Nicolas-Claude Fabri de Peiresc - Claude Ménestrier - 1627-6-3: Difference between revisions

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Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, Aix-en-Provence

Nicolas-Claude Fabri de Peiresc - Claude Ménestrier - 1627-6-3
FINA IDUnique ID of the page  10636
InstitutionName of Institution. Montpellier, Bibliothèque de l’Ecole de Médecine
InventoryInventory number. Ms. II, 271, f° 32
AuthorAuthor of the document. Nicolas-Claude Fabri de Peiresc
RecipientRecipient of the correspondence. Claude Ménestrier
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . June 3, 1627
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Aix-en-Provence 43° 31' 47.42" N, 5° 26' 50.89" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Francesco Boncompagni, Lodovico Compagni, Lelio Pasqualini, Francesco Gottifredi
LiteratureReference to literature. Tamizey de Larroque 1894, V, lettre n° XV, p. 523-526Tamizey de Larroque 1894, Bresson 1975, p. 72, note 24Bresson 1975
KeywordNumismatic Keywords  Roman Provincial , Cleaning , Recutting , Roman , Nero , Poppaea , Contorniates , Domitia , Commodus , Julia Domna , Caracalla , State Of Preservation, Trajan , Lead Tokens , Coin Price , Iberian , Rarity , Antoninus Pius , Constantinople , Drawing , Lead Cast , Alexander Severus , Die Studies , Talcum Powder
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62631048/f539.item.r=claude%20menestrier%20correspondance
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 3 juin 1627 (d’Aix) : « J’ai reçu par le dernier ordinaire d’Avignon vos deux dépêches du 7 avril et 4 mai, ensemble les quatre petites médaillettes jointes à la dernière. Et peu de jours après je reçus par un bon hermite de ces quartiers ici les autres six médailles grecques mentionnées en votre première lettre dont je vous remercie très affectueusement. J’ai pris plaisir à celle de Néron avec Poppée, mais j’en eusse bien pris davantage, si la seconde moitié de l’inscription du revers se fut peu lire, pour savoir le lieu où la pièce est battue, car il est bien certain que c’est en quelque lieu où l’on tenait Rome au rang des dieux tutélaires. Et c’est tout le principal fruit qui s’en pouvait tirer, ne se pouvant pas dire, comme les médailles romaines, que ce fussent pièces battues par ordre de l’empereur ou du sénat rmain. Cette Domitia a été fort gâtée par l’ouvrier qui l’a nettoyée ; je l’eusse mieux aimée sans nettoyer, et eusse bien plus commodément lu l’inscription du revers, que l’on a tellement corrompu avec le burin, qu’il est malaisé de la suppléer. Celle du Commode avec l’autel serait encore bien meilleure si elle fut demeurée vierge, comme on dit, car on ne lui eût pas effacé, comme on a fait, la date de l’année de l’empire dudit Commode laquelle était dans le champ de l’autel. Cette inscription ΔΗΜΑΡΧ ΕΞΟCΥΙΑC, au revers de Julia Domna, regarde la république antiochène, où la médaille est battue, et non la qualité de l’impératrice. Car en ce temps-là toutes les médailles d’Antioche de ce métal et grandeur (comme de plusieurs autres grandeurs et de simple cuivre) portaient la marque ou autorité du Senatus Consultum et du Tribun populaire. J’en ai grand nombre de cette sorte de divers empereurs et impératrices, avec la même inscription, et souvent se contentaient (trois mots non déchiffrés) S. C. et . L’autre Julia de cuivre me plaît davantage pour être vergine. Aussi n’ai-je point eu de peine d’en suppléer l’inscription. Pour la crotoniate de Caracalla (selon que vous la baptisez), elle est bien fruste ou usée, et l’inscription du revers est imparfaite, car il s’en voit d’autres avec même revers, qui ont l’inscription toute entière, savoir est OLYMPIA REGINA. C’est pourquoi de cette médaille-là, je n’en eusse pas tant fait de cas, et pour toutes ces six médailles, étant les cinq petites et retouchées comme elles sont, et les autres imparfaites ou usées. Je vous sais néanmoins fort bon gré de tant de bonne volonté que vous me témoignez, même des petites médailles dont vous vous êtes privé pour l’amour de moi, entre autres de ce MET. NOR qui était fort à mon gré. Et ne ferais pas difficulté de payer le quantum du Trajan de mr Lud. Compagni qui a la même inscription, parce que cela est des dépendances de mon recueil de ponderibus. Mr Aubery vous baillera les 4 testons pour la prendre, s’il vous plait. Quand vous m’aviez coté votre médaille avec l’inscription (METAL/DELM dans un cartouche) vous l’aviez rangée en deux lignes comme celle que vous m’avez envoyée du (MET/NOB dans un rond) ce qui me faisait juger que c’était chose différente des autres que j’ai, où l’inscription METAL DEM est à l’entour d’un corsellet. C’est pourquoi je la vous avais demandée, car j’aime ces différences de symboles sous même inscription. Pour celle de ROMA et DARDANICI, j’en ai une pareille, mais il importe peu : si le Trajan de Mr Lud. Compagni avec même inscription DARDANICI est à vendre pour deux ou trois testons, je m’y laisserais aller, mais non pas davantage, parce que je ne suis pas bien assuré que ce soit dépendance de mon recueil comme les autres. Celle du TRIVMP de Mr Compagni était bien à mon gré, je vous en remercie, comme aussi de l’autre qui a ces lettres extravagantes, laquelle n’est que de ces espagnoles qui sont assez communes, et qui ne sont pas comme les orientales, telles que celle que m’aviez envoyée l’autre fois et que je vous demandais, mais il n’y a pas de danger, car il s’en trouve à boisseaux. Quant aux trois pièces de 12 écus, je pourrais bien (ici ligne effacée, raturée par Peiresc) savoir celle d’Antonin, avec le temple sur un mont, et celle de Commode avec un chariot, dont j’ai de semblables d’autres empereurs. Mais pour le grand médaillon d’Antonin Pieux, avec une simple figure de Jupiter sans inscription d’où il se puisse apprendre de nouveau, je plaindrais huit écus si ce n’était que j’eusse besoin d’en faire présent à quelque ami qui en eut fantaisie, de ceux qui aiment plus la maestria que la doctrine. L’autre dessin du médaillon contorniato, de Roma INVICTA, avec la REPARATIO MVNERID, et la médaille de Constantinopolis toucheraient bien aucunement ma curiosité, mais j’aimerais mieux me contenter d’une empreinte de plomb de chacune. Tant y a qu’en toute façon vous me feriez bien plaisir de le l’envoyer, car si me mandez de la vous rendre et restituer, je le ferai fort fidèlement comme j’ai fait une infinité de fois, à feu Mgr Lelio Pasqualini, qui m’envoyait les originaux de ses plus extravagantes anticailles, et je lui envoyais des miennes que nous nous renvoyions respectivement par après, y ayant certaines choses qui ne se discernent pas sur les empreintes comme sur les originaux, et s’il y a moyen d’avoir des empreintes des tyrans tant dudit sr Ludovico Compagni que dell. Sign. Godifredi, vous m’obligerez, et en un besoin Mr d’Aubery les en pourrait prier de ma part pour fournir les frais de la moulure (du moulage). Je tâcherai de m’en revancher en leur endroit. Quant au médaillon d’Alexandre Sévère, il était fort à propos de savoir ce que vous me mandez qu’il s’en soit trouvé trois tout d’un coup, et cela mériterait d’examiner s’il y a apparence qu’ils fussent tous trois venus d’un même coin. C’est pourquoi je verrais volontiers l’empreinte de celui que vous dites avoir été acheté 8 écus par le Sr Godifredi, pour voir si la superficie s’y est mieux conservée qu’au mien. Et si le troisième que vous dites être en main de ce Sr Hieronymo che renetta le medaglie, est à vendre à prix modéré, je l’achèterais volontiers pour en faire la comparaison, puisque vous dites que ce qu’il y a de rouillé ou rongé par le temps sert à reconnaître la qualité du métal et de son aloi. Ou bien s’il le voulait confier, je le lui renverrais fidèlement, après l’avoir vu, si ce n’est qu’il y mette un prix que j’estime pouvoir donner sans regret. J’en dirais volontiers de même de votre seconde médaille du Talc, dont j’accepte l’offre qu’il vous plaît m’en faire, c’est-à-dire je serai très aise de la voir, et d’en comparer l’inscription à celle que je tiens de votre main, à cause de ce qui s’y trouve des vestiges du burin, et puis je la vous renverrai soigneusement si ce n’est que je la puisse retenir de votre bon gré pour faire que l’une confirme ce qu’il y peut avoir de suspect en l’autre pour le regard de la supposition des lettres une pour autre, car de l’antiquité de la pièce je n’en ai pas douté. Et serais bien aise d’entendre si Mr Lud. Compagni n’en a point quelque semblable qui serait vierge et bien conservée » (Bibliothèque de l’Ecole de Médecine de Montpellier, Ms. II, 271, f° 32 ; Tamizey de Larroque 1894, V, lettre n° XV, p. 523-526 ; Bresson 1975, p. 72, note 24).