Ferdinando Galiani - Joseph Pellerin - 1771-1-12: Difference between revisions

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Revision as of 02:32, 29 April 2021


Ferdinando Galiani, Naples

Ferdinando Galiani - Joseph Pellerin - 1771-1-12
FINA IDUnique ID of the page  5498
InstitutionName of Institution. Paris, Bibliothèque nationale de France
InventoryInventory number. NAF Ms. 1074, f° 24-25
AuthorAuthor of the document. Ferdinando Galiani
RecipientRecipient of the correspondence. Joseph Pellerin
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . January 12, 1771
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Naples 40° 50' 9.35" N, 14° 14' 55.61" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Mattia Zarrillo, Abraham Michelet d'Ennery, John Montagu, 4th earl of Sandwich, Jean-Jacques Barthélemy
LiteratureReference to literature.
KeywordNumismatic Keywords  Drusus , Price , Hoard , Local Finds , Greek , Reghion , Sicily , Book , Contorniates , Phoenician , Punic , Kroton , Augustus , Iberian
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53084153v/f56.image
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 12 janvier 1771 (de Naples) : « Monsieur, excusez le retard involontaire de ma réponse à votre chère ettre du 22 novembre. J’ai été faire une course à Pesaro ( ?), où la cour était, et je n’ai pu voir M. Zarillo que hier. Il a encore la médaille de Drusus Hippone Libera, il l’estime très fort, et Mr d’Ennery qui à ce qu’il dit la lui demande augmente encore ses prétentions sur cette médaille. Je lai forcé à rabattre quelque chose de sa première demande. Il a prononcé quatre-vingt dix livres pour son dernier mot. Je trouve ce mot encore trop cher, et je souhaite que du moins Mons. l’abbé Terray ( ?) ne vous le fasse trouver fol aussi. Je crois qu’avec un peu de patience Zarillo diminuera encore quelque chose, car il lui prend souvent des attaques de détresse d’argent, qui altèrent beaucoup ses volontés. Quoi qu’il en soit, j’attendrai vos ordres. On a trouvé ces mois passés dans un pot quelques centaines de médailles d’argent, que des paysans m’ont apportées. Je n’ai pas pu découvrir au juste l’endroit de la trouvaille, mais je crois que c’est dans la Basilicata. Dans toute cette foule de médailles il n’y avait en tout que trois types. L’un avec un lion sans légende ; l’autre (et c’est le plus nombreux) avec la légende 8IETLVIS étrusque sur laquelle on a déjà fait plusieurs dissertations. La troisième enfin est aussi rapportée par vous, et mérite d’occuper encore votre esprit. Je crois si je ne me trompe que vous l’avez attribuée à une ville de Sicile car je n’ai pas à présent votre ouvrage pour le consulter. J’ai dû le prêter à un de mes amis. Pour moi je crois que toutes les trois médailles appartiennent à la même ville. Je crois bien faire de vous envoyer toute une pacotille des 120 les plus conservées et des mieux choisies qui étaient dans le pot. Le coup d’œil de l’ensemble de toutes aidera votre génie à y faire des remarques non communes. En outre le propriétaire souhaite de retirer tout le profit possible de sa trouvaille ; ainsi je vous prie de répondre à tous les curieux qui les demanderont de ces médailles, et vous me renderez le reste en m’indiquant ce que vous en aurez tiré d’argent. Tout est dans vos mains, car cette affaire n’appartient pas à Mr Zarillo ; comptez que ce soit moi le (possesseur) qui eût trouvé le trésor. Le consul d’Angleterre qui est ici vient de vendre sa collection de médailles impériales de bronze à Milord Sandwich en Angleterre (Mr d’Ennery en avait eu les contorniates, et quelques bonnes médailles) et les a vendues à un prix très haut parce qu’il sait prôner sa marchandise. Il m’a été impossible d’en détâcher quelqu’une pour vous, car Milord Sandwich voulait tout ou rien. J’ai réussi seulement à obtenir de lui deux médailles avec des caractères puniques ou phéniciens dont vous êtes si gourmand, et que vous seul déchiffrez. Je vous les envoie dans la même pacotille à cette condition, que si vous les avez-vous pouvez les renvoyer, si vous voulez en garder une ou toutes les deux on en demander un Louis de chacune. Je les crois d’Auguste, et frappées en Espagne. Je vous envoie aussi une très belle médaille de Crotone d’argent. Le type de la tête surtout me paraît singulier et j’admire le dessin. On en demande 18 livres. Si vous l’avez-vous pouvez la renvoyer. Mais avant que de renvoyer les médailles dont vous ne vous souciez pas, je vous serais bien obligé si par l’entremise de l’abbé Grimod( ?), et sans que vous paraissiez, vous vouliez les faire offrir à Mr d’Ennery, ou à l’abbé Barthélemy ou à d’autres curieux au même prix que je vous ai marqué. Cela épargnerait la peine, et le risque de deux voyages. Je sais bien que vous n’avez pas de raison pour aimer ni l’un ni l’autre, mais outre que vous êtes infiniment obligeant même avec ceux qui ne l’ont pas tout à fait mérité, j’aurai plus de courage à vous envoyer des médailles à observer, si je savais que d’une façon ou d’autres elles trouvassent des acheteurs à Paris. Je suis bien fâché de ce que vous me mandez touchant l’affaiblissemnt de votre vue. Je crains que les coups réitérés que vos chutes ont causé au front n’aient contribué à cela. Si vous en gardez assez pour vous promener au Palais Royal, le reste j’en conviens n’est pas un grand mal. On écoute au lieu de lire, et on dicte au lieu d’écrire. Je regrette bien votre cheminée où nous aurions tant causé des nouvelles du temps. De loin il est difficile de causer librement. Aimez-moi. Je le mérite par l’attachement sincère avec lequel je suis votre etc. Galiani » (Paris, BnF, Ms. N. acq. fr. 1074, Correspondance de Joseph Pellerin, f° 24-25).