| |Literature=Sarmant 2003, p. 165, note 52; Sarmant 2015, p. 409 | | |Literature=Sarmant 2003, p. 165, note 52; Sarmant 2015, p. 409 |
| |Grand document=Lettre du 13 juillet 1731 (de Marseille) : « Monsieur, J’ai eu l’honneur de vous écrire ces jours passés, depuis un de mes amis m’a prié de lui procurer cete médaille d’or de la famille Julia, C. CRION( ?) dr cap. Velatum sq. Histius. C’est une pièce assez commune. Je ne sais si vous en auriez de double mais supposé que vous ne l’ayez pas, j’en ai vue une à Sterbini, il doit être aujourd’hui à Paris et comme vous ferez sans doute des affaires ensemble, je vous prie de vous accommoder pour mon compte de cette médaille ; je crois qu’elle ne doit guère valoir qu’une trentaine de livres, même n’étant pas bien conservée ; je vous prie de ménager mes intérêts, un petit peu de plus ou de moins ne serait pas une affaire, mais je ne voudrais pas aller au-delà. On ne voit plus rien en ce pays, toutes les médailles qui viennent du Levant sont destinées pour la cour, il en passe beaucoup et je ne connais pas ce qu’elles peuvent devenir, j’apprends tous les jours / que tels ou tels ont reçu les groupes de médailles adressées à Mr le comte de Maurepas ou à M. le garde des sceaux ; tout çà me passe devant le nez et je suis à cet égard un second Tantale, sans avoir même la permission de les voir, c’est quelque chose de bien dégoûtant, je vous l’avoue, il faut tout faire à la pointe de l’épée ; si je n’étais engagé dans la médaillerie, je me garderais bien de m’y mettre ; mais que faire ? Il semble que tous les hommes sont destinés à quelque sorte d’ambition. Il faut remplir notre destinée. Je suis de tout mon cœur… » (Paris, BnF, Manuscrits Français 15186, f° 79r et v ; Sarmant 2003, p. 165, note 52 et 2015, p. 409 [en ligne sur Gallica]). | | |Grand document=Lettre du 13 juillet 1731 (de Marseille) : « Monsieur, J’ai eu l’honneur de vous écrire ces jours passés, depuis un de mes amis m’a prié de lui procurer cete médaille d’or de la famille Julia, C. CRION( ?) dr cap. Velatum sq. Histius. C’est une pièce assez commune. Je ne sais si vous en auriez de double mais supposé que vous ne l’ayez pas, j’en ai vue une à Sterbini, il doit être aujourd’hui à Paris et comme vous ferez sans doute des affaires ensemble, je vous prie de vous accommoder pour mon compte de cette médaille ; je crois qu’elle ne doit guère valoir qu’une trentaine de livres, même n’étant pas bien conservée ; je vous prie de ménager mes intérêts, un petit peu de plus ou de moins ne serait pas une affaire, mais je ne voudrais pas aller au-delà. On ne voit plus rien en ce pays, toutes les médailles qui viennent du Levant sont destinées pour la cour, il en passe beaucoup et je ne connais pas ce qu’elles peuvent devenir, j’apprends tous les jours / que tels ou tels ont reçu les groupes de médailles adressées à Mr le comte de Maurepas ou à M. le garde des sceaux ; tout çà me passe devant le nez et je suis à cet égard un second Tantale, sans avoir même la permission de les voir, c’est quelque chose de bien dégoûtant, je vous l’avoue, il faut tout faire à la pointe de l’épée ; si je n’étais engagé dans la médaillerie, je me garderais bien de m’y mettre ; mais que faire ? Il semble que tous les hommes sont destinés à quelque sorte d’ambition. Il faut remplir notre destinée. Je suis de tout mon cœur… » (Paris, BnF, Manuscrits Français 15185, f° 79r et v ; Sarmant 2003, p. 165, note 52 et 2015, p. 409 [en ligne sur Gallica]). |