Jean-Jacques Barthélemy - Domenico Schiavo - 1763

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Jean-Jacques Barthélemy

Jean-Jacques Barthélemy - Domenico Schiavo - 1763
FINA IDUnique ID of the page  1393
InstitutionName of Institution.
InventoryInventory number.
AuthorAuthor of the document. Jean-Jacques Barthélemy
RecipientRecipient of the correspondence. Domenico Schiavo
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . 1763
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution.
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Anne-Claude de Caylus, Francesco Tardia, Simone Assemani
LiteratureReference to literature. Guyot de Marne 1736Guyot de Marne 1736, Barthélemy 1760Barthélemy 1760, Barthélemy 1821 vol. 4, p. 574-576Barthélemy 1821 vol. 4
KeywordNumismatic Keywords  Phoenician , Dissertation , Arab
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k93966z/f582.item
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

Lettre sans date ni lieu (après 1762): "J’ai reçu, monsieur, les éclaircissemens que vous avez bien voulu me donner. Agréez mes remercîmens tant pour cet objet que pour ceux de vos ouvrages que M. le comte de Caylus m’a remis de votre part. J’en ai déjà lu une partie avec bien du plaisir, et je vais incessamment m’occuper de votre recueil d’inscriptions. Pour le lire avec profit, j’ai besoin d’un loisir que je n’ai pu trouver depuis un mois qu’il m’est parvenu ; et ce loisir m’est d’autant plus nécessaire que vous exigez que j’aie l’honneur de vous en dire mon avis. En parcourant d’abord les planches, je suis tombé sur le chapitre 115, où vous avez représenté un vase chargé d’une inscription phénicienne ou punique, déjà publiée par le P. Lupi. Comme on imprimait alors le mémoire que je lus à l’Académie il y a quelques années, sur divers monumens phéniciens, j’y ai joint dans une note l'explication, telle que je l’ai conçue, de l’inscription du vase. Vous recevrez cette dissertation dont j’ai fait tirer quelques exemplaires à part, et qui paraîtra incessamment dans les mémoires de l’Académie. C’est la même dont j’avais donné un extrait dans l’ouvrage que M. de Guignes avait publié sur l’origine des Chinois. Vous recevrez encore deux lettres sur des médailles phéniciennes, que j’ai adressées en différens temps à MM. du Journal des Savans. Je vous envoie un double exemplaire de chacun, en vous priant d’en présenter un de ma part à M. Tardia. Je joins enfin à ces trois opuscules un alphabet qu’on a également inséré dans le Journal des Savans, et qui se rapporte à l’inscription trouvée à Malte dans un sépulcre, en 1761. Il me reste un mémoire que j’ai donné à l’Académie, sur une inscription phénicienne gravée au-dessous d’un bas-relief égyptien. Ce monument est à Carpentras dans le comtat d'Avignon. Mon mémoire ne sera imprimé que dans un an, parce qu’il doit être inséré dans ceux de l'Académie. Voilà, monsieur, tout ce que j’ai fait jusqu'à présent sur la langue phénicienne. Il me reste encore quelques médailles à éclaircir, et l'essentiel serait de savoir où elles se trouvent communément. Car la connaissance des noms que les peuples ont portés, servirait beaucoup à les retrouver sur ces sortes de monumens. J’avais pensé qu’on pouvait découvrir un grand nombre d’inscriptions phéniciennes en Sicile. Quelques unes de celles que vous avez eu la bonté de m’envoyer ne sont que des fragmens, et on risque trop, dans ce genre de littérature, de travailler sur des monumens si imparfaits. Je regretterai toujours que l’original de l’inscription insérée dans le manuscrit d'Antonio Cordici soit perdu. Du reste, voici quelques remarques sur le recueil de vos inscriptions, en attendant un plus long examen. Inscriptions de Palerme imprimées en 1762. Page 129. Mort de Commode en 194. Ce prince n’est-il pas mort le dernier jour de l’an 192 ? Page 127. Je ne sais pas pourquoi vous attribuez cette inscription à Commode. Le titre de NOBILISSIMUS CÆSAR n’a pas paru jusqu'à présent sur les monumens des princes antérieurs à Géta, quoique Commode ait reçu celui de nobilissimus princeps dans une inscription. Dans celle que vous rapportez, le mot Cæsaris étant au génitif devrait se rapporter au père de Commode, et je doute fort qu’on ait jamais appelé Marc-Aurèle nobilissimus Cæsar. Que signifie d'ailleurs DIVI ANTONINI DI... Si Diaduménien avait laissé des enfans qui eussent eu des prétentions à l’Empire, on lirait très-naturellement nobilissimi Cæsaris divi Antonini Diadumeniani; car Diaduménien avait pris et le nom d’Antonin et le titre de nobilissimus Cæsar sur ses médailles. Mais cette conjecture ne peut pas avoir lieu, et l’inscription est trop dégradée pour en hasarder d'autres ; il me paraît seulement qu’elle conviendrait mieux à Elagabale. La chose est d'ailleurs très-peu importante. Page 140. Je ne vois pas où pouvaient être placées les années des règnes de Sévère et de Caracalla ; car après ces mots abrégés : TRIB. POT., qui terminent la troisième ligne, vient un P, qui doit être l'initiale de PONTifex. Vient ensuite IMPERATORIS CÆS. L. SEPTIMI SEVERI, etc. On ne pourrait placer les années de Sévère qu'après ces mots : PARTHICI MAXIMI. Mais il me semble qu'il n'y a pas assez d'espace dans votre copie; et je croirais plutôt qu'il faudrait remplir la lacune par le mot FILIO, en entier ou en abrégé. L'I est-il bien net sur la pierre ? Page 148. Vous avez raison de rejeter la leçon de monseigneur Fontanini au sujet de l’arc de Sévère. On y lit clairement le nom de Géta, ainsi que vous le verrez par la copie figurée de cette inscription que j’ai l'honneur de vous envoyer. Page 383 Je suis au désespoir que vous n’ayez pas voulu vous rendre au sentiment de M. Assemanni. Les deux inscriptions dont il s'agit sont certainement l’ouvrage des Arabes, quand ils étaient maîtres de la Sicile. Les caractères en sont coufites, et paraissent sous la même forme, non-seulement sur les médailles arabes, mais encore sur plusieurs inscriptions arabes que j’ai vues à Marseille, à Pouzzole et dans plusieurs copies qu’on m’a envoyées des lieux où les Sarrasins ont demeuré. Cette expression même non est alius deus præter unum deum, est consacrée particulièrement sur les médailles et dans presque toutes les inscriptions arabes. Je suis, etc" (Barthélemy 1821 vol. 4, p. 574-576).