Gottfried Wilhelm Leibniz - Sophie Charlotte von Hannover - 1699-1-4: Difference between revisions

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|Associated persons=Friedrich I of Prussia; Ezechiel Spanheim; Jean Hardouin; Pierre Le Lorrain de Vallemont; Marc-Antoine Oudinet
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|Literature=Patin 1678, p. 43; Spanheim 1683, p. 103; Foy-Vaillant 1692, p. 385; Galland 1697, p. 13-14; Galland 1698; Hardouin 1697, p. 119; Spanheim 1717, p. 306; Klopp 1874, II, p. 109-111; Leibniz 2000, p. 73-74, Lettre 46
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|Numismatic keyword=roman; quarrel; gallienus; galliena; errors; satyric; faustina; marcus aurelius
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|CorrespondenceLanguage=French
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Latest revision as of 15:03, 11 January 2022


Gottfried Wilhelm Leibniz, Hannover

Gottfried Wilhelm Leibniz - Sophie Charlotte von Hannover - 1699-1-4
FINA IDUnique ID of the page  9934
InstitutionName of Institution.
InventoryInventory number.
AuthorAuthor of the document. Gottfried Wilhelm Leibniz
RecipientRecipient of the correspondence. Sophie Charlotte von Hannover
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . January 4, 1699
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Hannover 52° 22' 28.13" N, 9° 44' 18.78" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Friedrich I of Prussia, Ezechiel Spanheim, Jean Hardouin, Pierre Le Lorrain de Vallemont, Marc-Antoine Oudinet
LiteratureReference to literature. Patin 1678, p. 43Patin 1678, Spanheim 1683, p. 103Spanheim 1683, Foy-Vaillant 1692 vol. 2, p. 385Foy-Vaillant 1692 vol. 2, Galland 1697, p. 13-14Galland 1697, Galland 1698Galland 1698, Hardouin 1697, p. 119Hardouin 1697, Spanheim 1717, p. 306Spanheim 1717, Klopp 1874, II, p. 109-111Klopp 1874, Leibniz 2000, p. 73-74, Lettre 46Leibniz 2000
KeywordNumismatic Keywords  Roman , Quarrel , Gallienus , Galliena , Errors , Satyric , Faustina , Marcus Aurelius
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia  https://books.google.be/books?id=zLG0h0H0t0oC&pg=RA1-PA3&dq=Diden+ne+se+loue+pas+de+sa+probit%C3%A9+et+a+trouv%C3%A9+qu%27il+a+chang%C3%A9+ses+m%C3%A9dailles+au+lieu+de+payer+ce&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj6ydPNj-bqAhXL-6QKHTddCzsQ6AEwAHoECAEQAg#v=onepage&q&f=false
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

- Lettre du 4/14 janvier 1699 (de Hanovre) : « Après la paix de l'Europe, on va faire la paix avec l'Asie. Nous dirons bientôt VBIQUE PAX (paix partout), comme il se trouve dans la médaille romaine venue d'Allemagne au cabinet du roi qui a fait naître depuis peu une guerre semblable à la présente [guerre mentionnée plus haut dans la lettre qui oppose Fagon, son premier médecin, à Louis XIV au sujet du véritable début du XVIIIe siècle, 1700 ou 1701, voir Klopp II, p. 111-112, où Fagon avait raison contre le souverain] entre les savants où M. de Spanheim et le père Hardouin, jésuite, sont chefs de parti. Il faut que j'en fasse le récit, en passant, à V(otre) A(ltesse) E(lectorale), puisque nous en avons le loisir, le siècle suivant pouvant encore attendre un peu. Il y a quelque chose de bizarre dans cette médaille. On y voit la tête de l'Empereur Gallien et, cependant, la légende porte le nom féminin d'une certaine Galliena. L'Empereur Julien, surnommé l'Apostat, dans la satire qu'il a faite de la plupart de ses prédécesseurs [Les Césars, 12], ayant introduit Gallien habillé en femme, Mons de Spanheim y remarque fort à propos, sans pourtant s'expliquer décisivement, que cette médaille y parait avoir du rapport et qu'on pourrait croire que les ennemis de ce prince, dont il en avait beaucoup puisque presque tout l'Empire se révolta contre lui pendant qu'il demeurait dans une indolente mollesse, l'avait fait battre pour se moquer de lui en l'appelant par dérision Madame Galliene et en mettant de plus au revers qu'il y avait la paix partout au lieu que tout était plein de guerres et de désordres. Le père Hardouin, ne croyant point que les Romains aient été d'assez bonne humeur pour rire et pour mettre des contrevérités dans leurs médailles, veut qu'il y a[it] une double faute d'orthographe et que cette paix partout peut y avoir été mise dans quelque petit intervalle des troubles. Il s'est trouvé encore un tiers parti. L'abbé Vallemont [Pierre Le Lorrain, abbé de Vallemont (1649-1721)], homme de savoir, qui a si bien plaidé pour la baguette devinatoire [divinatoire, Leibniz fait allusion à La Physique occulte ou traité de la baguette divinatoire, Paris, 1693] que la plupart des lecteurs ont été fâchés que Jacques Aymar [allusion au Traité en forme de lettre contre la nouvelle rhabdomance ou la manière nouvelle de deviner avec une baguette fourchuë dans lequel on réfute tout ce qu'on a écrit pour en justifier l'usage, Lyon, 1694] l'a abandonné au besoin, applique la médaille à une certaine Galliene parente de l'Empereur de ce nom et M. Oudinet qui garde les médailles du roi lui a fourni l'exemple de Faustine nommée dans la légende pendant que la figure de la médaille fait voir la tête de Marc-Aurèle son mari. Le mal est que M. Vallemont croit que cette parente ayant rendu un grand service à l'Empereur son cousin germain, il a fait battre la médaille par reconnaissance : au lieu qu'il se trouve par les paroles des anciens historiens qu'elle a été rebelle elle-même : aussi il faudrait qu'elle eût été honorée auparavant de cette médaille, s'il est vrai qu'elle lui appartient ». (Klopp 1874, II, p. 109-111; Leibniz 2000, p. 73-74, Lettre 46).

RemarksRemarks regarding the annotation. (fr)

Remarques (Guy Meyer) : Leibniz rapporte ici les débuts de la polémique qui opposa sur sa fin Antoine Galland à l'abbé de Valmont, sur celle-ci Abdel-Halim 1964, p. 375-377 (avec des erreurs et des manques). Il y reviendra dans d'autres lettres postérieures, d'autant plus que Morell qui gardait une dent contre Galland suivait l'affaire de loin mais avec intérêt. Spanheim qui y reviendra lui aussi dans la troisième édition (1717) de ses Dissertationes, Vol II, p. 306, en avait déjà traité dans Les Césars de l'Empereur Julien traduit du grec, Paris 1683, p. 103 [anonyme sur la page de titre mais il signe l'épitre dédicatoire] où il commente l'expression « démarche de femme » : « à quoi je pourrait rapporter une médaille d'or assez extraordinaire de cet empereur, laquelle se trouve dans le cabinet d'un prince illustre de l'Empire, au rapport des savants antiquaires qui l'ont vu qui m'assurent qu'elle est antique et de qui j'en ai eu le dessin, où il se trouverait l'inscription suivante de Gallienæ Augustæ, avec le visage de Gallien. Je me contente de l'exposer à la vue et au jugement des curieux dans un endroit qui y parait si propre ; soit, après tout, qu'il y ait du dessin ou du hasard dans une telle inscription... » (avec la reproduction de la monnaie). Jean Hardouin c'est exprimé sur cette monnaie, en renvoyant à Spanheim, dans sa Chronologia veteris testamenti, paris, 1697, p. 119 (première partie sous l'année sixième), expliquant que GALLIENAE équivalait au vocatif, Galliene. Il souligne ensuite que les légendes des monnaies ne sont pas insolentes ou ironiques comme aurait pu le laisser penser Spanheim. Le Lorrain de Vallemont, plutôt néophyte en la matière, intervint avec sa Nouvelle explication d'une médaille d'or du cabinet du roi, sur laquelle on voit la tête de l'Empereur Gallien avec cette légende : GALLIENAE AUGUSTAE, Paris, 1698 (suivi d'une seconde lettre en 1699, contre Galland et Baudelot. Cette monnaie avait déjà été mentionnée par Charles Patin in de Numismate antiquo Horatii Coclitis..., Padoue, 1678, p. 43). Vaillant qui l'avait intégré en 1692 dans ses Numismata Imperartorum Romanorum praestantiora, II, p. 385, retient l'idée d'une caricature et souligne qu'il n'y avait nulle part la paix dans l'empire pendant le règne de Gallien. Il qualifie cette pièce d'extrêmement rare. Dès 1697, Galland, Lettre de M. G. touchant quatre médailles antiques nouvellement publiées par le R.P. Chamillard J., publiée à Caen, p. 13-14, qui pour une fois est du même avis que le père Hardouin (les monnaies ne sont jamais satiriques et il opte lui aussi pour un vocatif ; pour une fois aussi Galland prend le contrepied de l'explication de Vaillant ; la publication de la lettre de Galland suit de peu celle de Hardouin), puis, plus spécifiquement dans Lettre touchant la nouvelle explication d'une médaille d'or du cabinet du Roy, Caen, 1698, et Baudelot, Réponse à M. G``` où l'on examine plusieurs questions d'antiquité et entr'autres la Dissertation publiée depuis peu sur le Gallien d'or du Cabinet du Roy, Paris, 1698, p. 32-55, où B. défend une « facétie » (p. 54) ou une satire dans une monnaie frappée par quelque ennemi de Gallien (p. 44). La polémique autour de cette monnaie n'en est encore qu'à son début. Vallemont était loin d'avoir dit son dernier mot à ce sujet. Il invoquera une prétendue monnaie de Galliena Augusta qu'il avait retrouvée dans Goltzius. Les arguments de Vallemont sont principalement tirés d'un épisode apocryphe de l'Histoire Auguste. Gallien n'a jamais eu de cousine dénommée Galliena. Sur cette monnaie, J. P. C. Kent, « Gallienae Augustae », NC, 13 (1973), p. 64-68, qui explique la légende comme Hardouin [et Galland qu'il ne mentionne pas] par un vocatif hypercorrecte ; sur l'épisode apocryphe, Jacques Schwartz, « La fable de l'usurpateur Celsus », AC, 33, 1964, p. 419-430. La querelle entre Vallemont et Aymar à propos de la baguette de sourcier est longuement narrée par l'abbé Du Bos dans une lettre à Bayle, du 27 avril 1696, citée dans FINA pour d'autres extraits [Gigas 1890, p. 261, Lettre III ; http://bayle-correspondance.univ-st-etienne.fr/, Lettre 1107]. (fr)