Jean-Jacques Barthélemy - Paolo Maria Paciaudi - 1765-1-26: Difference between revisions

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|Grand document=Lettre du 26 janvier 1765 (de Paris) : « Je ne perds jamais de vue les deux médailles de M. le sénateur Savorninai que je n’aurai peut-être jmais. Avez-vous eu la bonté » de faire quelques petites instances encore ? Je pourrais lui donner en échange des médailles d’or, d’argent, de grand bronze, celles qui le flatteraient le plus. Il n’est pas possible que ces deux pièces le touchent au point de les préférer aux échanges avantageux que je pourrais lui proposer, et je le crois d’autant moins qu’il ne me parut pas éloigné, quand j’étais à Venise, de me céder celle de Pixodaros. Qu’il ait la bonté de me marquer les médailles dont il a besoin pour embellir et perfectionner ses suites ; il sera toujours le maître de refuser mes offres. Mais tout ce que je demande, c’est qu’il s’expose à la tentation. Vous me trouverez bien obstiné dans mes désirs ; mais je voudrais porter jusqu’à un certainpoint la suite des médailles des Rois, afin de pouvoir la donner un jour au public ; et les deux de M. le sénateur Savorniani me seraient fort nécessaires pour mon projet. Si ce motif pouvait le toucher, je marquerais avec plaisir qu’il en a fait le sacrifice au Cabinet du Roi. Enfin s’il est bien aise d’avoir des médailles singulières, je puis en commençant lui en présenter uen dans le même genre qui devrait piquer sa curiosité : c’est celle d’un roi du Bosphore cimmérien nommé Parisadès,qui vivait du temps de Philippe de Macédoine et d’Alexandre, son fils, et de Lysimachus. M. de Boze l’a publiée dans une dissertation qu’il lut à l’Académie en 1725 et qui est imprimée dans le Vie volume de nos Mémoires. Elle est en or, de la grandeur des médailles de Lysimachus, représentant d’un côté la tête de Paerisadès ceinte d’un diadème; au revers Pallas assise tenant d’une main une petite victoire, et s’appuyant de l’autre sur un bouclier, ayant à ses pieds un trident. Autour on lit : , et sous le siège de Pallas un monogramme où l’on distingue les premières lettres du nom de Panticapée, où Paerisadès a régné. Cette médaille est extrêmement bien conservée. Paul Lucas l’avait apportée du Levant avec une autre tout à fait semblable qu’on a insérée dans les suites du Roi. Les deux furent payées mille francs. Il est certain qu’on ne les connaît point ailleurs, et l’on a toujours refusé de se défaire de celle qui est double, parce qu’on a toujours pensé qu’elle pouvait servir à quelque échange considérable. Je l’offre aujourd’hui à M. le sénateur Savorniani. Ayez la bonté, mon cher ami, de le lui marquer. J’aimerais mieux qu’elle passât dans son cabinet que dans tout autre. Je n’en fixe pas la valeur, mais vous sentez bien que, désirant avoir les deux médailles en question, celle de Paerisadès ferait partie de celles que je donnerais en échange. Adieu, mon cher ami, ménagez, je vous prie, tout cela avec adresse et surtout avec succès. Peut-être suffirait-il de proposer d’abord cette médaille à M. de Savorniani, et si vous lui voyez une forte envie de l’acquérir, nous lui dirions ensuite à quelle condition. Prenez garde que je ne prétends pas qu’elle vaille autant que les deux autres ; j’ajouterais ce qu’il faudrait pour faire le contre-poids le plus avantageux à M. de Savorniani » (Nisard 1877, lettre n° XXXI, p. 275-276).
|Grand document=Lettre du 26 janvier 1765 (de Paris) : « Je ne perds jamais de vue les deux médailles de M. le sénateur Savorninai que je n’aurai peut-être jmais. Avez-vous eu la bonté de faire quelques petites instances encore ? Je pourrais lui donner en échange des médailles d’or, d’argent, de grand bronze, celles qui le flatteraient le plus. Il n’est pas possible que ces deux pièces le touchent au point de les préférer aux échanges avantageux que je pourrais lui proposer, et je le crois d’autant moins qu’il ne me parut pas éloigné, quand j’étais à Venise, de me céder celle de Pixodaros. Qu’il ait la bonté de me marquer les médailles dont il a besoin pour embellir et perfectionner ses suites ; il sera toujours le maître de refuser mes offres. Mais tout ce que je demande, c’est qu’il s’expose à la tentation. Vous me trouverez bien obstiné dans mes désirs ; mais je voudrais porter jusqu’à un certain point la suite des médailles des Rois, afin de pouvoir la donner un jour au public ; et les deux de M. le sénateur Savorniani me seraient fort nécessaires pour mon projet. Si ce motif pouvait le toucher, je marquerais avec plaisir qu’il en a fait le sacrifice au Cabinet du Roi. Enfin s’il est bien aise d’avoir des médailles singulières, je puis en commençant lui en présenter uen dans le même genre qui devrait piquer sa curiosité : c’est celle d’un roi du Bosphore cimmérien nommé Parisadès,qui vivait du temps de Philippe de Macédoine et d’Alexandre, son fils, et de Lysimachus. M. de Boze l’a publiée dans une dissertation qu’il lut à l’Académie en 1725 et qui est imprimée dans le Vie volume de nos Mémoires. Elle est en or, de la grandeur des médailles de Lysimachus, représentant d’un côté la tête de Paerisadès ceinte d’un diadème; au revers Pallas assise tenant d’une main une petite victoire, et s’appuyant de l’autre sur un bouclier, ayant à ses pieds un trident. Autour on lit : , et sous le siège de Pallas un monogramme où l’on distingue les premières lettres du nom de Panticapée, où Paerisadès a régné. Cette médaille est extrêmement bien conservée. Paul Lucas l’avait apportée du Levant avec une autre tout à fait semblable qu’on a insérée dans les suites du Roi. Les deux furent payées mille francs. Il est certain qu’on ne les connaît point ailleurs, et l’on a toujours refusé de se défaire de celle qui est double, parce qu’on a toujours pensé qu’elle pouvait servir à quelque échange considérable. Je l’offre aujourd’hui à M. le sénateur Savorniani. Ayez la bonté, mon cher ami, de le lui marquer. J’aimerais mieux qu’elle passât dans son cabinet que dans tout autre. Je n’en fixe pas la valeur, mais vous sentez bien que, désirant avoir les deux médailles en question, celle de Paerisadès ferait partie de celles que je donnerais en échange. Adieu, mon cher ami, ménagez, je vous prie, tout cela avec adresse et surtout avec succès. Peut-être suffirait-il de proposer d’abord cette médaille à M. de Savorniani, et si vous lui voyez une forte envie de l’acquérir, nous lui dirions ensuite à quelle condition. Prenez garde que je ne prétends pas qu’elle vaille autant que les deux autres ; j’ajouterais ce qu’il faudrait pour faire le contre-poids le plus avantageux à M. de Savorniani » (Nisard 1877, lettre n° XXXI, p. 275-276).
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Jean-Jacques Barthélemy, Paris

Jean-Jacques Barthélemy - Paolo Maria Paciaudi - 1765-1-26
FINA IDUnique ID of the page  1372
InstitutionName of Institution.
InventoryInventory number.
AuthorAuthor of the document. Jean-Jacques Barthélemy
RecipientRecipient of the correspondence. Paolo Maria Paciaudi
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . January 26, 1765
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Paris 48° 51' 23.80" N, 2° 21' 5.40" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Antonio Savorgnan, Claude Gros de Boze, Louis XV of France, Paul Lucas
LiteratureReference to literature. Gros de Boze 17291, Nisard 1877, lettre n° XXXI, p. 275-2762
KeywordNumismatic Keywords  Exchange , Greek , Caria , Pixodaros , Cabinet , Bosporus , Pairisades , Lysimachus , Price
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia  https://books.google.be/books?id=r01jDEmqidUC&pg=PA276&dq=le+s%C3%A9nateur+Savorniani.+Ayez+la+bont%C3%A9,+mon+cher+ami&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjH1JHEo7XjAhXQ3KQKHSftDBAQ6AEIKzAA#v=onepage&q=le%20s%C3%A9nateur%20Savorniani.%20Ayez%20la%20bont%C3%A9%2C%20mon%20cher%20ami&f=false
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

Lettre du 26 janvier 1765 (de Paris) : « Je ne perds jamais de vue les deux médailles de M. le sénateur Savorninai que je n’aurai peut-être jmais. Avez-vous eu la bonté de faire quelques petites instances encore ? Je pourrais lui donner en échange des médailles d’or, d’argent, de grand bronze, celles qui le flatteraient le plus. Il n’est pas possible que ces deux pièces le touchent au point de les préférer aux échanges avantageux que je pourrais lui proposer, et je le crois d’autant moins qu’il ne me parut pas éloigné, quand j’étais à Venise, de me céder celle de Pixodaros. Qu’il ait la bonté de me marquer les médailles dont il a besoin pour embellir et perfectionner ses suites ; il sera toujours le maître de refuser mes offres. Mais tout ce que je demande, c’est qu’il s’expose à la tentation. Vous me trouverez bien obstiné dans mes désirs ; mais je voudrais porter jusqu’à un certain point la suite des médailles des Rois, afin de pouvoir la donner un jour au public ; et les deux de M. le sénateur Savorniani me seraient fort nécessaires pour mon projet. Si ce motif pouvait le toucher, je marquerais avec plaisir qu’il en a fait le sacrifice au Cabinet du Roi. Enfin s’il est bien aise d’avoir des médailles singulières, je puis en commençant lui en présenter uen dans le même genre qui devrait piquer sa curiosité : c’est celle d’un roi du Bosphore cimmérien nommé Parisadès,qui vivait du temps de Philippe de Macédoine et d’Alexandre, son fils, et de Lysimachus. M. de Boze l’a publiée dans une dissertation qu’il lut à l’Académie en 1725 et qui est imprimée dans le Vie volume de nos Mémoires. Elle est en or, de la grandeur des médailles de Lysimachus, représentant d’un côté la tête de Paerisadès ceinte d’un diadème; au revers Pallas assise tenant d’une main une petite victoire, et s’appuyant de l’autre sur un bouclier, ayant à ses pieds un trident. Autour on lit : , et sous le siège de Pallas un monogramme où l’on distingue les premières lettres du nom de Panticapée, où Paerisadès a régné. Cette médaille est extrêmement bien conservée. Paul Lucas l’avait apportée du Levant avec une autre tout à fait semblable qu’on a insérée dans les suites du Roi. Les deux furent payées mille francs. Il est certain qu’on ne les connaît point ailleurs, et l’on a toujours refusé de se défaire de celle qui est double, parce qu’on a toujours pensé qu’elle pouvait servir à quelque échange considérable. Je l’offre aujourd’hui à M. le sénateur Savorniani. Ayez la bonté, mon cher ami, de le lui marquer. J’aimerais mieux qu’elle passât dans son cabinet que dans tout autre. Je n’en fixe pas la valeur, mais vous sentez bien que, désirant avoir les deux médailles en question, celle de Paerisadès ferait partie de celles que je donnerais en échange. Adieu, mon cher ami, ménagez, je vous prie, tout cela avec adresse et surtout avec succès. Peut-être suffirait-il de proposer d’abord cette médaille à M. de Savorniani, et si vous lui voyez une forte envie de l’acquérir, nous lui dirions ensuite à quelle condition. Prenez garde que je ne prétends pas qu’elle vaille autant que les deux autres ; j’ajouterais ce qu’il faudrait pour faire le contre-poids le plus avantageux à M. de Savorniani » (Nisard 1877, lettre n° XXXI, p. 275-276).

References

  1. ^  Gros de Boze, Claude (1729), « Des rois du Bosphore cimmérien », in Mémoires de Littérature tirez des registres de l’Académie royale des Inscriptions et Belles Lettres. Depuis l’année M.DCCXVIII. jusques & compris l’année MDCCXXV, VI, p. 549-64
  2. ^  Nisard, Ch. (1877), Correspondance inédite du comte de Caylus avec le P. Paciaudi, théatin (1757-1765) suivie de celle de l’abbé Barthélemy et de P. Mariette avec le même, II, Paris.