Ferdinando Galiani - Joseph Pellerin - 1772-5-16

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Ferdinando Galiani, Naples

Ferdinando Galiani - Joseph Pellerin - 1772-5-16
FINA IDUnique ID of the page  5502
InstitutionName of Institution. Paris, Bibliothèque nationale de France
InventoryInventory number. Ms. N. acq. fr. 1074, Correspondance de Joseph Pellerin, f° 28-29
AuthorAuthor of the document. Ferdinando Galiani
RecipientRecipient of the correspondence. Joseph Pellerin
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . May 16, 1772
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Naples 40° 50' 9.35" N, 14° 14' 55.61" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Dominique Magnan, Bertrand Capmartin de Chaupy, Alessio Simmaco Mazzocchi, Louise d'Epinay, Joseph de la Porte
LiteratureReference to literature. Magnan 17731
KeywordNumismatic Keywords  Health , Roman Provincial , Book , Engraved Plates , Greek , Capua , Filed Coins , Exchange , Caracalla , Gordianus , Vitellius , Pertinax , Geta , Price , Levant
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53084153v/f64.image
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 16 mai 1772 (de Naples) : « Monsieur, Votre silence m’inquiète beaucoup. J’ai eu l’honneur de vous écrire dans le mois de décembre en vous mandant l’acquisition de deux médailles d’or, et de trois médailles d’argent que je venais de faire, et que je comptais vous expédier pour que vous en fassiez l’achat en cas qu’elles vous fussent agréables. A la fin du carnaval, je vous ai écrit une seconde lettre pour vous marquer que le jeune vicomte de Montbroisier avait bien voulu se charger de ce paquet ; qu’il aurait remis à son oncle Mr Boutin, qui vous l’aurait rendu. Je sais que depuis quelque temps le vicomte de Montbroisier est retourné à Paris, mais je n’ai point de nouvelles, ni de réponse de vous. Je tremble pour votre vue. Vos dernières lettres me marquaient qu’elle était affaiblie, et que vous aviez bien de la peine à rencontrer des moments de lumière favorable pour pouvoir lire et écrire. Je ne voudrais pas que ce fût la cause de votre silence. J’aimerais bien mieux d’apprendre que mes lettres se sont égarées. Quoi qu’il en soit, je vous supplie de me tirer d’inquiétude en me donnant des nouvelles de votre précieuse santé à laquelle vous savez à quel point je m’interroge. Pour ne pas laisser passer une lettre sans vous donner quelques nouvelles sur votre chère numismatique, j’aurais l’honneur de vous dire que le Père Magnan à Rome et Mr l’abbé Chaupy parcourent l’Italie et enlèvent tout ce qui sort de sous terre en fait de médailles provinciales. Le Père Magnan a commencé même à publier son ouvrage sur cette partie, qui sera accompagné d’un grand nombre de planches très soigneusement gravées. Malgré ces enlèvements, j’ai œuvré à acquérir une médaille bien précieuse. Elle n’est pas unique puisque l’abbé Chaupy en possédait une autre, mais on ne connaît que ces deux. Elle est d’argent. Dans le revers elle a le bœuf à tête humaine, et on y lit dessus avec cette forme de caractères moitié étrusques moitié grecs. Elle est je crois de la ville de Capoue. Le nom de cette ville se prononçait plutôt Cappa, que Capua, puisque nous voyons son territoire appelé Campania, et les peuples Campani. Cette observation avait été faite par le chanoine Mazzocchi avant qu’il connut cette médaille, qui la confirme. La médaille a été un peu gratée par les maudits paysans qui l’ont limée quelque part pour s’assurer si elle était fourrée, ou d’argent massif. Cependant elle est bien lisible. Si elle vous fait plaisir, comme assurément elle vous manque je la troquerais volontiers contre quelques médailles impériales qui manque à ma suite. J’en dis de même des médailles d’or et d’argent que j’ai envoyées par le vicomte de Montbroisier. Vous savez que je souhaiterais passionnément avoir ce médaillon latin de Caracalla avec les vases pontificaux au revers, que vous avez double. Vous savez aussi, que je souhaiterais quelques médailles de votre suite double, telles que le Vitellius Censor, le Pertinax, le congiaire de Géta, le Gordien africain Virtus Augg. etc. : envoyez-moi ce qui vous plaira tout, en partie, ou rien. L’argent comptant soldera nos comptes. Enfin si vous est venue quelque nouveau galion à médailles du Levant, vous pouvez céder le rebut qui sera encore précieux pour moi. L’argent, je le répète, égalera les parties. J’en ai à Paris dans les mains de Madame d’Epinay, et je n’ai qu’à lui écrire de vous le payer. Mais surtout de grâce, rompez le silence, mandez-moi comment vous vous portez, et si par malheur vous souffrez à écrire, je supplie Mr de La Porte, l’aimable Mr de La Porte à qui je présente mes très humbles respects, de suppléer à cette fonction pour vous. Je me porte bien ici, Dieu merci, et j’éprouve par expérience que l’ennui qu’on dit mortel, ne tue pas les hommes. S’il était vraiment mortel, je serais mort il y a beau temps. Je suis toujours à vos ordres. Vous connaissez vos droits sur moi. Je les avoue, et je vous prie de me croire constamment avec autant de reconnaissance que de respect votre très humble et obéissant serviteur. Galiani » (Paris, BnF, Ms. N. acq. fr. 1074, Correspondance de Joseph Pellerin, f° 28-29).

References

  1. ^  Magnan, Dominique (1773), Bruttia Numismatica, seu Bruttiæ, hodiè Calabriæ, populorum numismata omnia [...], apud Archangelum Casaletti, et Josephum Monaldini, Romæ.