Gisbert Cuper - Antoine Galland - 1710-11-18: Difference between revisions

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Latest revision as of 21:57, 11 May 2020


Gisbert Cuper, Deventer

Gisbert Cuper - Antoine Galland - 1710-11-18
FINA IDUnique ID of the page  3563
InstitutionName of Institution.
InventoryInventory number.
AuthorAuthor of the document. Gisbert Cuper
RecipientRecipient of the correspondence. Antoine Galland
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . November 18, 1710
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Deventer 52° 14' 57.37" N, 6° 10' 34.07" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Jean-Paul Bignon, Hubert Goltzius, Jean Tristan de Saint-Amant, Enrico Noris, Peter Lambeck
LiteratureReference to literature. Goltzius 1581Goltzius 1581, Noris 1691Noris 1691, Cuper 1743, XXIV, p. 254-259Cuper 1743, Abdel-Halim 1964, p. 628-, n° CCCIAbdel-Halim 1964
KeywordNumismatic Keywords  Greek , Sicily , Segesta , Scylla , Cyprus , Roman , Gordianus
LanguageLanguage of the correspondence French
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 18 novembre 1710 (de Deventer) :« Monsieur l’Abbé Bignon m’a fait l’honneur de m’écrire de son île enchantée, et je suis très obligé à cet illustre personnage de la bonne opinion qu’il a de mes études, et de l’honneur qu’il me fait. Je possède Goltzius, mais je n’y pas trouvé un chien, comme un principal emblème sur les médailles de Sicile, comme j’ai eu l’honneur de vous le mander dans ma dernière lettre. Tristan, tome I, p. 534 croit que deux chiens, couchant et en sentinelle, se voient sur une médaille de ceux de Chypre, et puisque vous parlez du monstre Scylla, est-ce qu’on ne pourrait pas y ajouter le cerberus triceps de Pluton ? Ce monstre se voit sur une belle médaille de Gordien, frappée par ceux d’Epiphanie, et publiée par son éminence feu le cardinal Noris, dans son beau livre des Epoques, où il y a trois têtes de chien, selon la manière et les fictions des Grecs, au lieu que le chien de Sérapis qui était le même que Pluton, avait une tête de lion, une de chien et une de loup, selon Macrobe dans ses Saturnales, ce qui est attribué fort mal à propos au simulacre même de Sérapis, par le Père Bonjour, mon grand ami, à la p. 134 de ses Selectae in S. Scripturam Dissertationes, pour le dire en passant ; c’est sans doute une faute de mémoire ou une inadvertance de ce savant augustin. Ce même animal se voit sur une médaille dela famille Carisia et de Posthumia, et de l’autre côté une certaine marque, qui doit être attribuée à cette déesse. Outre cela le chien est attribué aux dieux Lares dans une autre de la famille Caesia, dont parle fort savamment Mr. Baudelot d’Airval dans son Utilité des voyages. J’ai remarqué aussi sur les médailles de la famille Antestia des chiens, comme des parerga, et nommément un joint à Castor et Pollux à cheval. Feu Mr. Vaillant a fait là-dessus de bonnes remarques et des conjectures solides, mais je ne trouve pas dans Gratius, que les chasseurs aient présenté leurs chiens malades à Diane aux Ides du mois d’août, quoique ce jour fut consacré à cette divinité païenne, comme il paraîtmême par le calendrier de Hervaitus et Lambecius : IBID. (Augusti) N. DIANES, i.e. Natalis Dianae, ce qui est bien confirmé par Martial 12, 67 où je crois que les savants se méprennent, quand ils expliquent ce vers Majae Mecurium creastis Idus, il me semble que le temple de Mercure n’y peut point être admis, et que les anciens ont avancé, au moins Martial, que Mercure était né à ces Ides. Je ne sais si Mr. Baudelot croit qu’il y a aussi des chiens sur deux autres médailles de la famille Caesia, qu’il a tirées de Riccoboni ; car il me semble que ces deux figures sont Castor et Pollux, accompagnés au moins dans une de deux chevaux, ce que je vous prie de vouloir examiner. Sur les médailles de la famille Mamilia, on voit Ulysse et un chien qui le caresse, dont l’histoire est connue. Mr. Begerus nous donne une médaille assez singulière, où il y a d’un côté la tête d’une Minerve, de l’autre un chien, et à l’exergue ROMA, ce savant parle beaucoup sur cet emblème. Mais quittons les chiens et passons outre. Ce que vous dites des différentes attitudes de chaque divinité est juste, et une telle dissertation aurait son utilité, principalement si on y ajoutait les passages des auteurs, qui les confirment. Je ne puis rien dire davantage sur la médaille de Tranquilline, mon savant ami se trompe assurément ; j’ai remarqué d’autres bévues dans sa dissertation, et qu’il a mal expliqué divers passages des auteurs anciens. Je laisse le CIRMANVS, l’, l’Alannos aux médailles et à Mr. Masson. La ressemblance des médailles de six villes et le diadème des impératrices ne demandent point d’autres illustrations, après votre exposition et votre approbation de mes remarques » ; « Mais vous direz, sans doute, d’où vient qu’un antiquaire romain et grec se jette sur l’histoire arabe ? … J’y ai pris un plaisir singulier, à cause qu’il me semble que Léon était de bonne foi …Il serait à souhaiter qu’il nous eût donné des inscriptions romaines.. ? ou les médailles dont il fait mention pag. 623, 722 : aura, argentea et plumbea numismata effodiunt, altera parte hieroglyphicis notis, altera priscorum regum effigiebus insignita, où il appelle les aigles ou d’autres figures, hiéroglyphes, car je m’imagine qu’il a vu des médailles des Ptolémées ; et il est remarquable qu’il dit à la pag. 545 qu’à Constantia se voient aussi figurae hieroglyphicae. Me voilà insensiblement tombé sur les antiquités romaines et grecques, et la fantaisie m’a pris de vous en entretenir un peu. Sur un médaillon de Valérien parmi ceux de l’illustre Abbé de Camps se lit sur l’urne, qui y est représentée … Feu Mr. Vaillant en fait , et il y ajoute, ludos enim seu certamina… Proserpina dicata, in honorem Bacchi exhibet ; quae certamina alter Valeriani nummus, Nysae Cariae edita exhibet. L’illustre Mr. Spanheim témoigne dans sa seconde lettre à feu Mr. Morel à la p. 119 quod nihil tale hactenus legatur in illo nummo, et il ne fait aucune mention de ces trois letrres. Je vous prie de vouloir examiner cette médaille à votre loisir, et de m’informer si elles s’y trouvent. Je ne crois pas qu’on en puisse faire en tel cas ; mais je vous laisse à considérer, si l’on n’en pourrait pas faire … mais le mot m’oblige presque de croire qu’on a voulu signifier que les prix de ces jeux étaient des pièces d’or et d’argent, auri agrentique talenta. Je pourrais ajouter divers passages des auteurs grecs, qui parlent de ces jeux, mais cela me mènerait trop loin ; et pour revenir au , je ne vois pas la raison pourquoi ils auraient été célébrés en l’honneur de Bacchus qui se voit sur cette médaille, et qui détruit l’explication du savant Mr. Vaillant, les étant dédiés à Pluton et à Proserpine en mémoire du raptus ou de leur mariage. Il y a une médaille des Ephésiens, publiée par Bellori parmi celles où se voient des abeilles, et je ne puis comprendre ce que veut dire le mot C, qui se lit sur une ; je vous prie très instamment de vouloir me l’expliquer ; car le de Mr Bellori ne me plaît guère, quoique le Mont Gallesius, soit proche d’Ephèse ; sur d’autres médailles, et même sur une ou deux semblables d’Ephèse, le nom du magistrat occupe cette même place dans le même Traité, comme . Et peut-être que est corrompu, ou qu’une femme de ce nom a eu la surintendance de la ville, comme il est constant, au moins selon mon sentiment, que les impératrices ont été archontes » ; « Voilà, Monsieur, ce qu’on appelle, fluctus in simpulo movere, et je vous prie de vouloir m’excuser, si je vous entretiens sur des points de si peu de conséquence, et j’y mettrais fin, si les chiens qui se trouvent sur les médailles ne demandaient encore quelques réflexions. Feu Mr. Patin à la p. 482 de ses Empereurs en a publié une où se voit figura muliebris tutulata, sistrum dextra tenens, insidens currui propulsa a duobus figuris vel monstris alatis, et canis currui adsilet. C’est une vraie énigme, et ce savant chevalier ne sait qu’en faire. Mais Mr. Begerus au Liv. 3 du Trésor du roi de Prusse à la p. 46 croit que c’est Isis, et les monstres des sphinx, et qu’on avait coutume d’attribuer un chien à Isis, ce qui est assurément vrai, comme il paraît par ce que j’ai remarqué à la p. 67 de mon Harpocrate ; l’on y voit aussi à la p. 197 cet animal couché sur les genoux de la mère des dieux, où j’en parle encore. Il me semble outre cela, qu’il est bien remarquable de voir la déesse Isis assise sur un chien sur une autre médaille de cet empereur, selon l’opinion de feu Mr. Begerus, quoiqu’il me semble que l’animal monté par la divinité païenne soit toute différente. Du Cange en fait mal à propos un Anubis, comme il attribue aussi par abus une bourse au vrai Anubis, qui sur une autre médaille a un sceau dans sa gauche. Parmi les médailles incertaines, qu’on ne sait à quelle familleon doit les attribuer dans Vaillant, il y en a une sur laquelle est représenté un chien entre la victoire et un trophée, et il y a à l’exergue ROMA, ce qui mérite des réflexions. Et sans parler des deux chiens qui se voient autour d’un cerf chassé par Diane, sur une médaille de la famille Terentia, j’ai remarqué que Castor et Pollux n’en sont accompagnés que sur celles de la famille Antestia, quoiqu’on les voie tout de même courant de toute leur force sur beaucoup d’autres ; d’où l’on pourrait conclure, si je ne me trompe, que le chien était comme la devise de cette famille. En parcourant ma lettre, et en examinant de nouveau les médailles de la famille Caesia, pubiées par Mr. Baudelot, je croirais presque qu’elles ont des chiens, dont les oreilles sont pendantes. Gratius peut aussi être commodément expliqué par les Ides, puisque Stace en l’imitant, les nomme distinctement. Mais il est temps de finir et de vous délivrer d’une lecture aussi ennuyeuse. J’ai pourtant encore des observations assez singulières sur les chiens, par rapport aux divinités païennes, et je m’imagine qu’on pourrait faire là-dessus une belle dissertation. Irascor subinde negotiis, quod faciunt, ut mihi temporis parum, certe abunde non sit ; hisce fruere et vale » ; « En voulant fermer cette lettre, l’on vient de m’envoyer les empreintes des médailles arabes, qui se sont autrefois perdues lorsque je vous les adressai ; je vous les ferai tenir une autre fois, ne pouvant le faire à cette heure, la poste étant sur son départ. J’ai aussi reçu tout nouvellement de fort belles médailles grecques » (Cuper 1743, XXIV, p. 254-259 ; Abdel Halim, p. 628-, n° CCCI).