Pierre-Antoine de Rascas de Bagarris - Nicolas-Claude Fabri de Peiresc - 1616-9-10

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Pierre-Antoine de Rascas de Bagarris, Aix-en-Provence

Pierre-Antoine de Rascas de Bagarris - Nicolas-Claude Fabri de Peiresc - 1616-9-10
FINA IDUnique ID of the page  10609
InstitutionName of Institution. Paris, Bibliothèque nationale de France
InventoryInventory number. Ms. Fonds Français 9450, f° 229
AuthorAuthor of the document. Pierre-Antoine de Rascas de Bagarris
RecipientRecipient of the correspondence. Nicolas-Claude Fabri de Peiresc
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . September 10, 1610
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Aix-en-Provence 43° 31' 47.42" N, 5° 26' 50.89" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Henri IV of France, Louis XIII of France, François Dupérier
LiteratureReference to literature. Tamizey de Larroque 1887, lettre XIV, p. 67-731
KeywordNumismatic Keywords  Roman , Brutus , Rarity , Coin Cabinet (managing), Coin Cabinet (transport), Collection Sale , Collection Classification , Coin Price
LanguageLanguage of the correspondence French
External LinkLink to external information, e.g. Wikpedia  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k652646/f67.item
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 10 septembre 1610 (d’Aix): “Je reçus, il y a quelques jours, une votre lettre; par laquelle vous désiriez avoir de moi des moules de trois médailles modernes pour vos amis que j’ai parmi mes curiosités; à laquelle je n’ai pu plus tôt répondre parce que j’étais incertain si lesdites médailles étaient demeurées à Paris avec le reste de mes dites curiosités ou si elles étaient dans une malle que M. le contrôleur Gaillard me faisait venir de Paris et ne l’ai reçue que depuis peu de jours, laquelle après avoir visitée, j’ai vu que lesdites trois médailles sont demeurées dans Paris: marri que je ne puisse commodément les faire advenir de mes coffres qui y sont parce que cela me serait si difficile que je le répute pour impossible à present, tant à cause que toutes mes dites curiosités de Paris sont comme toutes confuses pour n’être en un chez moi, ainsi en logis d’emprunt, que aussi pour autant que depuis mon départ de Paris tout mon meuble a été rebrouillé, en le déménagement, l’année passée, depuis mon départ de Paris. Mais j’espère y être bientôt, s’il plait à Dieu, de retour, où étant, je vous en donnerai ou à vos dits amis toute sorte de contentement: très marri que quelques-uns y aient fait courrir le bruit, que selon leur opinion ou peut-être désir, que je ne retournerais plus et que peut-être cela ait donné sujet à Melle Petau à vendre son cabinet à mon déçu, selon que, pour même occasion, quelques-uns l’y peuvent avoir pressée contre la promesse qu’on m’avait faite à Paris et conformée, depuis quatre mois en cette ville, que je serais à tout hazard averti six mois auparavant de la dite vente, mais qu’elle ne serait pas faite sans moi. J’avais disposé ledit Cabinet et range au mieux qu’il fût possible pour la raison et mis à part tout ce que je pouvais juger être de votre goût et donné ordre qu’il vous fut conservé à mon possible, comme Melle Petau vous pourra témoigner. Cela ne méritait pas que j’eusse une telle revanche de l’office que je vous y avais destiné. Et si ma curiosité au dit cabinet était bornée à fort petit nombre de pièces d’icelui et non de la commune ni votre, à mon avis, en quelques-unes desquelles consistait toute et la seule prévue de quelques points que j’avais avancés ci-avant à la Cour et au Conseil. Au surplus, je vous remercie de la qualité qu’il vous a plu me donner en la superscription de votre dite lettre; c’est de gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, mais à la charge que je ne renonce pas aussi à l’autre que je n’estime pas moins honorable et que toute autre pour moi: c’est d’intendant des médailles et antiques du roi, laquelle le feu roi étabit en titre en ma faveur et dont M. le président Janin a été le parrain (je serais très marri d’avoir dressé cette charge) quoique petite en apparence (s’il y a de petites charges près de la personne des grands rois) à mon pain et à mon vin, comme on dit; c’est par ma patience, labeur et industrie, pour la quitte d’ouie ou la mépriser. A Dieu ne plaise! – Aussi je desire la continuer et servir le reste de mes jours autant qu’il plaira au roi m’y avoir agréable. Au reste il m’est tombé en main une belle tasse dont la matière semble être inconnue en ce temps bien qu’elle soit de pierre en minérale. Je ne sais si ce pourrait point être la myrrhe des anciens unde vasa myrrhina; elle a beaucoup de marques …”; “J’ai aussi recouvré un vrai Brutus Imperator avec le visage au naturel d’icelui et au revers les deux poignards, le chapeau de la liberté, les Ides de Mars et écrites. Je l’appelle vrai et le tiens le seul indubitable de tous ceux que j’ai vu jusqu’à présent soit en médaille, soit en camaïeu, soit en marbre, soit en aute matière. Je ne dis pas pourtant qu’il n’y en ait quelqu’un qui soit vrai peut-être, mais non indubitable, comme le mien : parce qu’il est en une médaille d’argent et visiblement fourrée et découverte en quelques endroits, par laquelle nous découvrons et discernons facilement la fausseté du trait et de l’air (indicis animi et morum) du visage de Brutus parce que par cette pierre on découvre que les modernes ont supposé au dit Brutus une tête et, le visage les uns par leurs médailles Labeonem et Nasomem, les autres par leurs gravures en marbre et en camaieux qu’en a M. du Périer et en un marbre dans l’hôtel de Gondy, à Paris, à main gauche sur la porte de la basse cour, en entrant, et ailleurs, là où est cette médaille lui marque vere vultum tudetanum. Mon oncle me l’a donnée avec quelques autres médailles d’or, d’argent et de cuivre entre autres un Libius Senecus d’or et plura si per cartam licuisset. Je refusai aussitôt cent écus d’or en or de mon dit Brutus. Cependant jusqu’à ce que je puisse revoir le roi, la cour et vous, si me jugez en autres sujets propre à votre service, me faisant savoir vos commandements vous me trouverez toujours, Monsieur,…” (Paris, BnF, Ms. Fonds Français 9450, f° 229 ; Tamizey de Larroque 1887, lettre XIV, p. 67-73)

References

  1. ^ Tamizey de Larroque 1887