Ferdinando Galiani - Joseph Pellerin - 1771-10-23: Difference between revisions

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Latest revision as of 02:34, 29 April 2021


Ferdinando Galiani, Naples

Ferdinando Galiani - Joseph Pellerin - 1771-10-23
FINA IDUnique ID of the page  5501
InstitutionName of Institution. Paris, Bibliothèque nationale de France
InventoryInventory number. NAF Ms. 1074, f° 26-27
AuthorAuthor of the document. Ferdinando Galiani
RecipientRecipient of the correspondence. Joseph Pellerin
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . October 23, 1771
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Naples 40° 50' 9.35" N, 14° 14' 55.61" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Mattia Zarrillo, Abraham Michelet d'Ennery, Emmanuel Ballyet, Bertrand Capmartin de Chaupy
LiteratureReference to literature.
KeywordNumismatic Keywords  Drusus , Roman , Contorniates , Market , Levant , Pescennius , Pertinax , Rarity
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53084153v/f60.image
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 23 octobre 1771 (de Naples) : « Il y a un temps infini, Monsieur, que je dois une réponse à votre chère lettre du 9 mars. Il ne sera pas aisé de justifier un si long silence de ma part vis-à-vis d’une personne que j’estime, et que je respecte autant que vous. Cependant voici le vrai de l’histoire. Au moment que je reçus votre lettre, je la communiquai à l’abbé Zarillo. Il était sur son départ pour Rome. Je le chargeai de vous écrire de là en droiture, et d’entendre avec vous, et de vous faire l’expédition des médailles que vous souhaitiez. L’abbé Zarillo resta à Rome depuis la fin d’avril jusqu’à la mi-août. Je croyais qu’il vous avait écrit. Il revint de Rome ; il vient me voir, et il m’embrouilla son discours dont la conclusion était qu’il ne vous avait point écrit, et qu’il avait fait marché de sa médaille avec Mr d’Ennery. Je le traitai à peu près comme vous traitâtes l’évêque de Babylone (nb : Emmanuel Ballyet), et le mit à la porte. Il eut peur de ma colère ; il écrivit à Mr d’Ennery, et la semaine passée il m’a montré une lettre de Mr d’Ennery qui lui promettait qu’il vous céderait la médaille de Drusus Hippone Libera qui vous tenait fort à cœur. Avec cela nous nous sommes raccommodés. Je souhaite que Mr d’Ennery ait rempli sa promesse, et que vous ayez la médaille. Vous voyez que pendant tout le temps qu’a duré cette désagréable négociation j’ai suspendu de vous écrire, tantôt croyant qu’on vous en écrirait, tantôt attendant l’issue de l’affaire. La boîte des médailles d’argent que je vous envoyais est perdue à jamais. Je suis fâché pour la médaille crotoniate qui était fort belle. Depuis ce temps là, je n’ai ni ramassé aucune médaille ni entendu parler de rien dans ce genre. Il paraît que la source en était tarie. J’ai vu un abbé français appelé l’abbé Chaupy (nb : l’abé Bertrand Capmartin de Chaupy, 1720-1798), qui voyage l’Italie depuis douze ans, et qui y ramasse des médailles. Il a été ici il y a deux mois. Il m’a dit qu’il partait en droiture pour Paris. Si vous l’avez vu, et que vous ayez fait quelque affaire avec lui je vous prie de m’en donner des nouvelles. C’est assez parler médailles. Comment vous portez-vous ? Comment vont vos yeux ? Achetez-vous des médailles ? En recevez-vous du Levant malgré la guerre, la peste, et les (Turcs?) ? Je ne vous parle pas des affaires du temps de la France. Quis talia fando temperet a lacrymis. Ma santé est bonne ; ma gaieté, et mes dents sont perdues. Je ne vis point, n’ayant point des gens avec qui je puisse vivre. Je ne fais que juger des procès ennuyeux. Les affaires de Parme paraissent appaisées par le changement de ministre. Mais le changement d’un ministre espagnol qui succède à un français est un changement total pour une nation. Vous ne sauriez me causer un plus grand plaisir que de me donner de temps à autre de vos nouvelles. Vos lettres sont pour moi aussi précieuses que des belles médailles, mais je ne voudrais pas qu’elles fussent aussi rares que des Pescennius et des Pertinax. Vous ne pouvez ignorer les obligations que je vous professe puisque c’est vous qui les avez fait naître. Mettez-moi donc à portée de les satisfaire, et croyez moi à jamais votre très humble et obéissant serviteur. Galiani » (Paris, BnF, Ms. N. acq. fr. 1074, Correspondance de Joseph Pellerin, f° 26-27).