Baron Giusseppe di Bimard de La Bastie, socio dell'Academia Reale di Parigi, tradotta dal francese dal canonico Filippo Venuti di Cortona », Saggi di dissertazioni accademiche publicamente lette nella noblle Accademia Etrusca dell'antichissima città di Cotona, III, 1741, p. 168 qui correspond à la traduction en italien des commentaires ajoutés par Bimard aux remarques de Jobert dans le second volume de La Science des médailles. Nouvelle édition, Paris, 1739, pp. 348-353 et pl. XII, n° 3, l'ensemble étant titré « Addition aux nouvelles découvertes », p. 328, ce qui explique le titre italien. A cette époque, la monnaie était passée du cabinet de Carry à celui de M. de Clèves [Pierre-Daniel de Clèves, secrétaire du roi]. Cette monnaie d'or fut acquise par le roi en 1755, mais elle fut dérobée lors du vol de 1831 (RN, 1843, p. 255). (fr)

References

  1. ^  Tristan de Saint-Amant, Jean (1644), Commentaires historiques, contenans l’histoire générale des empereurs, impératrices, cæsars, et tyrans de l’Empire Romain [...], tome second, chez Denys Moreau, Paris.