-29 juin 1706 (de Bruxelles) : « Nous avons dîné ce midi chez Mr l’archevêque de Malines, qui nous reçut avec toutes sortes de bienveillance et nous fit beaucoup d’honneur, tant à l’égard du caractère dont la République nous avait honnorés, qu’à l’égard de nos personnes. C’est un vénérable et illustre vieillard, qui avait avec lui un frère (nb : le comte Prosper Ambroise de Soye), deux ou trois ans plus âgé, qui était comme l’archevêque obligeant au dernier point. L’on m’avait dit que ce comte avait une belle collection des médailles; je lui en parlais, il me confessait qu’il avait eu la suite des familles romaines et des empereurs, au nombre de six mille, avec tous les livres qui traitent en diverses langues de cette matière; mais qu’étant fort malade il y a un an, et craignant que tout cela tomberait dans des mains qui n’en feraient pas de cas, qu’il avait donné son cabinet aux Jésuites d’Anvers, et je me vis ainsi frustré de mes plaisirs » (Veenendaal 1950, p. 32).