Charles-François de Calvière - Jean-François Séguier - 1774-12-7

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Charles-François de Calvière, Vézénobres

Charles-François de Calvière - Jean-François Séguier - 1774-12-7
FINA IDUnique ID of the page  2192
InstitutionName of Institution. Nîmes, Bibliothèque Carré d'Art
InventoryInventory number. Ms. 141, f° 23
AuthorAuthor of the document. Charles-François de Calvière
RecipientRecipient of the correspondence. Jean-François Séguier
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . December 7, 1774
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Vézénobres 44° 3' 10.30" N, 4° 8' 10.68" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Jean Foy-Vaillant
LiteratureReference to literature.
KeywordNumismatic Keywords  Roman , Hadrian , Iconography , Domitila , Subaerata , Forgeries
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia  https://www.seguier.org/correspondance/edition.aspx?id=535
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

Lettre du 7 décembre 1774 (de Vézénobres) : « Je me hâte de vous faire le remerciement que je vous dois pour la médaille d’Hadrien que vous avez eu la complaisance de m’envoyer. C’est bien précisément celle que j’avais en vue et en l’examinant mieux je la trouve belle et assez singulière, mais quant à l’explication, elle est au-dessus de mes forces et c’est de vous que j’en attends une, après vous avoir expliqué mes idées qui ne sont que superficielles. D’abord, il paraîtrait assez simple et d’usage même, d’attribuer la figure du revers à celle de l’empereur même, d’autant plus qu’on ne voit dans ses mains ni la patère ni la haste pure, attributs ordinaires par lesquels les monétaires désignaient les divinités. D’un autre côté, cette barbe longue et assez avancée sur la poitrine n’est point celle d’Hercule ni de Hadrien qui la portaient l’un et l’autre courte et touffue. Il m’est donc venu dans l’idée qu’on avait peut-être eu l’intention de représenter le demi-dieu Quirinus / [fol. 23 v°] que le même Hadrien a déjà célébré ailleurs sous le type de Romulo conditori, portant sur ses épaules les dépouilles des vaincus & c. Ici, ce même fondateur qu’on dépeint assis pareillement sur des faisceaux d’armes a plus la barbe longue et pointue que lui donne une belle médaille de C. Memmius et par surcroît il tient dans sa main gauche un rouleau qui pourait être le recueil des premières lois qu’il donne aux Romains. Resterait en ce cas à expliquer ce que c’est que cette espèce de colonne sur laquelle il s’appuie de la main droite qu’il tient élevée. Ne pourrait-on pas dire que c’est un des soutiens du trône sur lequel il était et qu’il avait fait environner de guirlandes de fleurs dans la fameuse fête qu’il donna aux Sabins & c., car elles y sont distinctes. Mais toutes ces interprétations ne sont que des amusettes ou des délires vis-à-vis de celles que peut donner un homme aussi instruit que vous et avec autant de pénétration. J’avais oublié de vous dire que ma fille de Loriol avait remis entre les mains du R. Père Calais, jacobin, les 6 lt qui lui reviennent pour le petit livre que j’ai acquis de lui et il y a /[fol. 24 r°] apparence qu’il vous l’aura déjà sans doute mandé de même. Vous avez grand raison de me dire que c’est vous-même qui me fîtes apercevoir que cette Domitille fourrée pouvait être de quelque mérite quoi que la tête fut toute enlevée et de me rappeler que je vous avais prié malgré cela de vouloir bien l’accepter. Aussi, n’était-ce que pour savoir si elle se trouvait ou non parmi les 3 ou 4 autres doubles qui ne m’étaient plus bonne à rien, mais je ne vous priais point de me le renvoyer. C’est ce que votre attention et vos politesses vous ont engagé de faire. Ainsi, c’est de vous que je la reçois, car il est réel qu’elle n’était plus à moi sous aucun titre. Voici l’usage que j’en veux faire. Quelques antiquaires, et même en assez grand nombre, prétendent qu’il n’y a point de Domitille vraie en argent et Vaillant, plus circonspect et aussi éclairé qu’eux tous, se contente de soupçonner avec quelques-uns d’eux, que les médailles de ce métal que nous avons de cette impératrice pourraient bien être l’ouvrage de quelque artiste moderne très habile et possédant l’art d’imiter parfaitement. Or, notre médaille fourrée détient amplement ce soupçon /[fol. 24 v°] d’autant plus qu’elle porte un autre revers de pietas august. qui depuis fut imité par Domitia, sa belle-fille. Ainsi, selon moi, la réalité palpable de cette fourrée détruit le soupçon imputé à celle beaucoup plus belle que j’ai eu dans ma dernière acquisition d’Avignon, de 223 nouvelles. » (Nîmes, Bibliothèque municipale, Ms. 141, f° 23).