|
|
Line 1: |
Line 1: |
| {{Correspondence | | {{Correspondence |
| |Institution=Paris, Bibliothèque nationale de France | | |Institution=Paris, Bibliothèque nationale de France |
| | |Inventory=Ms. Français 6137, Galland. Correspondance de Caen, p. 245-253 |
| |Author=Antoine Galland | | |Author=Antoine Galland |
| |Recipient=François Roudil | | |Recipient=François Roudil |
Line 6: |
Line 7: |
| |Place=Caen | | |Place=Caen |
| |Coordinates=49.1828, -0.36908 | | |Coordinates=49.1828, -0.36908 |
| |Grand document=-Lettre du 7 nov. 1699 (de Caen) : « Mon Révérend Père, si j’avais la faiblesse de m’en faire accroire, et de m’imaginer que j’ai quelque mérite, rien ne serait plus capable de me gâter que la dernière lettre / dont vous m’avez honoré. Mais je me connais, et il y a quelque chose en moi par où je suis assez heureux pour être de votre goût, ce qui me manque… A ce que votre révérence me mande de ne pas attendre qu’elle me fasse des questions, je cnnais qu’elle ne me donnera pas autant d’occupation que m’en donne le R. P. de Grainville. Depuis environ cinq semaines, nous nous sommes écrit plusieurs grandes lettres au sujet d’une nouvelle médaille moyen bronze de Germanicus que M. Foucault a rapportée de son voyage du Poitou, dont je vous envoie un dessin, lequel tel / qu’il est, vous la fera assez connaître, sans quil soit nécessaire de vous en faire la description. Le P. de Grainville a prétendu deux choses sur cette médaille ; l’une qu’elle marque que Germanicus a été consacré, et l’autre qu’elle a été frappée par les soins de Caligula, son fils. Pour prouver qu’il a été consacré, il s’est fondésur l »inscription du revers, à cause qu’elle se trouve au revers d’une médaille de la consécration d’Auguste, et sur la patère que Germanicus tient à la main au revers. Pour lui montrer que la preuve qu’il tire de l’inscription n’est pas recevable, je lui ai cité une médaillle petit bronze de Jules César du cabinet de M. Foucault, d’une très grande rareté, où elle se trouve aussi, non pas au sujet de sa conservation, mais de son triomphe pour avoir fait la conquête des Gaules, ce qui paraît par le mot GALLIA qui se lit aussi au revers, avec le type qui représente une victoire debout sur une cotte d’armes, et un escalve les mains / (248) liéés derrière le dos. Et par là, je lui ai fait connaître que cette inscription n’est point particulière ni attestée pour signifier une consécration ; mais tout autre honneur accordé du consentement général des Romains. A l’égard de la patère, je lui ai avué qu’on la voit très souvent à la main des divinités, mais parce que sur cette médaille, ni sur les autres, ni ailleurs, Germanicus n’est pas appelé DIVVS, comme (BnF, Ms. Français 6137, Galland. Correspondance de Caen, Abdel Halim p. 275-276, n° CXIV). | | |Associated persons=Pierre-Joseph de Grainville; Nicolas-Joseph Foucault |
| | |Literature=Abdel-Halim 1964, p. 275-276, n° CXIV |
| | |Numismatic keyword=roman; germanicus; consecratio; caligula; caesar |
| | |CorrespondenceLanguage=French |
| | |Link=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52506272z/f256.image |
| | |Grand document=-Lettre du 7 nov. 1699 (de Caen) : « Mon Révérend Père, si j’avais la faiblesse de m’en faire accroire, et de m’imaginer que j’ai quelque mérite, rien ne serait plus capable de me gâter que la dernière lettre / dont vous m’avez honoré. Mais je me connais, et il y a quelque chose en moi par où je suis assez heureux pour être de votre goût, ce qui me manque… A ce que votre révérence me mande de ne pas attendre qu’elle me fasse des questions, je cnnais qu’elle ne me donnera pas autant d’occupation que m’en donne le R. P. de Grainville. Depuis environ cinq semaines, nous nous sommes écrit plusieurs grandes lettres au sujet d’une nouvelle médaille moyen bronze de Germanicus que M. Foucault a rapportée de son voyage du Poitou, dont je vous envoie un dessin, lequel tel / qu’il est, vous la fera assez connaître, sans quil soit nécessaire de vous en faire la description. Le P. de Grainville a prétendu deux choses sur cette médaille ; l’une qu’elle marque que Germanicus a été consacré, et l’autre qu’elle a été frappée par les soins de Caligula, son fils. Pour prouver qu’il a été consacré, il s’est fondésur l »inscription du revers, à cause qu’elle se trouve au revers d’une médaille de la consécration d’Auguste, et sur la patère que Germanicus tient à la main au revers. Pour lui montrer que la preuve qu’il tire de l’inscription n’est pas recevable, je lui ai cité une médaillle petit bronze de Jules César du cabinet de M. Foucault, d’une très grande rareté, où elle se trouve aussi, non pas au sujet de sa conservation, mais de son triomphe pour avoir fait la conquête des Gaules, ce qui paraît par le mot GALLIA qui se lit aussi au revers, avec le type qui représente une victoire debout sur une cotte d’armes, et un escalve les mains / (248) liéés derrière le dos. Et par là, je lui ai fait connaître que cette inscription n’est point particulière ni attestée pour signifier une consécration ; mais tout autre honneur accordé du consentement général des Romains. A l’égard de la patère, je lui ai avué qu’on la voit très souvent à la main des divinités, mais parce que sur cette médaille, ni sur les autres, ni ailleurs, Germanicus n’est pas appelé DIVVS, comme (BnF, Ms. Français 6137, Galland. Correspondance de Caen, p. 245-253; Abdel Halim p. 275-276, n° CXIV). |
| }} | | }} |