Nicolas-Claude Fabri de Peiresc - Claude Ménestrier - 1634-6-28

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Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, Aix-en-Provence

Nicolas-Claude Fabri de Peiresc - Claude Ménestrier - 1634-6-28
FINA IDUnique ID of the page  11129
InstitutionName of Institution. Montpellier, Bibliothèque de l’Ecole de Médecine
InventoryInventory number. Ms. H 271, fol. 140
AuthorAuthor of the document. Nicolas-Claude Fabri de Peiresc
RecipientRecipient of the correspondence. Claude Ménestrier
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . June 28, 1634
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Aix-en-Provence 43° 31' 47.42" N, 5° 26' 50.89" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Francesco Gottifredi
LiteratureReference to literature. Tamizey de Larroque 1894, lettre n° LXXX, p. 713-715Tamizey de Larroque 1894
KeywordNumismatic Keywords  Roman Republican , Coin Weight , Chisel Cut , State Of Preservation, Metrology , Roman , Claudius , Recutting , Marcus Aurelius , Roman Market , Jealousy
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62631048/f729.item.r=Lettres%20de%20Peiresc
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 28 juin 1634 (d’Aix) : « J’ai reçu sous l’enveloppe de Mr l’Evesque de Vaison votre lettre du 2 de ce mois par l’ordinaire de Gênes avec les deux petites médailles d’or y contenues, dont je vous remercie très affectueusement et du bon message qu’y avez fait, pour me les procurer et les arracher de la main de ceux qui les avaient, ayant certainement pris grand plaisir de voir la plus petite avec la tête d’un Mars et l’inscription ROMA, et de voir qu’elle soit de si peu de poids. Mais j’ai bien été mortifié quand j’y ai trouvé des vestiges des fragments des mêmes notes qui sont aux autres plus grosses, et que la pièce n’a pu fournir un peu plus de matière sous le coin de ce côté-là pour ne laisser aucune occasion de douter si c’étaient les mêmes notes des grosses ou bien des autres différentes à celle fin d’y chercher par après l’occasion de diversité au poids. Ce qui me fera vous supplier de bien rechercher curieusement, et tous les curieux de votre connaissance, si vous n’en trouverez pas quelque autre pareille à peu près, pour nous éclaircir de la vraie figure et qualité desdites notes. M’assurant que vous y en trouverez quelqu’une, ou qu’il s’en déterrera de nouvelles de quelqu’autré côté, qui ne vous échapperont pas si vous y veillez tant soit peu. L’arrivée de celle-ci m’a fait peser les autres plus grosses que m’aviez envoyées ci-devant, où j’ai trouvé un peu étrange que celle où l’inscription ROMA est effacée, ne laisse pas de peser encore davantage que l’autre qui n’a qu’un coup de cisaille sans emporter la pièce. Mais c’est peu de chose que cette différence, les anciens n’ayant pas été si scrupuleux au contre poids qu’ils regardassent à de si petites minuties en ces vieux temps-là. Ce néanmoins je verrais volontiers un contre poids bien exactement ajusté, sur le vrai poids de celle que vous dites être au cabinet de la Senora Dona Felice, car je m’imagine qu’elle devra être beaucoup mieux conservée que toutes les autres que nous avons, pour voir si elle sera de poids plus fort ou plus faible que les miennes. Mais il ne sera pas de besoin que vous m’alléguiez pour cela, s’il vous plaît, pour éviter toutes occasions de cérémonies. Et le pourrez faire par occasion, comme pour votre curiosité propre. Ainsi que vous avez si bien ménagé pour les empreintes de ces deux plaques de bronze, que j’attendrai en bonne dévotion puisqu’il vous plaît m’en avoir procuré la communication con si bel modo. Et recevrai à faveur la troisième médaille d’or des grossettes qu’on vous avait offertes en échange du Claude, principalement si elle est bien conservée et bien pucelle et non touchée comme les autres deux par des cisailles, ou par la pierre ponce, afin de bien juger de leur poids ordinaire. Et suis marri que n’ayez retenu la bague d’or où était la médaillette d’Auguste, car une couple d’écus ne me commandent pas, en pure perte, en ces occurrences de bizarreries. Et si elle n’est pas vendue, me ferez plaisir de me l’acheter encore. Mr Despiots fournira toujours ce qu’il vous faudra. Vous m’avez encore fait plaisir de m’écrire le dénombrement des autres petites médailles d’or que vous avez vues, ou que Messrs ces Godifredy (Gottifredi) vous ont dit avoir en leur pouvoir, et encore plus de m’envoyer le petit M. Aurèle dont je vous remercie bien fort aussi, et quand en rencontrerai d’autres à prix tolérable, j’y tiendrai mon argent bien employé, et vous en aurai de l’obligation. Mais pour revenir auxdits sieurs Godifredi, je suis quasi résolu de les attaquer pour tâcher de nouer quelque commerce avec eux, qui ne sera possible pas si impossible de loin que de près, à cause des jalousies qui peuvent plus agir sur les lieux, mais il faudrait que je usse de vous sous main qu’est ce qu’on leur pourrait envoyer ou proposer qui fusse bien de leur goût. Nous sommes venus de bout de tant d’autres choses difficiles, que malaisément des gens si honnêtes se pourront défendre, eux prenant du côté de l’honnêteté, par lequel il y a si peu de choses imprenables. Et mandez moi leurs titres et qualités tant de l’un que de l’autre des frères, et par qui vous jugeriez que je leur dusse faire présenter mes lettres, qui fusse hors de soupçon de jalousie» (Montpellier, Bibliothèque de l’Ecole de Médecine, ms. H 271, fol. 140 ; Tamizey de Larroque 1894, lettre n° LXXX, p. 713-715).