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A
-Lettre du 22 avril 1741 (de Malte): “In quanto al poter io acquistare medaglie antiche, e quasi impossibile non ci essendo niente di buono, ma in caso [c. 199v] sappia esserci qualche cosa non dubiti, che cercherò d’averla.” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII, 7, f° 199r-v – online).  +
Lettre du 15 février 1744 (de Rome): “Ricordo alla sua gentile Amicizia il procurarmi co miei danari qualche acquisto non solo di libro o ms. di buon Autore Toscano, ò di medaglie et antichità ma così ancora alcun pezzo o monumento di Cammeo, Intaglio o bronzo Antico per li quali le professerò somma obbligazione e qui pregandola di nuovi suoi comandi per fretta assai mele ricordo vero S. Div.mo” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII, 7, f° 150r-151v – online).  +
-Lettre du 16 févr. 1565 (de Rome) : lamentando la scarsità del materiale, aveva inviate il 16 febbraio 1565 « alcune medagliette dell’ordine piccolo delle quali il Calicula con la sorella è rarissimo, et un Augusto gra(nde) » (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/1 ; Missere Fontana 1995, p. 225).  +
-Lettre du 7 avr. 1565 (de Rome) : Alessandro de Grandi asserisce di avere « havuto commissione da Ms. Agostino Mosti in nome suo che non manchi ogni settimana mandare qualche medaglia » (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/2 ; Missere Fontana 1995, p. 225).  +
-Lettre du 5 mai 1565 (de Rome) : « une medaglia di Calicola con la corona civica di riverso, la quale ho mandato per esser assai conservata, et non gia perche ne manchi di simile, et di migliori assai ». Nella stessa lettera vediamo che Alfonso acquistava anche a Parma, infatti Gio. Federico Buongioanni, ovvero Bonzagni, della famiglia di medaglisti di quella città, che gli aveva offerto tre medaglie per « 200 ducati di oro in oro », aveva già inviato a tal proposito una lettera all’antiquario ducale Enea Vico, e copia (inviata da Mosti) era giunta anche fino a Grandi (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/3 ; Missere Fontana 1995, p. 225).  +
-Lettre du 3 avr. 1566 (de Rome) : Grandi inviata quattro « medagliette, una delle quali è rarissima, cioè il Procopio chef u parente di Giuliano Apostata, & creato imperatore in Bithinia non fu mai vedutta in Roma ; et le altre tre hanno ancora esse qualche cosa di buono » (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/6 ; Missere Fontana 1995, p. 225).  +
-Lettre du 8 mai 1566 (de Rome) : envoi de quatre autres « medagliette » (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/7 ; Missere Fontana 1995, p. 225).  +
-Lettre du 19 févr. 1567 (de Rome) : envoi de 2 autres médailles (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/9 ; Missere Fontana 1995, p. 225).  +
-Lettre du 26 mai 1567 (de Rome) : « una medaglia di Giulio Cesare assai buona, et ch’accompagnava quell’ordine suo di piccole, et un altra ancora di Domitiano mediocremente buona » (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/10 ; Missere Fontana 1995, p. 225).  +
Lettre du 31 mars 1568 (de Rome) : annunciando di avere trovato un nuovo antiquario per il Duca, ovvero Ligorio, il De Grandi annota di avere « fatto vedere le medaglie da persone intelligenti et cavatone quello che si è possuto come V. Ecc.a vederà da una informatione mia data al d° S.r Caval. (il Cavalier Camillo Gualengo ?) », intendendo probabilmente dar notizia di un consulto chiesto in tema di medaglie ad antiquari romani per il Duca, che, morto il Vico l’anno prima, non aveva più un antquario ducale esperto di questi temi (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/11 ; Missere Fontana 1995, p. 225-226).  +
-Lettre du 24 décembre 1703 (de ?) : « Eques cujus mentionem facis est mihi certe notus, sed non in certa sede commoratur, nec ejus consuetudinem colo, illum tamen data’ opera’ conveni et tuo nomine plurimum salutavi. Regum Saxonum nummos describendos curat quos ait se editurum » (Nationale Bibliotheek, Hague, 72 H 21, ff.11–12, at f.11 ; Burnett 2020b, p. 1606).  +
-Lettre du 15 octobre 1705 (de ?) : « Le Chevalier ffountain èst arrive en ce pay icy, pour attrapèr des Medailles, pour moy je n’ay a jammais Marchandizè en ce traffique la. J’avois bien de la joy de savoir de vous Monsr que Monsgr della Torre Eveque d’ Adria, Monsigr Bianchini et Sigr ffontanini etoient enbonne santè. Ils sont tous trois des mes amis intimes, après la mort du Cal Noris ces Messrs sont les plus savants en Italie pour l’Antiquitie, et quant al honnettetie ils sont sans pareils, je voudrois que fficaroni eut tant de bonne foy, mais il est amis de Chevalier et illi optimum quod utilissimum est » (Nationale Bibliotheek, Hague, 72 H 21, f° 65–6 ; Burnett 2020b, p. 1607).  +
-Lettre du 1 juillet 1726 (d'Aix-en-Provence): "Ce prix est encore bien fort. Mais à présent il ne faut plus regarder les médailles sur le même pied qu'elles étaient il y a 4 ans. les Anglais, les Hollandais et surtout les Allemands y ont mis le feu depuis qu'ils se sont adonnés à ce genre de science" (Besançon, Bibliothèque municipale, Ms. Chifflet 194, f° 147v; Guillemain 2022, p. 78, note 33).  +
-Lettre sans date, au revers du dernier feuillet: « D’avig(non) + A Monsieur, Monsieur Chiflet conseiller au Parlement, Franche Comté, A Besançon»: f° 152 : « Monsieur, Ce fut le 27 du mois passé que j’entrepris le voyage que vous souhaitiez que je fisse. La pluie me surprit à trois lieues d’Aix fut cause que je ne pus faire que cinq lieues ce jour-là. Le lendemain, samedi, malgré le mauvais temps qui continuait, j’en fit sept, et j’arrivai à Arles, mouillé comme un canard. Je vis à loisir le cabinet de Madame de Remusa. Ses médailles de bronze n’ont rien d’extraordinaire; et vous avez déjà une suite beaucoup plus belle que la sienne. Son argent quoiqu’il ne se monte qu’à 261. médailles est très beau. L’on y compte près de 100 consulaires, dont la plus grande partie sont de prix. La suite impériale se surpasse. Cinq Jules Cæsar qui se présentent d’abord vous charment. Les plus beau revers d’Auguste y sont; deux Caligula, un Claude, Pertinax, Albin, Pupien, Macrin, Maxime, Hostimien, tous bien conservés. Madame de Remusa consentit à me détacher ses méd. d’argent, de celles de bronze.Mais le prix qu’elle en demande est si haut, qu’il me paraît difficile de rien conclure avec elle. Il ne s’agit que rien moins que de 1000≠. Ce fut inutilement que je lui en offris cent écus. Ses gravures montent à 104. parmi lesquelles il y a dix agates d’un beau relief; six tout aussi larges qu’une pièce de 50. sols. Le reste consiste en des cornalines dont une quinzaine ont de très belles têtes. Quatre de celles-ci sont montées sur l’or. Le moins qu’elle en demande est aussi 1000≠. Elle a encore 22 petites idoles antiques <à ce que je pense> de bronze qui pourraient passer sur le marché si vous achetiez ou les gravures, ou les méd. d’argent. Le cabinet est tapissé de tableaux qui me paraissent beaux, quoique je ne m’entende point en peinture. Le lundi le temps s’étant mis au beau, j’allai aux Martegues, éloignés de 9 lieues d’Arles.Mr Dieulfit était dans une maison de Campagne éloignée d’une lieue; je l’envoyai chercher, mais comme il ne revint que fort tard, je ne pus le voir ce jour-là. Le lendemain matin je vis ses médailles; elles sont d’argent, et montent à une centaine. Les plus belles sont deux Jules, trois M. Antoine, une Antonia, un Germanicus, quelques beaux Trajans, Hadriens, et Sévères. Il veut les vendre toutes à la fois, et dix frans la pièce l’une compensant l’autre. Je perdis mon latin à force de l’exhorter à me séparer ses deux Jules, ses Marc Antoines, Antonia et Germanicus; je lui en offris un Louis d’or; mais inutilement. Aprés avoir dîné, je partis sur les neuf à dix heures: des Martegues à Aix l’on compte sept lieues; je me détournai de deux grandes lieues pour aller à Aigues voir un muletier de ma connaissance, et m’informer de lui comment on pourrait transporter d’Yeres à Avignon, vos orangers. Neuf heures du soir [Verso] étaient sonnées quand j’arrivai à Aix. Ce qui fut cause que je ne pus aller loger au collège. Je renvoyai mon cheval à son maître, et fis chercher un autre pour le lendemain. Arles et le Martegues sont au couchant d’Aix et Riez (?) au levant, de sorte que j’étais forcé de repasser par Aix. Quoique j’en partis sur les trois heures du matin, je n’arrivai à Riés qu’à dix heures du soir. Vous n’en serez pas surpris si vous faites réflexion que je fis ce jour-là onze lieues, mais onze lieues de Provence qui demandaient pour la plupart une heure et demi, ou deux heures à un homme à cheval. Des que la nuit tomba, je pris un guide pour me conduire à travers les montagnes de Riés. Le soir même que j’arrivai, je vis Mr l’avocat Chauvet, et achetai de lui quelques médailles. Le lendemain, jeudi, je remontai à cheval à deux heures après minuit, et mon guide me conduisant jusqu’au jour, j’arrivai ce jour même à Aix. Les méd. de M Cauvet sont en argent 1° caput muliebre R Longium... figura stans imponens aliquid in capram.2° Cap. muliebre Bala R Bigae. 3° cap. virile laureatum. R. Q. Anto. Barb. pr. Quadrigae. 4° cap. virile Sabin. R L. Titi. Bigae. 5° M. Anton. Imp. cap. Antonii nudum. R M chr (?) rpe (?). Templum in quo caput solis. 6°Legio V. 7° Leg. VIIII. 8° Legio XII. Antonii Scilicet. 9 Augustus R Imp. X. Act. 10° Vespasianus R victoria aug. (quinaire) 11° Vespasianus R augur m por. Instrumenta Pontificalia. 12° Domitianus R Imp. VIII.&c. capitus nudus insidens clipeo quadrato. 13° Antoninus Pius R Roma Cos. III fig. sedens. 14° Caracalla R Tr pot &c hercules stans. 15° Nero R Roma mulier sedens. Deux gros médaillon de bronze dont l’un représente Marie première femme de Louis douze, le second Anne de Bretagne la seconde femme de Louis douze qui est au revers. Ces 15 médailles coûtent 20≠.» (Bibliothèque Municipale de Besançon, Collection Chiflet, Ms 111, Documents généalogiques sur des familles nobles originaires de Franche-Comté ou alliées à des maisons de cette province, sur ce manuscrit cf. supra « Inventaires »).  
-Lettre du 13 septembre 1728 (d’Aix) : (Aix-en-Provence, Bibliothèque Méjanes, Ms. 1292, n° 3 ; Guillemain 2022, p. 73, note 19).  +
-Lettre du 10 novembre 1742 (de Lyon) : « Serait-ce de Mr l’Abbé de Rothelin, de Mr le Marquis de Beauveau, de Mr Pellerin, du R. P. Souciet, de Mr le Président Bouhier, ou de Mrs les Sénateurs Theupolo, que vous auriez appris que j’ai découvert la vraie suite, ou succession chronologique des rois du Bosphore ? Telle est du moins la manière obligeante, dont ces Messieurs s’expriment la plupart sur mon système ; si cependant on peut appeler système ou découverte ce qui saute aux yeux de quiconque, sachant que les rois de Thrace n’ont point et n’eurent jamais d’ère marquée sur leurs monnaies, leur ôtera celles qui leur ont été jusqu’à présent attribuées, et les rangera parmi celles des rois du Bosphore, selon l’ordre chronologique, qu’elles énoncent elles-mêmes. C’est ce que je m’avisai de faire, après avoir vu le catalogue des médailles des rois de Thrace, du Bosphore et du Pont, qui du cabinet de Mr le Maréchal d’Estrées ont ensuite passé dans le trésor royal. Quelle agréable surprise pour moi de trouver dans ces médailles réunies à celles que je connaissais d’ailleurs, une suite assez peu interrompue des rois du Bosphore, depuis l’an de Rome DCCLXXXI jusqu’à celui de MLXXIX. Je devrais peut-être, depuis la XIV de Tibère, jusqu’à la II. De Flave Claude Constantin, pour m’approcher de la conviction, où vous êtes, de la pluralité des Constantins ; conviction que vous devez, me dites-vous, Mr à l’étude sérieuse, que vous venez de faire, et à la confrontation des médailles de ces princes, que tous, à l’exception du P. Hardouin, ont jusqu’à présent confondues, en attribuant à un seul Constantin, ou Constantin le Grand. S’il y a sur les médailles du Bosphore des époques postérieures à cette date, elles me sont inconnues. Peut-être que j’en découvrirai quelques-unes dans le cabinet de S.M.C. ou dans ceux des princes et des curieux d’Allemagne. Mr Liebe s’est obligeamment offert lui-même à faire à ce sujet les diligences nécessaires. La suite de ces rois, telle que je l’avais d’abord formée, vient d’être bien augmentée par les nouvelles médailles que Mr Pellerin a récemment acquises, par celles de Mr Bosanquet, à Londres, dont il a bien voulu m’envoyer les empreintes en colle de poisson. Mrs Theupolo m’ont de même enirchi des dessins parfaitement exécutés de celles qui sont dans leur magnifique cabinet. Vous la perfectionnez encore cette suite, Mr, par les gravures de Milord comte de Pembroke, et par les empreintes en plomb des médailles de cette espèce, que vous avez rapportées de vos voyages littéraires en Italie, et en Angleterre. Je les dois à votre générosité. La République littéraire entrera un jour en part de ma reconnaissance. Nulle de ces nouvelles médailles, que vous me faites connaître, Mr, qui contredise moin système ; nulle au contraire qui ne le soutienne, et même l’affermisse. Vous en jugerez par vous-même. Si je m’égare, vous me remettrez dans le bon chemin. Vous le devez au moins à notre amitié. D’ailleurs ma déférence à vos lumières vous est connue. Je suppose d’après les médailles que le commencement de l’ère du Bosphore répond à l’automne de l’an 2 de Rome CCCLVI avant J.-C. CCCLXXXXVII. C’est aussi le sentiment du P. Hardüin. On ne la trouve, cette ère, ce me semble, constamment marquée sur les monnaies d’or et d’argent, que depuis Rhescuporis, ou l’an de Rome DCCLXXXI. J’omets ici l’énumération d’un grand nombre de médailles des prédécesseurs de ce prince, et de ses successeurs, parce qu’elles n’indiquent point d’ère, ou que si elles en portent une, ce n’est pas celle de la monarchie. L’arrangement de ces médailles demande des discussions qui seraient ici des hors-d’œuvre : je les réserve ailleurs. A cette découverte de la suite des rois du Bosphore, je pourrais en ajouter deux autres, qui ne sont pas, à mon avis, moins intéressantes. Vespasien et Trajan eurent pendant une année et quelques mois pour collègues à l’empire, le premier Titus son fils, le second Hadrien son successeur. C’est-à-dire, que l’un et l’autre mourut étant encore Auguste, Vespasien pendant les premiers mois de sa onzième puissance tribunicienne, et Trajan dans les premiers mois aussi de la vingt-et-unième année de cette même puissance. Je vous en enverrai les preuves démonstratives, si vous le souhaitez : elles le seront en même temps du respect avec lequel je suis. » » (Madrid, Biblioteca Nacional de Espana, MSS/12925, f° 72-73).  
-Lettre du 6 mai 1733 (de Marseille) : « Monsieur, Quoique je n’ai pas l’honneur d’être connu de vous, je prends néanmoins la liberté de vous demander une grâce. Votre politesse, l'amour que vous avez pour les belles lettres et pour l’antiquité, dans lesquelles vous excellez, seront des motifs trop pressants pour ne pas me l’accorder. J’ai entrepris l’exécution du vaste projet que feu M. André Morel avait conçu et qu’il nous a développé dans son Specimen rei nummariæ. Pour réussir dans une si grande entreprise, j’ai besoin du secours des savants. Je leur demande des catalogues exacts de leurs cabinets de médailles, des descriptions surtout précises, détaillées de chaque médaille en particulier. Il m’est revenu de plus d’un endroit que vous possédiez un médailler des plus beaux et des plus curieux. Si à votre loisir vous pouviez m’en procurer le catalogue tel que je vous le demande, ce serait une obligation éternelle que je vous aurais ; et en citant sous votre nom vos médailles dans mon ouvrage, je ferais passer les témoignages de ma reconnaissance jusqu’à la postérité la plus reculée. Comme un catalogue d’un cabinet aussi nombreux que le votre est un ouvrage de longue haleine et que vous seriez sans doute bien aise de le recouvrer, j’aurais l’honneur de vous le renvoyer incessamment. Permettez-moi de vous consulter sur un fait qui me surprend. J’ai écrit deux fois à M. Bousquet, marchand libraire de votre ville, pour lui proposer l’impression d’une dissertation latine in4° d’une centaine de pages sur les cistophores. Je lui demandais 25 exemplaires de cette dissertation, et qu’il me renvoyât les gravures que j’ai fait faire. Il ne m’a point répondu. Si , comme je le pense, il ne veut pas se charger de cet ouvrage, il aurait pu m’en instruire pour que je prisse d’autres mesures. Si vous croyez que quelqu’un de vos Libraires voulut prendre sur son compte cette brochure, daignez m’en informer. Que penserez-vous de ma façon d’agir ? Il faut que je compte beaucoup sur vos bontés ; je me flatte de ne pas me tromper. Je suis avec le respect le plus profond, Monsieur, Votre très humble et très obéissant serviteur PANEL, jésuite » (Turrettini 1887, p. 218-219 ; Guillemain 2022, p. 87-88, note 64).  
-Lettre du 17 mai 1742 (de Lyon) : sur la rédaction du catalogue du médaillier de Lyon (Paris, BnF, Ms. Fr. 24418, f° 7r ; Guillemain 2022, p. 88, note 66).  +
-Lettre du 23 juin 1729 (d’Avignon) : « Il y a longtemps que la réputation que vous vous êtes acquise dans la République numismatique me fait souhaiter passionnément l’honneur d’être en commerce de lettres avec vous. Un médailliste de votre mérite est à rechercher ; on ne peut que beaucoup profiter de vos lumières et je saurai faire tout le cas de celles que vous voudrez bien me communiquer ; dans mes moments de loisir je m’appliquerai à l’étude des médailles et à former un petit cabinet. Peut-être serai-je assez heureux de pouvoir vous procurer les têtes ou les revers qui vous manquent. Par des échanges réciproques, il sera facile de nous assortir. Si vous avez en particulier des médailles d’or dont vous ne seriez pas fâché de vous défaire, je vous prie de m’en envoyer la description et ce que vous demandez en échange. Je puis vous fournir des médailles d’argent, du grand et moyen bronze grec et latin et des médailles des rois et des villes. Je recherche aussi les médailles d’argent pur du Bas-empire, le petit bronze depuis Jules César jusqu’à Gallien. Peut-être en aurez-vous qui n’entrent pas dans vos suites. Quoique les médaillons de bronze du plus Bas-empire depuis Justin et au dessous soient mis dans le rebus par la plupart des /[fol 41 v°] curieux, je serai charmé d’en trouver. Ces sortes de médailles sont assez communes pour la plupart. Dans le mémoire que j’espère que vous daignerez me faire des médailles que vous aurez à échanger, il faudra me spécifier quelles sont les suites que vous formez, ce qui vous manque et ce que vous souhaitez en échange. J'ai l’honneur d’être avec respect » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, f° 41 ; Guillemain, Les jésuites, à paraître).  +
-Lettre du 21 juillet 1729 (d’Avignon) : « C’est avec regret que j’ay laissé partir M. Novy sans lui remettre ma lettre, et même sans avoir eu l’honneur de le voir dans son logis. Il m’avait dit que son séjour en cette ville serait de plusieurs jours, sur quoi j’avais compté d’être à temps de lui rendre une visite jeudi, c’est-à-dire aujourd’hui. J’ai été frustré de mon attente, son départ a été plus prompt qu’il ne le comptait lui-même, comme il m’a fait l’honneur de me le dire. La condition que vous mettez dans l’échange de vos médailles est trop onéreuse. A la place du Gordien Pie, vous demandez un Auguste grand bronze, c’est-à-dire une médaille de 15 à 20 lt., car on en trouve pas au dessous de ce prix à Rome d’où j’ai fait venir la plupart de celles que j’ai. Je vous avais proposé d’ailleurs en échange six médailles ; vous ne m’en avez envoyé que cinq. La Pomponia s’est trouvée à redire /[fol 42 v°] mais quand même vous m’auriez envoyé cette consulaire, et, que les autres seraient à fleur de coin, toutes ensembles elles n’égaleraient jamais un Auguste. Ainsi, comme l’échange que j’avais eu l’honneur de vous proposer ne vous convient pas, et que je ne puis admettre la condition que vous exigez, j’ai pris le parti qui m’a paru le plus sage, c’est de vous les renvoyer. Une autrefois, je serai sans doute plus heureux. La difficulté d’avoir le Justinien d’or m’est un motif assez pressant pour ne pas y penser. Peut-être qu’après vous être donné bien de la peine pour l’acquérir, vous n’en viendrez pas à bout puisque comme vous me le marquez le possesseur ne veut pas s’en défaire. Après tout, les médailles de cet empereur sont plus communes en ce métal qu’en aucun autre. J'ai l’honneur d’être avec respect » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, f° 42).  +
-Lettre du 29 octobre 1731 (de Nîmes) : « La fatigue du voyage m’empêcha de vous écrire vendredi passé. Je n’ai pas voulu renvoyer plus loin les remerciements que je vous dois pour toutes les politesses dont vous m’avez comblé. Elles sont gravées trop profondément dans mon cœur pour que le souvenir puisse en être jamais effacé. Je vis à Arles M. Raybaut quelque tard qu’il fût. Je le pressai de me mener dans son cabinet et de me montrer son recueil d’inscriptions. Elles sont dispersées par-ci par-là dans un corps d’histoire de la ville d’Arles à laquelle il travaille. …M. de Mazaugues n’était pas à Aix lorsque j’y arrivai. Comme il était à sa terre à 9 lieues d’Aix, je n’eus pas le courage de faire ce voyage. Je lui écrivis au sujet des inscriptions et surtout pour celle de Plotine pour laquelle vous m’aviez donné un mémoire. La lecture que j’en ai fait, me la fait regarder comme fausse. Elle n’a sûrement pas le goût antique. /[f° 47 r°] J’ai écris à Lyon, Mâcon, Châlon, Grenoble, Vienne, Dijon et Besancon pour avoir toutes les inscriptions qu’on y connaît ou qu’on trouvera dans les manuscrits des cabinets des curieux. Si vous n’avez personne qui puisse vous rendre le même service à Carcassonne, Narbonne, Béziers, Toulouse, Agde, Perpignan, il faut s’adresser au P. Senaut. Je lui écrirai aussi à ce sujet. En Italie, j’aurai aussi des agents. Petit à petit, nous irons loin. Hâtez-vous de mettre au net vos inscriptions. J’ai rapporté d’Aix le Latium vetus, livre assez nouveau où je trouverai quelque chose en ce genre. M. Lebret n’a pas fait encore imprimer ses nouvelles inscriptions venues du levant. En attendant, je profiterai de la 1ère commodité pour vous envoyer les anciennes. Au reste, on m’a chargé de vous proposer un Numérien grec petit bronze qui a un revers inconnu a Bauduri et à tous les antiquaires. Je crois que c’est le type de l’espérance, à changer contre votre Antonin Pie et votre Septime Sévère latin, petit bronze. Numérien est fort rare en grec. Marquez-moi si l’échange vous convient pour que je puisse rendre compte de ma commission. Mes respects à M. de Caveirac, aux PP. Allec et Folard quand vous les verrez. Je suis avec respect » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, f° 46-47 ; Guillemain, Les jésuites, à paraître).  
-Lettre du 26 novembre 1731 (de ?) : Un de mes amis d’Aix, à qui j’avais donné avis de vos médailles, comptant qu’il s’accommodait du tout avec vous, m’en a envoyé six pour vous les proposer à échanger contre votre Hadrien […] novi, Antonin pie petit bronze, Severe petit bronze et Divo caro parthico. Celle-ci est rare dans Banduri, Vaillant marque la rareté de l’Hadrien et ne dit rien des deux autres. Voyez ce que vous avez à faire. Je m’acquitte de cette commission d’autant plus volontiers qu’elle étoit accompagné /[fol. 41 v°] de cette inscription découverte depuis peu en Savoie : MERCURIO AVGVST / SACRVUM / T TERENTIVS CATVLLVS / VSLM. Avez-vous achevé de mettre au net les vôtres? On m’en a promis depuis peu quelques-unes qu’on a trouvé dans les papiers de feu M. Rigord de Marseille. J’ai écrit de tous côtés. Il y a apparence que nos recherches auront quelques succès. Avez-vous trouvé un correspondant à Narbonne ? Donnez m’en avis, afin que je sache au cas que non du Sieur Fabre à qui vous pouviez vous adresser. Plus je pense à notre projet, plus je le goûte, plus le succès m’en paroit sûr. Je cherche à présent un Grutter à acheter. Vous ferez bien de vous en pourvoir d’un. J’ai l’honneur d’être avec respect » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. ms. 145, fol. 412).  +
-Lettre du 22 décembre 1731 (d’Avignon) : « Quant aux médailles que j’ai eu l’honneur de vous envoyer, comme elles ne m’appartiennent pas et que la personne qui me les a dressées est d’un rang à ne pouvoir lui faire la proposition de les rendre, il ne faut pas penser à cet expédient. S’il avait été praticable, et qu’on eut demandé de ces médailles un prix raisonnable, je les aurais achetées pour le père Senaud à qui je compte en procurer bientôt de belles, en grand bronze, qu’on m’a annoncées. Dans l’incertitude s’il est à Nîmes, je prends la liberté de vous envoyer la lettre que je lui écris et de vous prier de la lui faire tenir » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, f° 48v ; Guillemain, Les jésuites, à paraître).  +
-Lettre du 23 octobre 1732 (d’Avignon) : » Me voici sur mon départ d’Avignon, prêt d’entrer dans une nouvelle carrière. Mes études de théologie sont finies et désormais je ne m’occuperai plus qu’à mon ouvrage sur les médailles. Je vais demeurer à Marseille avec les pensionnaires. Cette ville me fournira la facilité d’entretenir par la voie de mer avec les savants des pays étrangers. …À mon tour, vous recevrez tout ce que je découvrirai et je découvrirai beaucoup j’en suis sûr. Si vous avez acquis quelque belle médaille d’or, d’argent, de bronze. Vous me ferez plaisir de m’en apprendre le détail. Je suis avec respect » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, fol. 52-53).  +
-Lettre du 12 février 1732 (d’Avignon) : « Les médailles dont j’avais eu l’honneur de vous parler ont été vendues depuis longtemps, je veux dire depuis la Noël. Si j’en savais même à acheter d’or, d’argent ou de bronze, pourvu qu’elles fussent et raisonablement conservées et à un juste prix, je les acheterai pour un de mes amis à qui je viens de procurer 167 consulaires d’argent qu’un colporteur avait trouvé dans un village. J’en ai donné 160 lt. Si vous saviez quelque médailler à vendre et que vous ne pensassiez pas à le prendre pour vous, je vous prie de m’en donner avis. Je suis avec un profond respect » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, fol. 51-52).  +
-Lettre du 28 mars 1732 (d’Avignon) : « Je n’ai pas réussi pour les médailles. On les trouve trop chères. Celles de bronze ne sont bonnes que pour le fondeur et on ne s’est pas soucié de celles d’argent. Un minime de Marseille me vint voir hier. Il fait une suite en argent, et il offrit 10 lt de celles qui sont de ce métal. Une autre fois, je serai plus heureux, du moins je l’espère. C’était votre bronze dont je vous avais demandé si vous vouliez vous défaire. Quand même vous seriez dans ce dessein, je vous conseillerai de garder ce que vous avez de plus beau, de mieux conservé dans le grand. C’est la suite qui fait plus de plaisir. Dans les premières années vous vous contenterez /[fol 50 v°] d’en amasser pour vous tout ce que vous trouverez digne de figurer un jour et lorsque vous y penserez le moins, vous aurez un grand bronze choisi et curieux. Vous n’avez personne qui marche sur vos brisées à Nimes. Vous ne pouvez manquer d’aller bien loin » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, fol. 50).  +
-Lettre du 10 avril 1737 (de Lyon) : « Me voici occupé au cabinet des médailles de la ville [fol 55 v°] de Lyon. J’ai commencé à m’y faire connaître par le petit imprimé dont je vous envoie des copies. Bientôt j’en ferai quelques autres. Dites-moi, je vous prie, ce qu’est devenu le médailler de M. de Nîmes, où il est, si on n’en a distrait aucune médaille. Votre médailler a dû bien se perfectionner dans vos voyages. À quelles suites vous attachez vous en particulier ? Si vous avez encore un Antonin Pie, petit bronze, que je vous ai vu autrefois, je vous offre en échange un Pupien ou un Balbin grand bronze ou un Macrin petit bronze grec. Nous en avons un semblable au vôtre, à ce que je pense mais mal conservé. Il a un aigle au revers TR.POT….. /[fol 56 r°] Dès que je saurais où adresser mes lettres à M. Maffei, j’aurai l’honneur de lui écrire. Il me tarde que son corps d’inscription paraisse. Quand vous me ferez l’honneur de m’écrire par la poste, mettez vos lettres sous le pli de M. Perrichon conseiller d’Etat ordinaire commandant et prévôt des marchands à Lyon. Je suis avec respect » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, fol. 55-56).  +
-Lettre du 15 décembre 1760 (de Madrid) :« Quelle joie pour moi, que celle de recevoir de vos nouvelles ! Votre lettre a produit dans moi des sentiments d’allégresse, qui depuis longtemps sont brouillés avec moi, et qui m’ont remis dans ma situation naturelle. Si cette situation pouvait durer ! La misanthropie reprendra bientôt le dessus. L’exercice, que vous me conseillez, que je pratique, mais peu fréquemment, me deviendra plus familier. Je charme mon humeur sauvage avec les médailles. Actuellement je mets au net la description de celles d’Egypte : j’achève celles d’Hadrien. Je me suis mis à cette description, pour faire d’une pierre deux coups, donner à celles-ci leur explication, en même temps que je travaillerai à celle des médaillons d’argent, que nous avons de M. l’abbé de Rothelin : médaillons presque tous de potin, et dont une bonne partie a déjà son explication finie. Le roi fera les frais de la gravure de ces médaillons (ils sont déjà tous parfaitement dessinés), et de leur explication. Voilà le motif qui m’engage à y travailler, lorsque je suis en état de le faire. Ici les auteurs sont obligés d’imprimer leurs ouvrages à leurs frais. Les libraires ne font que vendre, et n’impriment point pour leur compte. Procurez-moi, je vous prie, la description exacte de vos méd(ailles) d’Egypte de Vitellius ; de la 23, 24, 25 année, si vous en avez (y en a-t-il à Paris, de votre connaissance ?) et d’Aelius C aesar. Avez-vous fait le catalogue de toutes vos médailles des Augustes, frappées en Egypte ? Vous devez en avoir une suite bien nombreuse. Mon compagnon copie l’index des dix tomes in 8° des Méd(ailles) de villes géographiquement rangées. A chaque médaille, dont je donne une description exacte, j’ai laissé une page et son revers pour son explication. Plus de 800 explications sont faites. Nous nous sommes rencontrés dans l’arrangement : le vôtre est cependant le meilleur, puisque vous rangez les méd(ailles) des îles après celles de terre ferme. J’ai mis les îles d’Europe, après celles de la terre ferme en Europe. La semaine prochaine je vous enverrai mon index. Parmi les méd(ailles) d’Espagne j’ai mis les villes, dont nous avons les monnaies de rois goths ; j’en ai usé de même pour les méd(ailles) de nos rois de la première race. Depuis bien des années je ne vois presque plus de méd(ailles) d’Espagne : il s’est élevée une foule d’amateurs aveugles, qui les recherchent, ne savent pas même les lire, et ne veulent les montrer à personne. J’oubliais de vous dire, que dans ma (cette) collection géographique de médailles, j’y fais entrer celle des Augustes. Quel dommage pour la république littéraire que les 1500 méd(ailles) que vous avez fait dessiner, ne soient pas gravées ! Mrs Corrari et Arigoni pour la vente des seules estampes de leurs médailles, ont retiré les frais de la gravure. Voilà une planche dont la gravure m’a coûté 22 ( ?). J’en ai plus de 15 semblables, de même prix. Elles ont été gravées en France, mais secrètement, dans la crainte que les graveurs de Paris n’excitassent le mien à chanter plus haut. Si vous voulez vous en servir, pour le dépayser, il faudra que tout se fasse en mon nom. Je vous donnerais là-dessus des instructions nécessaires. J’ai bonne envie de vous gronder : vous le méritez. Pourquoi tenir cachées les notes que vous avez faites sur vos médailles ? A ces notes donner le titre de Testament ( ?) ou de Horae subcisivae ; dites dans une courte préface, que vous les aviez jetées sur le papier pour votre usage, sans penser à les rendre publiques ; en voilà plus qu’il ne faut pour vous mettre à couvert de la critique, que vous craignez si mal à propos. En tout cas, faites-moi copier ces notes ; envoyez-les moi ; je serai alors celui qui courra avec plaisir le risque auquel vous ne voulez pas vous exposer. On rejettera sur l’éditeur la censure, et non sur l’auteur. Je vous remercie d’avance des planches gravées des méd(ailles) de rois, que vous m’annoncez. Il vous sera facile de me les faire sûrement parvenir par M. l’abbé de la Ville. Il ne tiendra pas à moi que je n’augmente vos méd(ailles) d’Espagne. Le comte de Saceda m’a prié de lui faire acheter toutes les méd(ailles) d’argent d’Albin, de Pupien, ou de Balbin qui pourraient se trouver. C’est un curieux qui s’élève, et qui est en état de faire de la dépense, si son goût augmente ; et il augmentera à proportion des acquisitions qu’il fera, et qu’ici on n’a pas occasion de faire. N’oubliez pas, je vous prie, de me dire à quoi montent les frais des dessins de vos méd(ailles) que vous avez eu la bonté d’avancer. C’est un il le faut, autrement je n’oserai plus vous demander pareilles grâces. Je suis avec les sentiments les plus tendres d’attachement et de respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Panel, de la Comp. de Jésus. Madrid, 16 Déc. 1760 » (Paris, BnF, Fonds français, n. acq. 1074, f° 109-110).  
-Lettre du 23 février 1761 (de Madrid) : « Monsieur, C’est l’amitié, qui vous suggère les avis que vous me donnez sur le soin de ma santé. Jugez par vous-même des tendres sentiments de ma reconnaissance : je voudrais pouvoir les faire connaître. Les planches de vos méd(ailles) de rois me viennent d’être rendues. Que de richesses ! Et vous ne vous faites pas scrupule de ne pas les donner au public avec les notes que vous y avez faites ? Ce larcin ne peut être pardonné. Votre modestie vous en impose : faites en usage ailleurs : ici elle est illusion. Le roi Mostis m’est inconnu, je ne trouve nulle part le roi NIKA de la 3e planche, et je ne sais pas lire la méd(aille) suivante. Dans la 5e planche les méd(ailles) que vous attribuez à Ptolémée philadelphe, et qui ont le Pégase, la foudre, et une proue, ne seraient-elles pas plutôt de Ptolémée roi de Syrie, dont Pline parle ? Nous avons ici, dans le cabinet de l’Infant D. Luis les deux dernières ; leur fabrique est syrienne. Il est vrai que l’air du visage est celui de Ptolémée philadelphe. Dans la planche VI la méd(aille) que vous attribuez à Ptolémée IX est, à mon avis, d’Alexandre le Grand, ainsi que celle que Vaillant attribue au même Ptolémée. Leur fabrique n’est rien moins qu’égyptienne : or j’en ai vu de semblables que M. Cary avait reçues de Sidon ; dans la pl. XVI j’ai été surpris d’y voir donner le surnom de junior à ( ?). Dès qu’il fut fait Auguste on lui donna sur quelques-unes de ses méd(ailles) un air un peu moins jeune, quelquefois même une barbe naissante, comme on le remarque sur la méd(aille) de Géta, de Fl. Cl. Julien. Dans la pl. XIX, vous donnez à la méd(aille) d’Amyntas au roi de la Cibyratide. Mais la fabrique, qui en est belle, et de goût, ne s’y oppose-t-elle pas ? J’oubliais la méd(aille) de la jeune Cléopâtre, de la planche 6 est pour moi une énigme. Ce qui m’y embarrasse est le C avant C. Enfin, pl. 21, le roi ne serait pas le roi de Numidie, que Justin appelle Gala ? De les copistes ont pu facilement lire ou écrire , Gala. Voilà quelques remarques ridicules que j’ai faites à la première vue de vos planches. Vous en rirez avec raison ; qu’importe, si elles vous prouvent ma reconnaissance. J’avais fait un écrit sur les méd(ailles) de Vaballathus, que je dis être fils d’Athénodore, et mari de Zénobie. Il faut que pendant que les vertiges me travaillaient, il se soit égaré avec tant d’autres de cette espèce. Je l’ai cherché pour vous l’envoyer, sans le trouver. S’il paraît, vous le recevrez. Le graveur, qui m’a gravé quelques planches de méd(ailles) est mort ; celui qui me les dessine est un jeune Espagnol, établi à Madrid. Je vais écrire à Lyon et à La Haye pour trouver un graveur de goût, et qui ne soit pas cher. J’en ferai aussi chercher un à Nuremberg, Hambourg et Dantzig par un de mes amis qui est ici. Les 10 vol. du recueil géographique de méd(ailles) sont minces, in 4to ; chaque ville a deux pages, ou un feuillet. J’y ai mis les méd(ailles) des Augustes, la plupart des gauloises, et quelques-unes des monnaies de nos rois de la première race. Vous le connaîtrez aisément par le catalogue que je vous envoie. L’idée de ce recueil me vint à l’occasion d’un très grand nombre d’explications, ou plutôt de parerga, que j’avais faites sur plusieurs villes et rivières, et qui se sont perdus. A mesure que j’en retrouve quelques-uns, je les copie dans mon recueil. A mesure que je travaille à ces parerga, je découvre que j’ai quelquefois attribué à une ville des méd(ailles) qui ne lui appartiennent pas. Depuis le commencement de cette année, je n’y ai pas donné un coup de plume, ou parce que j’étais malade, ou que la cour m’a occupée. Dans le mémoire, que vous m’envoyez des méd(ailles) de villes d’Espagne, il y en a plusieurs que je ne connais pas. Je ne sais où vous les aurez découvertes. On n’en apporte plus ici de l’Andalousie et de l’Estrémadure. On les y recherche sans savoir les lire, et on les tient fermées, sans qu’on les laisse voir à personne. Je garde votre mémoire, pour en faire usage. Le comte de Saceda n’a pu encore acquérir 30 méd(ailles) d’Espagne ; il n’est par conséquent pas en état de faire des échanges. Vous devriez m’envoyer tout ce que vous avez de méd(ailles) grecques, égyptiennes et de colonies, y joindre vos deux Balbins et vos deux Pupiens d’argent, et y mettre un prix. Je vous les négocierai. M. l’abbé de Rothelin en usait ainsi, et il faisait bien. Par la il se débarassait des doubles, qui le mettaient à même de s’en procurer d’autres plus facilement. L’année prochaine, si vous le permettiez, je pourrais vous envoyer mon recueil des méd(ailles) des Augustes, frappées en Egypte, pour l’enrichir de la description des vôtres, que je n’aurai pas connues, et citer de votre cabinet celles que je cite d’ailleurs. Peut-être demanderai-je la même grâce à M. l’abbé Barthélemy. Vous êtes surpris de ce que je ne fais rien imprimer. Ici ce ne sont pas les libraires mais les auteurs qui font les frais de l’impression. Je suis avec les sentiments les plus respectueux et les plus tendres, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Panel, de la Compagnie de Jésus. Madrid. 23 févr. 1761. Nouveaux remerciements des descriptions de vos méd(ailles) égyptiennes, de Vitellius, et du dessin de celle de petit bronze. C’est Canope qu’elle représente. Cette divinité est diversement coiffée sur les méd(ailles) de ce pays-là. Sur quelques-unes le vase est chargé de hiéroglyphes, sur d’autres il lui sort du menton un long poil, ou brin de barbe, tel que je lai vu sur des figures chinoises en estampes. Qui peut mieux savoir que vous, qui ne pouvez ne pas avoir quelques milliers de méd(ailles) égyptiennes des Augustes ? Pourriez-vous me donner la description de vos méd(ailles) où le titre de SEMNOS est donné à quelques Augustes, de même que sur leurs méd(ailles) grecques ? Gordien l’Africain le Père l’a sur toutes les siennes ; Domitien sur une de Smyrne ; Septime Sévère . Est-il vrai qu’à Paris on a vu un Carausius d’argent, au revers de OVIVNA AVG. son épouse ?» (Paris, BnF, Fonds français, n. acq. 1074, f° 111-112).  
-Lettre du 29 mars 1734 (d’Ornex) : Panel reçoit la Verona Illustrata de Maffei à Ornex ; il s’est fait communiquer discrètement les œuvres de Jean Hardouin (Avignon, Bibliothèque municipale, Ms. 2374, f° 207 ; Guillemain 1993, p. 111, note 3).  +
-Lettre du 4 mars 1734 (d’Ornex) : Panel reçoit la Verona Illustrata de Maffei à Ornex ; il s’est fait communiquer discrètement les œuvres de Jean Hardouin (Avignon, Bibliothèque municipale, Ms. 2374, f° 205; Guillemain 1993, p. 111, note 3).  +
-Lettre du 30 octobre 1620 (de Vic) : « Il ne sera besoin de me renvoyer lesdites médailles [sc. gothiques] pour ce qu’elles sont vôtres… » (Paris, BnF, Ms Fr 9538, f° 250 r-v; voir A. Reinbold, Correspondance Nicolas Fabri de Peiresc - Alphonse de Rambervillers (1620-1624), Paris, 1983, p. 21 - info Guy Meyer).  +
-Lettre du 18 septembre 1620 (de Vic) : « Monsieur, Pour satisfaire à mes dernières, que je vous ai envoyé depuis huit jours, j’ai reconnu en mon cabinet les médailles qui pouvaient être gothiques, et ayant longtemps demeuré en doute, si je vous devais faire tenir chose de si peu, j’ai enfin pris résolution de vous les envoyer, avec créance qu’elles vous seraient agréables, je vous prie donc en recevoir quinze, des plus belles que j’ai pu trier parmi les autres. Il faut que je confesse qu’elles me sont inconnues, ne pouvant pénétrer l’intelligence d’icelles. Je serai extrêmement content si elles vous apportent du plaisir ») (Paris, BnF, Ms Fr 9538, f° 252; voir A. Reinbold, Correspondance Nicolas Fabri de Peiresc - Alphonse de Rambervillers (1620-1624), Paris, 1983, p. 14-15 - info Guy Meyer).  +
-Lettre du 30 septembre 1620 (de Vic) : mentionne en passant les médailles gothiques (Paris, BnF, Ms Fr 9538, f° 250 r-v; voir A. Reinbold, Correspondance Nicolas Fabri de Peiresc - Alphonse de Rambervillers (1620-1624), Paris, 1983, p. 18 - info Guy Meyer).  +
-Lettre du 8 septembre 1620 (de Vic) : « Je suis infiniment satisfait d’entendre que vous prenez plaisir aux médailles Gothiques et tâcherai de vous en envoyer celles que j’estimerai les plus belles de mon cabinet. Pour mon inclination, ayant une native proclivité à la peinture, je vois volontiers les impériales, pour ce qu’outre le témoignage de la vérité de l’histoire qu’on en peut tirer, aussi il y a de quoi contenter l’esprit en contemplant l’excellence de la sculpture ou gravure, qui était alors florissante. (...) (Paris, BnF, Ms Fr 9538, f° 251; voir A. Reinbold, Correspondance Nicolas Fabri de Peiresc - Alphonse de Rambervillers (1620-1624), Paris, 1983, p. 12-13 - info Guy Meyer).  +
Lettre du 30 oct. 1697 (de Milan) : (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 247, note 51).  +
Lettre du 13 nov.. 1697 (de Milan) : (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 247, note 51).  +
-Lettre du 15 oct. 1698 (de Milan) : sur le marché conclut entre le fils Mezzabarba et l’antiquaire genevois Voisin : les pierres gravées de la comtesse de verrua (Jeanne de Luynes) contre les monnaies de Mezzabaraba (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 247, note 55).  +
Lettre du 5 nov. 1698 (de Milan) : sur le marché conclut entre le fils Mezzabarba et l’antiquaire genevois Voisin : les pierres gravées de la comtesse de verrua (Jeanne de Luynes) contre les monnaies de Mezzabaraba (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 247, note 55).  +
Lettre du 23 juil. 1698 (de Milan) : « V.S. ha molto ben raggione a dirla in tutta confidenza che le medaglie di bronzo che haveva l’amico (Renzi) possino essere dello studio del fu s. conte Mezzabarba ; ma che lo stesso le abbi havuto a dirittura dalla dama (Jeanne-Baptiste d’Albert de Luynes) non creda, ma le à pigilate cred’io del Genevrino (Voisin) che li motivai con mia passata che mi mostro la pietra ; per quanto io ho potuto scoprire ; il studio di medaglie sudette io va esistando il s.r. conte suo figlio (Francesco Maria) essendomi capitato a me solo ieri alcune medaglie d’oro che non le comprai, per esser delle più picole del secolo basso et una moderna di Carlo V, mal fatta e rinettata malle, con saldato attorno una cornice fatto a aloro di maliss.mo gusto, come pure alcune di argento consolari et certe monete antiche di Milano, pure queste non le pigliai, per averne io molte anche duplicate ; con che la serie che con tanta fatica e studio questo virtuoso cavagilere racolse hora se ne và volando ; perché la gioventù vole starsene alegramente senza altro pensare (e cosi vanno le cose del mondo) » (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2000, p. 198 et 2012, p. 247, note 55).  +
-Lettre du 30 juil. 1698 (de Milan) : sur le marché conclut entre le fils Mezzabarba et l’antiquaire genevois Voisin : les pierres gravées de la comtesse de verrua (Jeanne de Luynes) contre les monnaies de Mezzabaraba (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 247, note 55).  +
Lettre du 20 août 1698 (de Milan) : sur le marché conclut entre le fils Mezzabarba et l’antiquaire genevois Voisin : les pierres gravées de la comtesse de verrua (Jeanne de Luynes) contre les monnaies de Mezzabaraba (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 247, note 55).  +
Lettre du 27 août 1698 (de Milan) : sur le marché conclut entre le fils Mezzabarba et l’antiquaire genevois Voisin : les pierres gravées de la comtesse de verrua (Jeanne de Luynes) contre les monnaies de Mezzabaraba (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 248, note 70).  +
Lettre du 4 mars 1699 (de Milan) : (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 19/679 ; voir Missere Fontana 2012, p. 248, note 67).  +
Lettre du 3 juin 1699 (de Milan) : « L’amico nostro Carrara mi disse anche di haver visto madama di Verrua, tutto il suo copioso studio di medaglie et una grandissima quantità di pasticci mandati del Amico nostro di Roma (Renzi), qualle per quanto si vede è ancora in gratia di detta dama, abenché la medesima l’abbi richiamato a Torino et elli si scusa di essere agravato d’indisposizione tale che non puole per qualche tempo moversi di Roma, havendo ahuto ordine lo stesso Carrara di sfiorare lo studio di tutte le medaglie false et in questo suo viaggio raccogliere cio che mancherà » (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 249, note 81).  +
Lettre du 29 juil. 1699 (de Milan) : Carrara, « l’Astrologue », est parti content, » Ma l’altro Amico di Roma (Renzi) è screditato affatto, havendo conosciuto benissimo quei signori che nel antiquaria non se sa pataca ; né socome si finirà tal facenda ; mi spiace pero del suo cativo incontro » ; sur l’activité du faussaire Dervieux : « E qui a Milano di presente un certo francese che è venuto da me a mostrarmi diverse medaglie rare, si in bronzo, come in argento et oro, ma se bene lo non sono niente perito, mi pare che vi siano di gran pasticci. Ha una medaglia in oro di Domiziano con Roverso la testa di Domizia, ma conosco benissimo che è un getito ; come anche un Gordiano Africano che pure conosco che è patina moderna, come li ho aponto detto, et elli mi ha risposto che è vero, ma che se il da tal patina doppo haver rineato bene l’antiche ; vorrebbe cambiar con due ma non ci voglio far altro perché vedo di gran pesticci » (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 250, note 86, p.251, note 114).  +
Lettre du 11 août 1699 (de Milan) : « che li siano ricercate le cose che esporto da Torino, che consistevano in gran quantità di oro e di argento, pietre et altro » (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 250, note 87).  +
Lettre du 23 sept. 1699 (de Milan) : sur le faussaire Michel Dervieux : « un bravo virtuoso in far medaglie antiche » (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 251, note 116).  +
Lettre du 21 oct. 1705 (de Milan) : sur Carrara, « l’Astrologue », qui était à Gênes mais qui « ora starà a Napoli in casa di quel Capellano Maggiore da lui tanto nominato per gran diletante di Medaglie » (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 250, note 102).  +
Bologne, Archivio di Stato, FMC, s. IV, b. 74/734: Descriptio Musei Tadaei Amonii Prioris Capituli S. Petronii – manuscrit autographe de Gian Giacomo Amadei, daté du 11 jan. 1739 ; collection de 3423 monnaies en bronze de tous modules, de Pompée à Héraclius, laissée par testament à la Casa dei poveri mendicati de la ville d’Imola ; la collection est estimée en 1713 à la mort de son propriétaire à 1366 scudi de Rome (voir Missere Fontana 2001-2002, p. 215, note 43).  +