Ferdinando Galiani - Joseph Pellerin - 1770-2-3: Difference between revisions

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|Institution=Paris, Bibliothèque nationale de France
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|Inventory=Français, nouv. acq. 1074, Correspondance numismatique de Joseph Pellerin, f° 2-3
|Inventory=NAF Ms. 1074, f° 2-3
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Latest revision as of 02:26, 29 April 2021


Ferdinando Galiani, Naples

Ferdinando Galiani - Joseph Pellerin - 1770-2-3
FINA IDUnique ID of the page  5477
InstitutionName of Institution. Paris, Bibliothèque nationale de France
InventoryInventory number. NAF Ms. 1074, f° 2-3
AuthorAuthor of the document. Ferdinando Galiani
RecipientRecipient of the correspondence. Joseph Pellerin
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . February 3, 1770
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Naples 40° 50' 9.35" N, 14° 14' 55.61" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Abraham Michelet d'Ennery
LiteratureReference to literature. Sarmant 2003, p. 292, note 103 et 2015, p. 408Sarmant 2003
KeywordNumismatic Keywords  Hoard , Greek , South Italy , Velia , Cleaning , Tarentum , Metapontum , Iconography , Price , Postage , Roman , Augustus , Bilbilis , Geta , Aemilianus , Book , Collection Sale , Collection Numbers
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53084153v/f11.image
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 3 février 1770 (de Naples) : « Votre lettre, Monsieur, du 9 de janvier m’a causé tant de plaisir qu’à l’instant j’ai pris mon parti de vous écrire dorénavant en droiture par la poste, et de vous prier d’en faire de même avec moi. Enfin, il faut être prodigue. Le regret que j’aurais à l’argent ne vaut pas en vérité celui que j’éprouve à n’être pas auprès de votre cheminée causant avec vous tantôt médailles, tantôt politique, tantôt nouvelles, tantôt littérature. Je ne sais pas m’accoutumer à être loin de Paris. Avant que de répondre à votre lettre je vous dirai ce que j’ai fait ces jours passés pour vous. Le fermier de mon abbaye, qui est entre Pestum et Velia, m’apporta un petit trésor de médailles, que des paysans avaient trouvées sous terre. Il y en avait une cinquantaine d’argent, et une douzaine de bronze toutes appartenantes aux villes grecques de notre royaume. Ces imbéciles pour les nettoyer les avaient frottées impitoyablement, et gâtées pour la plupart. Heureusement il n’y avait pas grande perte étant des médailles communes. Cependant j’en ai choisies onze d’argent, les meilleures et j’espère que vous trouverez dans ce nombre cinq ou six qui vous feront grand plaisir. Il y en a une de Velia très curieuse. Une de Tarente qui me paraît unique où on lit . Je n’entends pas cette légende. Une de Métaponte que je crois frappée dans une année malheureuse puisque d’un côté l’épi est rongé par une sauterelle, et de l’autre une figure debout paraît arracher et couper une jeune plante. Enfin il y en a une de Tarente très jolie, et avec un revers extraordinaire. J’ai payé le tout 22 livres. Il y en a quatorze ou seize de valeur intrinsèque, ainsi je suis sûr que vous serez fort content de l’achat. J’ai expédié le petit paquet hier à Rome pour qu’on l’envoie par la pose à Mr de la Meinière qui vous le remettra. Si vous ne voulez pas payer en argent, je vous avoue que j’aimerais mieux que l’argent d’avoir deux médailles de grand bronze qui sont dans votre suite de doubles, et qui ne gâteraient point la suite de têtes. L’une est une médaille d’Auguste grand bronze avec sa tête, et au revers la ville Bilbilis, un homme à cheval. L’autre est le congiaire de Géta à plusieurs figures. Si cependant vous les estimez davantage, ou vous ne voulez pas toucher à votre suite, vous pourrez remettre l’argent à Mr Nicolaï secrétaire de mon ambassadeur en son hôtel rue de Grenelle, à qui vous pourrez de même payer tout l’argent que je dépenserais ici pour votre compte. Les médailles que vous m’enverrez, je vous prie de les envoyer par le moyen de Mr de Meinière à Rome à mon adresse poste restante. Je les ferais retirer de la poste. Je lirai votre lettre à Mr Zanillo, et je vous enverrai l’Emilien et les autres que vous voulez. J’aurais bien pris cet Emilien, mais je suis si reconnaissant de vos bontés, que je ne tirerai jamais ma part du gâteau qu’après vous. D’Ennery doit être parti hier pour Rome. Il a fait bien peu d’acquisitionss ici. Je vous en donnerai le détail dans la semaine prochaine que j’aurai plus de loisir à vous écrire. Je suis enchanté que vous continuez à publier quelque chose, et je vous manderai à qui vous pouvez remettre le livre pour me le faire parvenir. Vous connaissez à quel point je suis sincèrement Monsieur votre très humble et obéissant serviteur, Galiani. PS : Mr d’Enneri m’a donnéla nouvelle de la mort de Mons. Boulamaquerie. Je vous prie de me mander si l’on vendra son médaillier, et de m’en donner quelques détail. J’aimerais surtout à savoir s’il y a du bon dans son grand bronze, car le mien quoique nombreux de 1800 médailles est encore bien pauvre. Pour le moyen bronze, Mr d’Enneri me dit que celui de Boulamaqui était beau. Cependant le mien est beau aussi pour les médailles latines, ainsi si dans la suite de Mr Boulamaqui il n’y a pas beaucoup de médailles grecques, et bien conservées, elle ne me conviendrai pas. Je vous prie de me dire enfin s’uil y a des suites du bas empire, et du petit bronze. Je vous renouvelle l’assurance de mon respect » (Paris, BnF, Français, nouv. acq. 1074, f° 2-3 ; Sarmant 2003, p. 292, note 103 et 2015, p. 408).