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A list of 12 Greek, 54 Roman and 4 ‘incerta’ gold coins, bought by Mead from an unknown vendor in 1734. As many as 16 of the coins, some 25%, are marked as false, and more may have been. The list is transcribed by Burnett 2020b, pp. 1665-6.  +
'There is a short list, in the Bodleian Library, among the papers of Thomas Smith and later acquired by Thomas Hearne in 1711. It was described by Smith as ‘Inscriptions of Medals belonging to ye E. of Clarendon’. There is no explicit indication of authorship, and, since it refers to Vaillant’s book, it must have been made after Clarendon’s death when, as Evelyn reports, the collection was in the possession of his son, the 2nd Earl (1638–1709).<br> The list itself is entitled, ‘A Collection of the Medalls of the Roman Emperors belonging to the right honble the Earle of Clarendon,’ and describes 54 coins from the Roman Republic to Magnentius, in the fourth century. An additional piece of paper has been tipped in, with references for 40 of the coins to Vaill[ant], Angeloni and Occo. The coins are nearly all bronzes, probably all sestertii, and Clarendon collected one per emperor: only Otho is missing, and several rarities appear (Didius Julianus, Diadumenian, Gordian I and II), although we have no way of judging their authenticity. The list therefore shows considerable discernment,andindicatesthatthecollection, small though it may have been, was put together by someone with a keen interest in history. Some of the reverses are among the most interesting of the period, such as Nero’s harbour at Ostia, Trajan’s triumphal arch, Hadrian’s Disciplina type, and Severus’s Victoriae Britannicae. A small collection, but a choice one.' (Burnett 2020b, pp. 366-7)  +
-Lettre du 7 mars 1732 (de Marseille) : « J’ai reçu Monsieur votre lettre par un frère minime que le P. Revetz m’a envoyé, et ayant facilement reconnu qu’elle a été ouverte par la cire d’Espagne qui manquait à moitié (cela n’étant point gracieux) de crainte que la même chose arrivât à celle que je vous envoie, j’ai pris le parti de la mettre à la poste ; je n’ai pas pu vous écrire plutôt. C’a été un […] de joie pour moi d’avoir que nous ayons un curieux aussi riche que vous en médailles d’or. Le P. Revetz m’avait donné de vos nouvelles en quelques occasions. Il n’était point besoin de me dire que M. Gravier, M. Cosy le fils et le P. René encore pourront me dire que vous vous portez volontiers à obliger vos amis. L’estime que j’ai de vous me l’aurait fait concevoir, et ce sera un plaisir bien doux pour moi si vous voulez me souffrir au nombre de vos dits amis ; je me fais un plaisir de les obliger aussi quand je le puis, et ce qui me déplaît aujourd’hui c’est de ne pouvoir pas vous donner les preuves de ce que je vous dit car m’étant accommodé depuis quelque temps avec un étranger qui [passe ?] à Marseille de quelques médailles au nombre desquelles sont les deux d’or que vous me marquez dans votre lettre. Je suis fâché de ne pouvoir pas vous faire plaisir en ce rencontre, et de répondre en même temps à vos offres généreuses, mais s’il me serait occasion dans la suite de trouver quelque chose encore qui me passât digne de votre cabinet à pouvoir vous accommoder, je le ferais bien volontiers ; je suis cependant avec tout l’attachement pôssible, Monsieur, votre très humble, et très obéissant serviteur. L’abbé Boullez » (Paris, BnF, Manuscrits, Français 15185, f° 247).  +
-Lettre du 3 août 1732 (de Marseille) : « Quelques petites affaires, Monsieur, m’ont empêché de répondre plutôt à votre lettre que j’ai reçue le 21 ou 22 du mois passé ; parce que je vous ai écrit le 7 mars de cette année, vous deviez penser que si j’avais pu vous accommoder je l’aurais fait de tout mon cœur pour vous faire plaisir, d’autant plus que les propositions de votre première lettre sont les mêmes que celles de votre dernière comme je l’ai vérifié ; je suis bien aise de vous dire que dans le plan que je me suis fait aujourd’hui touchant les médailles, j’ai résolu de mêler les grecques et les lartines dans la suite des bronzes, et celles d’argent de les mêler avec celles qui me viennent en or comme cela les suites sont plus belles, et plus instructrices attendu qu’il y a des médailles qu’on ne peut pas trouver d’une façon, et qu’on trouve d’une autre ; j’ai pro[ ?] dans moi-même, et je me suis fait une loi de ne me plus défaire de certaines pièces que je ne […] doubles pas même pour mon frère car il m’est arrivé que pour m’être défait depuis longtemps de plusieurs médailles rares je me trouve dans le déplaisir de ne pouvoir plus les recouvrer peut être malgré tous les soins, et les peines que je me donne pour cela ; cependant, Monsieur, s’il me venait de notre Maison du Levant, ou de quelque autre endroit quelques pièces en or […] a pouvoir vous accommoder, je le ferais très volontiers comme je vous ai dit dans ma première lettre. Car j’aime à faire plaisir si je le puis aux personnes que je considère et malgré l’éloignement entre nous je veux véritablement trouver l’occasion de pouvoir vous rendre service, et de vous faire connaître en même temps avec combien d’attachement je suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. L’abbé Boullez » (Paris, BnF, Manuscrits, Français 15185, f° 245).  +
Lettre du « 29 de l’an 1732 » (de Reims) : « Mon Révérend Père, Si vous ne trouvez pas la juste valeur de mon médaillon, je vous prie de m’en donner avis et je le ferai réviser par quelqu’un de mes amis en vous indemnisant des ports de lettre qu’il nous a fait coûter et peut-être que ce seul médaillon pourra me faire vendre un ( ?) que j’ai et qui est composé par un millier de médailles entre lesquelles est une petite médaille d’or qui m’est tombée dernièrement entre les mains et dont je ne connais pas la figure que je crois gothique quoique les lettres soient romaines et voici l’inscription qui est du côté de la tête : INTICIVATASPOV ce qui n’est distingué d’aucun point ; quant au revers, la multitude des lettres m’empêche quasi d’en connaître le commencement que je crois cependant être ainsi : ANOONUIIVRI AVG. Quant aux petites lettres, je n’ai pas bien pu les déchiffrer. Si cependant vous souhaitez la voir, je vous l’enverrai. Je vous prie s’il vous plaît de vouloir bien continuer vos soins pour moi et de croire que personne n’est avec plus de respect que moi, mon Révérend Père, votre très humble et obéissant serviteur. Brulon fils » (Paris, BnF, Fonds français 17703, f° 265r).  +
-Lettre du 6 juillet 1764 ( ?) : sur un aureus de Vespasien découvert par La Falloize : « Le Cabinet des médailles du roi n’est point de mon district ; c’est M. l’abbé Barthélemy qui est chargé de la collection des médailles de Sa Majesté. Je pense qu’il faut que vous lui écriviez pour savoir si celle que vous avez découverte peut avoir sa place dans ce Cabinet ; c’est un homme très versé dans ce genre, qui vous dira ce qu’il en pense » (Paris, Archives Nationales, O1 1910, f° 63 ; Sarmant 1994, p. 194, note 73).  +
'I went this day to see Mr. Sy, minist[er] of Wintringham. I enquired and lookt about for antiquitys but could find none scarce. ... Here is a place in the town called chappel garth ... I saw also an old coin or two of the Roman emp[ire] that had been found there.' (Jackson 1869, p. 86)  +
'This day I went to see Madam Anderson, and falling a talking from one thing to another, shee ran and fetched me down several old coins to look at, amongst which one was a rose noble, one of those that Ramund Lully is sayd to have made [by] chymistry. Tliore was another of silver, which was a medal made upon the return of K[ing] Charles the Second; and there was two or three old Saxon coins, such as is seen in the beginning of Cambden, and one which was a Danish one. Concerning which three or four last shee told me this very observable thing; to witt, that about four years ago, as a man was digging in the field near unto Boston, in this county, he light upon a cave, which having broke through the wall thereof, he discovered therein the dead body of a man, layd in a kind of a stone coffin, which body fell to ashes as soon as ever he touched it. And in the cave he found great heaps of money, all black with age, which money he sold in whole baggs full, by weight, to all the neighbouring country, and carry'd a great quantity of it to Gainsburr, and sold it by weight there, and there it was that this lady got those pieces thereof that I saw. They were full as bigg as large sixpenys, and were all of them of silver, and of a great many different coins.<br> Shee relates likewise that about thirty years ago there was discovered a very Strang thing at Godstow, which shee had from many eye witnesses, and was this. As a gardiner was digging on the side of a great hill nigh the town, he could never proceed on his work for the great stones that he continnualy encounter'd with, therefore one advised to digg on the top of the hill, and having done so for half a day, he came to a causy, as he cauld it at first, but, having pull'd up many of the stones, it appear'd to be the roof of a great arched cave, built in manner of a church, in which there were several old monuments and diverse images. Some of the latter she says were taken out and putt in the church of that place.<br> This brings into my mind what I heard a gentleman say, last time I was in Yorkshire, to witt, that about the year 1659, when he was in Somersetshire, there was discover'd in a hole on Malvern hills, a pot full of money, many of which this gentleman had, but has lost them all. However, they were brass and copper, and had most of them the name of Lewellin on. The same gentleman let me se an old Athenian coin, with an owl on it on one side, on each side of which was an omicron and a eupsilon, on the other side a royal head with a crown on, with two ill shaped unknown letters.' (Jackson 1869, pp. 104-5)  
'I was this day with a gentleman that saw a larg piece of gold coin as bigg as a Jacobus, lately found at Riby in this county. He says that it was a Roman coin, and was such pure gold that [it] bended any way as easily as if it had been a thin plate of lead.' (Jackson 1869, p. 151)  +
'my zeal for old MSS, antiquitys, coins and monuments, almost eats me up, so that I am sometimes almost melancholy that I cannot prosecute y<sup>e</sup> search of them so much as I would.' (Jackson 1869, p. 203; Burnett 2020b, p. 733)  +
'yesterday I saw a fine copper medal lately found in the field of that town [Preston], with an empresse’s head on the one side circumscribed Agrippina Augusta, and on the other a goddess, with this inscription Diana Elucinia, and S : C: which, if I could have purchased, I would have sent it you.' (Jackson 1869, p. 235; Lukis 1882-1887, vol. 2, p. 255; Burnett 2020b, p. 715 n. 119)  +
'If I could with the inclosed medal send its interpretation it might be worth your acceptance, however pray let it have a place in your excellent Collection as a small present from ... Abraham Hill.' (London, British Library, Sloane MS 4040, f.131; Burnett 2020b, pp. 459 n. 648, 1125)  +
« MILAN. ... Le cabinet … de M. l’abbé Trivulsi est composé d’une petite suite d’or, dans laquelle j’ai remarqué un M. Antoine, fils du triumvir, au revers du père ; un Victorin avec une légion, un Gallien et Salonine, capitibus jugatis, du petit module ; plus, une suite d’argent où les plus rares sont fausses, et une de bronze de peu de valeur. Il a une tête d’Antonia en camée, superbe, et plusieurs diphtiques et autres monuments du Bas-Empire »  +
-Lettre du 9 jan. 1772 (de Paris) : « M. Baggiano banquier en cette ville vient, Monsieur, de me présenter votre lettre en date du 9 décembre dernier, et je lui ai remit sur le champ toute la pacotille de livres que je vous ai annoncé à laquelle j’ai cru devoir joindre un nouvel ouvrage qui vient de paraître sous le titre d’observations de quelques médailles du cabinet de M. Pellerin ; il est de la façon de l’abbé Leblond sous-bibliothécaire de la bibliothèque mazarine mais au style on reconnaît les impressions de M. Pellerin (passage raturé) sur l’édition de cet ouvrage, qui par son format et le caratère paraît destiné à former une suite aux productions de ce savant antiquaire, aussi est-ce pour cette raison que je me suis déterminé à vous l’envoyer. Quand vous aurez reçu ce premier article, faites-moi le plaisir de me marquer si vous en êtes content, et si vous juger à propos, je continuerai à vous ramasser ce qui paraîtra de plus intéressant sur la curiosité et quand j’en aurai formé une demi douzaine de volumes, je vous les adresserai par la même voie. Je vous étais redevable de huit sequins pour prix de la bague que vous avez eu la bonté de me céder ; j’en ai déboursé neuf pour l’emplette de vos livres ainsi ce sera un sequin, dont vous me tiendrez compte sur les premières commissions que je prendrai la liberté de vous donner puisquer vous me permettez d’en user ainsi. M. l’abbé Barthélemy n’a pas quitté sa place de garde du cabinet du roi, ce serait une perte bien réelle et dont en mon particulier je serais inconsolable ; c’est M. l’abbé Belley, garde de la bibliothèque et des pierres gravées de M. le du d’Orléans que nous venons de perdre ; ce membre de l’académie royale des inscriptions s’était distingué dans cet illustre corps par un nombre considérable de savantes dissertations chronologiques qu’on trouve répandues dans les mémoires de l’académie et qui rassemblées en /corps particulier formerait une excellente suite aux époques du cardinal Noris. Quoique nous ayons perdu plusieurs confrères habiles, il nous en reste encore quelques-uns capables de ranimer cette branche expirante de la curiosité et je vous assure que je n’épargne rien pour les exciter. En attendant celle de la curiosité naturelle est au comble de sa gloire, et dans le courant de ce mois, il va paraître plus d’un ouvrage neuf sur cette matière ; deux des plus intéressants sont de M. Lesage ( ?), l’un des membres de l’académie des sciences, et de M. de Romé de Lisle ; le premier offrira une nouvelle minéralogie par l’analyse des corps soutenue par d’expériences répétées, qui, à ce que je crois, apportera bien du changement aux idées reçues jusqu’à ce jour dans cette partie. Le second sera un essair de cristallographie où l’on développera les formes géométriques que la nature suit constamment dans les principes de différents corps … Votre très humble et très obéissant serviteur d’Ennery. PS : oserai-je vous demander des nouvelles du docteur Bianchi que j’ai eu le plaisir de connaître à Rimini ; s’il a l’avantage d’être connu de vous, vous me feriez plaisir de me marquer comment il se porte, et ce que sont devenues ses médailles » (Paris, BnF, Man. Fr. N. acq. 14898, f° 134).  
-Lettre du 2 déc. 1771 (de Paris) : annonce la parution d’un ouvrage de l’abbé Leblond : « Il vient, Mon Révérend Père, de paraître une brochure in-4° de 67 pages, qui par son format, le caractère de son impression et la nature du sujet paraît destiné à servir de suite aux ouvrages de M. Pellerin ; ce sont des observations sur quelques médailles du cabinet de ce savant par M. l’abbé Leblond, sous-bibliothécaire de la bibliothèque Mazarine. Ce titre doit vous annoncer que les pièces gravées dans les deux planches dont vous m’avez fait l’honneur de me parler dans votre précédente, ont servi de base à cet ouvrage qui me paraît dirigé par M. Pellerin et fait sous ses yeux, et quoiqu’à la page 12 la médaille de Gargara soit rapportée, on a respecté vos plaisirs scrupuleusement, et l’on a rendu à votre sagacité toute la justice qui lui est due. Vous jugerez par cet essai que l’auteur se présente de bonne grâce dans la carrière et qu’il ne craint pas de se mesurer avec nos plus grands maîtres, si on n’a pas eu l’attention de vous envoyer l’ouvrage dont il s’agit, je me ferai un vrai plaisir de vous le procurer. Il y a apparence que l’abbé Leblond ne s’en tiendra pas là, puisque je lui communiquai il y a quelques jours deux médailles fort intéressantes de mon cabinet pour en prendre les dessins, l’une en grand bronze de Tibère frappée à Hippone avec le titre de Libera et la figure de Julie assise au revers entre les syllabes IVL. AVG. dans le champ en gros caractères, la seconde Drusus au ( ?) de Tibère en moyen bronze frappée dans la même ville et avec le même titre de Libera ; au surplus rien de neuf en curiosité de notre genre ; s’il survient quelque chose, j’aurai l’honneur de vous en faire part. J’ai celui d’être avec respect, mon Révérend Père, votre très humble et très obéissant serviteur, D’Ennery » (Vienne, Kunsthistorisches Museum, enquête personnelle en oct. 2010).  +
-Lettre du 10 fév. 1772 (de Paris) : évoque la collection Savorgnan et l’abbé Belley : « J’ai reçu, mon Révérend Père, vos deux derniers ; et si j’ai différé d’y répondre jusqu’à ce jour, c’était pour vous accuser l’envoi de deux exemplaires de l’Abbé Leblond par le courrier de notre ambassadeur. J’ai eu l’honneur de vous l’annoncer comme le début d’un jeune athlète, aussi ne le trouverez-vous pas à l’abri de toutes critiques, mais on doit plus d’indulgence à un pareil essai qu’aux productions d’un antiquaire qui a vieilli sous le harnais. J’ai vérifié sur la médaille même de Gargara la position du Telesphore qui est exactement rendue dans la gravure ; ainsi il ne faut avoir aucun égard au piédestal que le dessinateur a jugé à propos d’imaginer dans le dessin à l’égard de l’existence de la médaille de ΠΙΟΥ ou de ΠΙΘΥ. Je vous en rendrai compte par ma première après avoir fouillé dans tous nos cabinets afin de ne rien vous laisser à désirer. Vos idées sur le type des cydoniates me paraissent justes et bien mieux fondées que tout ce qu’en dit l’abbé Leblond, d’après la position de ces hommes nus dont tout l’effort porte sur la corde de l’arc, et d’après l’attitude du chien, on doit y reconnaître une préparation à la chasse, et la lampe dans l’un de ces revers ainsi que le flambeau dans l’autre présentent naturellement une composition préparée au feu dont on enduit la corde pour lui donner plus de ressort et de flexibilité. J’en ai conféré avec M. Pellerin qui m’a parut goûter cette explication, à l’égard de la tête adolescente qui se remarque sur les médailles des cydoniates, la couronne de pampres ne permet pas de la donner à une autre qu’à Bacchus jeune. Vous êtes bien instruit sur la destinée du cabinet de votre ancien ami, le sénateur Savorgnan, car à mon passage par Venise en 1770, je n’ai pu obtenir la permission de jeter un coup d’œil, quoique je me fusse présenté à la maison sous le titre d’acquéreur, c’est peut-être le seul cabinet intéressant de toute l’Italie que je n’ai pu voir. Peut-être serais-je plus heureux dans un autre voyage. Je suis bien fâché du retard qu’a souffert ma lettre que je ne puis attribuer qu’à la friponnerie de mon domestique puisque je l’avais chargé expressément de l’affranchir mais j’espère que cela n’arrivera plus parce que je vous adresserai mes lettres sous l’enveloppe de notre ambassadeur, et vous pourrez remettre les vôtres à M. l’abbé Georgel son secrétaire d’ambassade sous une double enveloppe, la première à M. d’Ennery rue Neuve des Bons Enfants à Paris et une autre adressée à M. Lebègue au Palais de Monseigneur le Prince de Soubise à Paris. Au moyen de cet arrangement nos paquets nous arriveront sans ( ?) et sans frais. J’accepterais avec plaisir de votre main un exemplaire broché du supplément aux Praestentiora de Vaillant et votre ouvrage sur la Magnia Urbica de l’abbé Belley que nous avons perdu depuis quelques mois. J’ai le reste de vos ouvrages dont je fais tout le cas qu’ils méritent. Si je puis vous être de quelque utilité, disposez de mes services et comptez sur un zèle qui ne peut être ( ?) que par l’estime et l’attachement avec lesquels j’ai l’honneur d’être, mon Révérend Père, votre très humble et très obéissant serviteur. D’Ennery » (Vienne, Kunsthistorisches Museum, enquête personnelle en oct. 2010).  
-Lettre du 3 mai 1772 : a reçu le complément à Vaillant : « J’ai reçu, mon Révérend Père, vos deux lettres par la dernière desquelles je vois que vous avez enfin reçu le paquet que je vous avais fait passer dans celui de notre ministre ; vous avez raison de penser que par cette voie notre commerce sera et plus sûr et moins dispendieux, et je crois que dans une correspondance littéraire, ce double objet n’est point à négliger. J’ai reçu votre supplément à Vaillant et votre ouvrage sur Magna Urbica que je lirai avec plaisir, en attendant permettez-moi de vous représenter qu’à l’ouverture du livre je suis tombé à l’article Pacatianus p. 167 où je ne retrouve ni les traits ni la vraie légende de ce tyran qui ne portait point les prénoms de T. IVL mais ceux de TI. CL. ainsi que je me suis assuré par toutes les médailles de ce prince qui passent pour indubitables ; et vous pouvez être sûr que celles où vous ne reconnaitrez pas les mêmes prénoms de Tiberius Claudius sont d’une fabrique moderne, c’est une erreur que j’ai déjà fait corriger dans plusieurs ouvrages, et je me flatte que vous ne me saurez pas mauvais gré de vous avoir communiqué mes idées à ce sujet. Quelques recherches que j’ai fait jusqu’à présent, je n’ai pu découvrir aucune médaille de ΠΙΟΥni de ΠΙΘΥ, pas même au cabinet du roi ; je verrai si dans le nombre de mes correspondants, il ne s’en trouverait pas quelqu’un qui possédât l’une ou l’autre de ces médailles dans son cabinet, et je vous ferai part des découvertes que je pourrai faire à ce sujet. Je suis fâché que l’on vous ait enlevé le plaisir de publier les deux médailles de rois qui terminent l’ouvrage de l’abbé Leblond ; mais quand vous aurez fini celui de villes et que vous en serez aux rois, on tâchera de vous fournir de quoi réparer cette perte. Portez-vous bien, conservez-moi votre estime et soyez persuadé du retour exact avec lequel j’ai l’honneur d’être, mon Révérend Père, votre très humble et très obéissant serviteur. D’Ennery » (Vienne, Kunsthistorisches Museum, enquête personnelle en oct. 2010).  
25 Oct. (1557) (from Antwerp): “Maer ick verblyde mij met v dat ghij wederom gesondt syt geworden, ende oock om dat ghij medaglien gecocht hebt, wilt mij toch schryven wat figueren ende scriften dat op de reversen staen daer na sal ick haer weerde wel estimeren ende wilt desen brief aen desen schilder bestellen die welcke oock veele medalien heeft silver, copere, ende oock gouden (so ick meijne). Desen brief houdt inne dat jih de syne soude willen oversenden ende de selve estimeren om hier te betalen, oft hij het weygert te doene van sorgen oftse achter beleven sonder gelt, wilter ghij voor spreecken. Ick bender v goet voore, maer dates sekerlycken bestelt worden. Oft die al nyt en geschiede so wilde ick weld at ghyse eens te siene quaemt ende besaecht oft daer geen rare medaglien onder en waeren als Julius, Otho, Vitellius, Avidius Cassius, Helvius Pertinax, Septimius Geta, Opelius Macrinus, Pescennius Niger, Didius Julianus, Elegablus. (Desen soudt ghij daer aen kennen want hij heft gemeeynlycken op de reverse een inscriptie: Summus Sacerdos Dei Solis. Dit schrijve ick v want hij en heet anders nyt dan Antoninius Pius ende is sonder baert). Dese sijn al quaelycken te becomen, ick en hebber nauwelycken egeene. Voort van ander medalien met seltsaeme reversern, als die wat anders syn dan een vrouken, want medalien die op haer reversen maer slechts een enckele personagie en hebben die syn redelycken gemeyn,wtgenomen dese boven genoemde die syn gansch ende in als seltsaem. Vrouwen aensichten syn rare, wtgenomen dese Faustina, Lucilla, Crispina, ende sommijge meer, maer dese syn oock seltsaem, Antonia, Agrippna, Sestilia, Domitilla, Julia, Livia, Plotina, Sabina, Paulina, Messalina ende noc andere. Maer in somma alle medaglien die net syn ende een seltsaeme reverse hebben die syn ser weerdt. So veel van medaglien gesproecken” (New York, The Morgan Library & Museum: LHMS, Unbound International Ortelius; Hessels 1887, nos 7, 2-8, p. 15-17).  +
3 July 1559 (from Antwerp): “Sy hebben gelt gestroijt te dier tijt, waer af icker eene gecocht hebbe, op deen zijde staen onsen coninck ende syn nieuwe hijsvrouwe nae het leven met deze inscriptie Philippus et Elisabeth dei gracia R. R. Hispanie; op dander syde een pauwinn met Mercurij caduceo, de inscriptie Concordia, die scrijve ick v tot een lieteeken der waerheijt” (Hessels 1887, no. 8, p. 18).  +
'Numismatibus oblectari te audio, quod nequaqaum displicet. studium enim non est adeo sterile, ut quibusdam horum imperitis forte videtur. Nam uti tu recte iudicas, non parum faciunt ad iuvandum, in re Imperatoria, memoriam. Suppeditant deinde multarum rerum, in veteri utriusque linguae historia, cognitionem.' (Brussels, Bibliothèque royale de Belgique, MS III 936, nr. 7; Hessels 1887, pp. 331-3, letter 144; Burnett 2020b, p. 214) ['I hear that you like coins, which is certainly not at all displeasing. Their study is not so barren as perhaps seems to those who are inexperienced in them. For as you rightly reckon, they make no little contribution, in matters imperial, to helping our memory. Further, they assist the understanding of many things in the ancient history of both languages.' (translation from Burnett 2020b, p. 214)]  +
19 Jan. 1587 (from Antwerp): “Grata mihi fuit nepos carissime diligentia et cura tua in indagando Wigandecuae situ. Quam modo cognosco ex fragmento tabulae ad te misso, atque à te remisso, habeo gratias. Lubens quoque intellexi te circa historiam versari, cum ceterarum rerum enim et scientiarum cognitio ad multa conducit, sed pro natura loci, personae, aut temporis; habet hoc propriae historia, quod Semper, ubique, et omni homini, situ sui, utilitati, et honori. Sed fortassae derunt tibi in hoc negocio libri. Si paud me esses, erorum copias haberes; habeo namque (absit verbo iactancia) bibliothecam mediocriter instructam. Huic addidi numismatum ex omni aere numerum et delectum talem, ut de iis cum quovis his regionibus contenderè ausim. His enim, libris nempe et nummis, credo me impendisse ultra duo millia coronatorum. Quaeris an nullus exstet liber qui aversas numismatum partes explicet: non quod sciam, generatim; imò neque ullus singulatim, pro argumenti exignetia. Quidam Aeneas Vicus edidit duodecim primorum Imperatorum numismata, cum índice nomenclatorio (ut ea voce utar) ómnium rerum quae in eijs spectantur, quem laborem non possum non laudare. Alius quidam Sebastianus Ericius longa commentari scripsit in Imperatorum numismatum postica singna: sed frigida sanè. Constantius quidam Landus idem praestitit felicius, sed in valde pauca. In Julii, Augusti, et Tiberij, scripsit commentaria Wolfgangus Lazius, docta, peritis tamen antiquaris non ita satisfacientia. Fulvius Ursinus meo iudicio omnium doctissimè, ad consulares nummos, in eo volumine, quod de Familiis Romanorum inscripsit. A. Occo, et H. Goltzius qui praestiterit, ex eius lucubrationibus quae exstant, te minimè ignorare puto. Huius auctoris, Julij Caesaris exemplar tibi mitto, quod boni consules. Accipies illud per Joannem Woudnellum quem nesoti, alterum eiusdem, quod cum tuo coniunxi D. Emanueli trades, meo nomine. Adieci his icones nympharum quasdam, Petro fratri tuo, et imagunculam ex argeno, Isabellae sororculae tuae. Per eundem mittit soror mea quaedam semina ex hortulo (horto dicere nequeo) nostro, sed ni fallor, ululas Athenas. Eidem dedi semina Maraviliae, et si fortè non habeas, floris solis. Africani floris nancisci non potui, alias quoque missurus. Quae de Graecorum nummis ex me scire cupis, ignoro, tu mob eius linguae imperitiam, tum ex talium nummorum raritatem. Si maior eorum copia nobis esset, fortè collatio eorundem in his aliquid lucis adferret. Est Philippi nummus apud me valde integer, in quo haec ΔΗΜΑΡΧЄΣ(reversed)ΟΥΣΙΑΣΥΠΑΤΟΣ sine ullis punctis, ut hic vides. Tu cogita de caractere, in ordine octavo, hac ut vides forma (reversed sigma), numeri notam ne significet, non enim est sygma, etsi inversa videatur, nam haec hoc modo C. in omnibus quos hactenus viderim nummis expirmitur. Opus meum quod sub Plantini prelo est, circa D. Johannis festum absolvebitur, opitulante Deo, atque tunc de profectione ad vos cogitabimus. Sed dies docebit. Interim vale” (New York, The Morgan Library and Museum, LHMS, Unbound International Ortelius; Hessels 1887, no. 149, p. 345-347). ['You ask if there is any book which explains the reverse sides of coins; there is nothing I know that does so generally; moreover, neither is there anything that does so individually, for lack of evidence. A certain Enea Vico published coins of the first twelve emperors, with an index of terms (as I would call it), for all the things which can be seen on them. I cannot not praise this work. Another person, Sebastiano Erizzo, wrote long commentaries, on the types on the reverses of coins of the emperors: but it’s really trivial. One Costanzo Landi published the same thing more successfully, but really on only a few things. Wolfgang Lazius wrote learned commentaries on Julius, Augustus and Tiberius. Hoever, they are not so satisfactory for experienced antiquaries. Fulvio Orsini, in my judgment, is the most scholarly of all, on Republican coins, in the book, which he wrote about the families of the Romans. How A. Occo and H. Goltz have excelled: I think you can hardly not know what is good among the latters published deliberations. I am sending you a copy of his Julius Caesar, which you will consult with profit. ... Another copy of the same for you to give for your comrade Mr Emanuel [van Meteren], in my name. ... I don’t know the things which you want to learn from me about coins of the Greeks, both because of my inexperience of this language and because of the rarity of such coins. If I had more of them, perhaps a comparison of them would bring something to light about these matters. I do have a really perfect coin of Philip on which is this ΔΗΜΑΡΧ ΕΞΟΥΣΙΑΣ ΥΠΑΤΟ Ϛ without any punctuation, as you see here. Reflect yourself upon the character, in eighth place, as you see with this shape [a reversed Σ], whether it does not indicate a numeral. For it is not a sigma, although it looks like a reversed one. For this is shown in this way Σ on all the coins which I have seen so far.' (partial translation from Burnett 2020b, pp. 214-5 and 216)]  
'Qug de Regalibus consulis benb factum iudico, et gratias habeo. at nescio quadi meo Genio his Mercurialibus immisceri, ingratum. Libentius eos contemno, quam ut inde negocium mihi adferam. Istam provinciam tibi traderem, si hic esses. Ego non sum nummularius, nisi veterum. His aliquid ad Musas meas, isti nihil prorsus.' (Hessels 1887, pp. 442-3, no. 184)  +
2 May 1591 (from Antwerp): “S. P. optime nepos. Litteras tuas argumenti plenas gratissime accepi. Tu nondum quae ego cum Woudnellii mercibus miserum, intellego. Accipies autem, spero. Nummos quos apud Askum vidisti, novi memoria, eosdem enim mihi ostendit olim, quae desiderat, desideranda sunt, potis quam possidenda, quis enim Pescennium Nigrum ex AE? Si vellet carere aureo suo Caro, haberet à me Alex. Magnum, aut Philippum eius patrem, etiam ex auro, extra omnem controversiam antiquum, praeterea integerrimum. Scis, et scit quantum auro sint ponderosiores prisci hi nummi, qua milli declinantis Imperii, sub quo Carus. Theatrum meum recudo, eius media pars recusa ante annum fuit, inter quam folium quod Britannicas continet; itaque illud iam mutari non potest. De huius virginibus quod tam benè mereri studeas, te laudo plurimum” – comments on various plates of the Theatrum but without numismatic relevance (Paris, Fondation Custodia, Frits Lugt Collection, 1972 A-3; Hessels 1887, no. 196, p. 473-474). ['I knew from memory the coins which you saw at Aske’s house. For he once showed me the same ones. What he desires are to be desired, rather than possessed. For who has a Pescennius Niger in bronze? If he should wish to be without his gold Carus, he would have from me an Alexander the Great, or his father Philip, and of gold, ancient beyond any argument, and particularly well-preserved. You know, and he knows, how much heavier these ancient coins are than those of the declining Empire, when Carus was.' (partial translation from Burnett 2020b, p. 156)]  +
6 May 1592 (from Antwerp): “Ad id quod scribis tibi futilem illet (sic enim eum voco [quamvis insigniter litterarum] et nosco) Lugduno scribere, de magno illo viro (Justus Lipsius), non habeo quod dicam; nempe an Pontificius sit vel Calvinianus : mihi hoc enim non liquet” ; “Nuper (aliud hoc) nactus sum Didium Julianum ex auro, cuius aversa pars RECTOR ORBIS. Parvulum quoque Procopium ex aere. Valde mihi cuperem Commodum ex auro; haberem seriem integram Imperatorum ad vigesimum quintum usque” (Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, MS III 936, no. 12; Hessels 1887, no. 214, p. 513-514).  +
27 Jan. 1593 (from Antwerp): “S. P. carissime nepos, litteras tuas, et in iis appositè impsitum nummum accepi, elegantem et rarum sanè; quo, quod in mei amorem carere volueris, gratias ago. Littere in eo ab una parte, et ab altera , sic interpetor (subdubito an rectè) Dinocrates princep Hipponensium eritque itaque Hipponensium, in Magna Graecia, urbis. Ad saltatrices illas cum igne nescio quo referam, nec etiam litteras his adscriptas . Queris de D. N. PHOEI. P. F. AVG. Mihi prorsus ignotus hic Imperator, et quod miror, etiam Panvinio, quo neimen hactenus legi in Impetatoribus nominandis numerandisque diligentiorem. Num prava sculptura, pro PHOCAS ?” (Sotheby’s sale 1968, lot 337: buyer Kenneth Mummery (Bournemouth); Hessels 1887, no. 228, p. 546-548).  +
4 Jan. 1595 (from Antwerp): “Nummos aureos cum Lucilia argentea accepi; hanc & te, cui gratias ago. illos à sororis voluntate, cuius manibus benè precor, faveóque. ... Scribis quoque de misso à te exemplari Britannie Camdini. de quo nihil hactenus inaudivi. ubi hereat, videndum. ... Goltzii Augustus hic minime venalis, solet divendi quinque florenis” (Catalogue of Valuable Continental Books and Autograph Letters, Sotheby & Co., London, sale 17–18 June 1968, lot 339. Buyer listed as Nico Israel (Amsterdam); Hessels 1887, no. 261, p. 614).  +
'Queris an quid nummorum obtinuerim ab eo postquam Occonem à me receperit, nihil: immò ne verbum quidem de nummis. Sunt illa loca nummorum sterilia : ubi nempe horum percussores numquam fuere. Descriptiones nummorum Emanuelis nostri videre gestio.' (Hessels 1887, pp. 623-4, letter 265)  +
23 March 1596 (from Antwerp): “S. P. Nepos carissime, vides quid prodest Deorum cultura, cum tu enim assiduus fere apud me inter eos (nummis nempe ex libris) fueris, hos Neptunum videlicet et Aeolum tibi tam faventes effeceris” (Den Haag, Koninklijke Bibliotheek, MS 79 C 4 (091), f° 168; Hessels 1887, no. 286, p. 680-681).  +
'An ne nepos ? Galliam, Germaniam, Italiam lustrare animus? laudo, et itum reditumqwe faustum voveo speroque. Si me audiveris hoc iter tuum calamo describes. In itinere si quid nostri studij offenderis, sive librorum, tabularum, sive nummorum; imprimis qui locorum nomina continent, mea pecunia mihi redimes et gratum facies.' (MS sold at Sotheby's 1968, lot 343 (buyer Keneth Mummery); Hessels 1887, pp. 714-15, letter 303)  +
'Salutant te Welserus, item Occo qui putat te apud nos esse, et in excudendo libro suo te et me correctores sperat, te enim apud u nos esse frustra putat. ... Macarij en quoque, Nihil dum intellexi de reditu Antverpiam Jacobi Colij tui. Habuit ille nonnulla coempta meo suasu in rem tuam, cuius fateor accepi Pisauro litteras ad me, sed sero admodum mihi datas, et non omisi procurare quod petebat, ut nummi illi conquirerentur, quesiti ubi dicebat venales, at non inventi,' (Brussels, Bibliothèque royale de Belgique, MS III 936, nr. 14; Hessels 1887, pp. 754-5, letter 322)  +
Without date but likely 1592 [year of the death of Filips van Winghe] (from Antwerp): “Litteras tuas ad Monavium et ad me accepi. Illas eras ad eum diss (?). Salutem a Schotto viro bono per te lubens audivi. Ad eundem scripsi ante aliquot dies, et ad(?) tuas ad Monavium excusas. Queris quid nummorum apud me cum cruci. (?) unquam, an ante ad tuum gis(?), tu videris. In primis mihi magnus (?) est, antiquas extra controversam : in (carris ?) adversa pars Heraclius Imp. in aversa, idem in carra triumphali, cum cruce in dextra. Iustiniam etiam eaque et (am ?à), dextra globulus tenens, cui in fixa crucis imago. Non te fugere puto que (?) habet Sindas on verbo Iustinianus. Faicent illa ad hunc numum. Aurens (?) hic ab (aversa) parte victoria sigillum prefert qu(ae) sinistra eumdem globulum cum cruci habet, in sinistra hastam, in cuius apice etiam crucem, sed forma hac laterali. a) Prorsus eiusdem symboli Tiberium P. Alium etiam Hercali(em) cuius pars aversa crucis figura quam in ora huius via(?). b) Alium Iustinianum, item Zenonem ; utrumque cum victoria, cuius dextra crucem hac forma. c) Valens, et Valentinianus quoque pater (meos) quibus ab altera parte imperator, qui dextra labarum cum (chrisme), et sinistra victoriosam. Atque mihi septem ex auro. Ex aere hi sunt apud me, Focas, Theophilus, cum globulo et cruce. Alter Theophilus cum rucis magior(?) galea imposta. Gratianus item, cui ab altera parte imperator paludatus, cum labaro, in quo (chrisme). Decentius, etiam Magnentius, quibus ab altera parte hoc (?) Hos omnis ex aere autem. Ex argento imus Valentinianus” (Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, Manuscrits, Ms. III 1483, f° 38; information given by Jeannine De Landtsheer).  +
'Jacobus Colius fuit hic apud me aliquandiu. Interea temporis edidi ''tabulam veteris Hispaniae'', cujus exemplar idem a me accepit, ea conditione ut ad te ferat, bonique consules. Idem Colius nepos meus dixit mihi, priusquam Londino discederet, te illi promisisse exemplar ''Geographiae Baconi''s ad exscribendum. Obsecro cum jam reversurus sit, illi ejusdem copiam facias, ut ejus exemplum descriptum ab eo habeam.' (BL, Cotton MS Julius C V, ff.28a-28b; Smith 1691, pp. 32-3, letter 26; Burnett 2020b, p. 219) ['James Cole was here with me some time ago. Meanwhile I have edited the ''Map of Ancient Spain'', and he accepted a copy of it from me on the condition that he would bring it to you, and you would be pleased. The same Cole my nephew told me, before he left London, that you had promised him a copy of Bacon’s ''Geography'' to be transcribed. I beg you that, since he has now returned, you should make the copy of it for him so that I can have the example copied by him.' (translation from Burnett 2020b, p. 219)]  +
13 Apr. 1601 (from Delft): “Eersame besondere goetgunstighe Vrindt V. L. brieff vanden 20. Martis lestleden, heb ick ontfangen. Waerop ten goeder antwoort sal dienen, dat soo veel belanget de gouden medalien, vande welcke Levinus Hulsius aldaer soude een Lyste gelaten hebben, achte deselve over een wyl tytts gecocht, ende tot myne voorganede gevoecht te hebben, waer door het vervolgen der genighe ick van goude hebben tamleycken is versterct. Sulcx genighe ick my nu bevinde in gouden Imp. Pieces 500, Griecsche over de pieces 100, ende consulaires pieces 30. Makende tsamen pieces 630 gouden medalien, alle tsamen verscheyden van inscriptien, renversern &c. Welcke gehooren tot myne silveren medalien, waer van de Griecsche groot ende cleyn zyn over de neghen hondert, consulairen, pieces 1500. Ende Impp. Inde pieces 5000. Ende coperen over de pieces 2000, alle verscheyden als voren. Dergenige die ick dubblet hebbe van gout, ende te connen missen zyn over de pieces 230. Soo d’Heere Baron deselve begeeren, wil die wel tsamen derven. Dan den prys soude passeren het dubbelt gewichte van ‘t gout. Ende dewyl hy een Edelman heft hem des verstaende, soo can men desaenganede te beter handelen. Dan soude ten eersten wel bescheet begeeren, dewyl andere my oock daer van hebben geschreven. Ick kan oock yemanden gerieven met silveren ende coperen, die ick tweemael hebbe, videlicet ontrent pieces 3000. Onde de voorseyden gouden zyn Iul: Caes: Gaius ende Galba. Wanneer ick de dubbelde stamen quyt worded, conde V. L. in redelicheyt gerieft wordden. Hier bevorens heft V. L. my geschreven te hebben van coper een Marius, ende van silveren Mag. Max; ende Julianus. Mach ick daer mede geaccommodeert wesen, sal my seer aengenaem zyn, mits die betalende. De familien Consularien hier onder vermelt, soude ick wel begeeren, soo die aldaer te becommen waren. Hebbe etlyche derselven, dan zyn nyet genoechsaem near mynen sinne. Hiermede gegroet ende in schuts des almachtigen bevolen. Delft den xiij April, stilo novo” (annotated by Cool with the total of the numbers given by Goorle: “Abrahami Van Goorle 13260 medaglien”) (Leiden, Universiteitsbibliotheek Leiden: MS BPL 2755 ; Hessels 1877, letter no. 325, p. 763-764). (English translation by Johan van Heesch): "Honourable and dear friend, I have received your kind letter of March 20. In reply I can say that on the matter of the gold medals, of which Levinus Hulsius is said to have left a list there, I must have bought these some while ago, and I added them to the ones I had, so I increased fairly considerably what I have in gold. In such a way that I now possess 500 imperials in gold, more than 100 Greek pieces, and 30 consular pieces, altogether 630 medals of gold, all with different inscriptions, reverses etc. Under my silver medals are, nine hundred Greek ones large and small, 1500 Consular pieces, and 5000 imperial pieces, as well as more than 2000 copper pieces, all different as before. Those duplicates that I have in gold, and could spare, are more than 230 pieces. So if the Lord Baron is interested in these, I am willing to do them away as a block. Then the price would exceed that of double the weight of the gold. And because he hath with him a gentleman who understands the matter, one can negotiate more easily. But I would like to have a swift decision, as others also wrote me about this. I can also help someone with [medals of] silver and copper, that I possess twice, videlicet about 3000 pieces. Among those are Iulius Caesar, Gaius and Galba. If I could get rid of the duplicates together, I could provide them for you at a reasonable price. Earlier you wrote me that you possess a copper of Marius, and a silver one of Mag. Max. and of Julianus. If I could be satisfied with these, this would please me well, and I will pay for them. The consular families mentioned below, I would very much like to obtain, if they should be available there. I have several of them, but they are not entirely to my satisfaction. I greet you and ask for your protection by the Almighty. Delft April 13 1601, stilo novo. Your dear and loyal friend A van Goorle Alliena<br> Apronia<br> Caecina<br> Cestia<br> Cornuficia<br> Fabrinia<br> Gallia<br> Horatia<br> Itia<br> Labiena<br> Livia<br> Minutia<br> Numonia<br> Oppia<br> Statia<br> Statilia<br> Titinia<br> [added in a different hand: Cole’s according to Hessels:] 500 golden imp<br> 100 golden Greeks<br> 30 golden consular<br> 900 Greek silver<br> 1500 consular silver<br> 5000 imperial silver<br> 2000 imperial copper<br> 230 duplicates of gold<br> 3000 silver and copper duplicates<br> Abrahami Van Goorle 13260 medals<br> [On the other side the letter is addressed to:]<br> Honorable sr. Jaques Coole merchant in Lymstreet in [??????] London" (Translation by Jacob Cool for Robert Cotton, BL, Cotton MS Julius C III, f.375r, Burnett 2020b, pp. 1410-11):<br> 'A l’tre In duch of Abraham van Gorle, the 13th of April, In delft<br> Wellbeloved and special freind I have received your lettre of<br> the 20<sup>th</sup> of March last, Whervppon this shall serue for an<br> answere. Concerninge the antiquities of gold, of the w<sup>ch</sup><br> you saie Levinus Hulsius hath leaft a Catalogue, I thinke<br> I have bought them a whyle agone, and ioyned them to my[ne?].<br> By the w<sup>ch</sup> my Series of gold Is reasonablie strenghteneth.<br> So that now I finde w<sup>th</sup> me of gold Impp. 500, Gr[ ] peeces more than 100, and Consulares 30, make togheth[er?]<br> 630 antiquities of gold, all different in Inscription and Reue[rses?].<br> Belonging them of silver, the greek peeces great and small<br> be aboue 900. Consulares 1500, and Impp. 5000. And do kost me13 aboue 2000 peeces all severall. Them w<sup>ch</sup> [I?]<br> have dubbel of gold, and could spare, are above 230. If the Lord Baron desyre these, I will spare them but the priys would be aboue dubble the Wayght In gold.<br> since he hath wth him a gentleman herein Very skilf[ul?]<br> it is the better for Vs to deale therein. But would have an answere speedingly, since others haue also Writt<br> unto me about the same. I kan lykewyse please [?any bodie w<sup>th</sup> siluer and Coper, the w<sup>ch</sup> I have twise wch about [3000]<br> Hactenus verbatim, etc.<br> [followed by a large example of Cole’s spiral signature]<br> Mousr Roccox out of Antwerpe. ≈ Wryteth that he hath received<br> mousr gorle 40 Coss. Argentei. for the w<sup>h</sup> he hath alreadie [------]<br> him his gold, his fayre Aelius. Item Helena. Plac. Valentinianu[s. ]<br> Iul. Nepos and Heraclius. ≈ . Wryteth also that the large [part?]<br> of monsr gorles antiquities was not (at that instant) to be so[ld?]<br> but sets downe this somme out of one of gorles l’tres.<br> ≈<br> [At bottom]<br> His series, is of<br> 620 of gold<br> 380 coss. of silver<br> 3000 Impp. of silver<br> 820 grecy peeces of silver 2000 peeces of bras<br> ________<br> 6820<br> [To right]<br> Peeces of Gorle to spare<br> 260 of gold<br> 3000 of silver<br> 800 of [page lost at this point]<br> [addressed on f.375v to] To the Worshipfull Mr Robert Cotton'  
Achillini, Claudio (Giovanni Filoteo) (1466-1538) -Bologne, Biblioteca universitaria (Ms. 410, fol. 143v) : poésie sur les numismates et sur la confiance dans l’histoire qu’inspirent les monnaies : « Oltra gli autori, puoi veder l’historia/ In alcun de li tuoi numismi antiqui/ ch’al picciol studio tuo (de Claudio Achillini) dan qualche gloria./ Questi non vanno per sentieri obliqui/ Fede gli dà, fra gli altri, il Policiano ;/ Romani al coniar non fur iniqui./ Pomponio Leto al Gimnasio romano/ primario al tempo vostro i dà gran fede,/ di quei dunque il diletto non è vano » et « Fra gli antiquarij vo parte del giorno/ Per contemplar numismi, et petre fine/ il cui taglio tal’hor pon l’huomo in scorno./ Convien haverne buone discipline/ Che gente gli è, che da questo per quello/ Moderne per antiche, anzi divine » (Traversa 1992, p. 155-157 ; voir Missere Fontana 1995, p. 174-176).  +
-Lettre du 12 septembre 1781 (de Paderborn) : « Une des choses dont j’ai joui le plus dans la superbe biblioteque de Göttingue, où nous avons passé chaque jour quelques heures, c’est de l’immense collection des livres sur les antiquités restantes qui s’y trouvent. J’ai vu quantités des livres de numismatique, une sphere qui m’etoit absolument inconnue, et entr’autre les medailles et monnoies de la Scicile qui m’ont frappés par leur beauté; chacune d’elle semble une pierre gravée, la collection de Dorville, un cabinet (j’ai oublié lequel, mais qui ne contient aussi que des medailles de la Scicile etc. etc.). Il faut avouer que les ressources d’instruction sont immenses à Göttingue, surtout parce que ceci peut être la seule biblioteque au monde où on a la complaisance de permettre, que chacun (pourvu qu’il soit connu pour un être raisonnable des biblioteques) ose emporter et garder chez lui les livres dont il a besoin ». (Universitäts- und Landesbibliothek Münster, Gallitzin-Nachlaß ; Sluis 2014, lettre I.241, p. 276-277).  +
-Lettre du 28 septembre 1781 (de Münster) : « Votre non plus ultra est toujours enfermé hors les moments où il sert, et dans le meme ordre que lorsque vous me l’avez pretté. Si les medailles que d’Orville a donné au public dans son ouvrage, c.à.d. si les originaux qu’elles doivent representer ne valent rien, cela me donne une grande idée de son gout grecque, car chacune de ses medailles est ou semble être une pierre gravée, tant elles m’ont paru belles. Au reste, mon cher Socrate, lorsque vous vous melez de dessiner, surtout de copier, vous faites comme d’Orville, vous savez mettre et vous mettez l’elegance grecque partout, meme là où il ne s’en trouve pas l’ombre dans l’original, car je me souviens encore qu’un jour vous fites un Appollon de l’Envie que surement vous n’aviez (d’ordinaire) pas de disposition à flatter ». (Universitäts- und Landesbibliothek Münster, Gallitzin-Nachlaß ; Sluis 2014, lettre I.245, p. 283).  +
-Lettre du 5 octobre 1781 (de Münster) : « Mon cher Socrate, je n’ai point parlé des medailles originales que je n’ai point vus, mais de la collection gravée de Dorville qui m’a frappé par sa beauté, ayant vue d’autres livres numismatiques, de medailles grecques, romains etc., mais jamais d’aussi belles que le sont celles qu’on attribue dans cet ouvrage à la Scicile. Je suis très contente de les avoir vus, mais je serois tres fachée de le posseder à vos depends. Ainsi, mon cher Socrate, je vous rends des graces infinies de votre bonne volonté ». (Universitäts- und Landesbibliothek Münster, Gallitzin-Nachlaß ; Sluis 2014, lettre I.247, p. 285-286).  +
-Lettre du 14 mars 1783 (de Münster) : « Voici un catalogue de feu Stosch qu’il faut me renvoyer avec le retour du courier. Lisez y seulement les articles derniers concernant les souffres. Une collection d’environ 20.000 des plus beaux cabinets que Mr. de Furstenberg auroit envie d’acquerir pour l’academie d’ici, et il vous prie de nous dire tout d’abord jusqu’où on peut aller pour le prix. Et puis le tout dernier article des pierres gravés. Vous en connoissez quelques unes, dites moi sur lesquels il faut mettre un prix et quel prix. Il y a au reste come vous verrez une collection superbe de desseins, gravures, portraits etc. etc., mais tous cela se vendra collectivement, il n’y faut pas penser. Nous serons trop heureux d’attrapper les souffres pour l’Academie, et si vous les jugez bonnes, quelques pierres gravés si on peut les avoir pour un prix tolerable. Si je n’avois point d’enfans, ou plutot si je n’avois point de compte à vendre, je vendrai je crois ma maison pour acquerir moi ces souffres, et aussi car ces choses vaillent plus aux enfans meme que 1000 ecus, qui de pauvres gens n’en font pas des gens riche. De grace renvoyez nous tout de suite le catalogue; nous n’avons que celui là, et la vente se fait le mois prochain.». (Universitäts- und Landesbibliothek Münster, Universitäts- und Landesbibliothek Münster, Gallitzin-Nachlaß Band 2 & Band 3 ; Sluis 2015, lettre II.19, p. 149-150).  +
-Lettre du 15 février 1785 (de Münster) : « A propos d’Amsterdam, je me rapelle qu’un jour Van Damme me promit pour mes enfans les medailles consulaires, comme une chose de peu de valeur pour lui. Ne pourriez vous l’en faire souvenir? Elles auroient quelque valeur pour mes enfans, relativement à l’histoire.». (Universitäts- und Landesbibliothek Münster, Gallitzin-Nachlaß Band 2 & Band 3 ; Sluis 2015b, lettre III.12, p. 27).  +
5 Nov. 1582 (from Augsburg): evokes the misanthropy of Peutinger who refuses to show his library and his Table; agrees with Ortelius on the reading of a monetary legend: “ad tuam sententiam de dictione facile tibi assentior et fieri potuit ut pro legerim, de nummo cujus sit, non mihi satis constat cuius sit, forte dom. Marci, videbo per occasionem” (Austin, Harry Ransom Center: HRHRC Collection, HRC 55; Hessels 1887, no. 117, p. 277-279).  +
4 May 1598 (from Augsburg): “Cum decreverim libellum meum Impp. Assiduo amicorum hortatu denuo mittere in publicum, neminem habeo, Vir clarissime, quem illum commendem nisi tibi, aut nepoti tuo Jacobo Colio, idque vetere motus amicitia et familiarite, quae ante annos plus munus XX vivente adhuc parente meo p. m. inter nos inita erat, eo praecipue tempore quando nobiscum erat Clarissimus dominus Joannes Vivianus cui maxima intercessit cum parente meo familiaritas et amicitia, sicut haud ita pridem me per literas admonuit, hac igitur ratione ductus iam tibi quoque hunc meum libellum (quem modo mitto) commendo ea commendatione quae potest esse maxima et diligentissima, et quia scio tibi ingravescente iam aetate et aliis negociis occupato, id fore difficile et laboriosum forte, peto ut id nepotii tuo Colio comittas, qui ob eam quam in ipso percepi humanitatem et benevolentiam et amorem etiam in studium antiquitatis, forte haud gravatim quicquid erit operae aut laboris subibit, promovendo et monendo dominum Moretum, ut Plantinianis vestigiis insistens, hunc quoque emendatione in publicum prodire velit” (Den Haag, Koninklijke Bibliotheek: MS 79 C 4 (161), f° 165; Hessels 1887, no. 320, p. 750-751). ['Since I have decided finally, at the continuous encouragement of my friends, to publish my little book Impp., I can think of no one, Distinguished Sir, to whom I would entrust it except you, or your nephew Jacobus Colius, and in that I am motivated by our old friendship and intimacy, which was begun amongst us more or less 20 years ago while my father was still alive ... For that reason I have been led to entrust to you this my little book (which I now send), with my strongest and most attentive blessings; and because I know, since you are preoccupied with wearisome old age and other matters, it would perhaps be difficult and troublesome for you, I ask that you entrust it to your nephew Colius, who through that decency and good will that I have seen in him and also his love for the study of antiquity will undertake, perhaps not too onerously, whatever work and effort is needed, to move forward and urge Mr Moretus so that he, who is following the footsteps of Plantin, will wish to publish it, fully corrected. I freely delegate the whole business to him, and let him do what he wants, only taking advice in accordance with your and Mr Colius’s judgment and opinion, which will be as good for me as if I myself was present and on the spot.' (translation from Burnett 2020b, pp. 197-8)]  
6/16 Febr. 1599 (from Augsburg): “S. P. Gratissima mihi fuit epistola tua doctissima qua ad incomptas meas literas respondere dignatus es vir clarissime, illa que ad Graecorum nummorum considerationem hortaris facerem id quidem perlubenter nisi et aetas et valetudo ab hoc studio quasi retraheret: faciam tamen quod potero dum mihi superstiti esse contigerit, atque eo in negotio utar opera etiam Dom. Hoschelii qui me de aliis atque aliis interpretationibus subinde admonet. Id autem totum negotium Dom Freer expediendum relinquam, cuius foetum expectamus, et quid praestiterit in antiquitatis studio videbimus, quae vero tu in huius argumenti genere observaveris, lubentissime si miseris videbo, et vicissim mittam ea, quae ex Graecis aliquot nummis descripsi. Res est magni laboris et industriae et ego non tantum mihi sumo ut huic operi quale potes satisfacere possim, quare posteris commendabo, Goltzius in Graecia sua multa praestitit, atque aliis ansam cogitandi praebuit, cuius exempla in officinis non amplius extare doleo; possent enim multis esse usui, hoc idem fiet in aliis eius operibus, quae iam magna ex parte desiderantur, ita fieri solet plerumque omnibus bonis autoribus: Quod ad diligentiam tuam attinet, quam in libellum meum impendisti maximas tibi gratias et habeo et ago, relaturus si potero, atque utinam gratificari tibi possem emendis his quos petis nummis, sed nulli venales extant: Julium aureum cum imagine ipsius ne videre quidem me memini. Scis qui sint alii cum Hircio et Planco ni fallor. Galba et Caius rari quoque sunt ut scis, de Diadumeniano aereo videbo si vixero, non satis mihi constat an viderim nec se, scio thesaurum aereum in quo nisi reperiam frustra alibi perquirendo laborabo: Libello meo Impp. Nihil insuper addendum puto, Graeca cum Latinis aut Romanis parum conveniunt. Lazius nec satisfecit in opere suo illo Graeco, sed variae sunt hominum sententiae et suum cuique pulchrum. Ad me quod attinet clarissime Coli, faciam ut beneficia quibus respondere non possum grata recordatione et memoriam colam, maiora ni sunt et illustriora quam solvendo iis esse possit tenuis et angusta suppellex mea. Vale mi clarissime et…” (Leiden, Universiteitsbibliotheek Leiden: MS BPL 2755; Hessels 1887, no. 324, p. 761-762).  
-Lettre du 28 novembre 1706 : [brèves allusions à quelques ouvrages de numismatique et d’épigraphie, édités en Hollande et en Angleterre] (voir Registre-Journal de l’Académie des inscriptions, séance du 20 décembre 1706 ; Abdel Halim, p. 533, n° CCXLIV).  +
Lettre du 2 février 1664 (de Rome): "Ho subito, giunto in Roma, ubidito ai clementissimi comandamenti che Vostra Altezza Serenissima si degnò darmi in voce con aver reso al signor Gottifredi le cinque medaglie rimandategli dall'Altezza Vostra e pagatogli l'intiero di scudi quarantuno e giuli quattro di questa moneta per il valore di quella restata a Vostra Altezza Serenissima .. Di Vostra Altezza Serenissima umilissimo devotissimo e obbligatissimo servitore Agostino Monanni Di Roma li 2 di febbraio 1664" (Firenze, Archivio di Stato, MP 5571, c. 118; Barocchi - Gaeta Bertelà 2007, p. 801-802).  +
-Lettre du 17 juin 1671 (de Rome) : lettre qui permet d’identifier « il Bancherotto » avec Antonio Cavalieri (Firenze, ASF, Mediceo 5541, f° 42 ; L. Giovannini 1979, p. 165, note 51).  +
65-21 Sept. 1583 (from Ferrara): “Si verò de antiquarum verum delectamento loqueremur numismatum nempe, ac inscriptionum huic negocio per aliquot annos dedi operam, non nullaque apud me sunt non indingè : neque ineruditè, conservata ; et ex his unum, et laterum satis celebre : Pertinacem habeo aureum atque adeo perfectum ; ut modò è terra eutum diceres : vel hodie exculptum, at cum tu Imperatores habeas in serie aurea : argentea : et aenea videris mihi omnium ditissimus : de Ottone aureo (antiquo inquam) rari quippe apparent ; erat quidam mercator Germanus Venetiis : qui de tali iactabat se dominum ; et merito, erat enim numisma illud vere Germanum, et antiquum : serenissimus meus Princeps simile habet : tum praeterea argenteum ; cum tamen vulgare sit omnibus ; nam et ego penes me tali fruor non spernendo nec vili. habet, et ipse Princeps, aeneum Otonem antiquum, et vere Germanum : attamen forma, ipsius eadem est ; et antiqua ; et excusa qualis est aureus nempe, et argenteus, neque grandiori forma quemquam unquam vidi licet ego habeam grandiusculum ; et litteris etiam ipsius nomen OTHO declarantibus ; sed non sum credulus illi ; licet in aureo circulo ornaverim : Didium Julianum pariter, et Pertinacem ; aereum haberemus scerum super omnia(.) numismata Greca tum argentea, tum aenea profiteor, me non pauca habere illaque eruditione celebri, imo :multa quoque suis Elogiis fulcita à nostro Ligorio omnium qui in humanis degunt antiquitatum peritissimo et haec sunt quae apud nostros huius studii Celebres in pretio habentur. Oh si videres quali quantaquè (tua venia dixerim) admiratione honestaque afficerere invidia; sed haec omnia coram, non autem per epistolam sunt tractanda; nimis enim distat ortus ab occidente. Verum si reliqua facie ad faciem permutare; et tractare daretur forte. Quod meus ortus habet tibi me donare licebit; si dederis nobis quod tuus hortus habet” (Den Haag, Koninklijke Bibliotheek: MS 79 C 4 (011), f° 154-155; Hessels 1887, no. 129, p. 301-303).  
La Haye, Museum Meermanno-Westreenianum (Ms. 7 C 3 [1]), traduction néerlandaise réalisée en 1617 par A. J. van Wouw des XI Dialogos d’Antonio Agustin, suivi du douzième dialogue (fol. 274r-291r) inventé par Andreas Schott (Scheller 1978, p. 77-78).  +
-Madrid, Biblioteca Nacional de Espana, Ms. 2639, f° 40r-55v : Antonii Augustini Musei Antiquiora Numismata (voir Agustin 1774, VIII, p. 311-338 ; Carbonell i Manils 1992-1993, p. 171, n° 8).  +
A note written in this copy of Ainsworth 1719-1720 reads 'Tho. Birch Martii 16 1754 The greatest part of this Collection of Mr Kemp had been made by Mr John Gaillard, who had been Governor to George the first Lord Carteret, created so 19 Oct 1681 & sold them to his Ld. for an annuity of 200 £. After the death of the Lord which happened 22 Sept 1695, Mr Kemp bought a considerable part of the collection, during the minority of John Lord Carteret, now Earl of Granville.<br> This Remark was made by Heneage Earl of Winchelsea who saw many of the things in the possession of Mr Gaillard at Angers in France in the Year 1676, and afterwards much increas’d at Paris in 1683.<br> Mr Kemp’s Collection was sold by Auction at the Phoenix Tavern in Pall Mall on Thursday the 23rd, 24th, 25th, & 27th of March 1721, in 293 Articles, & the Amount of the Sale was £1090:8s:6d'  +
-Paris, BnF, Méd., Rés. 10007 VAT F° :Jean-Jacques Barthélemy, Observations sur les commentaire de M. l’abbé Vénuti sur les médailles de cardinal Albani. XVIIIe s. 4 p. 200 x 150 mm. Relié en tête d’Antiqua numismata maximi moduli aurea, argentea, aerea ex museo Alexandri, S.R.E. card. Albani... par R. Venuti, Rome, 1739, t. I (ex-libris de Mionnet).  +
-Lettre du 15 février 1740 (de Pontida): “Desidererei oltre il cenno che mi fece allora, un più espresso sentimento intorno la [c. 649 v.] medaglia prima della tavola seconda colle lettere credute etrusche. La prego pure della di lei intelligenza e spiegazione della leggenda della medaglia prima della tavola quinta. Le suppongo nota quella del Sig. Havercamp ne’ suoi Commentarj al tesoro morelliano delle Famiglie Romane alla pagina 142 colla quale occasione esamina ancora le altrui opinioni. Finalmente la prego motivarmi la di lei opinione circa la spiegazione delle lettere [...] nelle medaglie di [...] non essendo intieramente persuaso dalla spiegazione del Noris, Harduino ed altri che ho veduti. E se ha qualche altra notizia nummaria massime intorno la tribunizia podestà, che possa illustrare o correggere le mie opinioni a lei già note, mi farà sommo favore a comunicarmele. Attenderò poi una piena notizia della di lei opera a stampa sopra li Medaglioni toscani, che mi è stato significato aver’ella fra le mani, e a quest’ora crederei sotto il torchio. Supplirà ella colla di lei dottrina ed erudizione a difetti della mia, ed io avrò piacere d’imparare e correggermi.” (Firenze, Biblioteca Maculleriana, BVII, 18, f° 649r-v – online).  +
Bologna, Biblioteca Universitaria, Ms. Aldrovandi 74: Vocabula pertinentia ad militiam, ad vasa, ad ornatum muliebrem, ad instrumenta rustica, ad aedificia, ad domus suppellectilem, ad rem nummariam, i cc. 418ʳ⁻ᵛ (cm 33x24)  +
-Lettre du 17 oct. 1772 (de Rome): "Sig(nor)e Pr(inci)pe di Kaunitz Vienna, Roma 17. Ottobre 1772, Altezza, Mi fa grazia singolare V(ostra) A(ltezza) qualunque volta mi onora di qualche suo comando, e più singolare allorché mi procura il piacere di conoscere sogetti di merito quale trovo il P(adr)re Eckel, che si è degnata di raccomandarmi con venerato suo foglio dello 18. [sic] del caduto Agosto. L’ho ricevuto con tutte quelle dimostrazioni, che ho saputo le più atte a fargli concepire il sommo mio rispetto p(er) V(ostra) A(ltezza) et il sommo pregio di ubbidirla. L’ho trattenuto assai e con molto piacere sopra il sogetto delli suoi studj; nei quali l’ho trovato versato a segno, che niente gli debba arrivar nuovo; e gli ho fatte illimitate le offerte dell’opera mia per ogni sua occorrenza. Se si prevalera Egli di queste, come mi ha dato a sperare avrà luogo di convincersi p(er) se stesso della sincerita delle med(esim)e et avrà quello di rendere testimonianza app(ress)o V(ostra) A(ltezza) che non ha chi più di me sia memore delle grazie, che mi ha compartite, e della gratitudine a corrispondere alle medesime. Bacio a V(ostra) A(ltezza) affettuos(ament)e le mani. Di V(ostra) A(ltezza)" (Vienna, Österreichische Staatsarchiv, Gesandtschafts- und Konsulararchive, Rom Vatikan I. Akten, Korrespondenz Albani 205 (folio not numbered); Williams 2022, p. 269).  +
Lettre du 6 mai 1580 (de Padoue): "Illustrissimo e Reverendissimo Monsignore Patrone e Segnore mio Colendissimo sempre, La dolcissima sua lettera de XI del presente datta nella bella Roma e consignatami in Padova, per il Reverendo Nostro Padre Francesco Ripa, suo agente, statami fuori di modo gratissima per vedere e conoscere io il suo bello e generosissimo animo inclinato a concedermi il desiderato da me antico sasso di Sesto Pompegio, acciò che quello maggiormenti abbi a farne ornamento a gli altri miei antiqui sassi al numero di cinquantasei. Il di Sesto Pompegio lo faria porre apresso il sasso di C. Oppio, il quale antiquamente fece la legge Appia a tempo de' Romani per rafrenare il soperbissimo lusso del vestire delle pomposissime matrone romane et anco forse d'altre città d'Italia. Il sasso di C. Oppio ha quatro teste, due di uomo, cioè padre e figliolo, le due di donna, cioè moglieri di esso C. Oppio. La prima per nome Rutillia, la seconda Cassia e quivi da basso vi sonno le littere descritte, come le si vegono nell'istesso antiquo sasso di C. Oppio. Del sasso di Sesto Pompegio cessomi, io ne restarò sempre obligatissimo e deditissimo a Vostra Signoria Illustrissima e Reverendissima e se le due argentee medaglie a lei per me mandategli et il ritratto di Tito Livio, gli sonno state di sodisfazzione, mi è carissimo sommamente. [...]" (Firenze, Archivio di Stato, MP 5107, c. 294; Barocchi - Gaeta Bertelà 1993, p. 164, num. 179).  +
Lettre du 20 mars 1598 (de Bologne) : vente à Orsini d’une monnaie avec l’effigie de Cicéron (Vatican, Biblioteca apostolica vaticana, Ms. Lat. 4105, fol. 333-334 [fol. 337-338 : paiement le 14 fév. 1598] ; voir Missere Fontana 1995, p. 200, note 205).  +
-Lettre du 16 févr. 1565 (de Rome) : lamentando la scarsità del materiale, aveva inviate il 16 febbraio 1565 « alcune medagliette dell’ordine piccolo delle quali il Calicula con la sorella è rarissimo, et un Augusto gra(nde) » (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/1 ; Missere Fontana 1995, p. 225).  +
-Lettre du 7 avr. 1565 (de Rome) : Alessandro de Grandi asserisce di avere « havuto commissione da Ms. Agostino Mosti in nome suo che non manchi ogni settimana mandare qualche medaglia » (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/2 ; Missere Fontana 1995, p. 225).  +
-Lettre du 5 mai 1565 (de Rome) : « une medaglia di Calicola con la corona civica di riverso, la quale ho mandato per esser assai conservata, et non gia perche ne manchi di simile, et di migliori assai ». Nella stessa lettera vediamo che Alfonso acquistava anche a Parma, infatti Gio. Federico Buongioanni, ovvero Bonzagni, della famiglia di medaglisti di quella città, che gli aveva offerto tre medaglie per « 200 ducati di oro in oro », aveva già inviato a tal proposito una lettera all’antiquario ducale Enea Vico, e copia (inviata da Mosti) era giunta anche fino a Grandi (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/3 ; Missere Fontana 1995, p. 225).  +
-Lettre du 3 avr. 1566 (de Rome) : Grandi inviata quattro « medagliette, una delle quali è rarissima, cioè il Procopio chef u parente di Giuliano Apostata, & creato imperatore in Bithinia non fu mai vedutta in Roma ; et le altre tre hanno ancora esse qualche cosa di buono » (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/6 ; Missere Fontana 1995, p. 225).  +
-Lettre du 8 mai 1566 (de Rome) : envoi de quatre autres « medagliette » (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/7 ; Missere Fontana 1995, p. 225).  +
-Lettre du 19 févr. 1567 (de Rome) : envoi de 2 autres médailles (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/9 ; Missere Fontana 1995, p. 225).  +
-Lettre du 26 mai 1567 (de Rome) : « una medaglia di Giulio Cesare assai buona, et ch’accompagnava quell’ordine suo di piccole, et un altra ancora di Domitiano mediocremente buona » (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/10 ; Missere Fontana 1995, p. 225).  +
Lettre du 31 mars 1568 (de Rome) : annunciando di avere trovato un nuovo antiquario per il Duca, ovvero Ligorio, il De Grandi annota di avere « fatto vedere le medaglie da persone intelligenti et cavatone quello che si è possuto come V. Ecc.a vederà da una informatione mia data al d° S.r Caval. (il Cavalier Camillo Gualengo ?) », intendendo probabilmente dar notizia di un consulto chiesto in tema di medaglie ad antiquari romani per il Duca, che, morto il Vico l’anno prima, non aveva più un antquario ducale esperto di questi temi (Modena, ASMo, ASE, Cancelaria Ducale, Ambasciatori, Roma, b. 71, n. 337/11 ; Missere Fontana 1995, p. 225-226).  +
Lettre du 24 novembre 1736 (de Rome): "Non hò havuto tempo di rispondere alla sua in mia casa, havendo io dovuto applicare ad un Discorso di medaglie, et Antichità, di tre Antiquarij cioè P.re Baldini somasco, Abb.te Valerio, e Francesco Palazzi unitisi da me; Dico adunque in fretta, che ieri ricevei dal Procaccia lo scatolino coll’Intaglio di due teste iugate ed il Cammeo della probabile testa di Alessandro; in quanto al detto Intaglio assolutamente non è ritratto meno del E. Duca Cosimo, del quale havendone io molte medaglie di metallo e di Argento, non assomiglia certamente à quelle, onde certamente può stimarsi Antico moderno. Il Cammeo poi al certo, è bellino, e di bella pietra, tutta colore, che viene aiutato dalla [c. 118v] foglia di rubino posta di sotto comparato questa con alcuna medaglia di oro greca che io tengo di Alessandro Macedone e con altro Cammeo, che io posseggo in una Torchina della Rocca, Legato et incassato in anello d’oro famosamente dal celebre B. Cellini non assimiglia al sicuro à nessuna di queste, e per ciò dalla molta lucidezza della pietra (che dà segnale non essere stata sotto terra), e da tutto il lavoro si può assolutamente giudicare, che esso sia lavoro di quei valenti huomini che descrive Giorgio Vasari nelle vite de Pittori, cioé [...] delle Corniole Matteo del [Nassero] Posto ciò io l’ho fatto consegnare al medesimo Procaccia franco di porto allei diretto” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII7, cc. 118r-v – online).  +
Lettre du 8 juillet 1740 (de Malte): “Sono stato da questo Monsignor Inquisitore, il quale mi ha mostrato una superbissima raccolta di cammei, e intagli, e la serie degli Imperadori in medaglie d’oro, tutta roba del suo Zio.” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII, 7, f° 196r-v – online).  +
-Lettre du 22 avril 1741 (de Malte): “In quanto al poter io acquistare medaglie antiche, e quasi impossibile non ci essendo niente di buono, ma in caso [c. 199v] sappia esserci qualche cosa non dubiti, che cercherò d’averla.” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII, 7, f° 199r-v – online).  +
Lettre du 15 février 1744 (de Rome): “Ricordo alla sua gentile Amicizia il procurarmi co miei danari qualche acquisto non solo di libro o ms. di buon Autore Toscano, ò di medaglie et antichità ma così ancora alcun pezzo o monumento di Cammeo, Intaglio o bronzo Antico per li quali le professerò somma obbligazione e qui pregandola di nuovi suoi comandi per fretta assai mele ricordo vero S. Div.mo” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII, 7, f° 150r-151v – online).  +
-Lettre du 24 décembre 1703 (de ?) : « Eques cujus mentionem facis est mihi certe notus, sed non in certa sede commoratur, nec ejus consuetudinem colo, illum tamen data’ opera’ conveni et tuo nomine plurimum salutavi. Regum Saxonum nummos describendos curat quos ait se editurum » (Nationale Bibliotheek, Hague, 72 H 21, ff.11–12, at f.11 ; Burnett 2020b, p. 1606).  +
'panhemius nobilis et tui cupidissimus meditatur librum suum, de Usu et Praestantia Numismatum hic typis committi in folio, atque duplo auctior, quam hactenus, prodibit ... Nostratum plurimi conquirunt de Numismate praeterita proxime hyeme hic percussa. Ex una parte est Reginae caput ex alia figura equestris sic inscripta SINE CLADE VICTOR subter BONNA HVO ET LIMBVRGO CAPTIS. volunt hanc figuram equestrem esse Ducis Marleburgensis. Est <s>qui</s> unus tibi a servis <s>est</s> qui nummi suscepit tutelam ac defensionem, quamprimum suas lucubrationes propalaverit, tibi eas mittendas curabo; patrio sermone conscripta sunt. Sique tu eas probaveris, Gulielmo Vandenater typographo Ultrajecti transferendas et imprimendas \itemque/ mittam.' (The Hague, Koninklijke Bibliotheek, Ms. 72 H 21, ff.28-9; Burnett 2020b, pp. 840, 955 n. 157) ['The noble Spanheim who is most affectionate to you is considering to have his book De usu et praestantia printed here in folio, and and will bring it out increased to twice the size than present ... Very many of my countrymen are looking for a medal struck here in the recently passed winter. On one side I the head of the Queen and on the other a figure on a horse with this inscription A CONQUEROR WITHOUT SLAUGHTER and below BONN, HUY AND LIMBURG CAPTURED. They want this figure on a horse to be that of the Duke of Marlborough. There is one among your slaves who has undertaken the care and defence of the medal, and who would set forth as soon as possible his thoughts. I will take care to send them to you; they have been written in his native language. If you should approve of them, then I will send them again to be forwarded to William Van de Water the printer at Utrecht and to be printed.' (translation from Burnett 2020b, pp. 840, 955 n. 157)]  +
'Je vous a envoyè une petite dissertation par voy d’Essais sur les medailes cela passoit en publique al imprevue, il est calculè pour les critiques ignorants et pour reformer le mauvais gout icy. Si vous en approuvez quelques paroles ou meme l’intention de l’autur, il en sera bein consolè. On esper que cette annè on ne tombera pas dans les fautes y marquès. Mais la Vanitie des Medailists francoises nous port a nous servir de notre bonhur. Mais j’ay opposè tant que je puve, de ne fair point d’Eclat de Medesance. ... Mons<sup>r</sup> Begerus etoit fort valitudinair quand j’etois a Berline, c’etoit la cause que je n’a pas profitè plus de sa docte conversation, \Mons<sup>r</sup>/ vous le pouvez assurer de l’estime que j’ay pout luy et si il ait acquis des Medailles rares depuis ce temps la je serais ravis de les savoir.’' (The Hague, Koninklijke Bibliotheek, Ms. 72 H 21, ff.42-3; Burnett 2020b, p. 837 n. 137)  +
'Je suis infinement obligè a Mons<sup>r</sup> Beiger [sic] de son souvenir de moy.' (The Hague, Koninklijke Bibliotheek, Ms. 72 H 21, ff.46-7; Burnett 2020b, p. 837 n. 137)  +
-Lettre du 15 octobre 1705 (de ?) : « Le Chevalier ffountain èst arrive en ce pay icy, pour attrapèr des Medailles, pour moy je n’ay a jammais Marchandizè en ce traffique la. J’avois bien de la joy de savoir de vous Monsr que Monsgr della Torre Eveque d’ Adria, Monsigr Bianchini et Sigr ffontanini etoient enbonne santè. Ils sont tous trois des mes amis intimes, après la mort du Cal Noris ces Messrs sont les plus savants en Italie pour l’Antiquitie, et quant al honnettetie ils sont sans pareils, je voudrois que fficaroni eut tant de bonne foy, mais il est amis de Chevalier et illi optimum quod utilissimum est » (Nationale Bibliotheek, Hague, 72 H 21, f° 65–6 ; Burnett 2020b, pp. 1607, 837).  +
'Je vous remercie des efforts que vous avez fait pour me procurer la cognoisance de quelques <u>Medailiers</u> en ffrance, et j’en autant sensible, que si vous eussiez reussiè, quant il est a leur egard. Je \les/ trove plus fur le retenuee que ne convient aux gens de letters, mais comme mon but etoit pour leur fair honnure, je n’ay pas pu a lure [sic] demander, mais j’en saurais autan que convient a mon designe. ... J’en’ay pas le vie de fair le detaile de toutes les Cabinets comme je vous ay dit. ... Alors je vous feray voir quelque partie de mon ouvrage.' (The Hague, Koninklijke Bibliotheek, Ms. 72 H 21, ff.83-4; Burnett 2020b, p. 839)  +
'Je suis d’avis de commancer a fair imprimer mon voyage Metallique, jusques a present bien d’autres choses m’ont occupè mais incontinant je le commancerais. Je voudrais bien avoir un list de ce qu Mons<sup>r</sup> Bary a Amsterdam àit de plus rare, il y a aussi un auter Gentilhome la qui possede une tres belle collection dont je voudrois fair mention, Mais je n’à pas l’honnure de le connoiter, si cela put èter par votre moyen, ou si \vous/ pouvez au moins me fair tenir un list de ces Medaills plus curieuses, cela me feroit une tres grand plaisir.<br> puisque je ferais l’ouvrage a mes depens Je prend la libertie de vous consulter touchant la papier et le meliure moyen de l’acheter.<br> puisq’ il ne pas permis à nous autres a ecrir en ffrance, si vous pouvez me fair tenir un list de ce qu est plus rare dans le Cabinet de Duc du Main, ou en celle du Roy en Grec, cela \mi/ fera un plaisir sensible. Je ne crois pas qu on vous \le/ refusera puisque cela est pour leur honnure, et je vous avoue que Jay perdu une bonne parti de mes notes sur ce deux Cabinets qui m ont donnè assez de la paine quand j’etois en ffrance.' (The Hague, Koninklijke Bibliotheek, Ms. 72 H 21, ff.73-4; Burnett 2020b, p. 837)  +
Lettre du 28 juillet 1788 (de Bruxelles) : en allemand (Wien, KHM, MK Archiv V)  +
-Lettre du 1 juillet 1726 (d'Aix-en-Provence): "Ce prix est encore bien fort. Mais à présent il ne faut plus regarder les médailles sur le même pied qu'elles étaient il y a 4 ans. les Anglais, les Hollandais et surtout les Allemands y ont mis le feu depuis qu'ils se sont adonnés à ce genre de science" (Besançon, Bibliothèque municipale, Ms. Chifflet 194, f° 147v; Guillemain 2022, p. 78, note 33).  +
-Lettre sans date, au revers du dernier feuillet: « D’avig(non) + A Monsieur, Monsieur Chiflet conseiller au Parlement, Franche Comté, A Besançon»: f° 152 : « Monsieur, Ce fut le 27 du mois passé que j’entrepris le voyage que vous souhaitiez que je fisse. La pluie me surprit à trois lieues d’Aix fut cause que je ne pus faire que cinq lieues ce jour-là. Le lendemain, samedi, malgré le mauvais temps qui continuait, j’en fit sept, et j’arrivai à Arles, mouillé comme un canard. Je vis à loisir le cabinet de Madame de Remusa. Ses médailles de bronze n’ont rien d’extraordinaire; et vous avez déjà une suite beaucoup plus belle que la sienne. Son argent quoiqu’il ne se monte qu’à 261. médailles est très beau. L’on y compte près de 100 consulaires, dont la plus grande partie sont de prix. La suite impériale se surpasse. Cinq Jules Cæsar qui se présentent d’abord vous charment. Les plus beau revers d’Auguste y sont; deux Caligula, un Claude, Pertinax, Albin, Pupien, Macrin, Maxime, Hostimien, tous bien conservés. Madame de Remusa consentit à me détacher ses méd. d’argent, de celles de bronze.Mais le prix qu’elle en demande est si haut, qu’il me paraît difficile de rien conclure avec elle. Il ne s’agit que rien moins que de 1000≠. Ce fut inutilement que je lui en offris cent écus. Ses gravures montent à 104. parmi lesquelles il y a dix agates d’un beau relief; six tout aussi larges qu’une pièce de 50. sols. Le reste consiste en des cornalines dont une quinzaine ont de très belles têtes. Quatre de celles-ci sont montées sur l’or. Le moins qu’elle en demande est aussi 1000≠. Elle a encore 22 petites idoles antiques <à ce que je pense> de bronze qui pourraient passer sur le marché si vous achetiez ou les gravures, ou les méd. d’argent. Le cabinet est tapissé de tableaux qui me paraissent beaux, quoique je ne m’entende point en peinture. Le lundi le temps s’étant mis au beau, j’allai aux Martegues, éloignés de 9 lieues d’Arles.Mr Dieulfit était dans une maison de Campagne éloignée d’une lieue; je l’envoyai chercher, mais comme il ne revint que fort tard, je ne pus le voir ce jour-là. Le lendemain matin je vis ses médailles; elles sont d’argent, et montent à une centaine. Les plus belles sont deux Jules, trois M. Antoine, une Antonia, un Germanicus, quelques beaux Trajans, Hadriens, et Sévères. Il veut les vendre toutes à la fois, et dix frans la pièce l’une compensant l’autre. Je perdis mon latin à force de l’exhorter à me séparer ses deux Jules, ses Marc Antoines, Antonia et Germanicus; je lui en offris un Louis d’or; mais inutilement. Aprés avoir dîné, je partis sur les neuf à dix heures: des Martegues à Aix l’on compte sept lieues; je me détournai de deux grandes lieues pour aller à Aigues voir un muletier de ma connaissance, et m’informer de lui comment on pourrait transporter d’Yeres à Avignon, vos orangers. Neuf heures du soir [Verso] étaient sonnées quand j’arrivai à Aix. Ce qui fut cause que je ne pus aller loger au collège. Je renvoyai mon cheval à son maître, et fis chercher un autre pour le lendemain. Arles et le Martegues sont au couchant d’Aix et Riez (?) au levant, de sorte que j’étais forcé de repasser par Aix. Quoique j’en partis sur les trois heures du matin, je n’arrivai à Riés qu’à dix heures du soir. Vous n’en serez pas surpris si vous faites réflexion que je fis ce jour-là onze lieues, mais onze lieues de Provence qui demandaient pour la plupart une heure et demi, ou deux heures à un homme à cheval. Des que la nuit tomba, je pris un guide pour me conduire à travers les montagnes de Riés. Le soir même que j’arrivai, je vis Mr l’avocat Chauvet, et achetai de lui quelques médailles. Le lendemain, jeudi, je remontai à cheval à deux heures après minuit, et mon guide me conduisant jusqu’au jour, j’arrivai ce jour même à Aix. Les méd. de M Cauvet sont en argent 1° caput muliebre R Longium... figura stans imponens aliquid in capram.2° Cap. muliebre Bala R Bigae. 3° cap. virile laureatum. R. Q. Anto. Barb. pr. Quadrigae. 4° cap. virile Sabin. R L. Titi. Bigae. 5° M. Anton. Imp. cap. Antonii nudum. R M chr (?) rpe (?). Templum in quo caput solis. 6°Legio V. 7° Leg. VIIII. 8° Legio XII. Antonii Scilicet. 9 Augustus R Imp. X. Act. 10° Vespasianus R victoria aug. (quinaire) 11° Vespasianus R augur m por. Instrumenta Pontificalia. 12° Domitianus R Imp. VIII.&c. capitus nudus insidens clipeo quadrato. 13° Antoninus Pius R Roma Cos. III fig. sedens. 14° Caracalla R Tr pot &c hercules stans. 15° Nero R Roma mulier sedens. Deux gros médaillon de bronze dont l’un représente Marie première femme de Louis douze, le second Anne de Bretagne la seconde femme de Louis douze qui est au revers. Ces 15 médailles coûtent 20≠.» (Bibliothèque Municipale de Besançon, Collection Chiflet, Ms 111, Documents généalogiques sur des familles nobles originaires de Franche-Comté ou alliées à des maisons de cette province, sur ce manuscrit cf. supra « Inventaires »).  
-Lettre du 13 septembre 1728 (d’Aix) : (Aix-en-Provence, Bibliothèque Méjanes, Ms. 1292, n° 3 ; Guillemain 2022, p. 73, note 19).  +
-Lettre du 10 novembre 1742 (de Lyon) : « Serait-ce de Mr l’Abbé de Rothelin, de Mr le Marquis de Beauveau, de Mr Pellerin, du R. P. Souciet, de Mr le Président Bouhier, ou de Mrs les Sénateurs Theupolo, que vous auriez appris que j’ai découvert la vraie suite, ou succession chronologique des rois du Bosphore ? Telle est du moins la manière obligeante, dont ces Messieurs s’expriment la plupart sur mon système ; si cependant on peut appeler système ou découverte ce qui saute aux yeux de quiconque, sachant que les rois de Thrace n’ont point et n’eurent jamais d’ère marquée sur leurs monnaies, leur ôtera celles qui leur ont été jusqu’à présent attribuées, et les rangera parmi celles des rois du Bosphore, selon l’ordre chronologique, qu’elles énoncent elles-mêmes. C’est ce que je m’avisai de faire, après avoir vu le catalogue des médailles des rois de Thrace, du Bosphore et du Pont, qui du cabinet de Mr le Maréchal d’Estrées ont ensuite passé dans le trésor royal. Quelle agréable surprise pour moi de trouver dans ces médailles réunies à celles que je connaissais d’ailleurs, une suite assez peu interrompue des rois du Bosphore, depuis l’an de Rome DCCLXXXI jusqu’à celui de MLXXIX. Je devrais peut-être, depuis la XIV de Tibère, jusqu’à la II. De Flave Claude Constantin, pour m’approcher de la conviction, où vous êtes, de la pluralité des Constantins ; conviction que vous devez, me dites-vous, Mr à l’étude sérieuse, que vous venez de faire, et à la confrontation des médailles de ces princes, que tous, à l’exception du P. Hardouin, ont jusqu’à présent confondues, en attribuant à un seul Constantin, ou Constantin le Grand. S’il y a sur les médailles du Bosphore des époques postérieures à cette date, elles me sont inconnues. Peut-être que j’en découvrirai quelques-unes dans le cabinet de S.M.C. ou dans ceux des princes et des curieux d’Allemagne. Mr Liebe s’est obligeamment offert lui-même à faire à ce sujet les diligences nécessaires. La suite de ces rois, telle que je l’avais d’abord formée, vient d’être bien augmentée par les nouvelles médailles que Mr Pellerin a récemment acquises, par celles de Mr Bosanquet, à Londres, dont il a bien voulu m’envoyer les empreintes en colle de poisson. Mrs Theupolo m’ont de même enirchi des dessins parfaitement exécutés de celles qui sont dans leur magnifique cabinet. Vous la perfectionnez encore cette suite, Mr, par les gravures de Milord comte de Pembroke, et par les empreintes en plomb des médailles de cette espèce, que vous avez rapportées de vos voyages littéraires en Italie, et en Angleterre. Je les dois à votre générosité. La République littéraire entrera un jour en part de ma reconnaissance. Nulle de ces nouvelles médailles, que vous me faites connaître, Mr, qui contredise moin système ; nulle au contraire qui ne le soutienne, et même l’affermisse. Vous en jugerez par vous-même. Si je m’égare, vous me remettrez dans le bon chemin. Vous le devez au moins à notre amitié. D’ailleurs ma déférence à vos lumières vous est connue. Je suppose d’après les médailles que le commencement de l’ère du Bosphore répond à l’automne de l’an 2 de Rome CCCLVI avant J.-C. CCCLXXXXVII. C’est aussi le sentiment du P. Hardüin. On ne la trouve, cette ère, ce me semble, constamment marquée sur les monnaies d’or et d’argent, que depuis Rhescuporis, ou l’an de Rome DCCLXXXI. J’omets ici l’énumération d’un grand nombre de médailles des prédécesseurs de ce prince, et de ses successeurs, parce qu’elles n’indiquent point d’ère, ou que si elles en portent une, ce n’est pas celle de la monarchie. L’arrangement de ces médailles demande des discussions qui seraient ici des hors-d’œuvre : je les réserve ailleurs. A cette découverte de la suite des rois du Bosphore, je pourrais en ajouter deux autres, qui ne sont pas, à mon avis, moins intéressantes. Vespasien et Trajan eurent pendant une année et quelques mois pour collègues à l’empire, le premier Titus son fils, le second Hadrien son successeur. C’est-à-dire, que l’un et l’autre mourut étant encore Auguste, Vespasien pendant les premiers mois de sa onzième puissance tribunicienne, et Trajan dans les premiers mois aussi de la vingt-et-unième année de cette même puissance. Je vous en enverrai les preuves démonstratives, si vous le souhaitez : elles le seront en même temps du respect avec lequel je suis. » » (Madrid, Biblioteca Nacional de Espana, MSS/12925, f° 72-73).  
-Lettre du 6 mai 1733 (de Marseille) : « Monsieur, Quoique je n’ai pas l’honneur d’être connu de vous, je prends néanmoins la liberté de vous demander une grâce. Votre politesse, l'amour que vous avez pour les belles lettres et pour l’antiquité, dans lesquelles vous excellez, seront des motifs trop pressants pour ne pas me l’accorder. J’ai entrepris l’exécution du vaste projet que feu M. André Morel avait conçu et qu’il nous a développé dans son Specimen rei nummariæ. Pour réussir dans une si grande entreprise, j’ai besoin du secours des savants. Je leur demande des catalogues exacts de leurs cabinets de médailles, des descriptions surtout précises, détaillées de chaque médaille en particulier. Il m’est revenu de plus d’un endroit que vous possédiez un médailler des plus beaux et des plus curieux. Si à votre loisir vous pouviez m’en procurer le catalogue tel que je vous le demande, ce serait une obligation éternelle que je vous aurais ; et en citant sous votre nom vos médailles dans mon ouvrage, je ferais passer les témoignages de ma reconnaissance jusqu’à la postérité la plus reculée. Comme un catalogue d’un cabinet aussi nombreux que le votre est un ouvrage de longue haleine et que vous seriez sans doute bien aise de le recouvrer, j’aurais l’honneur de vous le renvoyer incessamment. Permettez-moi de vous consulter sur un fait qui me surprend. J’ai écrit deux fois à M. Bousquet, marchand libraire de votre ville, pour lui proposer l’impression d’une dissertation latine in4° d’une centaine de pages sur les cistophores. Je lui demandais 25 exemplaires de cette dissertation, et qu’il me renvoyât les gravures que j’ai fait faire. Il ne m’a point répondu. Si , comme je le pense, il ne veut pas se charger de cet ouvrage, il aurait pu m’en instruire pour que je prisse d’autres mesures. Si vous croyez que quelqu’un de vos Libraires voulut prendre sur son compte cette brochure, daignez m’en informer. Que penserez-vous de ma façon d’agir ? Il faut que je compte beaucoup sur vos bontés ; je me flatte de ne pas me tromper. Je suis avec le respect le plus profond, Monsieur, Votre très humble et très obéissant serviteur PANEL, jésuite » (Turrettini 1887, p. 218-219 ; Guillemain 2022, p. 87-88, note 64).  
-Lettre du 17 mai 1742 (de Lyon) : sur la rédaction du catalogue du médaillier de Lyon (Paris, BnF, Ms. Fr. 24418, f° 7r ; Guillemain 2022, p. 88, note 66).  +
-Lettre du 23 juin 1729 (d’Avignon) : « Il y a longtemps que la réputation que vous vous êtes acquise dans la République numismatique me fait souhaiter passionnément l’honneur d’être en commerce de lettres avec vous. Un médailliste de votre mérite est à rechercher ; on ne peut que beaucoup profiter de vos lumières et je saurai faire tout le cas de celles que vous voudrez bien me communiquer ; dans mes moments de loisir je m’appliquerai à l’étude des médailles et à former un petit cabinet. Peut-être serai-je assez heureux de pouvoir vous procurer les têtes ou les revers qui vous manquent. Par des échanges réciproques, il sera facile de nous assortir. Si vous avez en particulier des médailles d’or dont vous ne seriez pas fâché de vous défaire, je vous prie de m’en envoyer la description et ce que vous demandez en échange. Je puis vous fournir des médailles d’argent, du grand et moyen bronze grec et latin et des médailles des rois et des villes. Je recherche aussi les médailles d’argent pur du Bas-empire, le petit bronze depuis Jules César jusqu’à Gallien. Peut-être en aurez-vous qui n’entrent pas dans vos suites. Quoique les médaillons de bronze du plus Bas-empire depuis Justin et au dessous soient mis dans le rebus par la plupart des /[fol 41 v°] curieux, je serai charmé d’en trouver. Ces sortes de médailles sont assez communes pour la plupart. Dans le mémoire que j’espère que vous daignerez me faire des médailles que vous aurez à échanger, il faudra me spécifier quelles sont les suites que vous formez, ce qui vous manque et ce que vous souhaitez en échange. J'ai l’honneur d’être avec respect » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, f° 41 ; Guillemain, Les jésuites, à paraître).  +
-Lettre du 21 juillet 1729 (d’Avignon) : « C’est avec regret que j’ay laissé partir M. Novy sans lui remettre ma lettre, et même sans avoir eu l’honneur de le voir dans son logis. Il m’avait dit que son séjour en cette ville serait de plusieurs jours, sur quoi j’avais compté d’être à temps de lui rendre une visite jeudi, c’est-à-dire aujourd’hui. J’ai été frustré de mon attente, son départ a été plus prompt qu’il ne le comptait lui-même, comme il m’a fait l’honneur de me le dire. La condition que vous mettez dans l’échange de vos médailles est trop onéreuse. A la place du Gordien Pie, vous demandez un Auguste grand bronze, c’est-à-dire une médaille de 15 à 20 lt., car on en trouve pas au dessous de ce prix à Rome d’où j’ai fait venir la plupart de celles que j’ai. Je vous avais proposé d’ailleurs en échange six médailles ; vous ne m’en avez envoyé que cinq. La Pomponia s’est trouvée à redire /[fol 42 v°] mais quand même vous m’auriez envoyé cette consulaire, et, que les autres seraient à fleur de coin, toutes ensembles elles n’égaleraient jamais un Auguste. Ainsi, comme l’échange que j’avais eu l’honneur de vous proposer ne vous convient pas, et que je ne puis admettre la condition que vous exigez, j’ai pris le parti qui m’a paru le plus sage, c’est de vous les renvoyer. Une autrefois, je serai sans doute plus heureux. La difficulté d’avoir le Justinien d’or m’est un motif assez pressant pour ne pas y penser. Peut-être qu’après vous être donné bien de la peine pour l’acquérir, vous n’en viendrez pas à bout puisque comme vous me le marquez le possesseur ne veut pas s’en défaire. Après tout, les médailles de cet empereur sont plus communes en ce métal qu’en aucun autre. J'ai l’honneur d’être avec respect » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, f° 42).  +
-Lettre du 29 octobre 1731 (de Nîmes) : « La fatigue du voyage m’empêcha de vous écrire vendredi passé. Je n’ai pas voulu renvoyer plus loin les remerciements que je vous dois pour toutes les politesses dont vous m’avez comblé. Elles sont gravées trop profondément dans mon cœur pour que le souvenir puisse en être jamais effacé. Je vis à Arles M. Raybaut quelque tard qu’il fût. Je le pressai de me mener dans son cabinet et de me montrer son recueil d’inscriptions. Elles sont dispersées par-ci par-là dans un corps d’histoire de la ville d’Arles à laquelle il travaille. …M. de Mazaugues n’était pas à Aix lorsque j’y arrivai. Comme il était à sa terre à 9 lieues d’Aix, je n’eus pas le courage de faire ce voyage. Je lui écrivis au sujet des inscriptions et surtout pour celle de Plotine pour laquelle vous m’aviez donné un mémoire. La lecture que j’en ai fait, me la fait regarder comme fausse. Elle n’a sûrement pas le goût antique. /[f° 47 r°] J’ai écris à Lyon, Mâcon, Châlon, Grenoble, Vienne, Dijon et Besancon pour avoir toutes les inscriptions qu’on y connaît ou qu’on trouvera dans les manuscrits des cabinets des curieux. Si vous n’avez personne qui puisse vous rendre le même service à Carcassonne, Narbonne, Béziers, Toulouse, Agde, Perpignan, il faut s’adresser au P. Senaut. Je lui écrirai aussi à ce sujet. En Italie, j’aurai aussi des agents. Petit à petit, nous irons loin. Hâtez-vous de mettre au net vos inscriptions. J’ai rapporté d’Aix le Latium vetus, livre assez nouveau où je trouverai quelque chose en ce genre. M. Lebret n’a pas fait encore imprimer ses nouvelles inscriptions venues du levant. En attendant, je profiterai de la 1ère commodité pour vous envoyer les anciennes. Au reste, on m’a chargé de vous proposer un Numérien grec petit bronze qui a un revers inconnu a Bauduri et à tous les antiquaires. Je crois que c’est le type de l’espérance, à changer contre votre Antonin Pie et votre Septime Sévère latin, petit bronze. Numérien est fort rare en grec. Marquez-moi si l’échange vous convient pour que je puisse rendre compte de ma commission. Mes respects à M. de Caveirac, aux PP. Allec et Folard quand vous les verrez. Je suis avec respect » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, f° 46-47 ; Guillemain, Les jésuites, à paraître).  
-Lettre du 26 novembre 1731 (de ?) : Un de mes amis d’Aix, à qui j’avais donné avis de vos médailles, comptant qu’il s’accommodait du tout avec vous, m’en a envoyé six pour vous les proposer à échanger contre votre Hadrien […] novi, Antonin pie petit bronze, Severe petit bronze et Divo caro parthico. Celle-ci est rare dans Banduri, Vaillant marque la rareté de l’Hadrien et ne dit rien des deux autres. Voyez ce que vous avez à faire. Je m’acquitte de cette commission d’autant plus volontiers qu’elle étoit accompagné /[fol. 41 v°] de cette inscription découverte depuis peu en Savoie : MERCURIO AVGVST / SACRVUM / T TERENTIVS CATVLLVS / VSLM. Avez-vous achevé de mettre au net les vôtres? On m’en a promis depuis peu quelques-unes qu’on a trouvé dans les papiers de feu M. Rigord de Marseille. J’ai écrit de tous côtés. Il y a apparence que nos recherches auront quelques succès. Avez-vous trouvé un correspondant à Narbonne ? Donnez m’en avis, afin que je sache au cas que non du Sieur Fabre à qui vous pouviez vous adresser. Plus je pense à notre projet, plus je le goûte, plus le succès m’en paroit sûr. Je cherche à présent un Grutter à acheter. Vous ferez bien de vous en pourvoir d’un. J’ai l’honneur d’être avec respect » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. ms. 145, fol. 412).  +
-Lettre du 22 décembre 1731 (d’Avignon) : « Quant aux médailles que j’ai eu l’honneur de vous envoyer, comme elles ne m’appartiennent pas et que la personne qui me les a dressées est d’un rang à ne pouvoir lui faire la proposition de les rendre, il ne faut pas penser à cet expédient. S’il avait été praticable, et qu’on eut demandé de ces médailles un prix raisonnable, je les aurais achetées pour le père Senaud à qui je compte en procurer bientôt de belles, en grand bronze, qu’on m’a annoncées. Dans l’incertitude s’il est à Nîmes, je prends la liberté de vous envoyer la lettre que je lui écris et de vous prier de la lui faire tenir » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, f° 48v ; Guillemain, Les jésuites, à paraître).  +
-Lettre du 12 février 1732 (d’Avignon) : « Les médailles dont j’avais eu l’honneur de vous parler ont été vendues depuis longtemps, je veux dire depuis la Noël. Si j’en savais même à acheter d’or, d’argent ou de bronze, pourvu qu’elles fussent et raisonablement conservées et à un juste prix, je les acheterai pour un de mes amis à qui je viens de procurer 167 consulaires d’argent qu’un colporteur avait trouvé dans un village. J’en ai donné 160 lt. Si vous saviez quelque médailler à vendre et que vous ne pensassiez pas à le prendre pour vous, je vous prie de m’en donner avis. Je suis avec un profond respect » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, fol. 51-52).  +
-Lettre du 28 mars 1732 (d’Avignon) : « Je n’ai pas réussi pour les médailles. On les trouve trop chères. Celles de bronze ne sont bonnes que pour le fondeur et on ne s’est pas soucié de celles d’argent. Un minime de Marseille me vint voir hier. Il fait une suite en argent, et il offrit 10 lt de celles qui sont de ce métal. Une autre fois, je serai plus heureux, du moins je l’espère. C’était votre bronze dont je vous avais demandé si vous vouliez vous défaire. Quand même vous seriez dans ce dessein, je vous conseillerai de garder ce que vous avez de plus beau, de mieux conservé dans le grand. C’est la suite qui fait plus de plaisir. Dans les premières années vous vous contenterez /[fol 50 v°] d’en amasser pour vous tout ce que vous trouverez digne de figurer un jour et lorsque vous y penserez le moins, vous aurez un grand bronze choisi et curieux. Vous n’avez personne qui marche sur vos brisées à Nimes. Vous ne pouvez manquer d’aller bien loin » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, fol. 50).  +
-Lettre du 23 octobre 1732 (d’Avignon) : » Me voici sur mon départ d’Avignon, prêt d’entrer dans une nouvelle carrière. Mes études de théologie sont finies et désormais je ne m’occuperai plus qu’à mon ouvrage sur les médailles. Je vais demeurer à Marseille avec les pensionnaires. Cette ville me fournira la facilité d’entretenir par la voie de mer avec les savants des pays étrangers. …À mon tour, vous recevrez tout ce que je découvrirai et je découvrirai beaucoup j’en suis sûr. Si vous avez acquis quelque belle médaille d’or, d’argent, de bronze. Vous me ferez plaisir de m’en apprendre le détail. Je suis avec respect » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, fol. 52-53).  +
-Lettre du 10 avril 1737 (de Lyon) : « Me voici occupé au cabinet des médailles de la ville [fol 55 v°] de Lyon. J’ai commencé à m’y faire connaître par le petit imprimé dont je vous envoie des copies. Bientôt j’en ferai quelques autres. Dites-moi, je vous prie, ce qu’est devenu le médailler de M. de Nîmes, où il est, si on n’en a distrait aucune médaille. Votre médailler a dû bien se perfectionner dans vos voyages. À quelles suites vous attachez vous en particulier ? Si vous avez encore un Antonin Pie, petit bronze, que je vous ai vu autrefois, je vous offre en échange un Pupien ou un Balbin grand bronze ou un Macrin petit bronze grec. Nous en avons un semblable au vôtre, à ce que je pense mais mal conservé. Il a un aigle au revers TR.POT….. /[fol 56 r°] Dès que je saurais où adresser mes lettres à M. Maffei, j’aurai l’honneur de lui écrire. Il me tarde que son corps d’inscription paraisse. Quand vous me ferez l’honneur de m’écrire par la poste, mettez vos lettres sous le pli de M. Perrichon conseiller d’Etat ordinaire commandant et prévôt des marchands à Lyon. Je suis avec respect » (Nîmes, Bibliothèque municipale, ms. 147, fol. 55-56).  +
-Lettre du 4 mars 1734 (d’Ornex) : Panel reçoit la Verona Illustrata de Maffei à Ornex ; il s’est fait communiquer discrètement les œuvres de Jean Hardouin (Avignon, Bibliothèque municipale, Ms. 2374, f° 205; Guillemain 1993, p. 111, note 3).  +
-Lettre du 29 mars 1734 (d’Ornex) : Panel reçoit la Verona Illustrata de Maffei à Ornex ; il s’est fait communiquer discrètement les œuvres de Jean Hardouin (Avignon, Bibliothèque municipale, Ms. 2374, f° 207 ; Guillemain 1993, p. 111, note 3).  +
-Lettre du 15 décembre 1760 (de Madrid) :« Quelle joie pour moi, que celle de recevoir de vos nouvelles ! Votre lettre a produit dans moi des sentiments d’allégresse, qui depuis longtemps sont brouillés avec moi, et qui m’ont remis dans ma situation naturelle. Si cette situation pouvait durer ! La misanthropie reprendra bientôt le dessus. L’exercice, que vous me conseillez, que je pratique, mais peu fréquemment, me deviendra plus familier. Je charme mon humeur sauvage avec les médailles. Actuellement je mets au net la description de celles d’Egypte : j’achève celles d’Hadrien. Je me suis mis à cette description, pour faire d’une pierre deux coups, donner à celles-ci leur explication, en même temps que je travaillerai à celle des médaillons d’argent, que nous avons de M. l’abbé de Rothelin : médaillons presque tous de potin, et dont une bonne partie a déjà son explication finie. Le roi fera les frais de la gravure de ces médaillons (ils sont déjà tous parfaitement dessinés), et de leur explication. Voilà le motif qui m’engage à y travailler, lorsque je suis en état de le faire. Ici les auteurs sont obligés d’imprimer leurs ouvrages à leurs frais. Les libraires ne font que vendre, et n’impriment point pour leur compte. Procurez-moi, je vous prie, la description exacte de vos méd(ailles) d’Egypte de Vitellius ; de la 23, 24, 25 année, si vous en avez (y en a-t-il à Paris, de votre connaissance ?) et d’Aelius C aesar. Avez-vous fait le catalogue de toutes vos médailles des Augustes, frappées en Egypte ? Vous devez en avoir une suite bien nombreuse. Mon compagnon copie l’index des dix tomes in 8° des Méd(ailles) de villes géographiquement rangées. A chaque médaille, dont je donne une description exacte, j’ai laissé une page et son revers pour son explication. Plus de 800 explications sont faites. Nous nous sommes rencontrés dans l’arrangement : le vôtre est cependant le meilleur, puisque vous rangez les méd(ailles) des îles après celles de terre ferme. J’ai mis les îles d’Europe, après celles de la terre ferme en Europe. La semaine prochaine je vous enverrai mon index. Parmi les méd(ailles) d’Espagne j’ai mis les villes, dont nous avons les monnaies de rois goths ; j’en ai usé de même pour les méd(ailles) de nos rois de la première race. Depuis bien des années je ne vois presque plus de méd(ailles) d’Espagne : il s’est élevée une foule d’amateurs aveugles, qui les recherchent, ne savent pas même les lire, et ne veulent les montrer à personne. J’oubliais de vous dire, que dans ma (cette) collection géographique de médailles, j’y fais entrer celle des Augustes. Quel dommage pour la république littéraire que les 1500 méd(ailles) que vous avez fait dessiner, ne soient pas gravées ! Mrs Corrari et Arigoni pour la vente des seules estampes de leurs médailles, ont retiré les frais de la gravure. Voilà une planche dont la gravure m’a coûté 22 ( ?). J’en ai plus de 15 semblables, de même prix. Elles ont été gravées en France, mais secrètement, dans la crainte que les graveurs de Paris n’excitassent le mien à chanter plus haut. Si vous voulez vous en servir, pour le dépayser, il faudra que tout se fasse en mon nom. Je vous donnerais là-dessus des instructions nécessaires. J’ai bonne envie de vous gronder : vous le méritez. Pourquoi tenir cachées les notes que vous avez faites sur vos médailles ? A ces notes donner le titre de Testament ( ?) ou de Horae subcisivae ; dites dans une courte préface, que vous les aviez jetées sur le papier pour votre usage, sans penser à les rendre publiques ; en voilà plus qu’il ne faut pour vous mettre à couvert de la critique, que vous craignez si mal à propos. En tout cas, faites-moi copier ces notes ; envoyez-les moi ; je serai alors celui qui courra avec plaisir le risque auquel vous ne voulez pas vous exposer. On rejettera sur l’éditeur la censure, et non sur l’auteur. Je vous remercie d’avance des planches gravées des méd(ailles) de rois, que vous m’annoncez. Il vous sera facile de me les faire sûrement parvenir par M. l’abbé de la Ville. Il ne tiendra pas à moi que je n’augmente vos méd(ailles) d’Espagne. Le comte de Saceda m’a prié de lui faire acheter toutes les méd(ailles) d’argent d’Albin, de Pupien, ou de Balbin qui pourraient se trouver. C’est un curieux qui s’élève, et qui est en état de faire de la dépense, si son goût augmente ; et il augmentera à proportion des acquisitions qu’il fera, et qu’ici on n’a pas occasion de faire. N’oubliez pas, je vous prie, de me dire à quoi montent les frais des dessins de vos méd(ailles) que vous avez eu la bonté d’avancer. C’est un il le faut, autrement je n’oserai plus vous demander pareilles grâces. Je suis avec les sentiments les plus tendres d’attachement et de respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Panel, de la Comp. de Jésus. Madrid, 16 Déc. 1760 » (Paris, BnF, Fonds français, n. acq. 1074, f° 109-110).  
-Lettre du 23 février 1761 (de Madrid) : « Monsieur, C’est l’amitié, qui vous suggère les avis que vous me donnez sur le soin de ma santé. Jugez par vous-même des tendres sentiments de ma reconnaissance : je voudrais pouvoir les faire connaître. Les planches de vos méd(ailles) de rois me viennent d’être rendues. Que de richesses ! Et vous ne vous faites pas scrupule de ne pas les donner au public avec les notes que vous y avez faites ? Ce larcin ne peut être pardonné. Votre modestie vous en impose : faites en usage ailleurs : ici elle est illusion. Le roi Mostis m’est inconnu, je ne trouve nulle part le roi NIKA de la 3e planche, et je ne sais pas lire la méd(aille) suivante. Dans la 5e planche les méd(ailles) que vous attribuez à Ptolémée philadelphe, et qui ont le Pégase, la foudre, et une proue, ne seraient-elles pas plutôt de Ptolémée roi de Syrie, dont Pline parle ? Nous avons ici, dans le cabinet de l’Infant D. Luis les deux dernières ; leur fabrique est syrienne. Il est vrai que l’air du visage est celui de Ptolémée philadelphe. Dans la planche VI la méd(aille) que vous attribuez à Ptolémée IX est, à mon avis, d’Alexandre le Grand, ainsi que celle que Vaillant attribue au même Ptolémée. Leur fabrique n’est rien moins qu’égyptienne : or j’en ai vu de semblables que M. Cary avait reçues de Sidon ; dans la pl. XVI j’ai été surpris d’y voir donner le surnom de junior à ( ?). Dès qu’il fut fait Auguste on lui donna sur quelques-unes de ses méd(ailles) un air un peu moins jeune, quelquefois même une barbe naissante, comme on le remarque sur la méd(aille) de Géta, de Fl. Cl. Julien. Dans la pl. XIX, vous donnez à la méd(aille) d’Amyntas au roi de la Cibyratide. Mais la fabrique, qui en est belle, et de goût, ne s’y oppose-t-elle pas ? J’oubliais la méd(aille) de la jeune Cléopâtre, de la planche 6 est pour moi une énigme. Ce qui m’y embarrasse est le C avant C. Enfin, pl. 21, le roi ne serait pas le roi de Numidie, que Justin appelle Gala ? De les copistes ont pu facilement lire ou écrire , Gala. Voilà quelques remarques ridicules que j’ai faites à la première vue de vos planches. Vous en rirez avec raison ; qu’importe, si elles vous prouvent ma reconnaissance. J’avais fait un écrit sur les méd(ailles) de Vaballathus, que je dis être fils d’Athénodore, et mari de Zénobie. Il faut que pendant que les vertiges me travaillaient, il se soit égaré avec tant d’autres de cette espèce. Je l’ai cherché pour vous l’envoyer, sans le trouver. S’il paraît, vous le recevrez. Le graveur, qui m’a gravé quelques planches de méd(ailles) est mort ; celui qui me les dessine est un jeune Espagnol, établi à Madrid. Je vais écrire à Lyon et à La Haye pour trouver un graveur de goût, et qui ne soit pas cher. J’en ferai aussi chercher un à Nuremberg, Hambourg et Dantzig par un de mes amis qui est ici. Les 10 vol. du recueil géographique de méd(ailles) sont minces, in 4to ; chaque ville a deux pages, ou un feuillet. J’y ai mis les méd(ailles) des Augustes, la plupart des gauloises, et quelques-unes des monnaies de nos rois de la première race. Vous le connaîtrez aisément par le catalogue que je vous envoie. L’idée de ce recueil me vint à l’occasion d’un très grand nombre d’explications, ou plutôt de parerga, que j’avais faites sur plusieurs villes et rivières, et qui se sont perdus. A mesure que j’en retrouve quelques-uns, je les copie dans mon recueil. A mesure que je travaille à ces parerga, je découvre que j’ai quelquefois attribué à une ville des méd(ailles) qui ne lui appartiennent pas. Depuis le commencement de cette année, je n’y ai pas donné un coup de plume, ou parce que j’étais malade, ou que la cour m’a occupée. Dans le mémoire, que vous m’envoyez des méd(ailles) de villes d’Espagne, il y en a plusieurs que je ne connais pas. Je ne sais où vous les aurez découvertes. On n’en apporte plus ici de l’Andalousie et de l’Estrémadure. On les y recherche sans savoir les lire, et on les tient fermées, sans qu’on les laisse voir à personne. Je garde votre mémoire, pour en faire usage. Le comte de Saceda n’a pu encore acquérir 30 méd(ailles) d’Espagne ; il n’est par conséquent pas en état de faire des échanges. Vous devriez m’envoyer tout ce que vous avez de méd(ailles) grecques, égyptiennes et de colonies, y joindre vos deux Balbins et vos deux Pupiens d’argent, et y mettre un prix. Je vous les négocierai. M. l’abbé de Rothelin en usait ainsi, et il faisait bien. Par la il se débarassait des doubles, qui le mettaient à même de s’en procurer d’autres plus facilement. L’année prochaine, si vous le permettiez, je pourrais vous envoyer mon recueil des méd(ailles) des Augustes, frappées en Egypte, pour l’enrichir de la description des vôtres, que je n’aurai pas connues, et citer de votre cabinet celles que je cite d’ailleurs. Peut-être demanderai-je la même grâce à M. l’abbé Barthélemy. Vous êtes surpris de ce que je ne fais rien imprimer. Ici ce ne sont pas les libraires mais les auteurs qui font les frais de l’impression. Je suis avec les sentiments les plus respectueux et les plus tendres, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Panel, de la Compagnie de Jésus. Madrid. 23 févr. 1761. Nouveaux remerciements des descriptions de vos méd(ailles) égyptiennes, de Vitellius, et du dessin de celle de petit bronze. C’est Canope qu’elle représente. Cette divinité est diversement coiffée sur les méd(ailles) de ce pays-là. Sur quelques-unes le vase est chargé de hiéroglyphes, sur d’autres il lui sort du menton un long poil, ou brin de barbe, tel que je lai vu sur des figures chinoises en estampes. Qui peut mieux savoir que vous, qui ne pouvez ne pas avoir quelques milliers de méd(ailles) égyptiennes des Augustes ? Pourriez-vous me donner la description de vos méd(ailles) où le titre de SEMNOS est donné à quelques Augustes, de même que sur leurs méd(ailles) grecques ? Gordien l’Africain le Père l’a sur toutes les siennes ; Domitien sur une de Smyrne ; Septime Sévère . Est-il vrai qu’à Paris on a vu un Carausius d’argent, au revers de OVIVNA AVG. son épouse ?» (Paris, BnF, Fonds français, n. acq. 1074, f° 111-112).  
Lettre du 15 mars 1582 (de Rome): "Serenissima Gran Duchessa, Mando a Vostra Altezza Serenissima per il presente procaccio dentro ad una scatola rossa dipinta alcune figurine di metallo per il suo studio, parte antiche e parte moderne, ma di buon mastro, con alcune medaglie. La supplico umilmente che per farmi singular favore si degni di accettarle in segno della molta riverenza e divozione ch'io porto continuamente al suo felicissimo nome et all'infinita bontà e benignità che regna in lei e se bene le presenti cose non saranno degne di comparirle davanti, supplirà in quel cambio la mia buona volontà con il molto desiderio che ho di servirla e si come da me le sono mandate con ogni suplichevole affetto, così spero che saranno ricevute da lei di buona voglia promettendole alla giornata d'averle a mandar qualcosa di buono per detto studio, quale tengo molto a cuore. Le bacio con ogni riverenza la veste e la supplico a tenermi per vero e devoto servitore. Di Vostra Altezza Serenissima umile e devotissimo servitore Alfonso Del Testa. Di Roma li 15 di marzo 1582" (Firenze, Archivio di Stato, MP 5928, c. 371; Barocchi - Gaeta Bertelà 1993, p. 225, n° 245).  +
Lettre du 31 mars 1582 (de Rome): "Serenissimo e Potentissimo Gran Duca, mando dentro a una scatola a l'Altezza Vostra Serenissima per il presente procaccio la medaglia del suo tempo del Magnifico Giuliano de Medici, padre di papa Clemente VII, e di più una corniola dove è sculpito il Petrarca che da questi antiquarii e giudiziosi è stato tenuto essere il vero retratto. Inoltre con questa occasione e per non mandar solo dette cosette, sarà dentro a detta scatola una lucerna di metallo antica, molto bella, alcuni idoli egiptii con parecchie mascarine con altri diversi capricci antichi da poter comparire. Supplico umilmente l'Altezza Vostra Serenissima a degnarsi d'accettarli per farmi singular grazia e favore, assicurandola che non cedo ad alcun altro suo servitore di buona voluntà di servirla. E pregando la Maestà del nostro Signor Iddio per il suo felicissimo stato e prosperità della sua persona e delli suoi serenissimi figli, le faccio la debita riverenza come devotissimo e sviscerato servo e buon vassallo. Di Vostra Altezza Serenissima devotissimo e obbligatissimo servitore Alfonso Del Testa. Di Roma l'ultimo di marzo 1582" (Firenze, Archivio di Stato, MP 754, c. 602; Barocchi - Gaeta Bertelà 1993, p. 225-226, note).  +
Lettre du 19 janvier 1584 (de Rome): "Serenissimo Gran Duca, Sono molti giorni ch'io non ho mandato anticaglie di questi paesi a Vostra Altezza Serenissima, atteso che sono stato impedito da un poca d'infirmità, ch'io ho avuto et ora che Iddio grazia mi son riavuto, non ho voluto mancare di mandargliene, come ancora spero di poter supplire molto maggiormente per l'avvenire a quel che io avesse mancato. Sarà adunque con questa una scatoletta rossa, dentro alla quale vi son diverse medaglie greche e molte altre cosette antiche, che le mando a donare a Vostra Altezza Serenissima, in segno di riverenza. Se vi sarà adunque cosa che sia degna di Lei, mi sarà stato di sommo contento d'avergliene mandato, se non, la supplico a perdonare a questa mia buona voluntà, la quale è tanto pronta nel servizio del mio Serenissimo Padrone, quant'ogni altra d'ogni suo più devoto e affezionato servitore. Sperando che verrà pure quel benedetto giorno ch' io la vedrò coronata re della Toscana, di che prego di continuo la divina Maestà a darmi questa allegrezza, che gli predico certissimo che ha da essere. Guardi Nostro Signore Iddio la sua Serenissima persona con tutti li suoi et a me dia grazia di poterla servire et umilmente le bacio la veste. Di Vostra Altezza Serenissima, umil e devotissimo servitore Alfonso Del Testa Di Roma lì XIX di gennaio 1584" (Firenze, Archivio di Stato, MP 765, c 146; Barocchi - Gaeta Bertelà 1993, p. 250, n° 277).  +
Lettre du 15 février 1585 (de Rome): "Serenissimo Signor Gran Duca, Messer Ercole Basso, che si trova qui a comprar diverse antiquità, mostrandogli io alcune medaglie, mi ha detto discorrendo seco, che queste due che io le ho mostro particolarmente sarebbono state buone per Vostra Altezza Serenissima, perché sono rare e che lei non le ha, ond'io che non desidero altra cosa al mondo che de servire al mio Serenissimo Padrone, non ho voluto mancare di mandargline, come fo con questa, in segno della molta riverenza e devozione, che porto di continuo a Vostra Altezza Serenissima, alla quale prego di continuo perpetua festa. Se io fusse giudicato degno di poter servire a Vostra Altezza Serenissima per Camarlingo del Magistrato de' Paschi in Siena, mi sarebbe singolarissimo favore che la si servisse di me, in detto luogo, per il quale bisognando le darei cauzioni e sicurtà che fussero opportuni. E supplicandola a perdonarmi se io le fussi in ciò troppo audace, umilmente con ogni riverenza le baccio la veste. Di Vostra Altezza Serenissima umilissimo e devotissimo servitore Alfonso Del Testa. Di Roma li XV di febbraio 1585" (Firenze, Archivio di Stato, MP 771, c. 436; Barocchi - Gaeta Bertelà 1993, p. 265-266, n° 296).  +
Lettre du 6 décembre 1585 (de Rome): "[...] Son stato a far riverenza all'Illustrissimo Signor Cardinale Cesi e in nome di Vostra Altezza le ho fatto riverenza e questo Signore è tanto divoto servitore di Vostra Altezza Serenissima, che non si può desiderar più e mi ha domandato s'io ero stato in Galleria a vedere quelle belle statue et antichità, io gli dissi che si, e che avevo visto le statue che Sua Signoria Illustrissima gli avea donate, quali erano tenute da lei molto care, perché erano collocate in detto luogo molto onoratamente. Mi soggiunse: e perché Sua Altezza non manda per queste altre che sono incassate molto fa' e non hanno se non d'andar via? E mi ha commesso che io di ciò ne le dia qualche motto. Io gli soggiunsi che simile antichità sono molto accette a Sua Altezza, massimamente venendo dalla cortesissima mano dell'Illustrissimo Signor Cardinale Cesi, tanto grato et amorevole servitore dell'Altezza Vostra Serenissima e perch'io so che la buona memoria del Signore Abate Cesi aveva uno studio di medaglie e qualche medaglione molto raro, dissi di più a detto Signore, che in particolare le medaglie e medaglioni erano e sono molto accette e care all'Altezza Vostra Serenissima e gli ho accennato simil fatto, a ciò alla giornata ne mandi qualcuna a l'Altezza Vostra Serenissima e perché io vi sono spesso, sarò buon procuratore, sendogli io molto famigliar servitore per fargliene mandar qualcuna .. Di Vostra Altezza Serenissima devotissimo et obbligatissimo servitore Alfonso Del Testa. Di Roma li 6 dicembre 1585" (Firenze, Archivio di Stato, MP 778, cc. 526, 526 bis; Barocchi - Gaeta Bertelà 1993, p. 277, n° 309).  +
Lettre du 13 décembre 1585 (de Rome): "Serenissimo Gran Duca, Padrone e Signore mio perpetuo, mando con questo procaccio a Vostra Altezza Serenissima drento a uno scatolino alcune medaglie greche, capricciose e belle et anco uno Cupidino con le ali, antico, di bonissimo maestro, tutto in segno di riverenza e continua devozione, ch'io le porto e portarò sempre mentre che averò vita. [...]" (Firenze, Archivio di Stato, MP 778, c. 448; Barocchi - Gaeta Bertelà 1993, p. 277-278, note).  +
Lettre du 28 octobre 1586 (de Sienne): "Serenissimo Gran Duca unico mio Signore, Ho consignato questa mattina al procaccio uno scatolino drento al quale vi ho messo 24 medagliette greche et un Adriano latino raro per rivercio restitutori frigi e riceva il mio buon animo e si degni tenermi nella sua buona grazia, che altro non desidero in questo mondo, sotto la cui protezione desidero vivere e morire. E se non era ch'el procaccio è passato di qui tanto a buon ora gli averei dato anche alcune figurine antiche di rnetallo, quali non mancherò di inviarle a l'Altezza Vostra Serenissima e umilmente facciole riverenza. Le prego perpetua felicità. Di Vostra Altezza Serenissima umilissimo e obbligatissimo servitore Alfonso Del Testa Di Siena li 28 di ottobre 1586" (Firenze, Archivio di Stato, MP 783, c. 825; Barocchi - Gaeta Bertelà 1993, p. 292, n° 324).  +
Lettre du 28 décembre 1586 (de Rome): "Serenissimo Gran Duca, Signor mio e Padrone perpetuo, ho consignato questo giorno al procaccio una scatola bianca a dove ho messo una bella figura di metallo antica, molti dicano che sia Alessandro Severo imperatore, altri che sia il Tempo, perché ha le ali. Di più sarà dato a Vostra Altezza Serenissima in mio nome, un medaglione greco, di buon maestro, il tutto in segno della continua devozione ch'io porto e portarò sempre mentre che avrò vita all'Altezza Vostra Serenissima [...]" (Firenze, Archivio di Stato, MP 778, c. 553; Barocchi - Gaeta Bertelà 1993, p. 292, note).  +
Lettre du 8 janvier 1587 (de Rome): "[...] Ho dato al procaccio uno scatolino a dove ho messo tre figurine piccole, antiche, due di metallo et una più piccola di tutte d'argento molto capricciose e come io abbi riavuto il medaglione e la figurina che era in mano di Domenico de' Camei bona memoria, gnene mandarò e si aspetta qui Ercole Basso, che senza di lui non se può far nulla, perché a lui è restato il carico delle medaglie e per quanto io ho visto, se bene ve ne è qualcuna rara, non di meno non vi son troppe, ma tra le altre che io ho visto, vi è un Nerone col congirario molto bello e stupendo [...]" (Firenze, Archivio di Stato, MP 785, c. 196; Barocchi - Gaeta Bertelà 1993, p. 292-293, n° 325).  +
Lettre du 16 janvier 1587 (de Rome): "Serenissimo Granduca mio Signore perpetuo, ho riavuto la figurina e il medaglione greco, che era in mano di Domenico de' Camei, bona memoria, et ho fatto tanto con li suoi che me l'hanno rese, però con il presente procaccio mando a Vostra Altezza Serenissima dentro a una scatola la figurina, quale è una Pallade e come il medaglione sia accomodato, che credo che sarà della settimana seguente, manderò quello ancora in mano sua [...]" (Firenze, Archivio di Stato, MP 785, c. 198; Barocchi - Gaeta Bertelà 1993, p. 293, note).  +
Lettre du 23 janvier 1587 (de Rome): "Serenissimo Gran Duca Padrone mio proprio, Per il procaccio presente mando all'Altezza Vostra Serenissima drento a uno scatolino il medaglione greco di Commodo giovine per riverso una statua equestre et il prigione sotto, medaglione molto raro e non più visto et è quello stesso che altre volte io le dissi d'aver lasciato insieme con la figurina di metallo antica inviatali ultimamente qui nelle mani di Domenico Camei. Accetti il mio buon animo e sia sicura che di affezione e di riverenza io non cedo ad alcun altro suo servitore e desidero che si degni tenermi in sua buona grazia et umilmente le bacio la veste, pregando il Signor Iddio per la sua felicità e di tutti li suoi. Di Vostra Altezza Serenissima devotissimo et umilissimo servo Alfonso Del Testa. Di Roma li 23 di gennaio 1587" (Firenze, Archivio di Stato, MP 785, c. 56; cfr. Lanzi 1775, c. 208v; Barocchi - Gaeta Bertelà 1993, p. 294, n° 326).  +
Lettre du 19 février 1587 (de Rome): "[...] Le mando di più una scatola bianca in forma rotonda drento alla quale ne ho messo quattro scatolini: in uno vi è un medaglione greco con un riverso molto raro e capriccioso et anco mezza dozzina di medaglie rare e di buon mastro tra greche e latine, che non sono nette [...]" (Firenze, Archivio di Stato, MP 785, c. 284; Barocchi - Gaeta Bertelà 1993, p. 294, note).  +
Lettre du 27 mars 1587 (de Rome): "Serenissimo Gran Duca, una donna romana vorrebbe vendere alcune antichità, che son in questa scatola bianca, tonda, a Vostra Altezza Serenissima e mi ha pregato il mandargnene in propria mano a lei perché ha da mandar fuori di Roma un suo nepote per alcuni suoi affari e ha di bisogno di danari; gliele vuol dare per buonissimo mercato, cioè il tutto per cento scudi di moneta a X giulii l'uno. Io le ho fatte vedere e sono state giudicate molto rare e molto belle e solo il cameo per essere così raro pezzo è stato stimato cento ducati et il medaglione, cinquanta, e lei si contenta darli via tutte insieme e le mette il cameo quaranta e le medaglie sessanta per dieci scudi l'una, che sono in numero di sei con il medaglione. Io le mando a Vostra Altezza Serenissima che caso che le vogli si degni di dar presta spedizione, perché questa gentil donna ha particolarmente bisogno di questo. Sennò si degni di ordinare che, non le volendo, di farle inviare per il primo procaccio o la scatola o li danari, che così son stato pregato. A lei unito a lungo per altra mia a Vostra Altezza Serenissima, alla quale umilmente fo riverenza, pregandogli felicità. Umilissimo e devotissimo servitore .. .....................................Alfonso Del Testa. Di Roma li 27 di marzo 1587" (Firenze, Archivio di Stato, MP 786, c. 91; Barocchi - Gaeta Bertelà 1993, p. 300, note).  +
'By his will [Winchilsea] he left me his Imperial Medals, and his Sark Antiquities; – what he wrote upon them is in the possession of Mr Creyk; – whether he will publish them or not I do not know; – he has the disposal of everything; – he has promised me the refusal of the Athenian Medals, and some of the Books.' (Nichols 1817-1858, vol. 2, pp. 784-5; Burnett 2020b, pp. 1007-8)  +
-Lettre du 8 septembre 1620 (de Vic) : « Je suis infiniment satisfait d’entendre que vous prenez plaisir aux médailles Gothiques et tâcherai de vous en envoyer celles que j’estimerai les plus belles de mon cabinet. Pour mon inclination, ayant une native proclivité à la peinture, je vois volontiers les impériales, pour ce qu’outre le témoignage de la vérité de l’histoire qu’on en peut tirer, aussi il y a de quoi contenter l’esprit en contemplant l’excellence de la sculpture ou gravure, qui était alors florissante. (...) (Paris, BnF, Ms Fr 9538, f° 251; voir A. Reinbold, Correspondance Nicolas Fabri de Peiresc - Alphonse de Rambervillers (1620-1624), Paris, 1983, p. 12-13 - info Guy Meyer).  +
-Lettre du 18 septembre 1620 (de Vic) : « Monsieur, Pour satisfaire à mes dernières, que je vous ai envoyé depuis huit jours, j’ai reconnu en mon cabinet les médailles qui pouvaient être gothiques, et ayant longtemps demeuré en doute, si je vous devais faire tenir chose de si peu, j’ai enfin pris résolution de vous les envoyer, avec créance qu’elles vous seraient agréables, je vous prie donc en recevoir quinze, des plus belles que j’ai pu trier parmi les autres. Il faut que je confesse qu’elles me sont inconnues, ne pouvant pénétrer l’intelligence d’icelles. Je serai extrêmement content si elles vous apportent du plaisir ») (Paris, BnF, Ms Fr 9538, f° 252; voir A. Reinbold, Correspondance Nicolas Fabri de Peiresc - Alphonse de Rambervillers (1620-1624), Paris, 1983, p. 14-15 - info Guy Meyer).  +
-Lettre du 30 septembre 1620 (de Vic) : mentionne en passant les médailles gothiques (Paris, BnF, Ms Fr 9538, f° 250 r-v; voir A. Reinbold, Correspondance Nicolas Fabri de Peiresc - Alphonse de Rambervillers (1620-1624), Paris, 1983, p. 18 - info Guy Meyer).  +
-Lettre du 30 octobre 1620 (de Vic) : « Il ne sera besoin de me renvoyer lesdites médailles [sc. gothiques] pour ce qu’elles sont vôtres… » (Paris, BnF, Ms Fr 9538, f° 250 r-v; voir A. Reinbold, Correspondance Nicolas Fabri de Peiresc - Alphonse de Rambervillers (1620-1624), Paris, 1983, p. 21 - info Guy Meyer).  +
Lettre du 30 oct. 1697 (de Milan) : (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 247, note 51).  +
Lettre du 13 nov.. 1697 (de Milan) : (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 247, note 51).  +
Lettre du 23 juil. 1698 (de Milan) : « V.S. ha molto ben raggione a dirla in tutta confidenza che le medaglie di bronzo che haveva l’amico (Renzi) possino essere dello studio del fu s. conte Mezzabarba ; ma che lo stesso le abbi havuto a dirittura dalla dama (Jeanne-Baptiste d’Albert de Luynes) non creda, ma le à pigilate cred’io del Genevrino (Voisin) che li motivai con mia passata che mi mostro la pietra ; per quanto io ho potuto scoprire ; il studio di medaglie sudette io va esistando il s.r. conte suo figlio (Francesco Maria) essendomi capitato a me solo ieri alcune medaglie d’oro che non le comprai, per esser delle più picole del secolo basso et una moderna di Carlo V, mal fatta e rinettata malle, con saldato attorno una cornice fatto a aloro di maliss.mo gusto, come pure alcune di argento consolari et certe monete antiche di Milano, pure queste non le pigliai, per averne io molte anche duplicate ; con che la serie che con tanta fatica e studio questo virtuoso cavagilere racolse hora se ne và volando ; perché la gioventù vole starsene alegramente senza altro pensare (e cosi vanno le cose del mondo) » (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2000, p. 198 et 2012, p. 247, note 55).  +
-Lettre du 30 juil. 1698 (de Milan) : sur le marché conclut entre le fils Mezzabarba et l’antiquaire genevois Voisin : les pierres gravées de la comtesse de verrua (Jeanne de Luynes) contre les monnaies de Mezzabaraba (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 247, note 55).  +
Lettre du 20 août 1698 (de Milan) : sur le marché conclut entre le fils Mezzabarba et l’antiquaire genevois Voisin : les pierres gravées de la comtesse de verrua (Jeanne de Luynes) contre les monnaies de Mezzabaraba (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 247, note 55).  +
Lettre du 27 août 1698 (de Milan) : sur le marché conclut entre le fils Mezzabarba et l’antiquaire genevois Voisin : les pierres gravées de la comtesse de verrua (Jeanne de Luynes) contre les monnaies de Mezzabaraba (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 248, note 70).  +
-Lettre du 15 oct. 1698 (de Milan) : sur le marché conclut entre le fils Mezzabarba et l’antiquaire genevois Voisin : les pierres gravées de la comtesse de verrua (Jeanne de Luynes) contre les monnaies de Mezzabaraba (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 247, note 55).  +
Lettre du 5 nov. 1698 (de Milan) : sur le marché conclut entre le fils Mezzabarba et l’antiquaire genevois Voisin : les pierres gravées de la comtesse de verrua (Jeanne de Luynes) contre les monnaies de Mezzabaraba (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 247, note 55).  +
Lettre du 4 mars 1699 (de Milan) : (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 19/679 ; voir Missere Fontana 2012, p. 248, note 67).  +
Lettre du 3 juin 1699 (de Milan) : « L’amico nostro Carrara mi disse anche di haver visto madama di Verrua, tutto il suo copioso studio di medaglie et una grandissima quantità di pasticci mandati del Amico nostro di Roma (Renzi), qualle per quanto si vede è ancora in gratia di detta dama, abenché la medesima l’abbi richiamato a Torino et elli si scusa di essere agravato d’indisposizione tale che non puole per qualche tempo moversi di Roma, havendo ahuto ordine lo stesso Carrara di sfiorare lo studio di tutte le medaglie false et in questo suo viaggio raccogliere cio che mancherà » (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 249, note 81).  +
Lettre du 29 juil. 1699 (de Milan) : Carrara, « l’Astrologue », est parti content, » Ma l’altro Amico di Roma (Renzi) è screditato affatto, havendo conosciuto benissimo quei signori che nel antiquaria non se sa pataca ; né socome si finirà tal facenda ; mi spiace pero del suo cativo incontro » ; sur l’activité du faussaire Dervieux : « E qui a Milano di presente un certo francese che è venuto da me a mostrarmi diverse medaglie rare, si in bronzo, come in argento et oro, ma se bene lo non sono niente perito, mi pare che vi siano di gran pasticci. Ha una medaglia in oro di Domiziano con Roverso la testa di Domizia, ma conosco benissimo che è un getito ; come anche un Gordiano Africano che pure conosco che è patina moderna, come li ho aponto detto, et elli mi ha risposto che è vero, ma che se il da tal patina doppo haver rineato bene l’antiche ; vorrebbe cambiar con due ma non ci voglio far altro perché vedo di gran pesticci » (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 250, note 86, p.251, note 114).  +
Lettre du 11 août 1699 (de Milan) : « che li siano ricercate le cose che esporto da Torino, che consistevano in gran quantità di oro e di argento, pietre et altro » (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 250, note 87).  +
Lettre du 23 sept. 1699 (de Milan) : sur le faussaire Michel Dervieux : « un bravo virtuoso in far medaglie antiche » (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 251, note 116).  +
Lettre du 21 oct. 1705 (de Milan) : sur Carrara, « l’Astrologue », qui était à Gênes mais qui « ora starà a Napoli in casa di quel Capellano Maggiore da lui tanto nominato per gran diletante di Medaglie » (Archivio di Stato di Bologna, FMC, IV, 18/678 ; voir Missere Fontana 2012, p. 250, note 102).  +
Bologne, Archivio di Stato, FMC, s. IV, b. 74/734: Descriptio Musei Tadaei Amonii Prioris Capituli S. Petronii – manuscrit autographe de Gian Giacomo Amadei, daté du 11 jan. 1739 ; collection de 3423 monnaies en bronze de tous modules, de Pompée à Héraclius, laissée par testament à la Casa dei poveri mendicati de la ville d’Imola ; la collection est estimée en 1713 à la mort de son propriétaire à 1366 scudi de Rome (voir Missere Fontana 2001-2002, p. 215, note 43).  +
'An almost identical list [to [[Catalogue of the works of art in the Long Gallery, Chair Room and Cabinet Room at Whitehall - V&A, MS 86 J 13|V&A MS 86. J. 13]]] (only of the coins) is in the Bodleian Library, MS Ashmole 1140, ff.339–40. It was originally folded up and given the description ‘An Account of ye Meddalls heretofore in the Kings Clossett.’ It differs only in minor omissions, so must presumably be a copy of the V&A list, or else come from a common ancestor of both.' (Burnett 2020b, p. 323 n. 98)  +
-Letter of 4 Jan. 1647 (from Florence to Rome): "De antiquis Passigniani nummis quid fieri velis intelligo, daboque operam, quasi aliud agens, ut illius animi gestus exploretur, ac de eo certiorem te faciam, et fortasse ante tuum in patriam reditum" (Leiden University Library MS BPL 1920, van Cavalcanti no. 1) As regards Passignano’s ancient coins I understand what you want to happen, and I will make an effort, as if I was doing something else, to find out his intentions, and I will give you more information about him, perhaps even before your return home.  +
-Letter of 5 Feb. 1647 (from Florence to Rome): "Iam cum Datio nostro communicavi quidquid de nummis Passignani proxime mihi significasti, videlicet te drachmis XII pro qualibet argentea uncia daturum, pro aureis omnibus, supra metalli pondus, scutatos quinquaginta; quapropter iunctim arrepta occasione explorabimus an tali precio ille venumdaturus sit." (Leiden University Library MS BPL 1920, van Cavalcanti no. 2) I have now communicated with our Dati what you recently said to me about Passignano’s coins, namely that you would give 12 drachmae for every ounce of silver, and, for all the gold coins, 50 scudi over their metal weight. So when the occasion next arises I will find out whether he will sell at that price.  +
-Letter of 13 March 1647 (from Florence to Rome): "Passignanum conveni, et simul Datum adduxi quo melius mentem nostram dissimularemus, et de pretio nummorum stricte disseruimus, et dubio procul nos conventuros confido, quod omni ut maiori fiat compendio curabo. Proxima, quam ad te mittam epistola statutum pretium, pondusq. adamussim docebit. Interim cum argentario ad eum accedam, auroque indice tacto extremam huic negotio manum imponam; ac de omnibus te certiorem faciam. Libros de re nummaria, si quos habebit, faciliter impetrabimus, vereor tamen apud eum non esse. promisit Thomas se diligenter perquisiturus et si extabunt, non denegabit. Scriptores de hac re (ut optime calles) Goltzius, Biragus, et Auctor Promptuarij, omnes sua volumina ultra montes edidere; quae omnia faciliter habere poteris. In Italia unus, quod sciam Aeneas Silvius Parmensis (nb: A mistake for Vicus = Vico), antiquitatis doctissimus, et accuratus librum suum in Italia typis mandavit, et raro invenitur, cum apud peritos maximo in pretio sit; quem aliquo ab humanitate tua temporis spatio impetrato dabo operam ad te perveniat. I met Passignano, and at the same time I took Dati so that we could better disguise our intentions, and we briefly discussed the price. I am confident that we will certainly agree, which I will take care to do with the shortest possible time. The next letter I send you will tell you exactly the agreed price and weight. Meanwhile I will go to him with a goldsmith, and, having had the gold tested with a touchstone, I will put the last touch on this business. And I will inform you about everything. We will easily procure his books on numismatics, if he has any, but I am afraid that he will not have any. Thomas promised that he would would look out for them and, if there were any, he would not refuse them. The relevant authors (as you know very well), Goltzius, Mediobarbus, and the author of the Promptuarium all published their volumes on the other side of the Alps, and you will easily be able to get them all. In Italy there was only one, as far as I know, Enea Silvius of Parma, who was very learned about ancient world and who carefully entrusted his book to the press in Italy. It is rarely found, since it is in valued very greatly by experts, and I will take care that, if I can be allowed some time by your generosity, it will come to you." (Leiden University Library MS BPL 1920, van Cavalcanti no 3)  
-Letter of 15 Oct. 1647 (from Florence to Rome): "Passignianum superioribus diebus adij, ac alia proposita disserendi materia, tandem sensim ad antiquos tuos nummos sermonem deflexi, sciscitans an tantum argenteos esset venditurus, si adesset occasio. ille statim aperte abnuit; qua re cognita, addidi ego quo pretio contentus esses si omnium emptor inveniretur. Tum ille aliquantisper cunctatus respondit, aureos triente ponderis amplius pro qualibet libra, argenteos drachmis tantumodo quatuordecim pro qualibet uncia se venumdaturum, asserens patrem suum illos non exiguo sumptu comparasse; prout epitolae quae apud eum asservantur, plenissime testantur. Ingens mihi visum est pretium, tamen genuini sunt prope omnes, et series satis copiosa, Caesarumque effigies parum, imo prorsus nihil attritae. quae omnia possessor callet et praedicat; quippe qui ea a patre audieverit, nec penitus rudis sit, et quod potissimum arbitror, ei cum re familiari non male conveniat. Si quid de hoc negocio, sive de alijs iubebis libenter pro viribus meis exequar. I went to Passignano in the last few days, although I had proposed a discussion of other matters, at length I gently steered the conversation towards your ancient coins, to try and find out if he would sell only the silver ones, if the occasion should present itself. He immediately and clearly refused, and, having discovered this, I added, ‘at what price would you be content, if a buyer for all of them could be found?’ Then he, having hesitated a little, replied that he would sell the gold coins at a third of the weight over for every pound, and the silver for only fourteen drachmae for every ounce. He added that his father had bought them at no small cost, and could be fully demonstrated from the letters which he had kept with him. This seemed an enormous price to me, although nearly all are genuine; the collection is pretty rich, and the portraits of the emperors were not or hardly worn at all, all of which the owner knows and declares. Inasmuch as he would have heard this from his father and he is not completely ignorant, and (which I think most important) it fits very well with his family affairs. If you give any instructions about this business, or anything else, I will carry them out with all my powers. "(Leiden University Library MS BPL 1920, van Cavalcanti no. 5)  
-Letter of 21 Nov. 1647 (from Florence to Padua): "Iterum interim Passignianum sum allocutus, impetravique ut denuo mihi copiam faceret inspiciendi scriniola illa, quae simul vidimus; sed expectanda erit dies, qua minus a laboriosissimo suo munere impediatur ut liberius vacare possimus illis denotandis quae posset. In hoc opere Datium nostrum mihi comitem adiunxi, quo citius numerentur et describantur, et hoc propinquiori arrepta occasione procul dubio fiet; suscitaborque insuper an mitiori ill[ ] pretio emptori sit concessurus, suadeboque; si locus dabitur ac de omnibus ad te commodim rescribam" (Meanwhile I have spoken with Passignano, and I asked that he should at last offer me the opportunity of inspecting the little boxes, which we looked at at the same time. But the day will have to wait, on which he is less encumbered with his very substantial business so that we can have more free time to take note of what he may have. For that work I will add Dati as my companion, and this will certainly be done when the next possible occasion arises. I will also raise the idea of whether he would give a buyer a better price, and encourage him to do so. I will write again more fully to you if the occasion is granted and about everything." (Leiden University Library MS BPL 1920, van Cavalcanti no. 6)  +
-Letter of 13 Dec. 1647 (from Florence to Venice): "Aureos Passigniani veteres nummos denuo satis diligenter inspexi, numeravi, ac descripsi; ut ex inserto folio apparebit, in quo etiam pondus annotavi. Argenteorum tantum numerum adiunxi. Si de emptione cogitas, et me aliquid in hoc negocio curare cupis fac ut sciam. pro virili n. non deero ut maiori quo fieri possit compendio tuum, et cl. v. patris tui Museum exornes." (I have again carefully enough examined, counted and catalogued Passignano’s ancient gold coins, as is clear from the attached paper, on which I have also noted the weight. I have added only the number of silver coins. If you are contemplating their purchase, and you want me to take on a role in this business, let me know. I will spare no effort to the best of my ability so it can be yours with the shortest delay, and you may adorn your famous father’s museum) (Leiden University Library MS BPL 1920, van Cavalcanti no. 7)  +
-Letter of 15 Feb. 1648 (from Florence to Leiden): "Negotium Passigniani, quod tibi magis magisq. in dies cordi esse sentio, a nobis diligenter curatum est; atque in eo perficiendo nec studium nec alacritas nostra deerit. Restat quod Amstelodamensis ille mercator, cui tu provinciam enumerandi pretij antiquorum nummorum iunxisti tandem Ascanio Samminiati iubeat id venditori nobis probantibus solvi; nam bis aut ter te mandaturum scripsit, re vera postea non praestitit. De caetero cuncta sunt parata, usque ab eo die quo sororij tui literas accepi; quem adeo honorifico amploque muneri a prudentisssimis vestrorum Provinciarum Ordinibus adhibitum ei, tibique impense gratulor. Quod autem intelligere cupis an in transmittendis pecunijs vectigal aliquod principi nostro debeatur; pro comperto habeas, hoc prorsus inusitatum esse et si quid fortasse pendendum erit, extrahendorum numismatum gratia eveniet, cum tamen aurum et argentum in usum pubblicum minime cusum, possint considerari; quod etiam mercatoris industria haud difficiliter evitabitur. et de his hactenus." (The Passignano business, which I sense it more and more close to your heart every day, has been conducted carefully by us, and we will spare no effort or speed in bringing it to an end. It remains for the Amsterdam merchant, to whom you gave the job of paying the price of the ancient coins, to instruct Ascanio Samminiati to pay it to the seller with our approval; for twice or three times he has written that he will send the instructions, but in fact he did not do so afterwards. For the rest, everything has been ready from the day on which I received the letter from your brother-in-law, and I am hugely grateful to him and to you for the honourable and generous tribute extended by the most wise Order of your Provinces. As for what you want to know whether in sending money some tax is owed to our Prince, you may have it on good authority that this is really unusual and if perhaps anything will be payable, it will be for exporting the coins, since they could be considered as gold and silver in public use but not struck; but with the help of the merchant, this will be avoidable without any difficulty. So much for these things) (Leiden University Library MS BPL 1920, van Cavalcanti no. 8).  
-Letter of 20 Apr. 1648 (from Florence to Leiden): "Negocium cum Passigniano Datus et ego, ut nobis videtur, satis degere absolvimus, nec obfuit profecto nobis si tardiuscule extremam emptioni manum imposuimus; nam pro aureis, supra auri pretium, scutatos tantum quadraginta Juliorum decem cum semisse pro quolibet scutato (ut apud nos mos est) te daturum sumus polliciti; et pro argenteis Julios undecim pro qualibet uncia. Utriusque metalli pondus, et puritatem argentariorum peritissimi explorarunt. Statuimusque cum venditore te intra duorum mensium spatium pecuniam ad eum transmisurum; et tunc ille antiquos nummos tradeat cui tu praescribes, et interim fidei nostrae acquiescet; et sic pro venditis habet. In calce huius epistolae nummorum numerum, pondus, et pretium apponam, ut te melius cuncta cognoscere possis, et si quid praeterea a me voles famiariter (sic) scribes. Nummi aurei centum duodecim quorum pondus continet uncias viginti quinque cum dimidio. qualibet uncia huius auri constat scutatis decem Juliorum terdecim, et Julijs sex cum dimidio. Unciae viginti quinque cum dimidio praed: auri salvo errore calculi constant scutatis tercentis quadraginta octo, et Julij semisse. Supra auri pretium debentur venditori scutati quadraginta duo Juliorum decem ut suppra. Nummi argentei septingenti quadraginta quinque quorum pondus continet uncias nonaginta cum dimidio pretium cuiuslibet unciae undecim Juliorum, constant omnes scutatis nonaginta novem \et/ Julijs quinque cum dimidio. Aurifici pro recognitione metalli Julios quatuor, quae omnia summam efficiunt scutatorum Romanorum, scilicet Juliorum decem pro quolibet scutato quadringentorum nonaginta salvo errore calculi. quae omnia a Datio nostro etiam magis distinere(?) intelliges." (Dati and I have, it seems to us, finished sufficiently dealing with Passignano, and nothing really stood in our way from completing the sale with little delay. For, for the gold coins, we have promised that you will give, over the value of the gold, only forty scudi of ten and a half Julii for each scudo (as is our norm); and for the silver eleven Julii for each ounce. The most experienced of goldsmiths will establish the weight and purity of each metal. We have also agreed with the seller that you will send him the money within the space of two months, and then he will hand over the ancient coins to whoever you determine, and meanwhile he is content with our good faith, and holds them as sold. At the foot of this letter I have attached the number, weight and price of the coins, so that you can see everything better, and if you want anything further from me, write to me as usual. One hundred and twelve gold coins, whose weight amounts to twenty-five and a half ounces. For each ounce of this gold it is agreed for the thirteen scudi of ten Julii and six and a half Julii. Twenty-five and a half unciae of the said gold make, excepting any error of calculation, three hundred and forty eight scudi and a half Julius. Over the value of the gold are owed to the seller forty-two scudi of ten Julii, as above. Seven hundred and forty-five silver coins whose weight amounts to ninety and a half ounces. The price of each ounce is eleven Julii, and all agree with ninety nine scudi with five and a half Julii. To the goldsmith four Julii for the examination of the metal, all of which together make a sum of Roman scudi, that is Julii, at ten for the scudo, of four hundred and ninety, excepting any error of calculation. You will understand all this, set out in even more detail by our Dati) (Leiden University Library MS BPL 1920, van Cavalcanti no. 9)  
-Letter of 15 May 1648 (from Florence to Milan): "Laetor non parum te libenter accepisse negotium de nummis Passigniani confectum esse; conditionesque, quibus venditor acquiescit, non tibi prorsus iniquas videri; confidoque hominem in caeteris satis urbanum, si aliquid morae, tempori ad solutionem constituto fortasse fuerit addendum non impatientur laturum; et ideo hac de causa, mi Heinsi, nihil est quod accuratum. [later talks about buying numismatic books]" (I am very pleased that you willingly accept that the business concerning the Passignano coins is complete, and that the conditions, with which the seller agrees, do not seem at all unfair to you. I am also confident that the man, who is generally courteous, will patiently bear any delay which may perhaps shall be added to the time agreed for payment. And so, in this matter, my Heinsius, everything is ready.) (Leiden University Library MS BPL 1920, van Cavalcanti no. 10)  +
-Letter of 1 Dec. 1648 (from Florence to Leiden): "Cum aderit pecunia statim Passigniano pro pretio nummorum suorum persolvetur; qui iam a nobis praemonitus illos paratos habet, et cui iuveris tradet. quantum sollicitudinis contraxeris, quod hujus negotij exitus fortuitae morae accesione fuerit protrahendus et video, et doleo; nihil n. erat te huiusmodi molestia affici, quoniam cum illis tibi res erat, qui fidei tuae candorem noverant, nec penitus ignari sunt, peregrinantibus plurima obici, quae minime evitari queant. Sed de his satis." (When the money comes it will be immediately paid to Passignano for his coins. As now advised by us, he is holding them ready, and will hand them over to whoever you instruct. I can see and I am sorry for how much worry you will feel if the completion of this business may be held back by the arrival of an unexpected delay. It is bad that you are affected by a problem of this kind, since your affairs were with in the hands of people who know the sincerity of your trust and who are not at all unaware of how many things are placed in the way of travellers, which cannot at all be avoided. But enough of these matters) (Leiden University Library MS BPL 1920, van Cavalcanti no. 11 )  +
-Letter of 30 March 1649 (from Florence to Leiden): "Hinc, Heinsi carissime, cum quanti te faciam, et merito inter paucos diligam optime noveris, facile profecto colliges, quam moleste tulerim emptionem nummorum antiquorum iam pactam, feliciterque permodum absolutum haud procul a portu, praeter tuam nostramq opinionem, remoram inveniste. Numismata Ascanio Saminiato tradita fuerant unaque mecum Cl. Carolus Datus ei annuebat, instabatque ut venditori pretium enumeraret, cum Ascanius proferens literas Amstelodamensis mercatoris easq denuo inspiciens respondit se nullam moram facturum quotiescunque conditio mandato apposita adimpleretur. Nobis postea non intelligentibus quod nobis restaret faciundum inquit, satisdandum vobis est haec numismata ea esse, quae amicus huius mercatoris, cum apud nos esset, conspexit, ac si talia mercator esse neget aut eorum nonnulla, ea vobis empta declaretur; ac usuras, impensasque omnes proprio aere soluturos. quod quamquam a nobis existimaretur insolitum tamen ne diutius te torqueret desiderium, non recusabamus. erat n. apposita haec conditio ut pecuniam persolveret dummodo ea ipsa essent quae amicus hic viderat. Sed cum huic fideiussioni postea addendus esset, si Amstedoldamensis dubitationem aliquam inijceret, apud eum illa nostro periculo futura omniaq in reditu discrimina nos subituros, non nobis aequum visum est hominis prorsus nobis ignoti fidei, et voluntati acquiescere, cuius naturam adeo cautam ex ipsa mandati tam difficile ad adimplemendum conditione intuebamur. Ideo non absque summa animi mei molestia Samminiatus rescripsit eidem, se expectaturum ut clarius ei significet, an tantum nobis probantibus verbo identitatem rei venditae (iureconsultoris vocabulo utor) pretium enumerare debeat. Interim precibus apud Passignianum contendere non desinam, uti hanc insuper moram ferat quam se minime ferre velit; nos de solutione sollicitos esse oporterit. From this, my dearest Heinsius, since I value you so highly, and, as you know, I rightly esteem you best among only a few, you will assuredly and easily understand, how I have borne with difficulty the sale of the ancient coins which has now been agreed, and happily fully resolved and not far from its harbour, and how badly, you would have found the delay, against your and our expectations. The coins had been given to Ascanio Samminiati, and Carlo Dati had, together with me, assented to him, and pressed him to pay the price to the seller, when Ascanio brought out the letter from the Amsterdam merchant and looked at it it again, and replied that he would make no delay and that all the conditions were attached to the instruction would be fulfilled. Then, as we did not subsequently understand what remained for us to do, he said to us, ‘You must give a guarantee that these coins are the same ones which the friend of this merchant saw, when he was with us, and if the merchant says they or some of them are not the same, they will be declared to have been bought by you, and all interest and expenses would be paid in ready money’. Although we thought that this was unusual, nevertheless, so as their lack would no longer torture you, we did not refuse. For this condition was added so that he would pay the money only if they were the same coins which our friend had seen here. But since he had added this guarantee, if the Amsterdam man cast any doubt, then as far as he was concerned they would be at our risk, and we would take all the danger in return. This did not seem fair to us, that we should be the guarantee to a man we did not know, and agree to his wishes, since we saw that his nature was so cautious from that condition of the agreement which was so difficult to fulfill. So - not without a great annoyance to my mind - Samminiati wrote again to the same man that he would wait so that he might indicate more clearly to him, whether, if we approved verbally the identity of the sold object (I use the language of a guarantor), he should pay the price. Meanwhile I did not cease from persuading Passignano that he should bear this extra delay, which he did not want at all to bear; and that we should be worried about the payment) (Leiden University Library MS BPL 1920, van Cavalcanti no. 12)  
-Letter of 31 May 1649 (from Florence to Leiden): "Cuncta tandem prospere cessere, mi Heinsi, nihilque est quod diutius tecum moretur iracundia, emptio facta est; Passignianus pretium, cl. v. Carolus Datus atque ego veteres nummos accepimus; hos statim Samminiato, socijsq tradimus ut eos quam accuratissime ad te transmittant, vectialiumq solutionem, si commode fieri posset ut evitare curarent monuimus, rogando contendimus feliciter quam primum, ut spero, ad te pervenient celerrimeq si aderit occasio. feliciter, inquam, quoniam Minerva, non minus quam Hercule, dextera, thesaurum (liceat mihi aliquantulum gloriari) me demonstrante invenisti; ad quem congregandum, religendumq labor improbus, ac vitae cursus pictoris nonagenarij in hac re peritissimi vix suffecit. Itaq ex animo gloriari potes ad Batavos tuos, ubi literae praeclaraeq artes certatim florent; immo ad celebres tuarum aedium Lares, tot venerandas, et Romanam adhuc spirantes amplitudinem dignitatemq imagines, velut agmine facto ex Italia commeare. Has optimus doctissimusq senex pater tuus alacriter summaq frontis, et cordis, hilaritate excipiet, et hunc propter caeteros studiosae peregrinationis tuae fructus saepissime expostulabitur; exclamabantq conterranei tui omnes, quibus ingenij laus cordi est, te vere Musarum Latinaeq elegantiae delicium instauratoremq adeo longum, impeditumq iter suscepisse; quia bonis innumerabilibus animum excoluisti, patriaeq studiosisq omnibus non vulgariter profuisti. .... In altera folij parte numerum nummorum, et pondus annotavi. Nummi aurei antiqui numero centum duodecim pondo unciarum viginti quinque cum semisse. Nummi argentei antiqui numero septingenti septuaginta, pondo unciarum nonaginta quatuor, et denariorum quatuor, scilicet sexta unciae parte. Nummi aerei antiqui centum quadraginta sex. Libri tres, cum duabus capsulis. Aerei, et libri, et capsulae, nobis instantibus extra pretium. Passignanus concessit, nam emptio iam pacta erat, quando de illis ad nos scripsisti; et tua esse volumus haec: et quid amplius ad rem nummariam pertinens ad manus nostras perveniet tui iuris fiet. Accepilatio solvi pretij cum hac, aut cum Dati epistola, aut cum utraq accipies. residuum pecuniaeq a mercatore tuo transmisse apud Datum est, qui libros, quos ei significasti, solita diligentia et cura comparabit ut latius ex illius literis patebit." (At length everything has turned out successfully, my Heinsius, and it doesn’t matter that your annoyance has lasted longer: the purchase has been made. Passignano has got his price, and Carlo Dati and I have got the coins. We immediately handed them over to Samminiati and his asscociates so that they could send them very carefully to you, and we urged them that they should take care to avoid the tax if that can be done appropriately. We successfully pressed them, asking that they should come to you as soon as possible, if the opportunity should arise very soon. I say ‘successfully”, since with Minerva, no less than Hercules, at your right hand, you have discovered a treasure with (if I might boast a little) me showing the way: for collecting them and putting them together it up was an enormous job, and the ninety-year life span of the painter who was very skilled in this regard was barely sufficient. So you can genuinely boast to your Batavians, where literature and the finer arts flourish; and in addition to your famous household gods, who are much revered and still breathe the scale and grandeur of the Romans, that you are escorting the images, as if formed in a column, from Italy. Your excellent and very learned elderly father will receive them eagerly and with joy in his mind and heart, and as a result the fruit of your most scholarly journey will very often be sought out. All your countrymen, who hold the praise of brilliance dear to their hearts, will cry out in praise that you - the delight and restorer of the Muses and Latin culture – have undertaken this long and difficult journey, since you have improved the minds of innumerable good men, and you have uniquely benefitted your country and all scholars. ... On the other side of the page I have the number and weight of the coins. Ancient gold coins, in number one hundred and twelve, by weight twenty five and a half ounces. Ancient silver coins, in number seven hundred and seventy, by weight ninety four ounces and four denarii, that is by with sixth part of an ounce. Ancient bronze coins, one hundred and forty six. Three books, with two boxes. The bronze coins, as well as the books and the boxes, at our pressing, were outside the price. Passignano consented, since the sale was then agreed, once you had written to us about them, and we want them to be yours; and whatever is relevant to numismatics that may come into our hands is also yours. You will receive the receipt for paying the price either with this letter or with Dati’s or with both. Dati has arranged for the balance of the money to have been transferred to you by the merchant, since he will buy the books, which you specified to him, with his customary diligence and care, as he will set out more fully in his letter) (Leiden University Library, MS BPL 1902, van Cavalcanti no. 13)  
-Letter of 30 Aug. 1649 (from Florence to Leiden): "[refers to] epistolam, qua tibi quibus conditionibus et quo pacto Passigniani negotium absolutum fuerat explicabam" (the letter in which I explained to you on the conditions and agreement with which the Passignano business was finished) (Leiden University Library, MS BPL 1902, van Cavalcanti no. 14).  +
-Letter of 15 May 1649 (from Florence to Leiden): "Parabamus responsum humanissimis tuis epistolis Aprilis [ ] datis, cum vix biduo interposito aliae nono Kal. Maii scriptae nobis redditae sunt, ex quibus liquide apparet, quantam animi molestiam tibi adtulerit dilatio, mercatoris Amstelodamensis culpa in perficiendo Passigniani negotio adiecta, quod unusquisq nostrum profecto factum noluisset, sed denique, non adeo magnum extitit, ne tibi tantum solicitudinis intulisse meruerit, nam cura nostra, et precibus tandem Passignanus acquieverat, prout sperabamus, et iam tibi significatum fuerat. Audivimus Ascanium Samminiatum literas mercatoris Amstelodamensis noviter scriptas apud se habere: sed cum hodie plurimis, et maximis negotijs impeditum esse senserimus, cras mane eum adibimus, et quam citissime nobis licuerit, manadata tua feliciter, et ut credere par est feliciter amplebimus. Interim urgente tabellario has ad te festinanter dedimus; ne diutius anceps animi viveres." (We were preparing a reply to your letter dated April [ ], when, after hardly two days had passed, your other one dated to 23rd April was delivered to us, from which it was very apparent what great mental anguish the delay had brought you, compounded by the fault of the Amsterdam merchant in finishing the Passignano business. Now finally, however, there is nothing great outstanding that merits causing so much worry to you, since through our efforts and prayers, Passignano has agreed, just as we hoped, and as you have now been informed. We have heard that Ascanio Samminiati has with him the newly written letters from the Amsterdam merchant, but, since today we think we are stopped by many very extensive matters, we will go to him early tomorrow, and, as quickly as it is possible for us, we will fulfill your instructions successfully, and it is reasonable to think successfully. Meanwhile we have hastily given this letter to you to the waiting courier, so that you may not have to be anxious in your mind) (Leiden University Library, MS BPL 1920, van Dati en Cavalcanti)  
-Lettre du 21 février 1795 (de Venise) : « Se alcuno costì aspirasse a far compera d'un museo di medaglie, lo avrebbe per mez so mio. Un celebre letterato ottogenario defunto il lasciò vendibile. Contiene tre mille medaglie, Consolari, Imperiali, Medaglioni ec. Ve ne son di rarissime. Io me ne fo mallevadore. Le 392. d'argento sono anche illustrate in un MS. dallo stesso posseditore, che si prepara a pubblicarle. Volendo, vi darò un conto più esatto, anche con poca fatica: è già tutto ordinato. Comunicatelo ai dotti, ma non poveri amici. » (Rubbi 1795, p. 128, lettre 183).  +
-Lettre du 11 juillet 1795 (de Venise): « Gli antichi premiavan le bestie, e le crearono talvolta numi. Voi che olezzate d'antichità, ne avrete viste le immagini nelle medaglie, e letti gli elogi nelle lapidi. Li direste forse irragionevoli? Lo dando le bestie, lodiamo l'opere del Creatore benefico agli uomini nei loro istinti. Addio. (Rubbi 1795, p. 233, lettre 302).  +
-Lettre du 19 janvier 1796 (de Venise): “Il Patino nella sua Introduzione alla scienza delle medaglie è debitore a Savot Francese. Salmasio rubbò le pagine intiere dal gesuita Bisciola, ed egli disse di non averlo mai letto. Scioppio ha copiato la Minerva di Sanctius. Milton prese la idea del suo poema dalla Sarcotea del gesuita Masenius. Ma questi plagiari hanno infine ragione, esclamando con Montagna: malheur aux anciens qui m'ont volè mes pensées, e il Bibiena nella sua Calandra, rubbata presso che intiera da Plauto, asserì nel prologo, staria bene a Plauto l'errer rubbato per tenere le cose sue senza chiave . . . si cerchi in Plauto, e troverasri che niente gli manca. Ciò posto, vedete il destino della letteratura. Leggete il Menkenio de Charlataneria eruditorum, e vi maraviglierete assai meno. Sappiate esser plagiario, e desterete più invidia che compassione. Addio » (Rubbi 1796, p. 24, lettre 29).  +
-Lettre du 4 avril 1796 (de Venise): “Sopra le Terme Romane con una fontana appresso: Nymphis Loci. Bibe, Lava, Tace. In una medaglia della famiglia Vinicia ad Augusto per la riparazion delle strade: Caesari Augusto Quod Viae Munitae Sunt. Dopo queste brevi mie riflessioni, giudicate se quella lunga ampollosità nè chiara nè latina della vostra mandatami, possa esser ridotta da me allo stil Lapidario. Io la ripongo tra le quisquilie dell'Agro Romano, ed auguro all'amico un esemplare di buone Lapidi, su cui tenti una riforma alla sua depravazione. Un uomo che ha sul tavolino Grutero, Reinesio, Maffei, Muratori, Oderico, Zaccaria ec.; può farla da Areopagita, anche lontano dal Campidoglio. Addio » (Rubbi 1796, p. 143-144, lettre 193).  +
Lettre du 4 octobre 1657 (de Tripoli): "Gliene mando anco otto [medaglie] de' grandi di rame e quatro più picciole et anco una sessantina delle picciole, quali mi parsero più curiose e per l'avenire starò attento se per sorte capitasse cosa che fusse a proposito .. Di Vostra Altezza Serenissima umilissimo et obligatissimo servitore Don Antonio Staurino missionario apostolico Tripoli di Barbaria 4 ottobre 1657" (Firenze, Archivio di Stato, MP 5573, c. 23; Barocchi - Gaeta Bertelà 2007, p. 553).  +
-Lettre du 5 avril 1702:« A Morellii codicillas literis ad Baldingerum injectus. 5 Apr. 1702. Maxima cum laetitia perlegi, quae de epistola mea scripsis doctissimus Franciscus de Ficoroni, sed quia conditio et qualitas tanti viri in meam nobiliam non pervenerunt benevolentiae eius pro lubitu et debito respondere non licet. Placet interea eadem frui, & de quibusdam perscriptis mentem aperire, at certus esse possit de mea orga benevolum observatia. Gratias ago maximas quod epistolam meam annunciare volerent. Ill. Bianchini, & summi viri observationes ac jussa debito caltu expectabo. Nummis ex aere magno cum capito Jani bifrontis ab una et rostro navis ab altera parte Ursino & Patino ignotos in quam plurimis familiis Romanis observari atque delineari, interim gratissima mihi esset (?) non visi (?)am accessio, qua propter de communicatione enixe rogo. Nummus argenteus cum capiti Herculis inter inientos a Patino locatus, & docenti ejus inscriptione, prout iam / observabit Ursinus Deo Semoni faneo dedicatus vulgaris est, & occurrit cum diversis literis notisque monetalibus.Amicus quidam credit hunc nummum ad familiam Quinctam referendum esse, quod tamen non praestiti, sed inter incertus reliqui. Huic numini D.S.S. naves etiam dicatam fuisse, indicant nummi gentium Caesiae & Liviae. Nummus gentis Lolliae cum inscriptione HONOR a parte capitis rarissimus & insignis est, illumque nunquam vidi, potest tamen esse ut in nummo detrito a nova manu restitutum fueris nomen onoris pro Libertatis, nam tales fraudes in aliis nummis iam observari, tantaque arte effictas, ut etiam expertus Rupertus decipi posset, quapropter rogo, ut ectypon mihi mittatur cum sequentis nummi rarissimi Q. D. SEPTIMVS L. CORNELI. Ex aere medio et cum capite senili ab una, & bove ad altera parte neque unquam in conspectum meum venit.Nummum Augusti adjecto nomine NASSICA, & alterum STATI. TREBO. vidi in thesauro Regio Versaliae, illosque iam an mandavi. Gratulor de rescepto opere artis eternae antiquitatum, eiusque editionem ex opto ; ad plurima doctissima exquirere rossimus cum ( ?)nimis laboribus celeberrimi artificus Bartoli. Caracallae nummum vidi et delineavi, in cuius aversa parte vir quidam sive Hercules taurem donat; alias occurrit cum (?) prostrato sei hi nummi contorniati fuat, non Graeci. Rarissimus est nummus gentis Horatiae cum inscriptione COCLES illumque iam edidit Gorlaeus, sed alter ab Ursino editus et a Traiano restitutus nondum comparuit, quanuis Patinus in dissertatione sua nulla de eo locutus fit, et nummum ipsum summa cum fraude Ducii Parmensi obtulerit. Interim optarem ectypa nummis cum inscript. COCL. LICINIVS. nec video quo modo optare possit. Ultimus ven ad familiam Terentiam pertinet, eiusque delineationem heic submitto, ut iudicari possis, an aliquo modo differat an illo, quem possidet Dn. De Ficoroni, cui humilis servus cum officiosissima saluti permaneo» (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’ Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 41-43 [en ligne sur Gallica]).  
-Sans date (début 1702) :« Monsieur le Chevalier, J’ai reçu la lettre que vous avez eu la bonté de m’écrire du 11 janvier, et je puis dire avec vérité, que j’ai eu peu de jours si agréables, car outre la joie de votre souvenir et bienveillance, j’ai eu au même moment les premières nouvelles, qui sont venues d’Angleterre avec la belle et généreuse résolution de votre incomparable nation, pour pré( ?)er le reste de l’Europe d’un esclavage. Si j’avais été encore en bonne constitution, je me serais comporté ce jour là comme un véritable Suisse en buvant la santé de sa Majesté Britannique, et de tous les membres du Parlement, qui ont contribué au bien public. Cette joie s’est encore beaucoup augmentée de beaucoup, par la nouvelle que Monseigneur le Comte de Pembroke commandera en chef la plus considérable flotte, car je m’imagine que l’on a fait en cela un grand honneur à la curiosité des médailles, en faisant un si illustre curieux PRAEF. CLASS. ET ORAE MARIT comme a été Pompée, et je souhaite à ce seigneur qu’il puisse acquérir le nom de MAGNVS dans ses expéditions, en sorte que le monarque qui a pris ce titre, et contre lequel il faut combattre, puisse perdre la première lettre de ce superbe titre, et devenir AGNVS, et omnis populus dicat Amen ! Je m’étonne qu’il y ait si peu de curiosité à Vienne. Ignoti nulla cupido, car ils n’ont jamais eu de véritables connaisseurs en médailles, quoique d’ailleurs fort savants. Le cabinet de l’Empereur est sans doute incomparable, sans qu’on le sache, et je le juge par les très belles et singulières médailles que Octavius Strada en a publiée ; outre cela, le cabinet d’Innsbruck (nb : écrit « Inspruc ») a encore été mené à Vienne, d’où Occo avait tiré tout son ouvrage mais on m’a dit, que tout était encore sans être ouvert ou dépaquetté. Lambecius était un grand et savant homme ; mais il n’avait pas la moindre connaissance des médailles, comme aussi le dernier mort, Mr Neffel, qui songeait plus aux médailles courantes pour en remplir sa bourse, par le moyen du cabinet auquel il était préposé. Je vous suis sensiblement obligé d’avoir présenté une de mes épîtres à Mr le Nonce. Je n’ai jamais eu l’honneur de le voir mais tous ceux qui m’en ont parlé, l’ont fait avec de grandes louanges, comme d’une personne de très grand mérite, et d’une âme généreuse. Ceci n’est pas la seule bonté que vous avez eue envers moi, puisque je vois par une lettre de Mr le Général Marsili, que vous parlez de moi avec trop d’avantage, et prenez garde de ne pas vous faire tort en cela à vous-même puisque ma conscience me dicte le contraire, et que je n’ai aucun mérite mais seulement un désir extrême d’apprendre et d’être serviteur très humble à tous les honnêtes gens. Ce seigneur général m’a aussi envoyé un dessin de sa médaille d’or de la famille Plautia, et je la trouve fort considérable. Je vous envoie ci-joint les médailles ou dessins demandés, et y ait fait ajouter un Ptolémée fils de Juba que j’ai trouvé depuis votre départ dans un sac de rebut, que je n’avais pas encore vu. Tout ce que j’ai est à votre service, mais dans peu je serai fort malheureux pour servir les amis puisque mon graveur s’en ira, après avoir fini son travail, et je n’aurai personne pour dessiner. Monseigneur le Comte de Schwartzbourg n’est pas sorti du lit depuis votre départ, ayant été furieusement tourmenté par une espèce de goutte vagabonde et de la pierre, en sorte que j’ai souvent été dans la peine de perdre un si bon maître, lequel est encore très fâchéde n’avoir pas pu vous entretenir lui-même, et a aussi lu votre lettre avec plaisir. Je me recommande à la continuation de votre souvenir, surtout si vous rencontriez quelque médaille consulaire considérable, et qui n’était pas dans Ursin et Patin ; je ne doute pas, qu’il s’en trouve plusieurs dans les cabinets considérables de Venise et autres de l’Italie. Monsieur le Docteur Bon (auquel je vous supplie de faire mes compliments, et que je suis fort fâché que ma maladie m’ait empêché de correspondre avec lui) pourra le mieux dire, où il s’en trouve. Ne manquez pas de voir les cabinets de Ruzini, Cornara, Capello, Godesinida ( ?). Et faites moi la grâce de quelque information sur eux. Il y a aussi des curieux à Padoue, et on m’a dit qu’il y a une suite d’or considérable chez un gentilhomme nommé Torta. Mr Galand m’a écrit de Paris, et il veut soutenir la cause de Mr Beger, en faisant d’un bât de chameaux une couronne, et il est encore plus ridicule, car il dit, que la figure à genoux auprès du chameau dans la première médaille de la famille Aemilia est une victoire ; on ne l’a jamais vue à genoux pour demander très humblement pardon d’avoir battu et offensé ses ennemis. Je vous supplie de m’informer du sentiment sur cela des Italiens, car cette médaille est fort commune, et entre les mains de tout le monde : ainsi si une grande quantité ne montrent qu’un bât sur le chameau, pourquoi croire une seule, où très peu, qu’il y a une couronne royale, et quoique cela semble être, il m 'est plus vraisemblable que les graveurs ont figuré les bâts différemment, chacun suivant son imagination, ou que les bâts étaient en effet différents pour porter ou hommes et plusieurs sortes de ballots et marchandises. Cela me fait souvenir de la coutume des bouchers à Paris, lesquels ont une certaine manière à mettre sur un cheval avec plusieurs crochets ou pointes pour pendre à chacun un mouton, et s’il n’y a point de moutons, ces pointes de la machine semblent aussi une corona radiata, si on gravait un cheval avec une semblable machine sur une médaille ; ainsi un sublime Dulodorus (nb : le nom d’un des personnages fictifs de Beger) s’y tromperait aussi facilement dans ses arrêts, qu’il prononce quasi avec quelque commandement. Revenons aux médailles d’or, à Padoue, chez le Signor Torta, desquelles je serais bien aise d’avoir information particulière, car on m’a dit, qu’il y avait des choses singulières, entre autres : Agrippa cum corona rostrata ; Antonius cum Cleopatra ; Elagablus cum Julia Aquileia, et sembables. Ainsi je vous supplie très humblement de tâcher d’avoir un catalogue de ce cabinet, et savoir si on le voudrait vendre, et combien on les estime. Et en cas qu’il y ait apparence de traiter avec ce gentihomme, quelles précaution et sûreté on pourrait prendre pour la réalité et véritable antiquité desdites médailles pour n’être pas trompé par des fausses ou moulées. Pour de côté on offre le paiement, et donner toutes les assurances nécessaires à Venise avec toute satisfaction raisonnable, mais on désire réciproquement une entière sûreté comme de raison. Je vous demande mille pardons de la hardiesse que je prends de vous prier pour tant de peines dans une semblable commission, et n’aurais pas osé le faire sans la confiance que j’ai en votre bonté et générosité, et ferez en cela ce que vous jugerez vous-même être bon et nécessaire. Surtout il faudra prendre garde que rien ne soit distrait, et tout demeure ensemble. J’espère que vous me ferez cette grâce car je serais bien aise de perfectionner la suite d’or de mon illustre seigneur et maître. Si vous arrivez à Florence, je vous supplie de saluer de ma part Mr Bianchi lequel a en sa garde les médailles du Grand Duc de Toscane, et demandez le s’il n’a pas encore deux lettres de moi, et que je le supplie de me faire savoir s’il y a encore des médailles d’or à laisser ou vendre chez lui, et qu’il ait la bonté de m’envoyer les colles ou dessins des médailles consulaires, qui se trouvent sous sa conduite. Je les publierai avec son choix, et j’espère qu’il se souviendra que j’ai aussi fait pour son service tout ce que j’ai pu à Versailles, pendant le temps que j’ai eu l’honneur de l’y voir. J’entends des médailles consulaires, qui ne sont pas dans Patin, ou fort particulières. Excusez de ce que je vous entretiens si longtemps. Et quand vous reviendrez en Angleterre, ayez la bonté de continuer la correspondance avec moi, et si vous pouvez faire avoir des médailles, monnaies ou écus d’Angleterre pour le cabinet de Mr le Comte, je vous en serai très obligé, et vous satisferai régulièrement, en vous servant réciproquement en tout cequ’il vous plaira me faire l’honneur de commander. Mes respects et compliments à votre bonne compagnie. Je vous souhaite un heureux voyage, bon retour, et tout ce que vous pouvez désirer vous-même, et à moi que je vous puisse montrer dans quelque occasion avec quel désir, je m’efforcerai d’être, Monsieur le Chevalier, votre très humble et très obéissant serviteur. A. Morell » (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 3-9 [en ligne sur Gallica] ; Callataÿ 2015, p. 303-305; Burnett 2020b, pp. 1012, 1593-4).  
-Lettre du 4 avril 1702 (d’Ambach) :« Monsieur, J’ai reçu la vôtre du 17 mars avec la plus grande joie du monde ; mais j’y réponds dans une grande affliction causée par la triste nouvelle d’Angleterre, que je viens de lire. La description que vous faites du Dr Bon convient fort avec les conjectures que j’en avais auparavant ; mais laissons-là le bonhomme. Je m’étonne que vous n’ayez rien trouvé à Venise. Je sais pourtant qu’il y a des choses incomparables dans les cabinets de Morosini, Ruzzini, (S)oclerini et autres, à moins qu’il n’y sois arrivé un grand changement. Je viens de recevoir de Rome un envoi d’un certain Sr Francesco de Ficoroni que je ne connais pas, lequel travaille à un ouvrage sur les antiquités romaines. Il m’écrit de plusieurs belles médailles qu’il possède ; entre autres d’une médaille de la famille HORATIA ( ?) et non restituée par Trajan, comme Grotius l’a publiée. Je vous prie de faire connaissance avec cet homme et de l’assurer de mes très humbles services. Il me semble que j’ai encore beaucoup de choses à vous dire mais je ne saurais m’en souvenir ; tout ce que je souhaite est de pouvoir vous envoyer mon cœur afin que vous y puissiez lire avec quel respect de passion je suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur, A. Morell » (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 22 [en ligne sur Gallica] ; Callataÿ 2015, p. 306).  +
-Sans date : « Monsieur le Chevalier, J’espère que vous aurez reçu les lettres, que j’ai envoyées pour répondre à celles que vous avez eu la bonté de m’écrire. J’ai reçu une lettre de Mr Ficoroni, où il promet de m’envoyer quelques dessins des médailles consulaires; ainsi je les attends avec impatience, et je ne lui répondrai pas jusque-là, mais je vous supplie de l’assurer de mes très humbles services, si vous êtes encore à Rome. Puisque vous buvez souvent ma santé un caffé, je vous ferai raison en bière, que je trouve meilleure dans la profonde constitution de ma santé, car le temps est passé d’aimer mieux un verre de limonade à la glace, nam olim (?), et quand on devient vieux, on est soi- même comme une glace. Je n’ai pu répondre à l’obligeante lettre et dissertation de Mr Jo. Bapt. Marinella, parce que je ne sais pas ses titres et qualités, hormis que je vois clairement, qu’il est un homme savant et d’une grande érudition. Ainsi je ne puis faire autre chose que de vous supplier de lui faire mes très humbles remerciements. Pour ce qui est des deux médailles, dont il m’a envoyé les dessins, elles n’ont rien de considérable, sinon que la première de la famille ACILIA est sans doute antique, mais par une bévue des monétaires on y a ajouté un coin ou tête de la famille Tituria. J’ai vu beaucoup de semblables exemples ou médailles, comme j’en dis un mot dans ma lettre consulaire, ainsi on ne saurait prouver autre mystère par de semblables médailles. Outre cela il faudra qu’on prenne garde si cette médaille est fourrée, ou subaerata, en ce cas elle aurait été faite par un faux monnayeur de ce temps-là, car ils en faisaient de semblables médailles avec différents revers, pour mieux couvrir la fausseté et tromper le peuple. Quant à l’autre de la famille Aemilia, elle est assurément fausse et d’un coin moderne, et si cela était possible, je n’en demanderais autre juge que le défunt et éminentissime Cardinal Maximi, lequel sans doute ne l’a pas crue antique et vendable. Je suis fort obligé au Cardinal de Noris pour la bonté qu’il confesse envers moi. Il y a fort peu de Catholiques qui aient plus de respect et d’estime pour un si grand homme que moi, nonobstant la diversité de religion, cependant je l’estimerais plus heureux, s’il était encore dans sa cellule, d’où on l’a fait sortir pour le mettre dans des grands honneurs devant le monde, qui privent un véritable religieux des bons moments pour servir Dieu. Monseigneur le Comte de Schwartzbourg vous salue et prie instamment de faire votre possible pour acheter la médaille d’or d’Agrippa Rostratus, et vous n’aurez qu’à dire où l’on vous doit faire tenir et envoyer les dix pistoles, et pour l’envoyer ici, on vous en laissera le soin, et peut-être repasserez vous par l’Allemagne. Je voudrais que vous fussiez déjà à Naples, pour y voir le Comte de Pembroke ou autre héros anglais après la délivrance de ce royaume; mais il est à craindre que vous ne puissiez si longtemps à Rome, puisque les vents ne sont plus si favorables depuis la mort du roi Guillaume, auquel tous les honnêtes gens doivent songer les larmes aux yeux et pleurer sa mort. Je ne m’étonne pas que l’ambassadeur vous ait refusé un passeport à cause de votre religion, puisque des gens, qui n’en ont point, doivent avoir de la honte de voir et faire voir ces gens, qui sont imbus de la véritable religion. Je vous félicite sur votre acquisition d’un Pescennius Niger, et je prends cela pour un bon augure, puisqu’il a pour revers FORTVNAE REDVCI, et je souhaite que le revers vous soit véritable jusqu’à Londres en bonne santé et un parfait contentement. J’ai reçu plusieurs lettres de Monseigneur le Prince de Ligne, et il m’a envoyé des dessins de médailles consulaires, parmi lesquels il y en a plusieurs suspects, sur quoi je lui écris naïvement. Entre autres il m’a envoyé une dissertation sur le médaillon de Tibère, et comme les difficultés ne sont pas encore levées, j’ai fait copier le tout, et vous l’envoie pour que vous ayez la bonté de demander les sentiments des savants de Rome et autres lieux où vous passerez. De nummo maximi moduli ex Museo Corrari sequentia So( ?) Doctor J. C. Bon Cretensis. Nummus Tiberii rarissimus, in quo eminet epigraphe : TIBERIVS CAESAR DIVI AUGVSTI Filius Augustus Imp. VIII. Cos. III. Ab alia vero parte fides Mercurius in rupe montis, dextra cudurinum( ?), in area vero nummi C. F. I. leguntur. Sequuntur dein alia verba : Permissa Publii » (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’ Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 94-103 [en ligne sur Gallica] ; Callataÿ 309-310).  
-Lettre du 24 mai 1702 (d’Arnstatt) : « Un catholique romain ne saurait avoir plus de joie de quelque bonne nouvelle du Pape, que j’ai reçu par l’agréable vôtre datée le 22 avril à Rome. Et si vous ne gagnez pas les indulgences, je vous souhaite un infiniment meilleur bien, savoir la protection divine, et tout le bonheur que vous pouvez souhaiter vous-même. Je vous remercie très humblement, et Monseigneur le Comte de Swartsbourg m’a chargé devous faire ses salutations, et qu’il vous est fort obligé pour la peine, que vous avez bien voulu avoir touchant les médailles d’or du Signor Torta. J’en écris un mot au Prince de Ligne pour tâcher de débrouiller la cervelle bizarre de ce curieux, afin qu’il se puisse résoudre à une vente raisonnable. Le Signor Magnavacca est un fort honnête homme, et j’ai eu correspondance avec lui, pendant que j’étais à Paris, mais pour le Signor Abbate Ammonio, je n’ai pas l’honneur de le connaître, et quand vous aurez une semblable occasion, je vous supplie d’assurer tous les honnêtes gens que je suis leur très humble serviteur. Je ne sais si ma lettre des consulaires mérite d’être envoyée par la poste. Puisque vous le souhaitez, j’en ai envoyé quinze exemplaires à Nuremberg, pour les envoyer par quelque bonne occasion à Venise, afin que vous puissiez ordonner ce que l’on en doit faire. Si le temps l’avait permis, je vous aurais envoyé quelque eclaircissements et additions pour la faire imprimer à Rome, et si le Sig. Francesco Ficoroni le voulut faire, vous n’aurez qu’à me commander et dire la manière de ce que vous souhaitez et pouvez. J’espère que ledit Sig. Ficoroni aura reçu cependant quelques observations sur deux de ses lettres, qu’il a écrit à Ulm à Monsieur Baldinger. Je vous supplie de l’assurer de mon grand estime, et de mes très humbles services. Je ne sais qui était Pietro Rosini, et peut-être avez-vous voulu écrire Pietro Santo Bartolo, de la mort duquel je serais bien fâché, car c’est un excellent homme auquel lepublic a de grandes obligations. Je serais bien aise d’apprendre si je suis encore dans les bonnes grâces du Cardinal Noris, lequel à mon avis a une plus grande infaillibilité pour la science des médailles, qu’il n’aurait eu, étant devenu chef de l’Eglise catholique suivant le grand mérite de sa personne. Informez-moi au plus tôt de ce que vous avez trouvé à Naples, car on m’a assuré, qu’il y a des choses incomparables. Je vous félicite sur vos belles acquisitions et si vous trouvez quelques belles et rares médailles d’or, je vous supplie d’en accommoder la suite de Monseigneur le Comte, qui vous en aura une obligation infinie, et vous fait assurer d’une entière satisfaction avec remerciement. Je ne m’étonne pas que Begerus est méprisé en Italie, car il est de même autre part, puisque dans ses ouvrages après qu’on a eu la peine de lire les folies d’Archaeophilus, on trouve quelquefois que les superbes décisions de Dulodorus sont d’une même étoffe. Monsieur le Prince de Ligne m’écrit que vous avez acquis un quinaire d’argent de la famille CONSIDIA ; je vous supplie de m’en envoyer le dessin, et si vous voulez vous en défaire, que ce soit pour le cabinet d’ici. Informez-vous d’un certain Lucas, duquel on a pu autrefois acheter de très belles médailles, et si le R. P. Minio est mort. Ne manquez pas de voir les médailles de Carpegna, Ottoboni, et d’autres. Si vous venez à Florence, faites mes révérences à Mr Bianchi, et je le prie de me communiquer des médailles consulaires nouvelles, et s’il y avait une quantité de médailles d’or à vendre, de m’envoyer le catalogue. Assurez aussi de mes très humbles respects Mr Magliabecchi. Enfin je vous souhaite tout le bonheur dans votre voyage, suis et serai pour toute ma vie, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur, A Morell. P.S. Monsieur Leibniz se porte bien, et j’ai reçu une lettre de lui la semaine passée. Si vous n’êtes pas trop amoureux de votre Licinia Eudoxia, permettez qu’elle vienne à Arnstatt pour satisfaire à l’amour et curiosité d’un amant" (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 72-75 [en ligne sur Gallica] ; Callataÿ 2015, p. 308-309).  
-Lettre du 20 sept. 1702: « J’avais resolu de r’envoyer les médailles à Monseigneur le Prince de Ligne, mais j’attendray jusques à ce que nous les puissions considerer ensemble. … Je vous remercie très humblement de la peine touchant l’Agrippa d’or chez M. Ficoroni, mais je trouve un peu estrange, que cet homme ne tient pas sa parole, mais en veut avoir d’avantage ; il est aussi dans le Cabinet du Signor Torta a Padoue, … afin que vous ayez plus de courage de venir ici, je vous advertis, que nous avons reçu depuis votre présence 156 belles médailles impériales d’or de Paris du Cabinet de feu Monsieur le Marquis de Seignelay » (Londres, British Library, Add. Ms. 4277 [Thoresby Papers, vol. IV], f° 12r et v3; voir Spier & Kagan 2000, p. 51-52 ; Callataÿ 2015, p. 313, II.11).  +
-Lettre du 4 avril 1702 (d’Arnstadt) : « Monseigneur, Je ne sais comment je pourrai reconnaître toutes les obligations dont Monsieur le Chevalier Fontaine m’a chargé par tous les effets d’une généreuse amitié, dont une âme est capable, et que je n’ai point mérité envers lui ; car les petits services que j’ai tâché de lui rendre ne sont que la moindre partie de mon devoir. La connaissance de votre Altesse, qu’il m’a procurée, me réjouit infiniment, mais je ne sais si j’y pourrai répondre d’une manière satisfaisante. Cependant votre Altesse m’offre sa bienveillance d’une manière si généreuse que j’ai lieu d’espérer le pardon nécessaire, si contre ma volonté j’oubliais en quelque façon à rendre mes très humbles services, et que je ne témoigne pas assez de soumissions. Pour venir à la lettre de votre altesse, elle commence par un grand tort, qu’elle me fait en m’appelant l’homme du monde le plus savant car je ne le suis pas, ni prétend de l’être, et il n’y a en moi qu’une sincère volonté d’apprendre, et de chercher la vérité sans remplir ma tête d’imaginations inutiles. Je suis ravi que V. A. trouve bon ce que j’ai dit de la première médaille de la famille AEMILIA. Et je crois que tous les rois seraient de même, si on leur mettait sur la tête la couronne que le fameux Begerus croit être sur le dos du chameau. Pour la quatrième médaille de la même famille, feu Mr Patin l’a prise de Tristan. Mais il se peut bien faire qu’il en ait fait d’autres lui-même, suivant sa coutume. Quant à celle de la famille HORATIA, je dirai encore une autre particularité à V. A. Il y avait autrefois à Rome un certain Cherchemont qui étoit correspondant de Patin, & après avoir fait un coin moderne de la famille Horatia, Patin montra à Paris une lettre écrite par ledit Cherchemont dans laquelle il lui mande avoir trouvé miraculeusement cette rare médaille, avec offre de la vendre pour une somme considérable. Là dessus Mr. le Président de Lamoignon, Mons. Seguin, et Mr. Carcavi, s’accordèrent ensemble d’en donner trente louis d’or, et quand elle serait venue à Paris, qu’ils en jouissent ensemble pour la possession. A la fin après plusieurs difficultés la médaille arriva, mais la fourberie fut découverte aussitôt, le nez de Mr. Patin s’allongea d’un pied. Lequel étant venu à Rome s’empara du coin et y fit ajouter une petite tête pour montrer de la distinction, et ensuite S.A. de Parme eut le malheur d’en donner cinquante pistoles. Je sais encore plusieurs semblables histoires. Mais je souhaite au pauvre Patin, ab resquiat in pace. Je serais bien aise de savoir où se trouve que M. Aalvina ( ?) se soit servi pour la devise de son cachet de ce que nous montre la médaille de la XIe table. J’envoie ci-joint les types, que V. A. puisse voir si je les ai bien fait graver, et la petite aigle derrière M. Antoine marque que la médaille appartenait autrefois au Duc de Mantoue. Que dit V. A. de l’origine de la famille AVFIDIA, que j’ai rapporté in mea epistola consulari ? Je ne saurais rien trouver de la famille MITREIA. Mais comme ce n’était qu’un maître d’école, je ne crois pas que le bonhomme ait fait d’autre bruit dans le monde que de faire entrer la sapience aux écoliers par le derrière. Pour la famille BESSIA, la médaille est assurément de Caligula, et Vaillant en est convenu lui-même après avoir été si ridicule de l’attribuer à Auguste et Caligula, et corriger à cette occasion Patin. J’ai vu un petit traité fait en Italie, où l’auteur prouve qu’Auguste n’est point né sous le capricorne, et je n’ai pu jamais l’acheter. L’époque de Bithynie est bien trouvée et V. A. m’obligerait beaucoup si elle me voulait envoyer le type en colle de poisson de la médaille cum libitis : ΑΠΑΜΕΩΝ ΜΥΡΑΙΩΝ ab alia parte αγρα: ΕΠΙ ΓΑΙΟΥ ΟΥΙΒΙΟΥ ΠΑΝΣΑ ΕΛΕ anno 236. Sur celle où il y a ΝΙΚΟΜΗΔΩΝ. Je ne crois pas, que ce soit la tête de Jupiter, mais d’un Bacchus barbu. L’autre avec la tête de Jules César est distinctement dans le cabinet du roi de France à Versailles. Voici comme j’ai fait gravé la 3e médaille de la famille SEMPRONIA, et il en faudra attendre de plus nettes nouvelles. Le petit chien sur les médailles de la famille ANTESTIA n’a pas encore assez abboyé pour se faire connaître. Mais comme il ne se trouve que sur les médailles, qui ont au lieu des prénoms un E. et que Canis a été un cognomen dans d’autres familles, il se pourrait bien faire, que cela ait été praenomen alicuius Antestii, et qu’au lieu de CAIVS ANTESTIUS, il s’appellait CANIS ANTESTIVS. Mais ce n’est que ma pauvre conjecture, que je soumets à la décision de V. A. et autres très habiles connaisseurs avec prière de ne me déclarer pas hérétique pour cela. Pour l’inscription de LVCIVS OVIDIVS, j’en ai touché un mot à Mr le Dr J. qui la possède. Et comme il aura soin d’envoyer la présente à Venise, peut-être se donnera-t-il l’honneur d’en ( ?), et j’assure qu’il est x. Voilà à peu près tous les articles répondus, ce que j’ai fait avec un grand plaisir, voyant qu’un si grand prince ait fait un si grand honneur aux médailles à s’étudier et à les connaître parfaitement. En sorte qu’il se trouve peu de savants dans l’Europe, qui en puissent dire autant, et je possède le même plaisir auprès de Monseigneur le Comte de Schwartzbourg, que j’ai l’honneur de servir, ce qui me fait une grande joie en mon travail et pauvre état de ma santé. J’aurais encore beaucoup de choses à dire, mais je n’ose pas le faire de peur d’être importun à V. A. Cependant si elle me veut faire la grâce d’une réponse, et m’accorder plus de liberté, je m’en servirai avec toute la soumission et respect dûs à un Prince, qui est sorti d’une famille si véritable pépinière des grands hommes et héros, auquel je souhaite d’être toute ma vie, de votre Altesse, Monseigneur, le très humble et très obéissant serviteur. A. Morell » (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 31-36 [en ligne sur Gallica] ; Callataÿ 2015, p. 312, II.5).  
-Lettre du 18 mai 1702 (d’Arnstatt) : « Monseigneur, Voici une réponse à la lettre, que V. A. m’a fait la grâce d’écrire le 14 avril, où il y avait douze dessins, mais celle, qui la première, où il y avait vingt dessins de médailles, ne m’a pas été rendue, et je ne sais ce qu’elle est devenue. I. Je crois que la médaille de Néron avec P. MEMMIO Cleandro a été restituée par le burin. Elle est dans le cabinet du roi à Versailles, sans que j’ai pu lire davantage que Vaillant : ainsi si je ne puis avoir la copie de cette médaille en colle de poisson, je ne pourrai pas m’y fier ; car les lettres, qui suivent, n’ont aucun sens, et au lieu de ADV. AVG. Il faut qu’on lise ADL. AVG. Ce que les médailles, où il y a des adlocutions, justifient assez outre l’inspection de la médaille. II. J’envoie à V. A. l’estampe de Cestia et Munatia. Ainsi il sera facile devoir que cette médaille a été frappée en Sicile. Elle est dans le cabinet du roi à Versailles. III. La médaille de AVFIDIA est toute semblable à celle que j’ai fait graver. IV. Pour celle d’AVTRONIA, j’en ai deux différentes dont l’une a été mise dans la famille SEMPRONIA, à cause du cognomen ATRATINVS, et l’autre parmi les incertaines. V. La médaille avec est fort considérable et je ne l’ai jamais vue ; cependant il faut que les lettres numérales y soient aussi car ./. 235 tomberait dans l’année 711 que Pansa était consul à Rome. VI. Celle de la famille ATINIA m’est un peu suspecte, et si je ne la vois en colle de poisson, je ne pourrai m’y fier. VII. Il est de même du Claude cum PACONIO, car tout y est suspect, et selon les apparences on n’y a pas réussi en la renouvellant avec le burin. VIII. Mons. De Wilde à Amsterdam a fait graver la médaille de la famille FVLCINIA, et V. A. pourra voir s’il y a quelque différence. IX. Pour celle de la famille LICINIA, où il y a CRA je l’ai fait graver, et l’ait vue deux fois. X. La médaille de la famille AEBVTIA est fort singulière, mais elle m’est suspecte. A cette occasion, il faut savoir, que Vaillant a publié deux médailles avec la tête de M. Antoine, dans l’une il y a L. AEBVTIO C. PINNIO II. VIR. ainsi qu’il se lit distinctement sur celle du roi de France. L’autre est à Rome dans le cabinet du Prince Odescalchi, et le chevalier Gottifredi l’a fait ainsi graver avec P. ALITIO L. MENIO II. VIR. Mais je suis sûr, que c’est une même médaille, et la dernière a été ainsi mal restituée par Cameli, qui était un habile ouvrier pour contrefaire et restituer les médailles, ainsi que le cabinet de la défunte reine de Suède le prouvait assez. Leonardo Agostini a exercé le même métier, et le Comte Lazarra à Padoue en possèdait une grande quantité, comme aussi différents autres cabinets. Entre autres un certain Marchese Liberi de Rome envoya un catalogue de semblables médailles, lesquelles ont été très bien faites, mais toutes fausses. Et pendant que j’ai servi le Roi de France, j’en ai vu une si grande quantité de très bien contrefaites, que l’on présentait à vendre, que je m’en suis souvent étonné. Ainsi il faut prendre garde exactement, et quand une médaille a été retouchée avec un nouveau burin, je ne puis l’estimer et m’y fier. XI. La médaille de Néron avec I. PISONE est du même caractère, et toutes ces médailles (à moins que je ne les voie, ou puisse avoir la colle pour en juger) ne me servent de rien, et je n’oserais m’hasarder à les publier pour véritables. XII. Je dis la même chose du Néron avec M. PORIVS. L’on imprime les informations de Gruterus à Amsterdam chez le Sieur Halma, et je crois qu’il est achevé. Car il y a plus d’une année qu’on l’a commencé. La découverte de V. A. sur les lettres SER dans la famille MANLIA est considérable, et je ne manquerai pas de la citer. Pour ce qui est de ma santé, elle est en pauvre état, ainsi si je ne suis de la famille MVCIA, je suis pourtant un SCAEVOLA, et quand je veux faire écrire, il faut que je sois comme Jules Cosan DICTATOR PERPET mais sans si grande effusion de sang. Dans la famille CLAVDIA on lit distinctement sur la médaille du Roi VOLCANON. Je supplie V. A. de m’envoyer la colle de la médaille avec P. QVINCTILI. VARI. II. VIR afin que je puisse voir le nom d’AGRIPPA. car dans celle du Roi de France on ne le voit point. Mais la médaille de Rabinia y est d’argent très belles tout de même comme Patin l’a fait graver. Venons à la lettre du 21 avril, et voici ma réponse. I. La médaille d’Auguste, qui est dans le livre d’Ant. Augustinus, est fort rare, mais je ne l’ai point vue, et je serai bien aise de la voir en colle de poisson. Je crois pourtant, qu’au lieu de C. LVCI on y doit lire C. LVCR. J’ai aussi deux autres médailles d’Auguste, où il y a HIBERO PRAEF. Et je les ai mises dans la famille Vispania, parce que le nom d’Agrippa y est aussi sur une. II. Voici comme j’ai fait graver la médaille de Valence en Espagne ; j’ai bien trouvé un Q. Lucienus Senator in Varronis L. II de re rust. mais je ne sais encore dire si cela est nomen vel cognomen familiae Romanae. III. Votre Altesse m’en a envoyé deux dessins différents, mais je crois que c’est une même médaille, et l’une burinée, à quoi il faudra prendre garde, et je supplie de m’en envoyer la colle. IV. Je demande la même grâce pour celle de la famille Durmia ou Herennia : j’en ai reçu le dessin de feu Mr Patin, mais si mal fait, que je n’ai osé le faire graver. V. Voici comme j’ai fait graver la médaille de la fam. Poblicia, que j’ai vue à Paris, sans y pouvoir connaître davantage, et elle fut apportée d’Espagne par un marchand qui venait de Cadix. VI. Voici deux médailles que j’ai fait graver dans la famille CIPVS. VII. Pour celle que V. A. croit appartenir à la famille Voconia, je ne sais qu’en dire, et n’en ai fait graver qu’une dans la famille Fulvia, quoique j’en ai vu plusieurs en nature, et dans le livre de Don Juan de Lastanosa, qui a eu raison, à ce que je crois de les mettre entre les discognocidas. VIII. La médaille avec la tête de Neptune d’un côté, et une ancre de l’autre mérite un plus expert examen, avant qu’on l’attribue à la famille Aufidia. IX. Celle de Livia dans la famille Arria ou Furia est fort belle. J’en ai une d’Auguste avec quelque différence, et supplie dem’en envoyer la colle. X. La médaille de la famille Aebutia et Vibia m’est aussi fort suspecte, et je ne saurais en bien juger sans la colle de poisson. J’ai envoyé à V. A. l’estampe des médailles de la famille Posthumia, ainsi je n’en dirai pas davantage. XI et XII. Pour ce qui est des deux médailles avec COPIA, il les faut mettre parmi les incertaines, et je les crois frappées à Valence en Espagne. Je ne les ai point vues, ainsi je supplie de m’en aussi envoyer les colles. XIII. La petite médaille d’argent de la famille Cestia ou Junia est fort jolie, et je l’ai point. Après avoir achevé ma réponse sur tous les articles et médailles, je supplie V. A. pour conclusion de m’en envoyer les copies en colle de poisson, lesquelles peuvent être faites plus facilement que les dessins, qui ne sont pas trop bien faits et coûtent de l’argent pour les faire faire, au lieu que V. A. peut faire faire les colles par un de ses laquais sans aucune dépense. Dans mon Spécimen la manière est fort exactement décrite mais afin que V. A. le puisse encore mieux commander, je ferai écrire, comme je les fais faire moi-même. On coupe de la colle de poisson en très petits morceaux, les met dans une écuelle, et l’on jette par dessus de l’eau commune, en sorte qu’elle passe environ d’un doigt plus ou moins selon la quantité de la colle que l’on veut faire tremper. Ensuite on met l’écuelle sur un réchaud commun, et on laisse cuire fort lentement et à très peu de charbon jusqu’à ce que l’eau soit devenue gluante, ce que l’on peut savoir en y mettant le bout du doigt. Outre cela il faut toujours remuer avec une cuillère, ôter quelquefois l’écume blanche, et quand l’eau commence à trop bouillir, il faut l’empêcher en ôtant quelques charbons. La colle étant ainsi faite, il la faut laisser refroidir tant soit peu, en sorte qu’elle devienne tiède, après quoi on en prend avec un couteau à l’Anglaise sans pointe, et on en couvre les médailles rangées sur un papier, mais subtilement, afin que la colle ne puisse pas découler en bas. Si les médailles sont petites, il faut mettre la colle de l’épaisseur environ d’un dos de couteau, et si elles sont plus grandes, on y mettra davantage, afin qu’en séchant la copie devienne assez forte, et si la médaille a dans quelques endroits des hauts reliefs, il n’y aura qu’à laisser coaguler la colle, et puis couvrir les hauteur, qui n’en ont pas assez. Cela étant fait, il faut mettre les sècher à l’ombre, et les empreintes se feront de soi-même dans un jour ou deux après quoi elles s’ôteront de soi-même, ou bien il n’y a qu’à les piquer et faire sauter avec la pointe d’une aiguille. Voilà tout le mystère, et quand un côté est fait, il n’y a qu’à faire l’autre tout de même, et mettre ensemble dans un petit papier les deux colles d’une médaille, ou bien les marquer subtilment avec de l’encre et une plume fine, afin que l’on puisse connaître et discerner lesquelles appartiennent ensemble. De cette manière on en pourra envoyer cent ou deux cents dans une lettre sans qu’elles pèsent plus d’une once, et il n’y a rien de si simple et de si commode. Car quand on l’a vu faire une fois, on sera maître. J’attends avec impatience une réponse de V. A. sur ma lettre pour savoir si j’aurai le bonheur de plaire, et conserver les bonnes grâces, à quoi je tâcherai de réussir par tout ce qui est dans mon pouvoir, n’ayant d’autre dessin que d’être toute ma vie, de votre Altesse, le très humble et très obéissant serviteur. A. Morell P.S. Je supplie V. A. de me mander en quel état soit le cabinet de médailles de Ruzini, car feu Mr Patin m’a dit qu’il y avait des choses incomparables, et je sais qu’un autre en a offert 3000 pistoles, et serait passé jusqu’à 4000. Monsignor (Sorlesini ?) avait aussi une très belle collection et j’en ai plus de 300 dessins, tous de médailles grecques et rares» (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 58-64, [en ligne sur Gallica]).  
-Lettre du 24 mai 1702 (d’Arnstatt) : « Ayant fait suivre la réponse susdite, et étant sur le point de cacheter la lettre, je reçois avec une grande joie la très obligeante réponse en même temps et la remercie très humblement d’avoir bien voulu me faire cette grâce, et je la supplie de ne pas trouver mauvais que je fasse une réflexion sur ces mots : j’aime votre mérite à la folie, elle consistera en me donnant des louanges à perte de vue, que je ne mérite pas, et qui ne sont qu’un excès de bienveillance, sans un être effectif. J’ai lu avec tristesse le malheur arrivé à V. A. à la cour de Vienne, et suis bien aise d’apprendre en même temps qu’elle ait été déclarée innocente au plus sévère tribunal, après quel jugement il est inutile d’avoir d’autres sentiments. Pour moi je n’ai rien su, que quelque peu, que les gazettes publient, et n’ai jamais pu comprendre qu’un ambassadeur d’une couronne ait pu faire ce qu’on y disait être arrivé au Comte de Halevoit, lequel était sorti d’une famille suisse. La maison originaire subsiste encore, et n’est éloignée du vieux château d’Habsbourg que de cinq lieues. On trouve même, qu’un de Halevoit a épousé une de Habsbourg(origine de la maison d’Autriche) et ils sont été très grands seigneurs depuis beaucoup de siècles. Il y a même apparence que cette maison soit établie pendant que la langue latine subsistait encore dans le pays, car ils ont des ailes dans leurs armes, et le château se nommait alae villa. Je souhaite que V. A. puisse retourner bientôt en Portugal avec une entière satisfaction. Pour venir aux médailles, je trouve que le médaillon d’argent d’Auguste frappé in Creta est très considérable, et il est différent des deux autres que j’ai fait graver, et j’en envoie la copie, mais comme je n’ai pas encore assez fait imprimer mes planches, j’ai été obligé de les faire trans-dessiner par mon écrivain, quoique pitoyablement. Le Tibère, où il y a C. CASTRICIO REGVLO semble avoir souffert une restitution, ce qui se pourra juger par la colle de poisson. Les deux autres familles PROCILIA et CONCORDIA sont très jolies, et je ne les ai point et quand j’aurai reçu les colles je les ferai dessiner en publiant dans mon ouvrage tout ce que j’ai reçu par la bonté de V. A. A ce propos je suis obligé de dire que la colle de poisson gache quelquefois les médailles d’argent en ôtant une petite pellicule noirâtre ; c’est pourquoi il ne faut pas trop hasarder, et quand on a peur de cela, il n’y a qu’à prendre les médailles, mouiller un morceau de papier fin, mettre la médaille dedans, et envelopper encore deux ou trois fois dans le même papier avec le reste qui n’aura pas été mouillé, après quoi il n’y a qu’à frotter avec quelque petit bois, ou manche de canif jusqu’à ce que la médaille soit bien imprimée dans le papier, laisser sècher, et cette manière pourra aussi servir pour discerner et connaître la médaille, et en cas qu’un endroit soit frustre, et ne puisse pas être bien imprimé, il n’y a qu’à y (souvenir ?) avec une plume fine pour connaître le tout. Tout ce que V. A. écrit touchant les centaures de la famille AVRELIA (incal ?) d’une source si savante, que personne ne pourrait chercher dans un grand Prince. Je l’enverrai à Mr Cuperus lui-même, lequel en sera ravi, et je puis assurer que c’est une personne d’un mérite incomparable, tant pour la science que les ( ?) d’Etat. Il y a cinq années que j’ai eu l’honneur de la voir à Deventer, et en ai été reçu le plus obligeamment du monde, et il a une grande quantité de très belles médailles. Le bonhomme MITREIVS a eu le malheur de forger occasion à une pensée à quoi je ne songeais pas. Ensuite, on raille les maîtres d’école qu’ils font entrer la gazette aux enfants par le derrière en les fouettant cum vergas ( ?)lacea, et autre manière est Dieu merci extrêmement ( ?). Je serais aussi fâché si le pauvre Dr Bon était un docteur ( ?), ainsi on ne pourra pas dire de lui qu’il soit un deponens, puisqu’il a ( ?). Cependant St Paul nous a déjà enseignés que les Candiols (nb: habitants de Candie) ne valent pas grand-chose. J’ai bien reconnu que le Dr Bon était un homme ( ?) intéressé, car il m’a envoyé un catalogue de médailles d’argent avec des demandes si ridicules que je n’ai pas voulu y faire réponse ; et pour sa ( ?) et connaissance de médailles, elle n’a été admirée d’aucuns qui le connaissent, et que j’ai parlé. Monsieur le Comte de Schwartsbourg a lu avec un extrême contentement l’endroit où V. A. m’a commandé de l’assurer de ses respects. Et il m’a ordonné exprès de faire de sa part les réciproques, et d’assurer V. A. qu’il voudrait bien avoir l’honneur de sa connaissance avec offre de tous ses services. A cette occasion, j’avertis V. A. que Mr le Chev. Fountaine m’a écrit de Rome qu’il y a vu à Padoue les médailles du Sr Torta, mais comme il n’a pu le faire résoudre à une vente, V. A. avait promis d’entreprendre la même chose, et faire persuader ledit Sr Torta à vouloir laisser, et peut-être vendre ses médailles, mais s’il y a de si grandes difficultés et s’il croit d’extorquer par là un prix déraisonnable il n’aura peut-être rien à faire. Car Monsieur le Comte aime bien à payer raisonnablement ce qu’il désire, mais de pousser les choses jusqu’au ridicule, ce ne serait pas son fait. Cependant on serait bien aise d’avoir un catalogue de ces médailles avec une sûre information si elles sont véritablement antiques, et hors de crainte de moulées ou décorées modernes. Il m’a aussi chargé de faire ses remerciements là-dessus à V. A. et la prier d’écrire son sentiment, et s’il n’y aurait pas moyen d’avoir quelques autres médailles d’or qui soient rares, car une telle suite fait un honneur véritable et est digne d’un grand seigneur. Le temps m’oblige à finir, et je confirme les assurances de la susdite subscription. Les libraires d’Amsterdam ont dit à la foire de Leipzig, que l’impression des inscriptions de Gruterus ne se continue pas. En fermant cette lettre il me vient dans la pensée ce qui suit : AVRELIA Gens ex Sabinis orta fuit et prius AVSELIA dicta. Sextus Pompeius quidem a Sole dictam putat quod publice ei a P. R. datus locus sid, in quo faena Soli fierend, et si prior nominatis non resisteret, conficere possemus Aureliae nomen compositum esse ex Graeca lingua, Aura, vel ventus levior, sive AURA, Solis, EILIOS, quasi aura Solis, vel expiratio ex humido prodrens, quam Sol attraxit. Pour ce qui est de la famille LAETITIA, elle se trouve dans Cicéron, qui parle d’un Laetitius tabellanus Verris, mais je ne saurais accorder la tête d’Auguste avec Ptolémée, car il n’y en avait plus en Egypte et Ptolémée fils de Juba ne régnait pas encore. Patin a publié cette médaille dans son livre du moyen bronze. Celle de Juba devrait être parmi les incertaines, mais comme la terminaison du nom du IIvir est aussi … LIVS, j’ai mis les deux rois, père et fils ensemble. Un moment avant que d’envoyer à la poste, je reçois la lettre de V. A. du 13 mai, et je n’y puis répondre ; voici cependant comme j’ai fait graver le médaillon de Tibère, et le revers je connais distinctement hormis le I qui ne se peut voir dans ma colle. Pour les autres dessins, il faut que j’ai les colles – Le Dr Bon est ridicule dans sa dissertation » (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 65-67 [en ligne sur Gallica] ; Callataÿ 2015, p. 312, II.7).  
-Lettre du 15 juin 1702 (d’Arnstatt) :« Je n’ai pu répondre à la dernière lettre de V. A., parce qu’elle n’est venue que dans le moment, que je fermais les miennes : du depuis j’ai un peu examiné la dissertation de Mr le Dr Bon, et ce qu’il a plu à V. A. d’écrire sur ce point, et explication du médaillon de Tibère. Quoique le tout soit bien raisonné, je n’y saurais pourtant pas trouver une conviction indubitable, et la supplie très humblement à considérer les raisons suivantes. I. Premièrement l’opinion de Mr le Dr Bon ne peut être approuvée tant pour la véritable lecture de la médaille, que pour le nom COLONIA PRIMA IVNONIA de Carthage, parce qu’il se lit distinctement PERMIS. P. CORNELI . DOLABELLAE. PROCOS. CP. CAS DD. Et le C. L. GAVIO CAS. N’y peut pas être, et si ces lettres s’y lisaient, ce serait une marque assurée, que le médaillon de Corraro a été mal réparé par une main moderne. Pour la nomination de Carthage, il me semble qu’on la peut aussi appeler PRIMA IVNONIA, que l’incomparable Venise PRIMA MARCIANA, et les dénominations des Panégyristes et poètes n’entrent pas dans les monuments publics ; cependant on a obligation à Mr le Dr Bon d’avoir trouvé le I après C.P. car sur le médaillon, dont je possède la colle, et qui est présentement à Berlin, on ne le saurait apercevoir. II. Cornelius Dolabella a été nommé au proconsulat d’Afrique A.V.C. 776 et il finit la guerre avec Tarsasinas l’année suivante pendant lequel temps Tibère était IMP. VIII. COS. III ainsi on ne peut douter que ce médaillon ne soit frappé en cette province, et la médaille de Drusus rapportée par Vaillant confirme lamême chose, puisqu’il s’y trouve ( ?)le procos. d’Afrique avec la tête du même Mercure. III. Ce médaillon ne peut être frappé dans la Dalmatie ou COLONIA PIETAS IVLIA parce que Dolabella n’y était que LEG. PROPR. et non Pro Cos. dans un temps que Tibère n’était pas encore COS. IIII. Il n’a pu être frappé in Lusitania, où était COLONIA PAX IVLIA, parce que cette province ne dépendait pas de l’Afrique, et avait dans le même temps un autre proconsul Q. Vibius Serenas, et l’inscription que cite Wolfg. Lazius n’appartient pas à ce P. Cornelius Dolabella, mais à son grand-père L. Cornelius Dolabella, lequel triompha A.V.C. 655 ex Hispania ulteriore de Lusitania, comme marque fort bien Pighius Tom. III et il ne faut pas s’étonner de la longueur du temps, car ces Dolabella ont sans doute vécu jusqu’à un grand âge, et le dernier P. Cornelius Dolabella a été consul A.V.C. 763 et pourtant il a encore vécu A.V.C. 800 à ce que dit Tacitus. IV. Je n’ai pas le Lexicon Geograph. de Ferrarius ou de Baudrand ( ?), et n’ai rien pu trouver de COLONIA PONTEZITA, pour apprendre si elle était assez considérable pour faire battre de la monnaie. Cependant il y a beaucoup de vraisemblance, que ce médaillon de Tibère y a été frappé, si on ne peut trouver autre colonie pour cela. S’il était permis de simplement deviner, on pourrait lire COLONIA PRIMA IVLIA, parce que Carthage est la première colonie que Jules César a établi, et peut-être que cela a été sa première dénomination ; il est cependant vrai que cela peut être trouvé ridicule parce que Carthage et Corinthe ont été établies en même temps, et que du temps d’Auguste cette colonie portait d’autres noms. Pour le reste de l’inscription CPCASSD, je confesse mon ignorance et n’en sais que dire. Voici deux inscriptions de Gruterus, que j’ai fait copier puisque V. A. n’a pas ce livre : Repertum in PhysicaEpidauro ad Sardi Montis indices,prope Saeclum D. Thomae Anno 1547 ubi et fragmenta caput Statuae repertum P. CORNELIO DOLABELLAE. COS VII. VIRO EPVLON SODALI TITIENSI LEG. PROPR. DIVI AVGVSTI ET TI. CAESARIS AVGVSTI CIVITATIS. SVPERIORIS PROVINCIAE. HILLYRICI In Lusitaniea civitate Paixa, cippusin foro L. AELIO. AVRELIO COMMODO IMP. CAES. AELI. HA DRIANI. ANTONI NI. AVG.PII.P.P. FILIO COL. PAX IVLIA D. D. Q. PETRONIO.MATERNO C.IVLIO IVLIANO II. VIR Bexae civitate Lusitaniae, ultra portam Maurrensem ( ?), litera Bessali CVRIAE. PONT. FLAM. PACIS IVLIAE VE. FLAM J’ai envoyé à Mr Spanheim et Cuperus la copie de la dissertation de Mr le Dr Bon avec les sentiments de V. A. et verrai ce qu’ils me répondent. Voici encore un autre fragment d’inscription, et cela fair remarquer que par la prononciation vulgaire du pays le P. a été changé en B. et l’A. en E. touchant la ville de Bexa. Cela me fait souvenir de deux observations que j’ai fait par les médailles sur les prononciations. Il se trouve des médailles d’Auguste, où au lieu d’EMERITA il y a distinctement IMIRITA et IIMIIRITA, lequel changement provient sans doute de la langue espagnole,et je crois que l’E dans ce temps là se prononçait comme IE, et de semblables exemples se trouvent aussi dans les inscriptions dont il y a un mémorable exemple dans Gruterus, p. 741 D.M.I.M. VA IIRIANVS C. SIIXTILIO TIIRIIO O. PATRI. IIT. SIIXTIIVS VIIRVS P. BIINII MIIRIINTI. L’autre observation est sur les médailles de la famille POMPONIA, sur quoi j’ai écrit à un ami ce qui suit : Observavi in numis huius familiae, quod V in MVSA semper sic exprimatur V, annon inde conjicere licet, aliquem lateri vel denotari pronunciationem singularem, de qua re inde Gruterum pag. IX ubi notatur M. AVRELVS VRSVLVS et ( ?) omne dubium leg. debet :M. AVRELIVS, et lincola citerne L. imposita, literam I. significat, et L. sequitur, quibus observatis nascitum conjectura, in numis gentis Pomponiae propter impositam lineatam in voce MVSA, pronunciam debet Muisa, nam Miusa, non quadrat quia I. litera per lineolam notata in nomine M. Aur. Ursuli literam L sequitur ; idem videtur accidere pag. X ubit legitur : I. O. M. E. SALVT CELEAN et impositum I. necessario sequitur literam T seq. Quoddam dubiam praebet sequens vox, an nempe legi debeat CELEIAN vel CELLAIN. Quamis neatum intelligam ; quod pronunciatiorem votis MVSA, credo quod sien debeat, quasi Müsa, cum quidam augmentatione vel diminutione, nam dielecti variant. Pendant que j’écris cette lettre, je trouve dans Gruterus une inscription pag. 605, laquelle peut servir à cette observationsur MVSA : L. ACILI. EROTIS. ET / CISVITIAE MVSAE / OSSA. IN. VNO In alia inscriptione apud Gruterum p. 609, talis lineloa omnia verba feri sequitur sic Arn plurimis aliis. A cette question faite à cet ami il y en aurait encore quelques autres, que je prends la liberté d’ajouter ici. ACCOLEIA. Non fine ratione dubitatum, an in aversa parti nummi familiae hujus cognomen Lasifolus cognomen attribui debeat, vel peti a Laneibus, quia dicendum esset Lariciolus : forsan ergo metias reducitur a quodam qui Lares coluit, et forsam Lares huius familiae fuerint Nymphae, et quia haec numina in balneis colebantur, et in nummo caput balneatiois expressum est, forsan tres figurae illae in aversa parte Nymphas indicant, de qua (rie)endus Gruterus p. 93. ANTESTIA. In quibusdam huius familiae nummis cum praenomine C. Occurrit canis, nulli a ratio extat, cum canis addatur ; hinc in mentem venit, canis fuisse praenomen alicujus ex hac familia opera etiam cognomen fuit in aliis. ARRIA. Dubitatur de capite in nummo M. Arrii Secundi. Aversa vero pars hujus nummi explicam pols aucilio inscriptionum Gruteri pag. 390 et 1080, et inde encit ( ?) conjectura mea denotavi dona militaria. Vid Gruter p. 365 ubi de laio Arrio. AXIA. An vox NASO in tertio nummo huius familiae nocte, illam indicet, quaeritur, nam Harduino non satis emuncto naso ex hoc Naso vel Nasone efevit ( ?) exsulam Naxum, sed hoc non solum esse huius lepidia miraculum, nam in libro de nummis antiquis Popul. et Urbium p. 340 exlitens numeralibus potuit aedificare duas urbes, et pag. 249. Ex iisdem literis creavit Provinciam integram, plurimisque nummis addit solitum QVEM VEDIMVS, qui tamen nummis nunquam in rerumantura fuereunt, ut ex talibus ( ?) leo noscatur.MAECILIA. Quia in Grutero pag. 838 sid mentio cujusdem Naevij Asiliani, conjeri salem aliquem etiam extare in nummis gentis Maeciliae, de qua re jam scripsi Dno Gallando, sed ille non probavit, eroganda ergis est aliorum doctissimorum sententia. Reste à dire quelque chose sur les dessins que V. A. m’a fait la grâce d’envoyer. Le premier porte les mêmes noms, que les médailles de la famille Caecilia Tab. III, n° 1, 2, 3 et qui entrent aussi dans d’autres familles. Mais le très illustre ANT. CAPELLO me pardonnera si avec l’assurance de mes très humbles respects je doute de l’antiquité de son médaillon d’argent, et je crois qu’il est antique, mais fait à plaisir d’un côté par un ouvrier de notre temps. J’ai écrit àMr le Chevalier Fontaine pour avoir le quinaire de la famille Considia, et il m’écrit de Rome, qu’il n’a pu aller à Naples, à cause de la déclaration de la guerre. Pour les autres, je n’en puis dire autre chose, que je supplie V. A. très humblement de m’en envoyer les colles, pour en pouvoir juger avec plus de certitude. Au reste je suis et serai toujours avec un profond respect, de Votre Altesse, le très humble et très obéissant serviteur » (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 85-93 [en ligne sur Gallica] ; Callataÿ 2015, p. 313, II.9).  
-Lettre du 18 oct. 1702 (d’Arnstatt) :« En vérité je ne sais si je dois faire des reproches ou remerciements à V. A. pour les médailles qu’elle m’a envoyé, et que je renvoie présentement. Quand je songe au risque et péril que ces bijoux ont essuyé, je tremble encore pour le retour,et ne puis m’empêcher de dire à V. A. qu’elle a été un peu téméraire en hasardant ce petit trésor ; mais quand je considère que cela ne s’est fait que par un excès de bienveillance envers moi, je suis empêché, et ne saurais trouver des mots, qui puissent exprimer la gratitude, laquelle mon cœur me dicte ; ainsi je confesse ma faiblesse en ne pouvant faire assez de remerciements ; je suis obligé pour cela incomparablement, et remercie V. A. de tout mon pouvoir, et la supplie de ne point épargner par tout ce que je pourrais faire pour leur service, et souhaite l’occasion de pouvoir montrer un échantillon de ma sincère reconnaissance, par mes très humbles obéissances. On peut appeler cette action une grande générosité, et comme cette vertu vient d’une grande cervelle, il ne faut pas étonner, qu’un Prince portugais soit extrêmement généreux, car le Royaume de Portugal fait la cervelle de toute l’Europe, et si nous considérons sa figure dans une carte géographique, l’Espagne en fait la tête, laquelle est présentement en danger de perdre la cervelle, si elle perd le Portugal. Pour revenir aux médailles mêmes, je demande pardon à V. A. de ce que je n’ai pas voulu croire, que ces merveilles fussent antiques, car j’ai vu le contraire, hormis N° 13, 33, 37, qui pourraient bien être moulées après d’autres antiques. J’ai remis ces médailles, chacune dans le papier écrit par V. A. et ai ajouté quelques petites observations, lesquelles je supplie de vouloir prendre en bonne part, et dirai encore quelques mots sur quelques-unes. N° 4. Je ne sais que dire de cette rarissime médaille car je crois qu’on y doit lire C. BAEBIO TAMPHILO, cependant on ne le peut trouver. N° 16. Cette médaille de Tibère est d’une grande conséquence, et j’ai été ravi de la voir, pour RVSTICELIVS, on lit cela distinctement, et c’est dommage, que les premières lettres soient effacées. N° 22. Je ne saurais lire le cognomen dans ce quinaire. N° 27. On lit distinctement C. VRMIVS, et je ne puis comprendre cela. N° 33. V. A. rira sans doute de ma conjecture sur cette médaille, mais je confesse que je ne l’approuve moi-même, et je ne l’ai mise que pour donner matière à une plus exacte recherche. N° 54. J’estime cette médaille fort singulière. PORTVS s’y voit clairement, et dans les médailles de Patras on ne voit point le nom de II. VIR, car c’était la résidence du suprême magistrat. V. A. jugera du reste de ma conjecture, et si cela ne plaît pas, je la condamnerai moi-même. N° 59 et 64. De ces médailles arabes j’ai vu quantité, et il y en a plusieurs dans le cabinet de monseigneur le Comte. Si V. A. ne s’en souciait pas beaucoup, on serait bien aise de les avoir, pour les joindre aux autres. Il y eu sur ces médailles arabes des lettres et un langage, que les savants appellent Coffi, et il est présentement inconnu aux Arabes modernes. Pour moi, je ne l’entends point, mais Monsieur de Court, neveu de Mr Saumaise, et ci-devant précepteur de Monseigneur le Duc de Maine les lisait, et entendait fort bien, et j’ai eu un grand plaisir de l’entendre là-dessus, quand je lui en faisais quelque dessin, et si les écrits qu’il a fait là-desus sont perdus, c’est un malheur considérable pour les curieux, car je ne crois pas, qu’il s’élève encore un homme si savant. N° 66. J’ai été fort surpris de voir cette médaille de Polémon, et confesse franchement que je ne saurais rien dire là-dessus. V. A. commence sa lettre par un mépris de la colle de poisson, et moi je l’estime extraordinairement, parce que sans beaucoup de dépense je puis amasser les colles de médailles, lesquelles me servent autant que les originaux. J’ai envoyé ci-joint six petits paquets de colles pour les voir, et supplie V. A. de me les renvoyer, car je ne m’en saurais passer, et ce sont mes archives métalliques. J’y ai ajouté la colle du médaillon de Tibère, comme il est à Berlin, et V. A. pourra voir, s’il est conforme à celui de Venise. Pour faire voir, que je voudrais bien montrer quelque reconnaissance, et pour plus grande sûreté du retour des médailles à Venise, j’ai trouvé à propos de les faire accompagner d’un ours espagnol, qui a donné lieu pour la dénomination d’Ossuna ( ?). Je supplie V. A. de mettre cette médaille parmi les leurs en mémoire de moi, qui voudrais bien faire autre chose. Mons. Le Chevalier de la Fontaine est revenu de Nuremberg, de là il est allé à Prague avec le Comte de Portland, et il m’a fait espérer qu’il reviendrait par Leipzig, et ferait tout son possible de passer par Arnstatt. La lettre contre Mr Galland paraîtra sous l’adresse dudit Mr le Chev. de la Fontaine, puisque Mr le D. J. l’a bien voulu permettre après avoir trouvé quelque obstacle de son côté, mais j’y ai fait plusieurs petits changements. Je demande pardon à V. A. de ce que j’ai retenu si longtemps ces médailles, mais j’ai été indisposé quelque temps, et incapable de travailler beaucoup à cause de mes faiblesses. Outre cela, j’ai été si amoureux de ces médailles que si je l’avais été à un si haut degré d’une belle fille dans ma jeunesse, je me serais peut-être résolu à un rapt : présentément pourtant je je n’y ai pas songé, car les devoirs d’un honnête homme sont en moi plus invincibles, que le plus grand empereur. J’ai ajouté encore quelques dessins après mes gravures, quoiqu’elles soient mal faites, car je n’ai présentement aucun dessinateur ou graveur qui aient pu faire de bons dessins, et n’ai pas eu des estampes tirées de mes planches ; ces dessins ont été transdessinez par mon écrivain, qui ne l’a jamais pratiqué. Il me semble présentement, que j’ai encore beaucoup de choses à écrire à V. A. mais la mémoire ne veut pas m’obéir, hormis qu’elle me dit toujours, que je n’ai pas assez remercié V. A. me trouvant donc dans une grande impuissance, je ne saurais dire autre chose, sinon que je serai toute ma vie de Votre Altesse, Monseigneur le Prince, le très humble et très obéissant serviteur. A. Morell» (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 150-156 [en ligne sur Gallica] ; Callataÿ 2015, p. 313, II.12).  
-Lettre du 5 jan. 1703 (réponses à des lettres du 22 novembre et du 15 décembre 1702) : « Monseigneur le Prince, Je dois réponse à trois lettres de V. A. du 10 et 22 novembre et 15 décembre 1702 auxquelles je répondrai comme un procureur, c’est-à-dire par articles, suivant leur contenu, après avoir souhaité à V. A. une heureuse nouvelle année avec une suite de plusieurs autres aussi nombreuse, que la plus belle suite de médailles. Je suis assuré qu’on ne trouvera dans le monde pas trois personnes, qui puissent égaler V. A. pour la véritable connaissance de l’antique. M. Vaillant a été lui-même la dupe des antiquaires d’Italie, entre lesquels Cameli a été un des plus habiles pour faussement réparer les médailles. Je n’en citerai qu’un exemple. Dans le cabinet de la R. Christine il y a une médaille avec la tête de M. Antoine, laquelle devrait avoir pour inscription : P. AEBVTIO. C. PINNIO II. VIR. mais comme elle était fruste, Cameli l’a réparée et y a mis : P. ALITIO. L. MENIO. II. VIR. et pourtant Mr Vaillant n’a pas laissé de la publier pour bonne et antique, dans les Colonies, et je sais encore beaucoup de ses semblables faiblesses et bévues ; mais je les réserve pour quelque épître contre les attaques suivantes dudit Vaillant ou M. Galland, duquel il se sert comme le singe du chat pour tirer les marrons du feu. Pendant que j’ai été dans le service du Roi de France, on envoya de Rome un catalogue de quantité de médailles surprenantes d’un Marquis Liberi, si je me souviens bien, lesquelles sont toutes fausses, si bien faites, que le plus habile y aurait pu être trompé. On envoya aussi quelques médailles semblables de Venise, entre autres AE un Britannicus, un Othon, un Pescennius Niger, et autres, mais fausses, si bien travaillées, que j’étais étonné, comme de si habiles gens pouvaient se résoudre à être faussaires. Je suis dans une tristesse et chagrin, jusqu’à ce que les médailles de V. A. soient de retour, et je voudrais, que l’Electeur de Bavière soit au plus tôt réduit pour la sûreté publique. Je n’aurais jamais pu croire, que V. A. eût tant de bonté et estime pour moi, que de risquer un si rare trésor : il sera plus sûr et à propos d’envoyer des colles de poisson, afin que les originaux soient hors de danger. Monsieur le Chevalier Fountaine a fait imprimer ma lettre contre Mr Galland, et il m’a écrit qu’il avait envoyé des exemplaires à V. A. Mr Leibniz, homme incomparable pour l’honnêteté et l’érudition en a ôté tout le piquant, et quasi plus que Mr Galland méritait. J’en suis pourtant bien aise, parce que les malicieux ne pourront pas m’accuser d’avoir été bilieux. J’espère qu’on pourra bien voir, que la raison n’est pas du côté de celle de Mr Galland, lequel je croyais plus habile, car si l’on considère seulement ce qu’il dit de la médaille de la famille ACILIA, il ne se peut rien trouver de si absurde et pitoyable. Au reste, c’est un fort bonhomme, qui n’a point étudié régulièrement, car il a été fragile laquais ; mais par une bonne conduite et diligence, il s’est poussé fort honnêtement ensuite. Il a été à Constantinople avec Mr de Nointel ambassadeur de France, où il a appris beaucoup de langues orientales avec le grec littéral et vulgaire, après cela il a fait plusieurs voyages par le Levant pour acheter des médailles pour le cabinet du Roi, et à la fin étant revenu en France, sans avoir gagné beaucoup, et n’ayant pas d’emploi, il s’est mis chez Mr l’Intendant Foucault. Si V. A. me voulait envoyer la colle de la médaille de Néron, avec TIB. CLAVD. ANAXILAO. II. VIR. COR. cela me réjouirait. J’ai montré à Monseigneur le Comte de Schwartzbourg ce que V. A. écrit des médailles arabes, sur quoi il m’a commandé de faire la diffus des remerciements nécessaires à V. A., et qu’il se recommande avec offre de tous les services réciproques. Il prie néanmoins demettre prix aux médailles, comme on fera aussi quand on trouvera quelque chose digne d’être offert à V. A. Il semble que V. A. insinue d’avoir été malheureux dans la chimie, sur quoi je dis, que j’ai été attaqué de la même maladie, et ai perdu par les souffleurs plus de trois mille sous pendant que j’ai été en France. Monseigneur le Comte de Schwartzbourg y fait aussi de continuelles dépenses, mais avec jugement, et cette précaution de n’y faire point d’excès, mais quand il vient quelqu’un avec des offres et promesses de montagnes d’or, il n’en peut tirer que la subsistance pendant le temps nécessaire pour un essai, et après qu’on a reconnu la fausseté, le souffleur est obligé d’aller chercher fortune ailleurs. Il y a présentement un Suédois en arrêt ici, son camarade est mort il y a quelques mois, lequel a dit qu’il avait été plusieurs années à Venise, où on l’avait tenu comme prisonnier dans l’arsenal et forcé à travailler, et qu’on y avait des réalités après cela qu’il a pu échapper commepar un miracle, et a servi les Hollandais dans leurs mines aux Indes orientales. Pour le Suédois, il dit qu’il a été plusieurs années auprès de la Reine Christine à Rome, jusqu’à sa mort. Ces deux hommes ont été reçus ici sous les offres et promesses, qu’ils montreraient une manière par laquelle on pouvait tirer un tiers davantage des mines de cuivre dans les terres de Schwartzbourg, mais au bout de beaucoup de temps, et de dépenses, on a vu que ces souffleurs étaient des sots. Il y a pourtant un antre à vingt lieues d’ici, qui peut tirer une demi-once d’or d’une livre de cuivre, mais c’est un grand et furieux travail qui se fait par vitrification. Pour moi je crois qu’il y a de secrets véritables, et une tinture nouvelle, mais ceux qui la possèdent ne sont pas si fous, que d’en parler, et Dieu ne permet pas qu’un indigne l’attrape. La médaille d’or avec ΘΕΩΝ ΦΙΛΑΔΕΛΦΩN est ici fort belle. Si les deux autres, qu’on a volées à V. A., savoir Antoninus Pius en or avec le revers d’Enée, qui porte Anchise, tenant Ascanius par la main ; Galba restitué par Trajan était encore en Elle, on se recommanderait extraordinairement à V. A. pour les acheter, car elles sont fort rares, et je plains V. A. pour ce malheur. V. A. n’a pas besoin de me commander à faire mention d’elle dans mon ouvrage, car cela n’est pas seulement un très humble devoir de mon côté, mais je tiens cela pour le plus grand honneur de le pouvoir et oser faire. Si j’avais cru ma lettre contre Galland digne d’être écrite à V. A., je l’aurais déjà fait, mais ce n’est qu’une bagatelle. Pourtant si V. A. a la grande bonté pour moi de le permettre, je le ferai dans la première semblable occasion et l’enverrai avant l’impression à V. A. afin qu’elle me puisse commander ce qui sera nécessaire. Je voudrais que mon livre fut déjà imprimé pour avoir l’honneur d’en envoyer gratis six exemplaires à V. A. Cependant je ne puis avancer jusqu’à ce que celui de M. Vaillant soit publié, parce que les libraires Hughetans voudraient bien faire copier mes planches, car les leurs que j’ai vu, sont si pitoyables, que l’on en a pitié, et la première médaille publiée par Vaillant, est une pure fiction, et le tout pauvrement copié après Patin. Ainsi nous n’en pouvons pas espérer grandes merveilles. Je n’ai qu’un exemplaire de mon Spécimen, et les ai tous donné à mes amis, après en avoir eu un nombre du libraire, Mr Fritsch à Leipzig, auquel j’ai laissé tout le reste gratis sans lui demander quelque autre profit. Je crois qu’il en aura encore dans sa boutique. V. A. mande de la distinguer de ses frères, cela me fait souvenir de deux choses. Dans les gazettes j’ai lu qu’un prince de Brabançon avait amassé des troupes pour défendre les côtes de Galice après l’action passée à Vigos ; cela me fait croire que c’est un des frères de V. A. ainsi il faut de nécessité que leur sérénissime maison ait des terres en Espagne et en Portugal. J’ai aussi lu dans les gazettes il y a quelques semaines, qu’un Prince de Ligne était arrivé à Paris, et avait été bien reçu du Roi à Versailles. Je ne saurais deviner qui cela peut être, car je crois qu’il n’y pas deux frères, qui portent le même nom. Je remercie V. A. de m’avoir renvoyé mes colles de poisson, et quoique ce soient de fragiles richesses, je les estime considérablement, car elles me servent autant que les originaux. J’ai amassé toutes lescolles des médailles d’or, et les ai appliquées sur des planches de papier, et donc cela fait un très bel effet, et est si agréable à voir, comme un cabinet de médailles d’or. La tête et le revers sont ensemble l’un sur l’autre. Lorsque j’ai eu l’honneur de parler à l’Electeur de Brandebourg, je lui ai montré ce livre, et il l’a admiré comme aussi plusieurs autres Ducs et princes. S. A. de Wolfenbuttel me dit qu’Elle aimerait mieux une semblable collection de copies, que de dépenser tant d’argent pour amasser les originaux, puisqu’on en a la même utilité. Touchant le médaillon de Tibère, j’ai écrit à M. le Chev. Fountaine de bien examiner celui de Berlin, et nous saurons s’il est semblable à celui de Venise. Je ne sais si l’on aurait raison de croire que les lettres C.P.I. pourraient s’expliquer Clapea Prima Italia, puisque cette ville était sur le promontoire de Meroure ( ?), et son état déjà du temps de la guerre punique. Or il se peut, qu’elle est fort agrandie après la destruction de Carthage, et elle a été la plus grande ville de ce côté-là, lorsque Jules César battit ses ennemis en Afrique. Ainsi l’on peut croire qu’il leur a fait quelque bien : or comme ce même empereur a donné ces ordres pour rétablir Carthage, laquelle a pris les noms de Colonia Juilia Nova, Carthago, il se peut faire, que ceux de Clupée ont été jaloux de l’honneur arrivé à leurs voisins, c’est pourquoi ils peuvent avoir pris les titres de Prima Julia, pour marquer, qu’ils ont été les premiers dans les bonnes grâces de Jules César et ont mis un seul C. pour signifier que leur ville n’est pas seulement une colonie remplie de nouvelles canailles, mais une ville qui s’est soutenue de soi-même depuis plusieurs siècles. Cela ne sont que de pauvres conjectures et si on ne les veut croire, cela se pourra faire sans courrir le blâme d’être appelé incrédule, ou hérétique en matière de médailles. J’ai appris avec bien de chagrin les coups de bâton, que le Dr Bon a reçu sans avoir été créé Chevalier ou Maréchal, et c’est un récipe fort sensible, si l’on n’a pas le moyen de se guérir. Les médailles des rois de Syrie et d’Asie et autres semblables sont si rares, qu’il ne s’en trouve pas facilement des doubles, surtout en ce pays-ci ; cependant s’il y a quelque rencontre tout sera au service de V. A. La médaille avec CEΞΣΤΩΝ ΗΡΩΝ est dans le cabinet du Roi à Versailles. Je l’ai aussi vue entre les mains de feu Mr Spon, lequel était mon ami particulier, et d’une intégrité tout-à-fait extraordinaire. Le MITREIVS n’est pas encore gravé, mais s’il plaît à Dieu, il le sera avec les autres médailles nouvelles reçues de V. A. et si l’ouvrage de M. Vaillant tarde longtemps, j’en ferai une dissertation à part. En voilà assez » (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 157-165 [en ligne sur Gallica] ; Callataÿ 2015, p. 314, II.15).  
-Lettre de 1697 (d’Arnstadt): “Je félicite les curieux de Paris de ravoir un véritable Herculem Musatum, M. de Spanheim, cependant ce grand emploi qu’il a auprès de notre incomparable monarque, nous privera de plusieurs beaux ouvrages qu’il aurait exécutés, et moi en mon particulier j’ai perdu un grand patron à Berlin; ce me serait une espèce de paradis si je pouvais vivre avec lui à Paris et quitter la forêt de Thuringe, sans compter le plaisir de la vie en France, mais j’en perds l’envie quand je songe à la pension de feu M. de Besmaus, que j’ai soutenue trente-quatre mois, ainsi nullum in locum ibo quo me memoria terret (sic). Vive la liberté et le pain cuit” (Paris, Bibliothèque nationale; Ravaisson 1877, p. 142-3).  +
-Letter of 1 Aug. 1688 (from Paris): "memoria non dictat omnia ... vir moestus qui longo jam a tempore jure suo non fruitur, sed aliis inserviendo consumitur. Faxit Deus ut tandem honesta captivitate liberatus Italiam pro voto perlustrare possim [...] Sed a nugis Harduinicis ad seria transeamus [...] Gratulantur omnes in hac maxima urbe quotquot aequitatem colunt quod Harduino tam egregie ferulam adhibuerit [...] Mitto plurimos nummos quos Harduinus citat ex thesauro regio qui numquam ibi fuerunt; imo alium singularem cui additur solita securitatis nota quem vidimus; qui nummus nunquam tamen extitit in rerum natura. Consarcinavit miser pater librum suum ex picturis D. Carcavi, manuscriptis Cl. Vaillantii, catalogo regio et collectionibus meis quas amice petenti communicaveram ad Plinii geographica illustranda. Publice tamen negat in no ellis reipublicae literariae quae apud Batavos prodeunt se collectiones meas vidisse. Interim literas possideo propria manu Harduini scriptas quibus pro communicatione gratias agit et se magnam ex iis voluptatem percepisse fatetur. Potestne quid impudentius excogitari? [...] Miror mange Syriae praesul, te cicinam Ciliciam jure non subjecisse. Superat enim haec provincia reliquas omnes nummorum diversitate et copia, epochis et erudite disserendi materia. Anne tibi terrorem injecerunt piratae cilices vel regionis asperitas. Vel maluisti provinciam hanc mandare homini, qui gentis moribus magis assuetus Cilicum praedationes non minore arte repellere possit ? Utcumque sit cave ne irruptione in Syriam facta reliquias tuas auferat, et a Pompeio discas ad compescendos homines illos qui omnia sua esse credunt magna festinatione opus esse" (Parisiis, ex arce vulgo gallice la Bastille)" (Pélissier 1903, p. 186-187, note 3)  +
-Lettre de 1691 : (Rome, Biblioteca angelica, Manoscritti, ms. 910, Carteggio, cc. 63r-64v; voir Narducci 1893, p. 388-390).  +
-Letter of 2 Febr. 1691 (from Paris): "Magnum mihi quidem fuit solatium post quadrimestrem incarcerationem et reiteratam gallicarum remunerationum experientiam liberiore aere frui [...] Spero brevi missurum aliquot nummorum delineationes quibus Syriam tuam augere gratum erit, sed multo plures mittere possem si prae manibus essent collectiones meae quas summa saeculi injuria abstulit: omni enim nummariae suppellectile spoliatus miser jaceo, crucior Thesei supplicio, frangor animo, et, invida fortuna sic volente, vires ad labores forsan utiles pereunt. Fiat voluntas Domini qui tantas adversitates et quidem immeritas permisit !" [...] "dictaturam quamdam ambire et se doctissimum praedicare in re nummaria quam nunquam didicerat" (nb: à propos de Hardouin) [...] "Non minori gaudio perfusus sum benevolentiae tuae et recordationis testimoniis adjectoque insuper munere. In manus meas illud aliorum culpa non pervenit, eas tamen quae possum tibi refero gratias, mente tua recreatus et contentus. Perlegi tamen librum tuum indulgentia Cl. Dronii. Miramur omnes tantam eruditionis ubertatem et in tui admirationem merito trahimur. Perge tu Italiae decus, rempublicam literariam tantis donis locupletare et qui potae reliquos in re nummario nodos solvere" [...]"Mitto tibi, Rmus Pater, aliquot delineationes festinante calamo exaratas et inter eas singularem nummum Zenodori illius tetrarchas vix Dioni noti, tetrarchial cujus Augustus Herodi tribuit post victum Antonium. Literae numerales deleatae sunt, quod doleo: indicarent enim nobis caput epochae et initium istius principatus. Primus detexi tetrarcham hunc et per multos annos nummus ejus antequam cognoscetur. Accepi nuper a R. P. Placido regulae D. Benedicti ad S. Germanum addicto librum Aretini quem nuper Illmus vester Magliabecchius edidit. Utinam isti regulares eadem fide tuum tradidissent! Gratias peto agas maximas auctori et ipsum cum Dn. Sebastiano Bianci nomine meo officiosissime salutes. Vale et me tui studiosissimum amare perge. Datam Parisiis, 2 februarii 1691" (Pélissier 1903, p. 186-187, note 3, p. 191, note 3)  
-Lettre du 15 juin 1701 (d’Arnstadt) : « Monsieur, Il y a si longtemps que je n’ai eu l’honneur de quelques-unes de vos nouvelles, que je n’ai presque osé prendre la liberté de vous écrire, et de vous en demander ; tout cela n’a pas empêché que je n’aie conservé en moi tout le respect, et souvenir de mon très humble devoir envers vous comme mon patron et ami dont le souvenir ne s’éteindra qu’avec le dernier soupir de ma vie. On avait informé Monseigneur le Comte que vous étiez à Vienne pour des affaires considérables, dont j’espère que vous serez de retour, et si cependant vous avez vécu en bonne santé, et parfait contentement je m’en réjouis, et serai bien aise de le savoir. Je prends présentement l’hardiesse de vous demander si vous ne pourriez me faire la grâce d’envoyer un paquet de lettres à Paris ; car j’ai fait imprimer une épître de deux feuilles, dont je serais bien aise de faire tenir une vingtaine d’exemplaires audit Paris ; mais je ne prétends pas que vous fassiez quelque dépense pour cela, et je suis prêt de satisfaire le tout, et ne vous demande autre chose sinon la voie sûre, et immanquable pour l’envoi. Vous suppliant très humblement de me le faire savoir par le premier messager passant à Wolffenbüttel, afin que je puisse chercher une autre voie, en cas que vous ne me puissiez faire cette grâce. Le sujet de mon épître est touchant un tome des consulaires que je suis prêt de faire imprimer comme vous verrez au dos de la présente, et vous supplie de m’en faire savoir vos pensées là-dessus, et vous ne le sauriez faire envers un homme qui soit plus que moi, Monsieur, votre très humble et très obéissant Serviteur. A. Morell. Arnstat le 15 juin 1701 » (LBr. 661 bl. 71 4°. 1 S. ; Babin - Van den Heuvel - Widmaier 2006, lettre 140, p. 206-207)  +
-Lettre du 28 juin 1701 (d’Arnstadt) : « Je prends la liberté de vous envoyer un exemplaire de l’épître que j’ai fait imprimer, mais le misérable imprimeur d’ici a si mal fait son devoir, que je serai obligé de la faire rimprimer pour la seconde fois. Cependant on pourra voir mon intention, et le contenu, et je vous supplie de m’en écrire votre sentiment, comme aussi d’envoyer l’exemplaire, et la lettre pour son Excellence Monsieur de Spanheim, si vous en avez quelque occasion favorable pour cela, si non, il ne sera pas nécessaire, car je ne prétends aucunement que vous ayez quelque incommodité, et j’attends réponse, si vous pourriez envoyer quelques exemplaires en France. Je suis de toute mon âme… Arnstat le 28 juin 1701 » (LBr. 661 bl. 67 4°. 1 S. ; Babin - Van den Heuvel - Widmaier 2006, lettre 159, p. 239).  +
-Lettre du 12 juillet 1701 (d’Arnstadt) : « J’ai bien reçu la très chère vôtre du 27 juin et vous remercie humblement de ce que vous avez bien voulu avoir la bonté de me corriger sur la lettre des médailles consulaires, et je trouve que tout est bien corrigé, ainsi je mettrai le tout suivant vos sentiments. J’ai hésité longtemps sur le chapitre de Monsieur Danckelmann, pour faire une juste mention de la bonté qu’il a eu pour moi, et je le voulais nommer, et marquer le tout cum elogio, mais on m’a tellement dit, et persuadé, que cela me pourrait faire des affaires fâcheuses, que j’ai été obligé de changer, mais pourtant je n’ai pu taire entièrement, car je plains extrêmement le malheur de ce grand homme, et conserve toute la vénération que je lui dois. Pour M. de Louvois, il n’en est pas de même, car c’était l’objet de la malédiction publique, mais comme chrétien j’ai une sensible douleur sur sa fin misérable, et si je le pouvais faire revenir en état de récipsiscence avec un temps de Bastille, je le ferais de bon cœur, car il était un homme incomparable, plus que l’on ne saurait dire, mais si cruel et brutal, que cela obscurcit tellement les autres qualités que rien plus ; cependant si l’on distillait tout le Conseil présent du roi de France, on n’en tirerait pas un Louvois. Je vous supplie d’avoir la même bonté sur toute ma lettre des médailles consulaires car je la ferai rimprimer et y ai déjà fait plusieurs changements par exemple touchant le ΝΙΚΙΑΣ ΚΩΙΩΝ, le cognomen Musus, de Coeliorum familia, et de l’Histoire, et Epoque de Bithynie. Je ne distribue aucun exemplaire, et la nouvelle édition sera sur une seule feuille. Je vous remercie touchant les avis pour les paquets, et il y a encore du temps à y songer. Pour les livres de la Bibliothèque de Wolffenbüttel je les renverai tous, hormis Gruterus, avec les plus humbles remerciements, que je pourrai faire. Si on a dessein de faire graver le portrait du feu Electeur, je conseille de le faire faire par Monsieur Edelinck, car c’est un graveur incomparable, et très honnête homme. Si le nouveau journal de Trévoux est de la fabrique des Jésuites, il aura bona mixta malis. Je me recommande à vos bonnes grâces, et suis du meilleur de mon cœur… Arnstat 12. Juillet 1701. P.S. Je vous enverrai sans faute des ectypes de colle de poissons après les médailles de Gratianus, GLORIA NOVI SECVLI, et tout autre, que vous aurez la bonté de me commander » (LBr. 661 bl. 68 4°. 1 S. ; Babin - Van den Heuvel - Widmaier 2006, lettre 174, p. 262-263).  
-Lettre du 19 juillet 1701 (d’Arnstadt) : « Je vous suis obligé de la peine que vous avez eu avec la lettre dr Mr de Spanheim et comme le roi d’Angleterre est arrivé en Hollande, peut-être qu’il y est aussi. Pour moi je voudrais le savoir à Berlin, pour rendre témoignage du tort que l’on m’a fait en m’abandonnant si cruellement. Le malheur de Mr Danckelmann est cause de cela, et j’ai encore des lettres écrites de sa propre main, qui me font assez connaître qu’il aurait eu la bonté de me faire tenir parole, car je n’ai pas manqué de me plaindre, mais le bon seigneur était trop embarrassé, et sur son déclin. Cependant tout cela ne fera pas grand honneur au ministère suivant, et je souhaite que la nouvelle Société des Sciences ait un meilleur sort. Les affaires dont j’ai touché un mot ci devant ne pourraient être mis dans une Société, et si je pouvais avoir l’honneur de vous parler, je vous le ferais voir clairement. Je suis bien aise que vous ayez reçu ma lettre imprimée, et vous supplie de la lire exactement, et d’avoir la bonté de me corriger les endroits que vous trouverez à porpos car je la ferai rimprimer corrigée ; et voici trois endroits que j’ai changé. A l’endroit de NIKIAΣ eudem cum nomine MARKOΣ ΛΕΠΙΔΟΣ nobis obtulit : nummus ipse vero servatur in LUDOVICI MAGNI Thesauro incomparabili, in quo legitur NIKIAΣ, et exhibetur caput nudum Niciae, qui teste Strabone Coorum Tyrannus fuit : duos tales nummos jam edidit Goltzius Tab. XXI. Insularum Graeciae, sed male caput Niciae barba et laura ornavit ; pluresque alios vidi ejusdem Niciae cum diversis nominibus ab aversa parte : neminit ejus Cicero Epist. Lib. VII. Ad Atticum : an vero is ipse Nicias sit, qui referente Julio Polluce, purpura, auroque mixtis decoravit scutum, et an placeant illa, quae in Specimine me(o) de somnio Sullae in tertium nummum Tabulae III. etc. A l’endroit C. COELII CALDI : nam lanceam non Latinum, sed Hispanicum vocabulum esse, docet Varro apud A. Gellium Lib. XV cap. 30 : hinc sine dubio et plus bas Inquirendum ergo, an rei veritas detegi possit, nam Coeliorum nomen apud Romanos illustre fuit a primis urbis temporibus, quia in Suburanae regionis parte princeps erat Coelius mons, a Coelio Vibenno Tusco Duce nobili, qui cum sua manu dicitur Romulo venisse auxilio contra Sabinum Regem, prout testatur idem Varro de Ling. Lat., lib. IV. In familia PAPIRIA : Quis autem in iis occurrens C. Papirius Carbo fuerit, exponit Dio lib. XXXVI, illeque Bithyniam tenuit A. U. C. circiter 699. Et quidem annis aliquot postquam M. Cottam accusasset, a cujus filio Patrem ulturo ipse postea fuit accusatus. Quo anno vero inceperit Bithyniae Epocha, colligi potest ex nummis Gentis Vibiae, quibus literas ΒΛΣ additae, annum 232 denotantes. Unus illorum oculis objicit caput Julii Caesaris, et ΝΙΚΟΜΗΔΩΝ ab aversa parte ΕΠΙ ΓΑΙΟΥ ΟΥΙΒΙΟΥ ΠΑΝΣΑ cum Victoria stante. At hi nummi cudi non potuerunt ante Bithyniae recuperationem, quae facta est A. U. C. 707 cum Julius Caesar VENIT, VIDIT, et Pharnacem VICIT. Inde si 232 annos retrogradimur, incidimus in A. U. C. 475 ; epocha vero sine dubio incipit anno sequenti U. C. 476 nam eodem Nicomedes fratrem Zipoetum auxilio Gallorum vicit, Bithyniaque omnis in ditionem Nicomedis concessit. Galli regnum cum Nicomede dividentes regionem a se possessam Gallo graeciam cognominaverunt. Caput autem Julii Caesaris in superiore nummo expressus sine dubio indicat, cusum illum fuisse eodem anno, quo Senatus monetam cum Julii Caesaris imagine signare decrevit. Memoratum etc. Je vous envoie ci-joint trois médailles différentes de l’empereur Gratian, qui sont ici dans le cabinet de Monseigneur le Comte de Schwarzbourg, et il n’y en a point d’autres, sinon avec quelques différences de lettres, qui ne sont d’aucune conséquence, marquant seulement la diversité des monétaires. Ces médailles ont cela de particulier que Gratianus y est appelé AVGG. AVG. Que quelques-uns expliquent Augustorum Augustus, ainsi est il dans Mezzabarba ; d’autres croient que par le premier mot sont désignés AVGG, les deux Gratianus et Valens et par le second AVG Valentinien le Jeune pour marquer quelques différence. Pardonnez-moi la liberté que je prends de penser à la raison, pourquoi vous désirez avoir ces médailles : ne serait-ce pas pour faire la cour auprès de la nouvelle Majesté de Prusse, et dire que GLORIA NOVI SAECVLI praesentis est l’acquisition de la Couronne. Si cela est on pourra encore augmenter l’odeur de l’encens, pour encore mieux profiter d’une chose, qui fait plus de soupirs que de joie auprès de ceux qui ont des véritables sentiments d’amour, vénération, et respect pour la Sérénissime Maison. Cependant il est permis de sacrifier aux folies publiques, et de faire quelquefois deux figures, et de Démocrite et de Héraclite. Pour moi, je serais assez de cette humeur, si je pouvais obtenir par là les effets de ce que l’on m’a promis, et crois que cela ferait aussi quelque chose pour la GLORIA NOVI SAECVLI, plutôt que d’être obligé à dire qu’on ma manqué de parole. Sed haec intra nos. Il me semble que l’on pourrait dire quelque chose de particulier sur le titre de AUGG. AUG. Car la Sérénissime Maison a eu beaucoup de Héros, qui méritent d’être appelés Augustes, mais à présent est venu un qui mérite entre ces Augustes d’avoir le titre d’Augustorum Augustus, pour y avoir ajouté la majesté royale. Dans huit jours je vous enverrai les colles de poisson de ces médailles, et si vous les voulez faire graver, mon cher Monsieur, je le ferai par mes graveurs, sans qu’il vous en coûte, et tout ce que j’ai est à votre service. Un nommé Mr Eckart de Hannover avait écrit au magister Schlegel que vous étiez à Vienne et que vous passeriez peut-être par Arnstat, mais il n’a rien dit de la charge de Bibliothécaire de l’Empereur, et je n’ai point oui dire que vous aviez quelque dessein sur cela, car vous êtes au-dessus d’un semblable prétension. Monseigneur le Comte de Schwarzbourg est revenu des bains d’Aix-la-Cahpelle. Je suis toujours de tout mon cœur… Arnstat le 19 juillet 1701 » (LBr. 661 bl. 69-70 1 Bog. 4°. 2 S. ; Babin - Van den Heuvel - Widmaier 2006, lettre 190, p. 294-297).  
-Lettre du 26 juillet 1701 (d’Arnstadt) : « Il y a huit jours que je vous ai envoyé les dessins des médailles de Gratianus, présentement, je vous en envoie les colles. Du depuis j’ai appris que le nouveau Journal de Trévoux avait parlé de semblables médailles, et qu’ils avaient expliqué les lettres TCON d’une manière très ridicule, savoir : Tributum Civitatum Omnium Narbonensium. On voit par là, que ce nouveau Journal ne sera pas GLORIA NOVI SECULI. J’attends avec impatience votre réponse et corrections sur ma lettre des médailles consulaires, à quoi je me recommande très humblement, et suis.. P.S. : Tout présentement je lis dans la gazette imprimée, que S.E. Monsieur de Spanheim était arrivé en Hollande avec Sa Majesté Britannique » (LBr. 661 bl. 71 4°. 1 S. ; Babin - Van den Heuvel - Widmaier 2006, lettre 198, p. 307).  +
-Lettre du 9 août 1701 (d’Arnstadt) : « J’ai reçu l’agréable vôtre et vous remercie très humblement de la peine que vous avez bien voulu prendre touchant mon épître des médailles consulaires, et vous assure que j’observerai régulièrement ce que vous écrivez, et trouvez à propos que je fasse, corrige, et change, et cela fort exactement, non tant par complaisance envers un ami, pour lequel on a de la considération, mais plutôt par une conviction de ne pouvoir faire mieux. Je dicte cela non pas comme une civilité, mais avec le sentiment cordial de gratitude, et respect, dont je vous supplie d’être persuadé, et vous en ai une entière obligation. J’ai changé partout cette épître en sortre que vous ne la reconnaîtrez presque plus, ayant trouvé encore de très belles remarques, et corrections. J’ai aussi reçu une très obligeante lettre de Monsieur Perizonius de Leide touchant ce qui le regarde. Par cette lettre il se défend comme il peut, mais très bien, doctement et avec une grande honnêteté, ainsi j’ai inséré de la même façon toutes ses raisons avec approbation, où je trouve qu’il a raison, et où je trouve encore difficulté, je la mets aussi d’une manière que le lecteur pourra bien connaître que nous n’avons point de procès ensemble, et qu’il n’y a aucune intention de se charger, et accuser d’hérésie. J’ai aussi reçu des lettres de Berlin par lesquelles on me mande que l’on a envyé mon épître à Monsieur de Spanheim, et que l’on attend sa réponse pour prendre une résolution sur mon affaire, et peut-être que tout cela ira encore mieux que je ne pense ; peut-être qu’il y aura quelque honte de m’avoir abandonné si impitoyablement, quoique dans toute cette affaire il n’y ait aucune malveillance ou lâcheté, car mon malheur ne provient que de la disgrâce inopinée de Monsieur de Danckelmann ; s’il m’en revient quelque chose j’en louerai Dieu, et ferai les remerciements nécessaires aux amis, et patrons, qui y auront contribué, et témogienrai aussi ma très humble gratitude par la dédication à la nouvelle Majesté, ce qui sera plus convenable GLORIAE NOVI SECVLI, que si on me laisse dans la nécessité de réciter ce qui m’est arrivé. Si vous allez à Berlin, faites-moi la grâce d’en parler un ot avec Monsieur Kroug, Premier médecin de sa Majesté, lequel m’a écrit ce que dessus, de la part de Monsieur Wedel, Maître des Requêtes, lequel peut beaucoup contribuer pour réussir l’affaire, et on m’a déjà écrit une fois, que j’obtiendrai la grâce d’être satisfait, mais comme cela se devait prendre sur les amendes pécuniaires, et que rien n’est arrivé, il faut que tout le monde ait été fort sage à Berlin, ou bien que ces amendes soient toutes arrivées in partibus infidelium. Je n’ai jamais eu le bonheur de parler à Monsieur Fuchs, sans cela j’espérerais beaucoup de la grâce, et protection d’un si grand homme, car tout le monde dit de lui qu’il est très bon et généreux. Etant l’autre jour à ruminer sur mon travail, et mes affaires j’ai trouvé qu’il est presque impossible que je puisse continuer à travailler, c’est pourquoi j’ai songé à la nouvelle Société des sciences et lettres et vous supplie de me dire si parmi cette compagnie il n’y a personne qui soit curieux de médailles, et qui puisse s’appliquer dans ce travail ; car si l’on me voulait promettre de publier à la postérité mon action, je voudrais donner à la Société toutes mes collections, et dessins de médailles, et puis assurer, que jamais homme vivant n’a amassé, ni pu amasser de si belles choses, ni peut-être pourra amasser à l’avenir. Avec cela je m’offrirais de dire et communiquer tout ce qui sera en mon pouvoir, pendant le reste de ma misérable vie. Outre ce que dessus, touchant ma mémoire, je ne demanderais aucune récompense, ni utilité et j’ai pensé à cela par un principe généreux, sans aucune vue d’intérêt et seulement pour servir le public. Si on voit et examine toutes mes collections, et le travail surprenant que j’ai essuyé, tout le monde me plaindra de n'en avoir pu profiter, outre cela je voudrais être sûr, que le tout fut à la fin mis et conservé dans la Bibliothèque royale à Berlin ad perpetuam rei memoriam. Si, mon cher Monsieur, vous trouvez que cette pensée ne soit pas une folie, je vous supplie d’y songer, et m’en dire vos sentiments, et ne croyez pas que je cherche par cela quelque service ou engagement, car je suis dans un état incapable de cela. Quant à l’exécution, je laisse songer aux autres d’employer les moyens de pouvoir réussir. Je vous ferai graver les médailles demandées, mais cela ne se pourra faire que dans 15 jours, à cause que le Magister Schlegel est présenteent à Coburg, et je ne asais où il a mis les trois médailles, après en avoir tiré les colles, mais si vous m’aviez renvoyé les dessins, cela serait déjà fait, et je vous l’aurais pu envoyer présentement, car il ne faut que 2 ou 3 heures pour achever cette gravure. Les lettres CON* ne signifient autre chose que cette monnaie a été frappée à Constantinople, et les lettres ajoutées A. T. N. et semblables ne sont que des marques de monétaires pour distinguer les ouvriers. Pour OF. II. et OF. III ces lettres confirment cela, car elles ne disent autre chose que la médaille ait été faite in Officina secunda et Officina tertia. Quant au titre de AVGG. je crois que ce n’est autre chose, sinon que Gratian s’est voulu élever par-dessus Valentinan, et Theodose, en leur laissant le titre d’Augustes, ainsi il a voulu dire qu’il est l’Augustus de ces jeunes Augustes. J’ai appris avec bien du déplaisir que Monsieur Beger est très malade et hors d’espérance de guérison. C’est un homme d’une grande lecture, et fort savant, mais pour les médailles il n’en a pas assez vues pour en avoir une grande connaissance. Si son neveu est à Berlin, et si on voulait entreprendre quelque chose, on se pourrait servir de lui. Cependant j’ai présentement un graveur qui est plus habile que lui pour les médailles. Dans quinze jours je renverrai sans faute à Wolffenbüttel les livres de la bibliothèque et suis de toute mon âme… Arnstat le 9 août 1701 » (LBr. 661 bl. 74-75 4°. 1 Bog. 4° 2 ½ S. ; Babin - Van den Heuvel - Widmaier 2006, lettre 218, p. 334-337).  
-Lettre du 13 septembre 1701 (d’Arnstadt) : « Comme je ne reçois point de réponse sur mes dernières lettres, je ne sais si vous avez reçu la petite planche gravée, et suis obligé de croire que vous êtes allé à Berlin, ainsi peut-être que la présente vous trouvera de retour. Je vous envoie ci-joint quatre exemplaires de mon épître rimprimée, où vous verrez que j’ai observé tout ce que vous avez eu la bonté de me mander, et corriger ; si vous pouviez en envoyer un exemplaire ou deux à paris, vous me feriez un très grand plaisir, Monsieur Imhoff envoyé de Wolffenbüttel étant de retour. Si vous voulez avoir encore quelques exemplaires pour distribuer à des amis, il n’y aura qu’à me le mander. » (LBr. 661 bl. 76 4°. 1 S.; Babin - Van den Heuvel - Widmaier 2006, lettre 274, p. 466-467)  +
-Lettre du 3 octobre 1701 (d’Arnstadt) : « Je vous remercie très humblement d’avoir envoyé deux exemplaires de mon épître à Paris, et comme vous m’offrez si généreusement d’y envoyer encore d’autres, j’accepte votre bonté avec joie, gratitude et remerciement. Pour cet effet, j’enverrai demain encore vingt exemplaires à Mr Eckart, auquel vous pourrez ordonner de Berlin ce qu’il en doit faire. Je supplie de faire tenir un exemplaire à chacune des personnes suivantes. Un à Monsieur Toinard, rue Mazarine à Paris, un à Monsieur Dron chanoine de St Thomas du Louvre. Un au Révérend Père Jobert, jésuite dans la rue Saint-Antoine, un au Révérend Père Sarbouse à Ste Geneviève, un à Monsieur Baudelot de Dairval. Un à Monsieur Mayercron, ambassadeur de Danemark, un à Monsieur Keller fondeur du roi dans l’Arsenal. Avec cela il faudrait prier Mr Pinsson d’ajouter mes compliments et envoyer encore deux exemplaires pour Monsieur Béguon, Intendant du Roi à La Rochelle, et Monsieur Riguord, qui demeure avec lui. Pour le reste, faites en ce que vous voudrez, les faisant tenir à vos amis, et si vous en désirez davantage, je vous enverrai tant d’exemplaires qu’il vous plaira de me commander. J’envoie quatre autres paquets à Paris par S.A.S. Madame la Duchesse d’ici à Wolffenbüttel pour prier Monsieur le Marquis d’Usson de les envoyer à Paris ; ces paquets sont pour le Révérend Père de La Chaise, Monsieur de Bonrepaux, que je connais particulièrement, et qui est, à ce qu’on me dit, proche parent dudit Marquis, Monsieur Foucault, Intendant à Caen, et Monsieur Oudinet, Garde du Cabinet des médailles du Roi. J’ai fait cela, parce que cela sont des personnes considérables, et dans le service du Roi, ainsi je ne crois pas que ce marquis le refuse, surtout au Père de la Chaise, auquel j’ai touché quelques particularités des sottises de Mr Vaillant avec un exemplaire pour icelui. Faites mes compliments à Mr Pinson, car je le connais, et je ferai réponse à Monsieur l’abbé Nicaise, quand vous serez de retour à Hannovre » … « Pour ce qui est de la proposition de mes collections, je tiendrai ma parole avec honneur sans quelque lâche intérêt, mais il faudra aussi me donner les assurances nécessaires. Cependant j’y prévois plusieurs difficultés. Premièrement si l’entrepreneur ne pouvait venir ici avec un ouvrier nécessaire, je ne vois pas de réussir, car un très savant homme peut être ignorant en médailles, et c’est une étude particulière, qui ne s’apprend qu’avec une grande pratique. Enfin j’offre tout sans demander quelque chose pour moi. Agissez en cela comme vous le trouverez à propos, et sans parler beaucoup de moi. Le beau vernis des médailles provient uniquement de la qualité du terroir, où elles ont reposé si longtemps, et s’il a été bon et subtilement vitriolique, les médailles ont été couvertes d’un si beau vert qu’il est impossible à l’Art de l’imiter. La couleur de cette couverture est différente, et j’en ai vu d’un si beau rouge comme vermillon. Il est plus facile d’admirer les effets de la simple nature que d’en pénétrer les causes. Pour ce qui est des coins beaux avec un merveilleux dessin, cela ne provient d’autre chose que de la bonne qualité des ouvriers et de leur grand nombre. En cela les Grecs passaient les Romains. Du temps de Néron étaient les plus excellents graveurs, et tout cela a changé suivant les temps profitables, et les génies, que la fatalité a mis au monde, et un bon coin ne demande pas un plus grand travail ou plus grande dépense, que le plus méchant, car tout dépend de la bonne qualité du graveur. Quand on donnerait le double à un méchant graveur, il ne ferait pas ce que peut faire Monsieur Faltz, ou a pu faire M. Karlstein. Cependant un bon médailleur ne fait pas mal de se faire bien payer. Parmi les Romains les médailleurs, et monétaires étaient des gens affamés, et assez méprisables, tellement que chacun tâchait de se faire valoir en bien travaillant. On ne peut encore savoir de quelle manière les anciens ont fait leurs monnaies, il est certain pourtant qu’on les a frappées. Dans le cabinet du roi à Paris, il y a un coin antique de Faustine assez mal fait, et l’on s’étonne comment par de semblables coins on ait pu frapper de si belles médailles. Ce coin est petit, épais d’environ un pouce, et chaque partie long d’un demi pied, et pour le frappement, il y a un tuyau où les coins entraient pour frapper, et toutes les trois pièces sont de fer. Les manières d’aujourd’hui sont différentes, et l’on a beaucoup cherché pour perfectionner cette matière. Il me semble aussi que les Anglais ont le mieux réussi. Mr Meybusch a fait venir à Paris une machine, que l’on a trouvé fort bonne, et belle, et l’avait fait venir de Stockholm. Je ne connais Monsieur Faltz que de réputation, et par les beaux ouvrages, et l’on peut dire, que présentement il n’y a point son pareil ; je vous supplie de lui dire que je suis son très humble serviteur » (LBr. 661 Bl. 77-78. 1 Bog. [jetzt : 2 bl.]. 4°. 3 S. ; Babin - Van den Heuvel - Widmaier 2006, lettre 292, p. 497-500)  
-Lettre du 13 novembre 1701 (d’Arnstadt) : « Ce Chevallier [Andrew Fountaine] se connoit tres bien aux antiques, soit pour la realité et antiquité soit pour la rareté, ainsi j’ay eu un grand plaisir de sa conversation, et il a emporté quelques bonnes medailles acquises du Cabinet de Monseigneur le Comte de Schwartzbourg, … J’ay aussi fait voir audit M. le Chevallier quelques medailles de la famille Aemilia avec le chameau, et la pretendue couronne, de laquelle il a beaucoup ri, ne pouvant comprendre, pourquoy Monsieur Begerus veuille soustenir une pareille chose. (p. 583 non accessible en open access) … une lettre contre moi Monsieur Doulodorus (nb : Lorenz Beger) y trouverait mal son compte, et se rendrait ridicule, plus que je ne dis par amitié, et si Monsieur, vous avez quelque bonté pour lui, vous le détournerez d’un semblable dessein, qui ne me saurait faire aucun mal. Monsieur le Docteur Kroug est un très honnête et très habile homme, et je suis sensiblement fâché de ne le pouvoir satisfaire suivant mon devoir, mais bien plus suivant ma propre inclination, car dans l’état malade où je me trouve, je ne suis pas le maître des affaires, et suis obligé de garder des mesures, en sorte que je ne puis écrire tout ce que qu’il serait nécessaire, dont j’ai un très sensible chagrin, car je voudrais faire plus qu’il n’espère, pour son service, en fidèle ami et très humble serviteur. Je vous remercie très humblement de la bonté que vous avez eu de dire quelque chose à mon avantage à sa Majesté de Prusse, et vous en suis tant obligé comme si cela avait produit des grâces considérables sur lesquelles et autres samblables choses je n’ai presque plus d’attention, parce qu’il faut être jeune, et un chasseur bien disposé pour les attrapper ; d’un autre côté le bon Dieu m’a mis hors la nécessité de les souhaiter, et demander, et j’aime extraordinairement une liberté avec le pain cuit, outre que je suis sur la fin de mes jours. Pour votre nouvelle société, je vous souhaite un parfait bonheur, et toute sorte de contentement ; je ne doute point du bon succès, pourvu que Dieu vous conserve la vie. Un fonds nécessaire, et une imprimerie sont deux des plus considérables colonnes d’un semblable édifice. Pour moi, je ne manquerai pas aux offres que j’ai fait, mais je voudrai voir clair dans le fait, sans faire beaucoup de fonds sur des simples promesses, quoi qu’elles viennent d’en haut, car j’ai trop passé par les piques. Je m’étonne de ce que Monsieur de Spanheim ne m’écrit point, mais je crois que la difficulté consiste en ce que j’ai dit de Magni Patroni casu, car il ne serait pas bienséant de dire ses sentiments là-dessus puisqu’il sait la vérité de tout ce qui m’est arrivé, et on ne saurait guérir de semblables maux, puisqu’il ne reste au malade que des justes plaintes de douleur. Je suis bien aise d’apprendre que sa Majesté ait acheté la bibliothèque de Monsieur de Spanheim, car c’est un prodigieux recueil des meilleurs livres, que l’on puisse trouver et les connaisseurs à Paris l’estimaient valoir vingt mille écus : comme il n’en verra que douze mille écus, je voudrais bien prolonger la vie d’un si grand homme d’une année par chaque millier d’écus de défaut. Je n’ai pas l’honneur d’être connu de Monseigneur le comte de Wartenberg, mais il mourra plutôt que je souhaite son abaissement ou éloignement de la suprême dignité, et lui souhaite plus de bonheur, qu’il ne saurait faire lui-même : toutes les affaires de ce monde ne sont qu’une comédie, où les petits acteurs ne sont pas si embarrassés que les grands. Je vous remercie très humblement du soin que vous avez eu touchant les exemplaires Epistolae de nummis consularibus, et Mr Eckart a eu une favorable occasion de les envoyer à Paris, savoir par Monsieur de Tschirnhausen, lequel a passé chez vous à Hannovre pour aller en France. J’ai aussi envoyé quelques paquets par Monsieur le Marquis d’Usson, qui les a fort bien reçus, et j’en ai remis 24 exemplaires à Monsieur le Chevalier Fountaine pour les distribuer dans son voyage d’Italie… Arnstat 13 9bre 1701. P.S. : Après avoir achevé la précédente lettre, je reçois un paquet de lettres de Paris, en réponse de celles que j’ai envoyées par Monsieur le Marquis d’Usson ; je n’ai encore lu que celles de Monsieur l’intendant Foucault, et de Mr Galland, qui m’assurent que mon Epistola de nummis consularibus a été mieux reçue à Paris parmi les curieux que je ne l’aurais pu espérer, et que l’ouvrage de Mr Vaillant ne me fera point de tort, mais qu’il est fort mortifié de mon travail. Ils m’envoient aussi le type d’une médaille nouvelle, savoir du tyran Amandus dont je n’avais encrore rien vu » (Babin - Van den Heuvel - Widmaier 2006, lettre 334, p. 583-585; Burnett 2020b, p. 1591).  
'Morel says that his paralysed arm ‘m’empeche fort dans mon travaill aux medailles’' (Burnett 2020b, p. 1120 n. 51)  +
-Lettre du 22 fév. 1702 : en latin (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’ Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 14-19 [en ligne sur Gallica]).  +
-Lettre du 27 juil. 1688 (de la Bastille) : « Monsieur, Monsieur Dron m’ayant fait l’honneur de venir à la Bastille pour faire un œuvre de charité a visiter un pauvre prisonnier, m’a fait voir en même temps votre lettre touchant quelques epoques. Dans l’estat ou je suis-je ne suis pas en estat de vous satisfaire beaucoup, je n’ay d’autre epoque en teste que celle depuis que je suis ici, sçavoir trois semaines: pour ce qui en est de l’epoque d’AMICOY, j’y trouve une difficulte a cause de la médaille d’Aelius, qui est chez le Roy, car si je fixe le com(m)encement apres la bataille d’Actium, com(m)e Strabon le veut, le nombre de la médaille d’Aelius reviendroit une année (qu)[raturé] apres sa mort. Ainsi je crois que aul ieu que ceux d’Amisus reçurent (q)[raturé] la liberté apres la bataille d’Actium, il faut que cela soit fait auparavant et qu’Auguste les attira par là dans son parti. Pour AMACIAC &c., il y a plusieurs médailles chez le Roi et d’autre part [i.e. ailleurs]. Au reste, Monsieur, je vous suis extremement obligé des marques d’amitié que vous temoignez dans la lettre de Mr. Dron. Je vous assure que je n’ai point de chagrin de ce qui m’est arrivé: Dieu en disposant ici, il n’y a d’autre parti a prendre que celui de se remettre entierement et avec confiance a sa Sainte volonté. Peut-être que la devise de Monsieur Fouquet me pourrait servir: INCLVSVM CARCER ILLVSTRAT. Un vers a soye, Car c’est mon travail qui me cause ma prison. En tout ce que je Pourray Vous rendre service, Vous me trouverez toujours veritablement, Monsieur, Votre tres humble & tres obeissant Serviteur Morell. PS : Il y a un médaillon chez le Roi AMICOΥ ΕΛΕΥΘΕΡΑΣ [epsilon et sigma lunaires] ET [au-dessus de la ligne, epsilon lunaire] CME, Victoria in bigis du côté de la teste, Caracalla appelé Germanicus, lequel titre il avait reçu l’année auparavant celle de cet epoque » (Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève, Ms. 2516, Dron, f° 34 r ; Sarmant 1994, p. 53, note 106).  +
-Lettre du 29 sept. 1688 (Paris, de la Bastille) : « Monsieur, J’ai reçu l’agreable votre avec des marques d’amitié, que je ne sçay si en ce vencontre [i.e. vent contraire] je suis votre vaincu ou si je suis vainqueur, du moins je Vous puis assurer que personneau monde n’est plus a Vous et que je conserverai toute ma vie envers Vous des sentimens de respect, d’estime et d’amitié. Je trouve votre explication ΕΝ ΚΟΔΡΙΓΗΣ fort ingenieuse & suis bien aise de la sçavoir en attendant de meilleures nouvelles, M. Spanheim ne l’approuve pas tout a fait, sans pourtant y Contredire formellement. Quand Vous aurez besoin de quelque chose qui soit en mon pouvoir, vous me trouverez toujours sans responce [?, je déchiffre mal], Monsieur, Votre tres humble & tres obeissant serviteur, Morell » (Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève, Ms. 2516, Dron, f° 53 v [au recto l’adresse, Monsieur (deux fois) Toinard, a, Orléans).  +
-Lettre du 13 octobre 1690 : « Monsieur, en repassant mes papiers, j'ai trouvé un dessein fait a la hâte d'une médaille de Trajan de grand format comme vous voyez ci-joint. Cette médaille est fort considérable et si dans le temps que je l'ai fait j'avais eu la difficulté de TR P VI ou VII en tête, comme je l'ai a présent, j'y aurai regardé de plus près. La médaille est chez un avocat dans une petite rue vers l'Église de Notre-Dame, monsieur Dron vous y pourra mener, car j'y ai été avec lui et avec M. l'Abbé Nicaise; je l'avais mise a part et peut être cet avocat l'a encore mise a part et sera facile à trouver parmi une infinité de vilaines qu'il y a. Il y faut remarquer du côté de la tête, s'il y a TR. P. VI ou VII, car dans mon dessin j'ay mis, après les VI, un point, ce qui est une marque que je me suis douté qu'il y eut encor un plus grand nombre. Cette médaille aussi nous fait voir que Trajan n'était pas encore appelé GERM. DAC. quand il fut COS. DES. V. (En P.S. : La médaille ci-dessus n'est ni chez le Roi ni dans d'autres Cabinets de Paris.) » (Paris, BNF NAF 14823, f° 105 r, adresse au dos et cachet conservé, en ligne sur Gallica).  +
-Lettre du 6/26 mars 1694, d'Arnstadt : « Monsieur, je vous suis bien obligé de toutes vos bontés que vous avez pour moi et souhaiterai avoir l'occasion de vous témoigner ma reconnaissance; j'ai reçu tout ce que vous m'avez envoyé; Hardouin de numi Herod; le catalogue des medailles de la Reine de Suède et les médaillons de M. d'Exprelat. Ayez bien soin des deux listes du P. Hardouin, cependant si vous avez encore besoin de l'original de sa lettre que j'ai, je vous l'enverrai de bon cœur. Je suis ici et me suis engagé avec M. le Comte de Schwartzbourg, c'est un Grand Seigneur, riche et la personne la plus acharnée de la médaille que j'ai vu : j'y ai bonne pension et tous les subsides pour travailler à mon ouvrage de médailles : on travaille actuellement à battre les planches de cuivre et se prennent du [signe égyptien ankh, « croix ansée »] des mines de M. le Comte; il y a aussi des curieux en herbe, qui regardent mes recueils stupentes et se font un plaisir de m'écrire tout ce que je veux, extraire des passages d'explications, ne demandant autre chose qu'à me servir pour apprendre, tellement que je nage en pleine eau. Mon Cabinet a un Cabinet pour le moins aussi grand que celui de M. de Seignelay, en tous métaux et en toutes grandeurs, plusieurs médaillons et quantité de grecques singulières que je n'avais pas vu. J'établis par tout correspondance pour l'augmenter. Faites mes cordiales salutations à notre cher ami Monsieur Dron. S'il arrive quelque médaille curieuse a Paris, ayez la charité métallique de m'en conserver un dessin ou colle de poisson, et amassez moi ce qui se publie en vous payant. Si Vous me voulez écrire, donnez la lettre à M. l'Abbé Bizot. Il y a à Gotha un savant qui fait imprimer tous les mois quelque nouveauté en matière de littérature. Il m'a pressé de lu faire tenir cette lettre à Paris, donnez-là au R.P. Mabillon en l'assurant de mes très humbles services et respects, comme aussi son illustre ami du même couvent. Si vous voulez, je vous enverrai régulièrement ces nouveautés ou du moins ce qui le mérite. Je crois que je ferai réimprimer mon Specimen avec l'assurance de mon travail présent. Si l'on avait quelque considération pour moi a la Cour je ferais le Cabinet du Roy a part. » (Paris, BNF, NAF 14823, f° 107 r, adresse au dos, en ligne sur Gallica ; Th. Sarmant 2003, p. 79, note 14).  
-Lettre du 26 juin/6 juillet 1694, d'Arnstadt : « Monsieur, ces lignes ne sont que pour assurer de mes très humbles services et pour vous demander la résolution d'une difficulté que je trouve dans Marc Aurèle : il y a sur quelques unes des medailles TR POT. XXVII. IMP. VI. COS. III et aussi TR. POT. <XXVII.> IMP. VII. COS III d'un autre côté, il y a TR. POT. XXVII. IMP. VI. COS. III. Or je ne saurais accorder ces suites : pourquoi il y a IMP. VII avec XXVII puisqu'il y a distinctement IMP. VI avec TR. POT. XXVIII et par conséquent une indubitable rétrogradation. Vous trouverez dans les médaillons de M. de Pamiers de quoi vous convaincre et son incomparable médaillon avec ADVENTVS AVG. IMP. VI. COS. III suffit pour faire la preuve et TR. P. XXVIII du côté de sa tête. J'aurais souhaité que M. Vaillant eut touché cette difficulté puisque dans le médaillon précédent il avait trouvé TR. P. XXVII avec IMP. VII. Je pars dans ce moment pour Hall ou S.A.S. Monseigneur l'Électeur de Brandebourg se trouve pour faire l'inauguration d'une Université et Monsieur Spanheim s'y trouve et me présentera à ce Prince. Mes Cordiales Salutations a nos amis et surtout à Monsieur Dron. Le départ m'oblige de finir en vous en assurant que suis sincèrement et tout à vous. (la suite est de la main de Thoynard sur cette page et, au dos, autour de l'adresse : Ajouter d'Occo des medailles d'or et d'argent, où du coté de la teste il y a TR. P. XXVIIII. avec IMP. VI. au revers. Mezzabarba en rapporte pag. 224. une de bronze de son cabinet, ou il y a aussi du côté de la tête TR. P. XXVIII et au revers IMP. VI. avec MARTI VICTORI. Dans le cabinet du Roy il y a une médaille d'argent, où du côté de la teste on lit M. ANTONINVS AVG. TR. P. XXVIII et au revers RELIG. AVG. IMP. VI. COS III. Mercurius stans, dextrâ pateram, sin. caduceum. cité p. 68. par le P. Pagi. anno 174* *. Toutes semblables, du moyen bronze., hormis qu'il y a TR. P. XXVIII. r S C, sine inst. La même toute semblable en argent chez M. Foucault avec TR P XXVIII. Moyen Bronze, M ANTONINVS AVG TR P XXVII Cap. Laur. dextr. [, revers,] RELIG AVG IMP VI. COS III Mercurius dextrâ exuntram (?) sin. caduceum. Hinc incl. S C ad pedes. Page 31, I. ou II. médaillon. cf M. Aurèle. Page 37. II. médaillon cf L. Verus où il y a TR. P. XXVIII. cap. laur. dextr. Moyen bronze, GERMANIA SVBACTA IMP. VI. COS III. In imo S C; [revers] Figura muliebris humi d [je ne déchiffre pas les deux ou trois mots qui suivent]. Moyen Bronze, M. ANTONINVS TR. P. XXVIII. cap. laur. dextr.; [revers] IMP. VII. COS III. [rature] <Hinc ind> S C in ardâ (?), Figura militaris stans, sinistr. hasta (?), dextrâ victoriolam sin. hastam. Moyen bronze, M. ANTONINVS AVG TR P XXVII Cap. laur. dextr.; [revers] SECVRITAS PVBLICA IMP. VI. COS III, Figura muliebris dextr. hasta. manu dextrâ versus (?) caput sublatâ Sin. palmam longam. humi insidertum (?). Hinc incl. S C. » (Paris, BNF NAF 14823, f° 108 r-v, adresse au dos, en ligne sur Gallica; Th. Sarmant 2003, p. 79, note 15).  
-Lettre du 26 août 1694 (d'Arnstadt) : « Monsieur, je suis ravi que vous fassiez la figure d'un Télèsphore entre Ésculape et UGEIA, c'est a dire, reconvalescent entre le médecin et la santé après une longue maladie* je ne vous souhaite qu'un seul pareil accident encor, puisque Vous n'avez la figure que de 35 en 35 ans : il vaut mieux cependant que vous ayez hérité de Mad(moisell)e vostre sœur que de lui avoir procuré un tel bonheur. Je crois que je me suis trompé a l'égard des medailles de Tit(us), car j'ay regardé fort exactement dans mes recueils et colles sans pouvoir trouver la rétrogradation. C'est une faute d'impression dans Mezzabarba, pag 124, lign. 57, et au lieu de TR P. VIII. IMP. XV : il faut y corriger TR P. VIII. IMP XV etc. Quant aux medailles de M. Aurèle la difficulté est plus grande et la chose mérite une explication un peu plus nette et exacte. Prenez bien garde à la médaille de M. Aurèle de M. Foucault, car j'en ai vu de semblables qui ne provenaient que de l'hasard en frappant sur la médaille d'un Emp(eureu)r précédent : et vous trouverez que l'on a frappé le coin de M. Aurèle sur une médaille qui était frappée d'Antonin Pie : car a sa TR.P.V. il n'était encore [qu'] IMP proclamé outre qu'il n'a eu que trois Consulats : tellement que la moitié de l'inscription de la médaille Fucaldi appartient à M. Aurèle et l'autre à Antonin et cela parce que le coin n'a pas frappé par tout sur la médaille. Je crois qu'il en est de même à celle de chifletius, déjà citée par M. Spanheim et je ne l'ai plus trouvé à Besançon chez M. Chifflet, lorsque je vis son Cabinet. J'ay vu M. Spanheim a Hall où il était avec S.M.Él(ectorale). de Brandebourg, à laquelle j'ai eu l'honneur de faire la révérence : Elle m'a entretenu une demi heure durant et m'a invité d'aller à Berlin voir son Cabinet, comme de fait j'espère d'y aller au premier jour, non pas pour y entrer en service, mais pour examiner le Cabinet Électoral et recevoir quelqu'aide pour l'avancement de mon ouvrage de médailles, je travaille aux planches d'icelui, avec un graveur que j'entretiens ici. Ne pourriez vous pas faire un essai chronologique de tous les Empereurs par années où il y a exactement tous leur TR. P. IMP. et COS. Cela m'épargnerait beaucoup de temps et j'y joindrais cela a mon ouvrage sous vostre nom. J'écris aujourd'hui a M. Leibniz et lui fais vos compliments. J'envoie à Gotha à M. Tenzel** la lettre du R.P. Mabillon, que je vous prie d'assurer de mes très humbles respects, comme aussi le reste de nos amis. » (Paris, BNF NAF 14823, f° 109 r, adresse au dos, en ligne sur Gallica ; Th. Sarmant 2003, p. 79, note 16).  
-Lettre du 29 janvier 1695, d'Arnstadt : « Monsieur, j'aurais souhaité recevoir de plus grandes nouvelles de votre part, par l'occasion de M. Leers (?)* et il m'a envoyé votre billet. J'ai communiqué le livre du P[ère] H[ardouin] des Hérodiades à quelques amis, entr'autres à M. de Spanheim, qui m'a demandé de vos nouvelles : ils en sont fort scandalisés, et je crois qu'on imprimera ce traité, mais il serait à souhaiter qu'on y fit quelque sauce, c'est pourquoi je vous supplie de m'envoyer au plutôt quelque matière pour cela, afin que l'on puisse traiter cet auteur secundùm stultitiam suam. Mon Specimen, mutatis mutandis, sera achevé a pâque et je travaille assidument aux planches du premier tome du grand ouvrage : lequel contiendra les XII premiers Empereurs que l'on commencera à imprimer l'été prochain. Ne Seriez [vous]** pas homme à m'y aider en faisant un compendium chronologicum et exacte là-dessus, par colonnes, où a chaque année, il y ait les consulats : TR. POT. //IMP et ce qui est nécessaire comme vous savez mieux; je le ferais ajouter sous votre nom et vous en ferai tout l'honneur nécessaire, sans vous flatter, personne ne saurait faire cela mieux que Vous & vous m'obligeriez infiniment. Le R. P. Noris, cardinalable m'a écrit : Vale dixi Musis et Musæis, ainsi il n'y a rien à espérer davantage de ses études : il se plaint d'être englouti par des affaires publiques et les congrégations : et que son carrosse, chevaux et train le consument : je lui ai répondu que je croyais VEHICULATIONEM ITALIAE REMISSAM, le plaignant beaucoup d'être sorti de son repos, par craindre comme Paucus (?) d'être mangé par ses chevaux. Son livre de Epochae Syromacedonum s'imprimera à Leipzig; n'avez vous aucune médaille a y ajouter ou quelque observation à faire, de quoi il faudra l'avertir et, par provision, me l'envoyer, afin que sans faire le grand tour a Rome, j'attende la dessus ses ordres : car il faut faire honneur a cet illustre ami. Je ferai imprimer dans mon Specimen un petit récit de ce que le P[ère] H[ardouin] m'a fait et j'y joindrai sa lettre : conservez bien les deux listes. J'aurais bien besoin d'un Ertinger, car mes graveurs me font enrager, en voulant toujours ajouter a mes dessins et embellir mal a propos. M. de Rheims ne fait-il rien pour le Cabinet du Roy, ce n'est pas qu'il manque d'argent pour faire honneur à son Prince, puis qu'il a ordonné 500 mille livres a M. de Villeroi, pour sa charge de Capitaine des gardes du Corps, ainsi que je viens de lire dans les gazettes de Francfort. Je vous supplie de m'indiquer l'auteur qui a écrit sur le Capricorne d'Auguste pour prouver qu'il n'y est pas né sous ce signe. Ayez, la bonté de m'extraire son sentiment et en peu de mots et ses raisons. J'ay perdu les dessins et les observations que j'avais fait sur les deux medailles de Polémon qui appartiennent à M. Foucaut, demandez cela a M. Dron et renvoyez moi une copie, je vous en supplie. Dite moi vostre sentiment sur ce que je mets dans mon Specimen [Dessin] de la médaille d'Auguste ci-joint, que le monogramme*** signifie UPATOU IB. Car la 26 année de son règne revient justement a son douzième Consulat, ainsi l'on a marqué autrement sous Auguste que sous Néron, comme vous avez le premier trouvé. Vous trouverez dans mon Specimen quantité de médailles nouvelles et j'aurai soin d'envoyer des exemplaires à mes amis par la voie de M. l'Ambassadeur. Conservez moi toujours l'honneur de vostre amitié... (En P.S. : Quand bien je ne joindrai aucun compliments pour Monsieur Dron, je suis sur que vous lui en feriez de ma part, c'est pourquoi assurez le de mes très humbles services. La Gazette a publié que M. Galland a été pris pour s'être trouvé, par accident et malheur, chez le P(asteu)r La Roque, j'en suis fâché et souhaite qu'il soit remis en liberté, car je ne saurais croire qu'il ait fait quelque chose contre le service du Roi. L'on m'a dit que vostre Harmonie des Évangélistes allait s'imprimer. On l'attend en ce pays avec impatience. M. Carppow m'en a parlé. J'ay été à Gotha la semaine passée où j'ay parcouru 32 volumes de dessins de médailles faits par Strada : les desseins sont aussi grands qu'une affiche médiocre et une bonne partie fausses : je reconnais que ce Jacob Strada est cause de tant de medailles fausses, car il en a visiblement inventé et avec peu de jugement par exemple, il joint Othon et Poppée du temps de son règne. A Vespasien il attribue TR. POT. XX avec une magnifique TRIVMPHUS IVDAICUS et ainsi ailleurs. » (Paris, BNF NAF 14823, f° 110 r-v, en ligne sur Gallica ; Th. Sarmant 2003, p. 78, note 13 et p. 131, note 107).  
-Lettre du 6 juillet 1696 (d'Arnstadt) : « Monsieur, le respect que j'ai pour une personne de vostre mérite est si grand, que je ne saurais vous oubliez quand je voudrais : je vous ai écrit un billet de Hollande par la voie de M. Graevius et je n'en vois aucun vestige de réception dans votre lettre. Si mon Specimen vous a plu, il plaira bien a d'autres, mais à vous dire le vrai, je n'en suis pas trop satisfait moi-même : j'écris aujourd'hui à M. Caen (?) à Rotterdam pour savoir ce que sont devenu les exemplaires que j'ay envoyé a mes amis de Paris il y a un an. Si l'abbé Bizot, à qui je les ai adressé, les a reçu, ils seront en purgatoire et il faudra les faire sortir par l'intercession de quelque Grand Saint. Les deux médailles de Polémon sont assurément de deux princes et sous deux Empereurs, si M. Vaillant soutient le contraire, c'est qu'il prétend conserver son infaillibilité, comme un Pape métallique. La médaille d'Asender d'or est très considérable, priez M. Rigord de m'en envoyer la colle, car j'en ay vu une a Nuremberg, où la teste ne ressemble point du tout a votre gravure : quant a Saturninus sur la médaille d'Antioche, je suis fort de vostre opinion que OUOLO ne peut être Volumnius l'intendant, deux magistrats si différents étant incompatibles sur une même médaille. Je trouve cependant la même difficulté pour le nom de Saturninus Volusius, parce que le nom de la famille se met toujours le premier, on dit Sentius Saturninus et non Saturninus Sentius etc. De plus comme la médaille est très fruste, à ce que j'en juge, il faut bien prendre garde que l'on ne prenne des apparences de lettres ou des lettres numérales pour un nom. Cependant si les lettres OUOLO se trouvent indubitablement, je crois qu'il faut lire SATVRNINUS VOLVSIANVS, pouvant se faire qu'il a été adopté par Volusien et ainsi ayant passé de la famille Sentia à celle de Volusien, Gouverneur de Syrie, a conservé son surnom de Saturninus, abolissant la famille Sentiæ et pour montrer qu'il entrait dans une autre, il a pris le nom d'adoption VOLVSIANVS, ainsi que cette terminaison était fort en usage pour ceux qui étaient adoptés : TREBONIANVS, POMPEIANVS, IVLIANVS, ANTONIANVS, AELIANVS, AVRELIANVS etc. Cependant, je vous prie, prenez, bien garde, peut-être que les lettres OU entre la tête et la palme ne sont que la terminaison de CATORNEIN OU, et qu'il n'y en a point en bas sous le bras gauche de l'Oronte, en ce cas le reste ne serait que l'époque, ETO. Vous me ferez un très sensible plaisir et service si vous m'envoyez une relation fidèle et circonstanciée touchant le Philosophe, car j'en suis sollicité par des amis qui me touchent et qui ont intérêt de la savoir au vrai. On a mieux fait de le condamner un souffleur en galère que de le pendre, car ce dernier malheur l'aurait empêché de souffler, au lieu que le premier lui en donne le moyen a force de ramer. Msgr. le Comte de Schwartzbourg augmente toujours son Cabinet en Grand Seigneur. Il a eu en ces jours passés entr'autres une médaille ΗΡΟΔΟΥ ΤΕΤΡΑΡΧΟΥ LΛΒ. Une palme etc ΤΙΒΕΡΙΑΣ dans une couronne, où Vous remarquez que cette médaille est pareille a une autre que feu M. Patin a vu in Thes. Mauroceno, p. 112 et que le P. Hardouin cite dans ses Herodiana, pag. 9, où il s'égaye fort en l'air sur la lecture de Patin qui est ridicule ΠΕΡΙΟΔΟΥ ΤΕΤΑΡΤ, pour montrer que Tiberias l'année quatrième de Tibere, et vous remarquerez cela dans son panégyrique, si jamais vous vous mettez après. Je ferai rendre fidèlement à M. Graevius les ports des lettres, c'est un très grand homme, qui m'a accablé d'honneur et de bienfaits à mon denier voyage d'Hollande. Le livre du P. Noris est achevé d'imprimer à Leipzig. M. Spanheim me mande qu'il est occupé aux index et préfaces sur Callimaque et Julien, ainsi nous verrons bientôt ces ouvrages-là, où assurément la sauce vaudra mieux que le poisson. L'on a aussi publié, L. Begeri, Thesaurum Brandburgicum, c'est le Thes. Palatinum habillé de neuf, il a cependant beaucoup de très belles additions. Un grand in-fol°. Souvenez Vous de me r'envoyer les listes du P. Hardouin. Conservez moi l'honneur de vostre amitié... » (Paris, BNF NAF 14823, f° 111 r-v, en ligne sur Gallica; Th. Sarmant 2000, p. 71, note 13, 2003, p. 117, note 27).  
-Lettre du 31 ( ? 8 ?) novembre 1696, d'Arnstadt : « Monsieur, vous m'avez fait la grâce de mander quelque chose touchant le Sr Mesgrigny, du depuis un de mes intimes amis m'a envoyé la copie ci-jointe d'un placet qui doit avoir été présenté au Roi. Et il me prie avec la dernière instance de m'informer par quelque ami fidèle de la vérité du fait. Je ne saurais mieux m'adresser qu'a vous ou a Mr. Dron. C'est pourquoi je Vous supplie le plus que je puis de m'informer de deux choses. 1. Si le placet a été effectivement présenté au Roi et si le fait y contenu, s'est passé comme la teneur le marque. 2. Si les projections se sont faites réellement chez Made. de Montigny. C'est tout ce que je désire de savoir, pour connaitre si Mesgrigny dit vrai ou faux. Je vois bien que mon ami a fait quelque liaison avec le Sr. Mesgrigny, c'est pourquoi il est important de savoir ces deux articles. Au reste je sais bien que vous ne faites pas cas ni de l'art de ces gens ni d'eux, cependant ayez seulement l'amitié de m'informer mais exactement de ces deux choses et de quelqu'autre particularité, si vous en pouvez savoir, afin que suivant cela je puisse informer mon ami pour se précautionner ou non. Mr. Dron, de son côté, ne manquera point non plus de vous aider en ces informations et faites que je les puisse avoir au possible. J'espère tout cela de vostre sincère amitié. Je n'écris point à Mr. Dron parce que j'attend sa réponse sur une très ample lettre. J'ai pourtant avis, qu'on a retiré de chez lui quelques medailles d'or. Que faites vous, mon cher patron*, ne verrons nous rien de vous** ? Que dit on de Eumenius Pacatus***, se tient-il en repos ou s'il continue de grossir ses sottises. Mr. Vaillant ne fait-il rien et les autres curieux de Paris. J'ai envoyé, il y a c 1/2 année par la voie de Mr. Leers (?) de Rotterdam 20 exemplaires de mon Specimen, adressés à l'abbé Bizot défunt****. Ils ont été envoyés à Lille, à un nommé Mr. Tievet, du depuis je n'[en] ay point entendu parler, et ils sont là, encore faute d'ordre dudit abbé Bizot, ou ils sont parmi ses effets scellés, j'en ai écrit à Mr. de La Joye et Mr. Panel principaux créanciers, qui m'ont promis de les rendre en cas qu'ils s'y trouvent. Ayez la bonté de vous en informer, même s'il se peut par l'autorité du R.P. de La Chaise ou de M. le P. Bignon de les faire déterrer : car c'est un grand malheur pour moi, que mes patrons et amis ne les aient pas reçus pour connaitre que je n'ay pas manqué a mon devoir. Le livre du P(ère) ou C(ardinal) Noris est imprimé à Leipzig. Thesaurus Brandenburgicus est publié à Berlin par M. Beger. M. de Spanheim a publié les ouvrages de Julien avec des notes si amples, qu'il est dommage qu'une si bonne sauce soit employée a un méchant poisson. Il va se mettre après une nouvelle édition de ses Diss. de Usu & Pr. N. in fol.° (auctior et emendatior). Pour mon ouvrage il ne court pas la poste mais j'avance toujours. Mes respects et salutations a nos amis. Continuez moi l'honneur de votre amitié dont une marque réelle sera si vous déferez a la prière que je Vous fais ci-dessus. » (Paris, BNF NAF 14823, f° 112 r, adresse au dos, en ligne sur Gallica ; Sarmant 2003, p. 124, note 63 et p. 133, note 121).  
-Lettre du 28 février 1697 (d'Arnstadt) : « Monsieur, je vous écris la présente pour vous demander si vous ne seriez pas d'humeur de lier commerce de lettre avec Monsieur Leibnitz*, Conseiller de S.A. El. de Hanover et de la Sérénissime Maison de Brauschweig & Luneburg. C'est homme excellent vous doit être connu de réputation et par ses écrits. Il souhaiterait avoir un ami fidèle et généreux à Paris, pour s'entredemander ce qui passe en matière de lettres, livres et curiosités, offrait la réciproque pour ce qui se passe en Allemagne et autres lieux où il a une très vaste correspondance. S'il prend la liberté de vous écrire, je vous supplie de lui répondre suivant mon espérance et votre générosité ordinaire. Vous n'aurez que du plaisir d'une telle correspondance et qui ne vous sera point onéreuse, car les lettres vous seront livrées à Paris franches de port : on recevra de même les vôtres en indiquant une personne pour cela et j'espère que vous m'aurez obligation d'une telle connaissance. En mon particulier j'en serai ravi car vous me pouvez écrire surement par la même (sc. voie) et j'attendrai vostre réponse sur cette proposition. A cette occasion il faut que je vous importune touchant une véritable information sur la médaille de Zénodore le Tétrarque. Eumenius Pacatus (nb : Hardouin) qui suivant sa louable coutume se pare toujours des plumes d'autrui la rapporte comme de son cru dans ses Hérodiades, quoi que j'aie été le premier qui l'ait lue : j'en ay vu trois, l'une est chez le Roi : l'autre étoit chez Mr. de Seignelay et, apparemment, l'illustre Mr. Foucault la possède à l'heure qu'il est : la troisième est chez notre véritable ami et Nathanaël, Mr. Dron. La difficulté que j'y trouve est que sur deux colles que j'en ay je ne saurais déterrer la véritable lecture : outre cela j'en ai fait deux dessins, à l'un j'y ai mis L.ΒΝΣ à l'autre L.ΒΠΣ ainsi que Eum. P. la met. Au revers j'ai lu sur celle de Mr. Dron ΖΗΝΟΔΩΡΟΥ ΤΕΤΡΑΡΧΟΥ ΡΧΗ et sur celle de M. de Seignelay il y a quelques autres lettres, la-dite colle me semble montrer ΖΗΝΟΔΩΡΟΥ ΤΕΤΡΑΡΧΟΥ K CIARXH B mais je ne saurais accorder ces flûtes et je vous supplie d'examiner ces deux médailles exactement à votre accoutumé. Le Π de L.ΒΠΣ n'est pas fermé assurément en haut et il semble être L. ΒΜΣ. ou L.ΒΝΣ. Mais quand je lirais de cette manière le temps ne s'accorderait point, car ΒΜΣ revient au temps de Pompée ou Zénodore n'avait aucune part en sa tétrarchie étant possédée par Ptolemée Mennei, qui se racheta de Pompée pour mille talents, à ce que nous apprend Josèphe. Si ce n'est qu'on veuille supposer que Zénodore a voulu exprimer ce temps pour montrer l'époque et l'origine de sa tétrarchie, aussi la tête de la médaille semble, en quelque façon, être celle de Pompée**, à cause des cheveux élevés qui paraissent sur le front. Si je lis ΒΝΣ, cela revient à Jules César, où il n'était pas encor allé en Orient et Ptolemée Minei vivait encore n'étant mort que durant le temps de M. Antoine. Aussi la tête sur la médaille ne peut être de Jules César, à cause qu'il était chauve. Si je lis ΒΠΣ cela revient fort bien au règne de Zénodore, car ayant été fermier de Lysanias, fils de Ptolémée M. il en eut ensuite la tétrarchie et a vécu jusqu'a l'année A.V.C. 734 Apulejo et Silio Coss***. ainsi que nous pouvons voir dans Josèphe et Dion, dont le premier nous récite les particularités de sa mort s'étant tué à Antioche, après avoir voulu ruiner Hérode auprès d'Auguste par les députés ou accusateurs de Gadara. Et, je m'étonne que le Omniscius Eumenius Pacatus ait ignoré cela, ainsi qu'il parait dans ses Herodiades pag. 25****. L'inscription de l'autre côté de la médaille me fait de la peine car j'y lis ΖΗΝΟΔΩΡΟΥ ΤΕΤΡΑΡΧΟΥ K CIARXH B peut être se glorifie-t-il d'avoir été asiarque au sujet des jeux en l'honneur d'Auguste sur la bataille d'Actium et par là il a voulu flatter ce Prince, pour gagner sa bienveillance contre Hérode. Si j'avais la médaille je crois que je viendrais bien à bout de la déterrer entièrement, en confrontant les trois ensembles, car elles sont égales. Cette médaille est aussi chez l'Empereur l'ayant trouvée dans le grand recueil Mss de Strada ou elle est dessinée comme ci-joint. La première tête de ce dessin [DESSIN] et sur la médaille ne ressemble point à Auguste ainsi il est bon d'examiner tout exactement ce que j'espère de vostre bonté et que vous le feriez avec plaisir. S'il y a L. ΒΠΣ, assurément, il n'y aura rien à redire, mais le contraire me semble par la colle et qu'il y a ΒΜΣ ou ΒΝΣ. Enfin je serais ravi de déterrer au vrai le sens de cette médaille curieuse. Vous ne m'avez plus rien écrit sur l'affaire de Mesgrigny, qui est en Suisse et un de mes amis s'embarque avec lui. » (Paris, BNF NAF 14823, f° 113 r-v, en ligne sur Gallica ; Th. Sarmant 2003, p. 133, note 122).  
-Lettre du 7 janvier 1674 (de Berne): Morell a passé 6 semaines avec Spon à Lyon. Achat de pièces de monnaie. un colis avec une lettre pour Patin (Basel, UB, G2 II 16:fol. 154).  +
-Lettre du 6 juin 1672 (de Berne): La pièce d'aurelia ne peut être rendue .Morell est disposé à donner à Faesch toute autre rareté. Le pharmacien avec la pierre de bézoard est actuellement en voyage à Zurzach. Demande d’un index des ouvrages de Tristan St. Amant ; faire éventuellement copier les commentaires par les élèves. (Basel, UB, G2 II 16:fol. 142-143).  +
-Lettre de décembre 1672 (de Berne): Un envoi de Lyon pour le Baron von Kallenberg et pour l’administrateur Findelkeller : Faesch doit leur montrer la collection numismatique (Basel, UB, G2 II 16:fol. 145).  +
-Lettre du 8 décembre 1672 (de Zurich): Description enthousiaste du séjour à Lyon : Spon et d'autres ont été la gentillesse même. Les antiquités et les pièces de monnaie, les acquisitions de pièces de monnaie, les nouveaux amis. Départ du Baron von Kallenberg et de Findenkeller pour Bâle. Faesch est censé jouer aux échecs avec eux, etc. (de Zurich): (Basel, UB, G2 II 16:fol. 146-147).  +
-Lettre de 1673 (de ?): Pendant le voyage. 3 bonnes pièces d'or à Solothurn près de Msr. Du Crest pour 32 Louis d'or (Basel, UB, G2 II 16:fol. 141).  +
-Lettre du 23 janvier 1673 (de Berne): A propos d'un peintre pour Patin : Patin devrait voir ce qu'il demande et s'ils peuvent travailler ensemble (Basel, UB, G2 II 16:fol. 148).  +
-Lettre du 22 février 1673 (de Zurich): Cabinet de Plätter. Un livre de Dürer. Demande d'examen des dessins de monnaies ne figurant pas dans les livres de Patin. Invitation à venir à Berne avec Patin, également Wettstein. Plans de voyage (Basel, UB, G2 II 16:fol. 149).  +
-Lettre du 25 septembre 1673 (de Berne): Une lettre pour Patin demandant à Morell de la faire. Demande de prêt du livre de Paruta, Numinis Siciliae (Basel, UB, G2 II 16:fol. 149).  +
-Lettre du 2 octobre 1673 (de Berne): Wegen der Zeichnung von W. Stettler: Er wird F's Wünsche berücksichtigen, jedoch kann nach M's. Meinung vom Sujet der Auffassung nicht abgewichen werden, das ist gut. Einzehlheiten der Ausführung. Preis von 10 Th. nicht zuviel, ev. 8. Aber F. soll lieber St. mehr geben für die tadellose Ausführung (Basel, UB, G2 II 16:fol. 152-153).  +
-Lettre du 24 avril 1674 (de Bern): Stettler n'a encore tiré aucune des pièces de Patin : Stettler est malheureux en amour et ne peut pas le faire. Message de Patin expliquant la difficulté de sa situation ; donc risqué de vendre les pièces pour lui. Pour les monnaies grecques: les pièces qui ne sont pas dans la Goltz. Enquête pour savoir si le crucifix en ivoire est toujours à vendre (Basel, UB, G2 II 16:fol. 155-156).  +
-Lettre du 5 mai 1674 (de Berne): Merci de vous être donné du mal pour le crucifix. Faesch devrait l'acheter. Les événements de la guerre en Bourgogne : la défense acharnée de Besançon. Stettler de plus en plus malheureux : ne travaille pas. Demande de la Bible de Mangold (Basel, UB, G2 II 16:fol. 157-158).  +
-Lettre du 16 juillet 1674 (de Berne): Merci pour la Bible; les 4 tableaux lui reviennent. Morell ne les avait qu'en commission. Restitution du livre de Paruta. Une pièce de monnaie pour que Patin l'examine. (Basel, UB, G2 II 16:fol. 159).  +
-Lettre du 17 juillet 1678 (de Berne): un Hollandais a raconté à Morell l'affaire avec Patin. Spon était gravement malade. Ses œuvres sont excellentes. La guerre en Bourgogne. Ce qui se cache derrière tout cela. Désertions importantes en France. 2600 déserteurs à Berne. Morell a une Moria de Patin trop bonne. Question sur l'activité du jeune Rhyner (Basel, UB, G2 II 16:fol.160).  +
26 Sept. 1594 (from Naples): “Tabulae binas vidi, Neapolitani regni, cum numismatis magnum Graeciae, quas ut puto, in Sicilia Hubertus Goltzius comlexus est: item Calabriae, si iis tibi opus, fac sciam excutiam cetera, ut soleo” (Den Haag, Koninklijke Bibliotheek, MS 79 C 4 (078), f° 207-208; Hessels 1887, no. 254, p. 600-602).  +
'Inclosed I return you Lord Stamford's Manuscript, with many thanks. I have shewn it to Mr. Folkes, and to several of my friends eminent and learned in our English Coins, who are all well pleased with it, and are thereby convinced how great an Antiquary that Noble Lord was. ... As to Lord Stamford, I should be glad if you would ask your mother, who I think is still living, whether there was any printed Catalogue of his Coins? in what year they were sold? what year the Books were sold? whether any Catalogue of them is remaining any where to her knowledge? whether any gentlemen in your neighbourhood or elsewhere bought any number of them?' (Nichols 1817-1858, vol. 3, pp. 590-1; Burnett 2020b, p. 1035 n. 246)  +
'So my account will be a sort of supplement to his [Martin Folkes'] work to be printed the same size.' (de Lisle - Myers 2019, p. 32; Burnett 2020b, pp. 931, 1321)  +
-Lettre du 11 jan. 1701 (de Vienne) :« Monsieur, Il y a ici si peu de choses, qui méritent votre connaissance, que si je n’avais pas peur de paraître incivil, je ne voudrais pas vous donner le trouble de cette lettre. Trois jours après mon arrivée ici j’allai chez le Nonce, Comte d’Avia, qui me reçût très honnêtement. Je lui donnai une de vos lettres, laquelle il lisait avec beaucoup de plaisir, et disait d’être prêt de vous assister à tout ce qu’il pourrait ; mais à présent presque toute sa collection est en Italie. Vienne est un lieu, où l’on trouve rarement des médailles curieuses ; de toutes que j’ai vu il n’y a qu’une que le Comte de Swartzbourg n’a pas ; elle est fort commune en argent, mais je ne me souviens pas de l’avoir jamais vue en or ; au moins elle n’est pas dans le Patin ; vous y verrez aussi quelque différence ; elle est entre les mains du Général Marsili, qui la trouvait en Hongrie, et fort bien conservée : en voici le dessin, mais fort mal fait, quoique j’ai pris tout le soin possible. Je serai fort obligé ppur le dessin de trois médailles dans la suite d’argent du Comte de Swartzbourg, viz. Juba Fil. Clod. Macer, et Corn. Supera ; et s’il y a quelques autres qui soient fort rares. Voilà une des premières lettres que j’ai écrit en français, et j’espère, critique et savant comme vous êtes, que vous lui serez favorable. Enfin je suis déjà beaucoup obligé à Vous, pour votre honnêteté et vos présents ; et je crois que c’est mon devoir de dire à tout le monde que vous êtes un fort honnête et fort savant homme et que je suis avec sincérité, Monsieur, votre très obéissant et très obligé serviteur » (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 1-2 [en ligne sur Gallica] ; Callataÿ 2015, p. 303).  +
-Lettre du 17 mars 1702 (de Venise) :« Monsieur, j’ai reçu votre très obligeante lettre par laquelle je suis bien aise de trouver que vous continuez toujours en votre bon et agréable [hamour], malgré votre maladie, qui fait plus d’injures au public, qu’à vous. Je m’étonnais qu’il y avait si peu de curiosités à Vienne ; mais j’étais bien plus surpris de trouver un véritable connaisseur de médailles à Venise. C’est le Prince de Ligne, auquel je donnai une de vos lettres imprimées. Il vous servira avec la même honnêteté, que j’ai déjà eu l’honneur de participer, et vous en jouirez bientôt. Vous trouverez en lui un […] extraordinaire ; et il y a fort peu de gens au monde qui entendent si bien que ceci, si une médaille est véritable ou fausse. Il a une collection de médailles grecques, des Empereurs, des colonies, avec beaucoup d’autres qui sont fort rares et particulières. Il a aussi une grande quantité de consulaires, qui ne se trouvent point dans Patin, desquelles il vous enverra bientôt la description. Le Docteur Bon est un homme assez savant mais outre les monnaies courantes il ne vous dira rien des antiques. Enfin, c’est un homme fort intéressé. Je lui ai fait vos baisemains, et il y a longtemps que je lui ai donné votre lettre De Perizonium. Dans toutes les collections, que j’ai vues ici, je n’ai pas trouvé aucune chose considérable, entre les consulaires, ni la moindre chose en or qui puisse servir le Comte votre (Patron ?). Pour la collection de Torta à Padoue, j’irai demain exprès pour la voir et vous en aurez un conte fidèle. Tout le monde prend ici votre parti sur la première médaille de la famille Aemilia. Il n’y a personne qui ne trouve pas l’opinion de Beger et de Galland fort ridicule. Votre comparaison avec les bouchers de Paris me plaît extrêmement. Par toute l’Italie où je passerai je vous servirai avec tout le soin possible, et si je trouve la moindre chose, je vous en donnerai la description. Je vous prie de faire mes baisemains à votre savant Patron, et de me mander quelquefois de vos nouvelles. Je suis, Monsieur, votre très obligé et très fidèle serviteur « (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 20-21 [en ligne sur Gallica] ; Callataÿ 2015, p. 305-306).  
-Lettre du 22 avril 1702 (de Rome) : « Mon cher Monsieur Morel, Les tristes nouvelles qui sont venues à Rome de l’Angleterre depuis peu m’ont empêché d’écrire les deux dernières semaines ; mais à cette heure la bonne espérance que j’ai en notre Reine me console un peu et je commence à parler des médailles, et de vous assurer, que je n’ai pas oublié vos instructions. La collection du Sr Torta à Padoue est fort considérable ; et il s’y trouve les médailles que vous avez nommé ; mais il est un homme fort mélancolique et bizarre et je vous assure que c’est une chose impossible de faire aucun négoce avec lui ; et de plus il dit qu’il est résolu de ne pas vendre sa collection ; car le consul d’Angleterre à Venise, qui est un honnête homme et fortment de mes amis, et aussi un intime du Sr Torta ; pour m’obliger il faisait exprès un voyage à Padoue, il parlait à M. Torta sur cette affaire, et enfin après beaucoup de discours il reçût pour réponse/ qu’il était résolu de garder ses médailles à la fin de sa vie. Je parlai aussi avec le Prince de Ligne qui connaît fort bien Sr Torta ; il est d’opinion qu’il est facile de le persuader de vendre sa collection, et m’a promis d’aller aussi à Padoue, de parler avec lui, et de venir en donner avis. Il est un prince savant, mais malheureux. J’espère que vous avez reçu sa lettre avec la mienne. J’ai fait quelque commerce avec Sr Magnavacca à Bologne, qui est plutôt un marchand, qu’un amateur des médailles ; c’est un homme pourtant assez savant, qui vous estime infiniment. Je lui ai donné une de vos lettres, comme j’ai fait aussi au Sr Abbate Ammonio, qui a une des plus belles suites du grand et du moyen bronze, que j’ai jamais vue. Enfin je n’ai pas passé par aucun lieu où j’ai trouvé des médaillistes, que je n’aie pas recommandé le savant l’honnête Morellus et j’ai dispersé 13 de vos lettres depuis que j’ai eu le plaisir et le bonheur de vous voir. Il m’en reste seulement sept, c’est pourquoi je vous prie de m’envoyer une douzaine de plus, car si j’avais un [ ?] ils seraient agrébales aux savants de Rome. Le pauvre Pietro Rosini mourut deux jours après mon arrivée ici. Il a laissé une grande famille, fort peu de médailles et très peu d’argent. Sr Francesco de Ficoroni est un des plus savants auteurs dans Rome. Il entend très bien les médailles et publiera dans six semaines un livre, où vous verrez beaucoup d’inscriptions et beaucoup de médailles. Il est mon antiquaire, et tous les matins nous buvons à votre santé le caffé. Il a lu votre lettre avec application et vous aurez en dix jours les dessins de quelques médailles qui ne setrouvent pas dans Patin. Lundi, j’aurai audience du cardinal Noris à laquelle je recommanderai vous et votre ouvrage et lui présenterai une de vos lettres. Mais sans compliments, vous n’aurez pas besoin de recommandation, vous êtes estimé partout, et il y a fort peu de savants qui n’ont pas vu votre specimen. J’ai seulement l’honneur de vous servir avec un témoignage car il y a fort peu de gens qui pourraient XXX que vous aviez fait tant, que j’ai vu avec mes propres yeux, et il n’y a personne qui ne prend pas parti dans le malheur que votre maladie apporte à vous et au public. Tous les médaillistes ici sont fort intéressés ; j’ai pourtant eu le bonheur d’acheter depuis peu quelques bonnes médailles, entre autres un Petronius Maximus en or et une Licinia Eudoxia. La dernière a donné occasion à beaucoup de disputes aux antiquaires de Rome. Et elles ne sont pas encore finies. Car le visage et l’habit sont tout différents de ceux d’Aelia Eudoxia, et la médaille est plus grande aussi. Par la poste prochaine vous en aurez le dessin. J’ai oublié de vous dire que Sr Ficoroni dans son livre a fort [ ?sé] Mr Begerus, et il m’a assuré que cet antiquaire a tort partout, où il prétend de corriger Bellori ; car, dit-il j’ai vu les pierres mêmes, les bas-reliefs mêmes, et je suis un meilleur juge que Mr Beger, qui demeure à Berlin. Enfin Begerus avec ses grands volumes in folio n’est pas estimé ici. A Bologne, Magnavacca me disait que Mr Leibniz était mort, mais je n’ai pas eu aucune confirmation. Je vous prie de m’en donner avis dans la vôtre. J’irai à Naples dans peu de jours, où je tâcherai de voir toutes les collections, et vous en aurez le conte. Je n’ai trouvé personne en Italie qui soit du même sentiment avec Mr Begerus touchant la médaille de la famille Aemilia. Excusez mon ( ?) français» (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 68-71 [en ligne sur Gallica] ; Callataÿ 2015, p. 306-307).  
-Lettre du 22 mai 1702 (de Rome) :« J’espère que vous avez reçu ma dernière lettre, avec celle de Mr Ficoroni, qui m’a permis de vous envoyer quelques dessins de médailles consulaires, qui ne se trouvent pas en Patin ; et je puis vous assurer, que cet homme savant entend très bien, non seulement l’érudition des médailles, mais aussi l’antique de la moderne, et vous pouvez vous assurer, qu’il ne vous enverra rien qui est contrefait. J’ai vu les médailles consulaires, desquelles il vous envoie les dessins, et vous assure qu’elles sont véritables. Mais je ne vous puis pas donner un si grand caractère de Mr Marinella, qui m’a prié de vous envoyer ces deux dissertations avec sa lettre ; car quoi qu’il est assez savant, il ne sait pas si une médaille est véritable, ou non. La médaille de la famille Aviléa ( ?) est antique, sans aucun doute ; mais pour celle de la famille Aemilia, c’est un coin moderne, nonobstant la longue dissertation que je vous envoie facilement pour tenir parole à Mr Marinella ( ?). J’ai donné une de vos lettres au Cardinal de Noris, qui m’a parlé de vous avec beaucoup d’estime, en disant que vous êtes un des plus habiles dans le monde pour la science des médailles, et me racontant l’histoire comment vous avez dessiné une médaille sans médaille en présence du roi de France. Enfin il me disait qu’il vous servira très volontairement en toutes choses qu’étaient dans son pouvoir. Depuis mon arrivée ici je n’ai trouvé rien qui pût servir à Monseigneur le Comte de Swartzbourg, seulement un Augustus avec la tête d’Agrippina ( ?) en or. Mons. Ficoroni l’a vu, et il dit qu’il est fort bien conservé et antique, mais on demande dix pistoles. Vous me pouvez envoyer vos ordres sur cette affaire. J’ai tout à fait perdu l’espérance d’aller à Naples, car l’ambassadeur m’a absolument refusé un passeport à cause de ma religion, mais j’espère que nos professeurs en peu de temps auront l’occasion d’aller à Naples malgré le Duc d’Anjou ou son ambassadeur, quand notre flotte passera par là. J’ai trouvé depuis peu un Pescennius véritable, mais non trop bien conservé, avec le revers FORTUNAE REDUCI, qui est pourtant une belle acquisition à mon pauvre cabinet. Le Pape a envoyé un Légal à Latere au roi d’Espagne ; c’est pourquoi l’ambassadeur de l’Empereur s’est retiré, et tout le monde ici est dans une consternation. Partout où je vais, je tâcherai de recommander vous et votre ouvrage, et je vous assure sincèrement que vous commanderez en toutes choses mon cher Monsieur Morell, votre très obligé et fidèle serviteur. André Fountaine » (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 76-78 [en ligne sur Gallica] ; Callataÿ 2015, p. 308).  
-Lettre du 8 sept. 1702 (de Venise) :« J’ai douté que quelques lettres, que vous m’avez fait l’honneur d’écrire, ont été perdues, car dans la dernière, que j’avais le bonheur de recevoir, vous faites mention de quelques autres, que je n’ai reçues jamais. J’étais à Florence, quand j’ai reçu celle dans laquelle vous me priez d’acheter l’Agrippa en or ; j’écrivais par la première poste à Mr Ficoroni, et lui envoyais les dix pistoles. Mais il m’écrivait, que le prix était augmenté jusque à douze pistoles. C’est pourquoi il ne fera rien jusqu’à ce que vous écrivez une autre fois. Il m’écrivait aussi ces paroles : ‘Mi piace di non comprare l’Agrippa d’oro, perche a me dispiaceva far fresa de Polacco, essendo assai sconservato di lettere, e battuto all’intorno’. Le Prince de Ligne m’a donné cette lettre pour vous, et m’amenait hier devoir le médaillon d’argent dans le cabinet del Signore Capello, où il y a d’un côté (Meteleg ?) et Scipio Imp. Je puis bien vous assurer que cette antique est véritable, et n’a jamais été burinée. Tous les antiquaires d’Italie ont une grande estime pour vous, et je suis sûr qu’ils sont les plus grands menteurs du monde, si l’on ne vous assiste pas dans votre ouvrage, m’ayant tous promis de vous rendre tout le service possible. J’ai fait depuis peu l’acquisition d’une Messalina en moyen bronze, avec la tête de Claudius de l’autre côté. L’inscription en est latine. J’ai acheté aussi un Nigrinianus en petit bronze. Je suis avec toute la sicnérité imaginable, mon cher Monsieur Morell, votre très humble et très obéissant serviteur. And. Fountaine » (Paris, BnF, Manuscrits, Nouvelles acquisitions latines 389 : Correspondance numismatique d’André Morell d’Arnstatt, pendant les années 1702-1703, p. 146-147 [en ligne sur Gallica] ; Callataÿ 2015, p. 311).  +
-Lettre du 25 nov. 1701 (de Munich): “Your letter to Mr Morellus procured me with very great civilities from him, and he not only showed me all the Count of Schwartzburg medals, and gave me several very learned instructions, but he also made me a present of several valuable Roman coins. From Arnstadt, I went to Nuremberg” (Kemble 1857, p. 255, nr. 108; Babin - Van den Heuvel - Widmaier 2012, Band 20, p. 619, Letter 356; Callataÿ 2015, p. 311, II.2; Burnett 2020b, p. 1592).  +
-Lettre du 14 jan. 1702 (de Vienne): “I am extremely obliged to you for your recommendations for me hitherto, and I don’t in the least doubt that those kind things you have said of me in your letter to Magliabecchi will obtain a favourable reception for me, as coming from a man of your character, though I don’t at all deserve them” ... “I have been often with General Marsili, who is going to publish the antiquities of Hungary, and I have persuaded him to propose to the Emperor to send to Morellus to put that great collection in order, that lies at present in very great confusion“ (Kemble 1857, p. 260-1, nr. 114; Callataÿ 2015a, p. 311-312, II.3; Burnett 2020b, p. 1595).  +
-Lettre du 1 juin 1702 (de Rome) : « I find very little time to spare in this town, because the antiquities are so numerous, and the other curiosities so diverting, that a stranger has always something to employ his time about. I have the honour of frequently enjoying the conversation of Cardinal Noris, and Monsignor Bianchini whom I take for the most learned antiquary in this place; Signor de Ficoroni is a young man just coming into esteem, and is now publishing a miscellany of antiquities: : I must own I dont take learning to be in a very thriving condition in this part of the world; though I beleive this opinion of mine is owing to the conversation I have had with you, which has made all other relish but indifferently ever since; and I dont expect to meet a man of your generall knowledge and learning, till I return to Hannover, which I will certainly visit before I see England” (Kemble 1857, p. 274, nr. 125 and Babin 2012, nr. 208, p. 289-290; Callataÿ 2015, p. 312-313, II. 8).  +
-Lettre du 16 mars 1703 (de Zell): “You may be sure that I shall not forget you when I am amidst my medalls, on the contrary I shall often wish for you to explain what I dont understand; the Electrice did me the honour to receive the poor present I made her, and in return gave me a most noble gold medall, which I shall alwaies keep as the greatest treasure I have; and should be very glad when you write next to her Electorall Highnesse if you would let her know how much I esteem the great bounty she showed me.” (Kemble 1857, p. 316, nr. 133 and Gädeke 2011, nr. 179, p. 288-289; Callataÿ 2015a, p. 314, II.17).  +
-Lettre du 21 août 1703 (d’Oxford): “I am now buried in publishing Saxon coines and I hope in a short time to send you my book finished.” (Leibniz, Sämtliche Schriften Reihe I, Band 22, pp. 567–9, Letter 333; Burnett 2020b, pp. 1604, 1088 n. 46).  +
-Lettre du 29 janvier 1704 (de Londres): “My saxon coines goe on a space, and I have enclosed the first table that you may give your opinion of it” (Kemble 1857, p. 333, nr. 145; Callataÿ 2015a, p. 314, II.19; Burnett 2020b, p. 1605).  +
'[I have] sent you the three Saxon coines you lent me.' (London, British Library, Sloane MS 4039, f.238; Burnett 2020b, p. 1129 n. 120)  +
-Lettre du 12 mars 1700/1701 (?): “Dear Sr, I was very sorry to find at my return into Norffolk that I could not send you the compleat catalogue of my Roman Imperiall coines with their severall prices; I found I had left it at Oxford, and that I must be forced to make you wait towards the commencement, before I could possibly perform that part of my promise; I have sent you an account of those few I have and their value according to Vaillant’s valuation, and as Mr Charleton generally sells, but I must tell you t’[is] when neither the workmanship, Preservation or scarcity of the reverse add to the worth of the Medall, Ex. gr. In the Catalogue you’ll find a silver Caracalla valued at 12d, but that in my Series having the head of Geta on ye reverse and being very well preserved, is esteem’d by most worth a guinea. I need not tell one soe exquisitely skilled in these matters as you are that the prices in this catalogue can be applied to coines only in the same metall, that the difference of the metall adds to, or takes from the value of the peice, as the medall is more scarce or more common in such or such a metall; that a silver Otho stampt at Rome is worth 7s 6d, that a brasse one (if any such) £1000; that my Silver Pertinax is of three guineas value, and that Dr Covells gold one (if genuine) of fifty. You may guesse by the creature I send you what sort of game t’is I follow in the country; I wish instead of it, I could give you all the beasts shown at the Ludi Seculares, on the reverses of Coines (Faucaultius had e’m compleat); t’would be a present more agreeable to a man of your curiosity and Erudition. The civill and diverting entertainment I have often had at your Lodgeings will alwaies make me thinke my selfe…. March 1700/1” (London, BL Add MS 22910, ff.503–4; Burnett 2020b, p. 1590-1).  +
-Lettre du 9 juillet 1701 (d’Amsterdam): “I bought last weeke Du Cange’s Familiae Byzantinae;12 wch I design to bring over with me into England, ’tis a very learned book and I do not doubt but ’twill be of use to you. … I have made some small addition to my Collection of coines since I was with you of wch you \shall/ have an account when I am soe happy as to meet you. I have bin this [da]ys a looking over the collection of Min Heer Uilenbroek;13 he [is a ver]y curious man and has got a noble stock of Antiquiti[es … as ] this print of some of his coines that you may see 4 or 5 medalls wch hitherto have bin no where described. [enclosed with a printed page illustrating 10 Roman imperial coins, and signed in a cartouche ‘Ex Museo Gosuini Uilenbroek J: Goerce del: et Fecit’]. (London, BL, Add Ms. 22910, f° 521–2; Burnett 2020b, p. 1591).  +
Abstract from EMLO: As soon as he is back in London he will let Mr. Rymer have all his gold and silver coins of the King. Rymer he supposes must know that Le Blanc's Monnoyes de France probably contains several of Henry V.  +
-lettre du 21 avril 1709 (sans lieu) : Sir A. Fountains to H. (Rawl. 5. 115). Thanks for Alfred, which he has read with great pleasure. The coin mentioned by H. may be of the great Alfred, though Mr. Walker believes it to be of the Northumbrian King. (Oxford, Bodleian Library, MS Rawl. letters 5 fol. 199).  +
Lettre du 29 juin 1775 (de Paris) : en français (Wien, KHM, MK Archiv V).  +
Lettre du 1 avril 1776 (de Paris) : en français (Wien, KHM, MK Archiv V).  +
Lettre du 21 mai 1793 (de Paris) : « Je viens vous représenter aujourd’hui qu’il est instant de fermer cet établissement. Le danger qu’a couru le médaillier de Sainte-Geneviève me donna de vives inquiétudes pour celui de la Nation. Ce ne sont pas les longues nuits d’hiver que je redoute, mais les longues après-dînées d’été, surtout les dimanches et fêtes, temps où personne n’est à la maison, et où rien n’est plus aisé que de s’introduire dans mon cabinet, de crocheter le bureau qui renferme les clefs du dépôt, d’entrer dans ce dépôt et d’y commettre des dilapidations d’autant plus effrayantes qu’il est très possible que je ne m’en aperçoive pas de longtemps » ; il demande 400 livres par an pour établir la femme de Bonneville comme portière : « Dans les fonds attribués à la Bibliothèque nationale, je vois peu d’emplois plus utiles que celui de ces 400 l. Il est d’une telle urgence qu’à mon avis rien ne peut vous empêcher de l’ordonner sur le champ, comme mesure provisoire, en attendant que vous le fassiez ratifier par le ministre ; et si le pouvoir exécutif se rappelle l’événement du garde-meuble et les tentatives faites à Sainte-Geneviève, il n’hésitera pas à confirmer une disposition qui peut prévenir un grand malheur et nous épargner de grands regrets » (Paris, BnF, AR 50, f° 147 ; Sarmant 1994, p. 212-213, note 41).  +
Lettre du 8 avril 1799 (19 germinal, an VII ( ?) : « L’étude de l’Antiquité est tellement négligée aujourd’hui que cette sorte de monuments (nb : les médailles romaines) est tombée à vil prix dans le commerce. A Paris, on peut souvent s’en procurer pour le poids » (Paris, BnF, Méd., 5 ACM 100 ; Sarmant 2003, p. 343, note 18).  +
Lettre d’août 1777 (de Paris) : essaie d’obtenir le Carausius pour son oncle (Den Haag, Museum Geermanno Westreenianum ; Zadoks-Jitta 1952).  +
-Lettre du 15 avril 1661 (de Lyon) : Référence à Monconys, sieur de Liergues, qui possède de nombreuses pièces de monnaie et peut être utile à P. (Basel, UB, Handschriften G2 I 23a, f° 1 - en français)  +
-Lettre du 26 juin 1663 (de Lyon) : Merci pour familiae Rom. Les exemplaires envoyés à Torrini et au duc de Savoie n'y sont apparemment pas encore arrivés. Demande de Monconys de Liergues. (Basel, UB, Handschriften G2 I 23a, f° 9 - en français).  +
-Lettre du 5 septembre 1664 (de Lyon) : En attente du livre. Pour les œuvres envoyées à Torrini. - Le père Mathieu Compain est également très enthousiaste à l'idée de ce nouveau travail (Basel, UB Handschriften G2 I 23a, f° 19 – en français).  +
-Lettre du 30 juillet 1782 (d’Alep): “En attendant le depart pour Bagdad, qui n’aura lieu que dans un mois, je vais faire une herborisation de cent cinquante lieues. Je passerai par Laodicée, Antioche, Séleucie. J’espère trouver des médailles dans cette dernière ville. A mon retour, je vous ferai un bel envoi de grains, ainsi qu’à M. de Malesherbes. Les consuls et les négociants sont témoins que personne ne travaille avec autant d’ardeur pour sa fortune que moi pour la botanique” (J.-P.-F. Deleuze, “Notice sur André Michaux”, Annales du Muséum national d’Histoire Naturelle, III, 1804, p. 197, note 1 ; Pierre-Yves Beaurepaire, Les Lumières et le Monde: Voyager, Explorer, Collectionner, Paris, Belin, 2019, p. ???).  +
-Lettre du 14 juillet 1726 (de Madrid) : « «Juan Vaillant, francés que escribió en latín un tomo en folio de las Monedas de las Colonias, y otros 3 tomos de 4º de las Monedas Romanas y Griegas, de D. Aº Vicente Lastanosa en su tratado de las Monedas Desconocidas de España, todas las obras de Huberto Goltzio en 6 tomos, Fray Jacobo de Bie Monedas de los Emperadores desde Cesar a Valentiniano y (Monedas) de Oro desde Cesar a Heraclio; Año y Época de las Ciudades de Siria de Fray Enrique de Norii; Carlos Patiño Monedas Romanas" (Sevilla, Biblioteca Capitular y Colombina, BCC 59-3-44, f° 3-4; Salas Alvarez 2003, p. 79 ; Salas Alvarez 2008, p. 155-156).  +
9 Jan. 1593 (from Rome): “Gratissima quanto si può dire mi è stata l’amorevolissima lettera di V. S. in risposta della quale mi dole non poterle dare quella intera satisfattione che io vorrei intorno al dubbio de Romuli, nondimeno gli diro che io tengo per fermo che il NOB. CAES. nella medaglia che pone il Goltzio altro non voglia dire che NOBILIS CAESAR modo di scrivere in que tempi usitatissimo, ma che NV. potesse dire il medesimo che NOBILIS non mi posso credere, attesso che per il più egli si trova stesso cosi NVBIS. Il CONS. poi ancor che tall’hor vogli dire CONSVL. per il piu e specialmente nella maniera chegli e posto qui vi s’intende per CONSERVATOR, nel qual senso ancor nelle medagliette di Gallieno so trova spessissimo, come per essempio IOVI. NEPTVNO. MARTI. DIANAE. etc. CONS. AVG. Ora in satisfattione di V. S. porrò l’inscrittione del diritto di tutte le medaglie di Romulo che io ho vedute. DIVO. ROMVLO. NV. FILIO. DIVO. ROMVLO. NVBIS. CONS. DIVO. ROMVLO. NVBIS. C.” (Den Haag, Koninklijke Bibliotheek, MS 79 C 4 (123), f° 25; Hessels 1887, no. 227, p. 545-546).  +
-Lettre du 29 janvier 1797 (de Florence) : en italien (Wien, KHM, MK Archiv V)  +
-Lettre du 8 juillet 1797 (de Pise) : en italien (Wien, KHM, MK Archiv V)  +
Lettre du 22 janvier 1749 (de Florence): "Essendo stato ritrovato nel territorio sanminiatese un ripostiglio di monete romane consolari, che presentemente esistono nella cassa del fisco di questa città, S(ua) E(ccellenza) il signor Presidente delle Finanze, ha creduto a proposito, prima che ne sia disposto altrimenti, che V(ostra) S(ignoria) I(llustrissima) di compiaccia di vederle e di sceglier quelle delle quali non vi fossero altre simili nel regio museo, e che ella giudicherà meritare di esservi riposte, o sia per ragione de' diritti o per i loro rovesci. A tal effetto ha commesso al signor Auditore Fiscale di dargli ordini opportuni al Depositario del Fisco, perché le sieno esibite, e mi ha incaricato di porgergliene" (Firenze, Archivio Storico degli Uffizi, I, 17; Fileti Mazza - Tomasello 1996, p. 86, note).  +
Lettre du 4 février 1749 (de Florence): "In conformità di quanto V(ostra) S(ignoria) I(llustrissima) si compiacque di rappresentare a S(ua) E(ccellenza) il signor Presidente delle Finanze, è stato ordinato al signor Auditore Fiscale di far trasportare alle stanze della raccolta delle medaglie esistenti nella reale Galleria, l'intera massa delle monete ritrovate nel sanminiatese, acciocché possa paragonarle e sceglier quelle che le sembreranno meritevoli di essere disposte nella raccolta predetta; dopo di che potrà rimettere alla cassa del Fisco quelle che le sembreranno superflue" (Firenze, Archivio Storico degli Uffizi, I, 19; Fileti Mazza - Tomasello 1996, p. 88, note).  +
-Lettre du 14 décembre 1775 (de Florence) : Tavanti informò Pelli dell'arrivo a Firenze di un esemplare inviato dallo stesso Eckhel (Florence, AGU, Filza VIII, n. 62 ; Fileti Mazza – Tomasello 2000, p. 471, note 95).  +
-Lettre du 15 janvier 1776 (de Florence) : sur les commentaires d’Eckhel à propos des cabinets des médailles (Florence, AGU, Filza IX, n. 6 ; Fileti Mazza - Tomasello 2000, p. 471, note 96).  +
-Venise : Biblioteca Nazionale Marciana (BNMVe, cl. VI, cod. 204, ital. 6012) : Appartenenti a medaglie : f. 1-32 : Inventario della seria d’imperatori di medaglie di metallo antiche di me Fran[ces]co Angeloni della grandezza di un testone o poco piu o men, né delle più scelte et che tengo in Studio tutte con lor cerchi d’osso nero ; f. 24-30 : Inventario della serie di metallo mezzana di 30 septembre 1623 ; f. 35r-43v : La seria mezzanina scelta ; f. 46-47 : Inventario di medaglie di personaggi vari antichi e moderni appresso di me Fran[ces]co [Angeloni] ; f. 56-59 : Medaglie di bronzo antiche in Bologna ; f. 64r-70r : Prezzari : le prix et l’indice de rareté des monnaies romaines ; f. 72-75v : Alcuni prezzi di medaglie cavate da un inventario di Ludovico Compagni vecchio antiquario in Roma ; f. 77r-79v : Studio del consigliere Francesco Migliori in Napoli ; f. 86r-88r : Stima et inventario di medaglie grande antiche in seria (auteur inconnu) ; f. 104-105 : instructions al signor Giovanni Battista Cavaselice in Zeg. ( ?) ; f. 105-108 : Instruttione data al singore capitano Vittorio Fioravanti (mention de prix également) ; f. 119-124 : La regola universale che abbraccia la cognitione o distintione delle medaglie antiche di metallo … l’Anno 1637 mandata al signor Angelo Grillo Perugia (sur la rareté des monnaies et leur estime selon le diamètre, les types représentés, la patine, etc.); f. 142-175 : Inventario dello studio di medaglie dell’eccellentissimo signor Paolo Caotorta senatore venetiano inviatomi l’anno 1648 a Roma (voir Missere Fontana 2009, p. 178-182, 221).  +
-Venise : Biblioteca Nazionale Marciana (BNMVe, cl. XI, cod. 113, ital. 7412), Memorie di ritrovamenti di varie antichità … di dentro e fuori di Roma, in diversi tempi, manuscrit autographe d’Angeloni, comprenant de nombreuses feuilles intitulées Appartenenti a medaglie (voir Missere Fontana 2009, p. 175-238).  +
Venise : Biblioteca Nazionale Marciana (BNMVe, cl. XI, cod. 111, ital. 7410), Principi per far la descrittione delle cose contenute nel Studio dell’Angeloni in Roma (voir Missere Fontana 2009, p. 175-238).  +
Angeloni, Francesco (1587-1652) -Venise : Biblioteca Nazionale Marciana (BNMVe, cl. XI, cod. 112, ital. 7411), Memorie diverse e specialmente intorno le antiche medaglie latine e greche (voir Missere Fontana 2009, p. 175-238).  +
-Lettre du 29 août 1561 (de Paris) : « Serenissimae ac Invictissimae Isabellae Reginae Britanniae etc. Ioannes Vergetius precatur foelicitatem. Cuiusmodj est mea in te summa observantia atq’ pietas, Regina Serenissima, ut conari noctesq’ & dies semper debeo, omnibus in rebus Tuae Maiestati morem gerere, atq’ obtemperare; praesertim cum nobis Reges a Deo datos esse omnes faterj debeant. οἱ γὰρ βασιλεῖς ἐκ διὸς εἰσὶν. Quapropter optimi etiam Reges a Dijs amari, illorumq’ sacra defendi dignitas, clarum atq’ perspicuum est: quod tibi quoque n’ra tempestate evenisse omnibus exploratum esse cognoscimus, propterea quod et improbi etiam faterj cona’tur, te Cyro rege preferre et Numae Pompilio merito oportere, quia et vera erga Deum Pietate, et Religione eos superas; Sed quorsum a me haec dicta sunt? Fortassis quia fieri posse tuas Divinas Obstupendasq’ Virtutes in angustum cogere’, quas, οὐδὲ πόλλα οἶμαι τὰ βιβλία χωρῆσαι δύνονται, vel potius oblitus sum rei propositae: Scribere ea de causa ad Maiestatem Tuam decreveram, ut illj significem, me in hominem incidisse habentem Duodecim Imperatorum Immagines ex Aere Corinthio ad vivum expressas, res profecto admiratione digna, et a multis Principibus passim quaesitae, sed numquam inventae. Quapropter cum eiusmodi antiquitatis monumenta ab omni parte absoluta esse perspexerim, tum propter materiej excellentiam, quae aurj estimationem excedit, tum propter artificis admirabilem diligentiam, rogavi mercatorem, vixq’ ab eo obtinui, ut expectare velet, neq’ istis Regibus ostendere voluisset, donec Maiestatem tuam de hac re fecissem cerciorem, sciens te admodum ijs rebus magna affici delectatione, et quia a Nicolao Fragmort viro prudentisso eodemq’ fidelissimo Maiestatis Vestrae legato, cum quo una immagines Imperatorum vidimus, ut de hac re meam dicere sententiam velem rogatus sum, dicam libere, quod quicunq’ Regum has emerit immagines, illum rem singularem, et admiratione dignam habiturum, multasq’ gemmas preciosas habere posse, sed huiusmodj antiquitatis monumta no’posse. Caetera autem ne diutius atq’ par est Maiestatem tuam teneam, scribere voluj Gulielmo Cicilia, viro singulari, prudentia praedito. Deus Optimus Maximus, Maiestatj tuae perpetuam concedat foelicitatem. Lutetiae Parisiorum, Anno post Christum Natum MDLXI Quarto Calendas Septembris. [For the Most Serene and Invincible Elizabeth Queen of Britain etc. Ioannes Vergetius prays for happiness My great regard and devotion towards you, Most Serene Queen, is such that I must always, by night and day, try to follow and comply with the conduct of your Majesty in all things; particularly so since all must acknowledge that Kings are given to us by God: ‘for kings are from God’. Wherefore it is clear and evident that especially the best Kings are loved by the Gods, and that their sacred dignity is to be maintained. Also, as regards you, I know that in our times it has been established by everyone, and which even the wicked also try to acknowledge, that you must justly surpass King Cyrus and Numa Pompilius, because you transcend them both by your true faith and reverence towards God. But to what purpose am I saying these things? It may be because I was forcing your Divine and Astounding Qualities to be confined in a brief space, qualities which ‘I think not even many volumes could encompass’, or rather I have forgotten the matter in hand: I had decided to write about this matter to Your Majesty, so that I could make known to you that I had chanced upon a man who had Images of the Twelve Caesars vividly portrayed in Corinthian bronze, a matter really worthy of awe, and, moreover, sought out everywhere by many Princes, but never found. Wherefore, since I had ascertained that these ancient memorials were perfect in every way, both as a result of the excellence of their material, which is worth more than gold, and of the astonishing skill of the maker, I asked the merchant, and with difficulty obtained from him, that he would wait, and would not show them to those Kings, until I had informed your Majesty of this business, knowing that you are very much moved to great pleasure at such things. And because I was asked by Nicholas Fragmort, a very wise man and the most faithful ambassador of Your Majesty, together with whom I saw the images of the Emperors, that I should give my opinion about this matter, I will speak frankly: that whoever of the Kings shall buy these images, he will have a unique and awe-inspiring thing, and he may have many precious gems, but no monuments of this antiquity. Moreover, so that I may not detain Your Majesty than I ought to, I shall have written to William Cecil, that singular man, and one gifted with wisdom. May the Best and Greatest God grant Your Majesty happiness forever. Paris, 29 August 1561.] (Kew, TNA SP 70/29, f.99 ; voir Burnett 2020).  
Lettre du 29 août 1561 (de ) : « Ioannes Vergetius Gulielmo Cicilia, Viro Clarissimo. Scribo ad Serenissimam Reginam de Duodecim Imperatorum immaginibus ex Aere Corinthio, quae cum non dum auditum sit nullo in loco fuisse’ inventae. Inventae sunt diebus elapsis Lutetiae, apud quemdam mercatorem Italum, qui cum sortem illarum pecuniarum, quae apud eum erant depositae furari decrevissent, fracta fide fugam cepit, eamq’ pecuniae quantitatem quam secum ferre poterat tulit, relictis multis vasis argenteis quae etiam apud eundem erant pignori, sed capsulam in qua immagines Imperatorum erant conditae, in sinu semper portabat, cum qua et postea captus est atq’ in vincula coniectus bonaq’ illius, ut creditores facere solent, inter eos fuerunt divisa; sed capsula integra remansit, cum dividere immagines nefas omnibus visum est; propterea inter se decreverunt eas alicuiq’ Regi vendere, cumq’ de hac re essem communefactus, curavi videre huiusmodj immagines, quibus visis obstupui rei pulchritudine, remq’ Nicolao Fragmort equiti atq’ legato enarravi, qui etiam eiusmodj immagines videre voluit, de qua re quid sentit, ex literis ipsius legati intelliges. Ego vero a mercatoribus obtinui ne cuiquam alio eiusmodj im’agines ostenderent, donec responsu’ habeatur ex Britannia. reliquum est ut quid de hac re sentiam dicam libere, quod si Franciscus Gallorum Rex primus, sive Henricus Britanniae Rex cum vivis essent, qui certatim gemmas preciosas emere solebant, et has singulares immagines vidissent profecto magno praecio emissent; sunt enim illa exemplaria a quibus emanarunt omnes Imperatorum immagines, quae passim circumferuntur; quapropter agnoscens rei excellentiam Voluj Maiestatem Reginae facere certiorem. Tu autem Gulielme Carissime nos quid de hac facturj sumus quam primum communifacito. Vale ac Mildredam Uxorem tuam, omnium mulierum N’r’e Aetatis decus, meo nomine saluta. Lutetiae Parisioru’ Anno post Christum Natum MDLXI Quarto Calend. Septembris [I am writing to the Most Serene Queen about images of the Twelve Caesars of Corinthian Bronze, since it has not previously been reported that they had been found anywhere. They were discovered a few last days ago in Paris, with an Italian merchant, who, since they [he] had decided to abscond with the sums of money which were on deposit with him, and, having broken his trust, took flight, and he took that amount of money that he was able to carry with him, leaving behind many silver vessels which were still in his possession as security. But all the time he carried on his person the little box in which the images of the Emperors were hidden, and he was captured still with it and thrown into irons and his possessions had been divided between the creditors, as normally. But the box remained intact, since it seemed wrong to all of them to divide up the images. So they decided among themselves to sell them to a King, and when I had been informed about this, I took the trouble to see that they were images of a kind that, when I had seen them, I was astonished by their beauty, and I recounted the story to Nicholas Fragmort [Throckmorton], the knight and ambassador, who also wished to see such Images; and what he thought about the matter, you will read from his the letters of this ambassador himself. I obtained from the merchant that they would not show the images to any other such person until an answer had been from Britain. Finally, I should say frankly what I think about this matter, if Francois I the king of France or Henry the King of Britain were still alive, who were accustomed to buy precious gems in competition, and if they had seen these unique images, they would have bought them straightaway at a great price; for they are those very examples from which all the images of Emperors which are in circulation everywhere have been derived; and so having recognised the excellence of the matter I wanted to inform the Majesty of the Queen. My Dearest William, let me know as soon as possible what we should do about this. Goodbye and greet your Wife Mildred, the glory of all women of Our Time, in my name. Paris, 29 August 1561 (Kew, The National Archives, SP 70/29, f.101 ; voir Burnett 2020).  
-Lettre du 16 février 1724 (de): At the beginning of the negotiations, Anna Margaretha Schlegel declared that her late husband’s numismatic collection contained 1,500 coins and 2,000 medals, which were in excellent condition and could be bought by anyone without hesitation. She also provided a catalogue on the available books and minerals and regretted that she could not provide a catalogue on the coins. Concerning the price, she did not give a sum but promised to be open to negotiations (Library of Göttweig Abbey Cod. 691 71r–v; Mayer 2020).  +
Lettre du 16 mars 1724 (de): In March she declared that the collection contained 5,730 coins for which she demanded the said 2,000 Reichstaler. For the minerals she demanded 60 Reichstaler and 300 Reichstaler for the curiosities. A price for the books and cabinets still needed to be fixed. In order to encourage Bessel, she declared that a few other scholars had already shown some interest in the collection (Library of Göttweig Abbey Cod. 691 190r–191v; Mayer 2020).  +
'Thursday: Sr Simonds has recieved the twenty guineas and gives you many thanks for bringing of it.' (BL, Harley MS 3778, f.202; Burnett 2020b, p. 526)  +
-Lettre du 15 mai 1789 (de Londres): “ Je ne puis me refuser, mon cher ami, à profiter du depart de deux Anglois de ma connoissance, pour me rappeller à votre souvenir, à votre amitié; et de solliciter en meme tems de votre complaisance, de vouloir bien leurs etre utile. Ces messieurs se nomment Mr. Price, et Mr. Knight, voiagent uniquement par amour pour les beaux arts, et ne m’ont parus indignes de vous etre presentés. Le premier s’occupe principalement des antiquites, medailles grecques etc. etc. etc. L’autre est un amateur zêlé de la peinture. Je vous aurois une obligation infinie, si vous voulez bien leurs etre utile, dans leurs recherches, en leur donnant des renseignements et des recommendations principalement à Van Damme en Amsterdam ». (Den Haag, Nationaal Archief, Familie Archief Nagell, toegangsnr. 1.10.102, inv.nr. 9 ; Sluis 2017, lettre V/74, p. 335-336).  +
-Lettre du 18 décembre 1764 (de Paris) : « J’ai envoyé à M. Pellerin, de votre part, l’imprimé sur les médailles que vous m’avez envoyé. Vous pouvez compter sur la pareille par rapport aux pièces fugitives » (Nisard 1877, lettre CXII, p. 62).  +
Lettre du 24 décembre 1764 (de Paris) : « Mais nous (Soufflot et Caylus) avons fait une réflexion que je vous prie de mettre à bien. Rien n’est mieux pensé que le petit discours que vous avez déjà exécuté sur ces antiques de Paestum. Si vous le faites pour vous, comme vous m’y paraissez résolu, envoyez-m’en un exemplaire ; je le ferai traduire et imprimer pour mettre à la tête de l’ouvrage. Indiquez-moi les médailles que l’on pourrait ajouter, je les ferai graver. En un mot, j’y ajouterai l’historique de Soufflot, et, comme vous le croyez bien, je vous ferai tout l’honneur de l’ouvrage. » (Nisard 1877, lettre n° CXIII, p. 64-65).  +
Lettre du 10 février 1765 (de Paris) : « Mandez-moi si l’on vous a donné l’ouvrage de Mariette, c’est-à-dire le Cabinet des pierres gravées du roi ; je ne renvoie pas cette affaire à M. le comte d’Argental, car elle dépend uniquement de moi. Le livre est beau et bien fait, et je désire que vous l’ayez indépendamment de la part que j’ai à cet ouvrage. » (Nisard 1877, lettre n° CXVIII, p. 80).  +
Lettre du 3 mars 1765 (de Paris) : « Je sens très bien les raisons qui vous retiennent sur l’emplette d’un cabinet, et je vois que vous y êtes encore plus attentif pour moi que vous ne seriez pour vous. Sur cet article comme sur les autres, il est toujours très bon de s’en rapporter à vous, et je sais par mes anciennes idées et les relations que j’ai eues avec la ville de Venise, qu’on y peut trouver plus aisément du grec que partout ailleurs. » (Nisard 1877, lettre n° CXXII, p. 97).  +
Lettre du 18 mars 1765 (de Paris) : « Je crois avoir été assez heureux pour vous offrir les premiers volumes de médailles de M. Pellerin ; on vient de me donner les deux derniers. Je les ai remis à Tilliard ; donnez-lui vos ordres pour rendre leur reliure uniforme à celle des premiers. De quelque côté qu’ils vous viennent, ils doivent toujours se ressembler. On dit véritablement que ces deux derniers sont encore meilleurs, plus curieux et plus utiles. Vous en jugerez mieux qu’un autre. Je ne vous ai parlé des petites figures étrusques dont il est mention depuis un an, que pour n’avoir pas l’air impoli, et vous laisser dans l’idée que je les avais reçues, sans vous en avoir rien témoigné à vous ni à M. du Tillot, à qui je vous prie de faire mille tendres compliments. Demandez-lui avec instance des commissions qui puissent se faire plus promptement que ses monnaies. » (Nisard 1877, lettre n° CXXIV, p. 100-101).  +
Lettre du 25 mars 1765 (de Paris) : « Donnez-moi le temps de faire habiller convenablement, pour la présenter au petit prince, le livre des Pierres gravées, de Mariette. Je viens de le porter chez le relieur, et M. Bonnet m’a promis de l’envoyer promptement. On n’en trouve plus. J’ai contracté une obligation avec le roi, car c’est le premier livre et la première chose que je lui ai demandés. Ce livre joint aux soins que l’a donnés l’ouvrage pour le faire dessiner par Bouchardon ou pour le graver à l’eau-forte, autorise la liberté que je prends de l’offrir au petit prince, que je n’ai pas fait souvenir de moi depuis longtemps. » (Nisard 1877, lettre n° CXXV, p. 105).  +
Lettre du 7 avril 1765 (de Paris) : « Si le hasard vous faisait trouver quelque belle pierre grecque qui représentât un sujet avec le nom du graveur, ou ne l’ayant pas (il y a quelquefois des gens qui s’en dégoûtent ou qui sont bien aise d’avoir autre chose), je vous prierais de m’en mander le prix et de m’en envoyer l’empreinte ; votre choix me suffirait. Je pourrais aussi placer quelques belles têtes de relief, mais ces monuments ne soutiennent pas la médiocrité » (Nisard 1877, lettre n° CXXVII, p. 111).  +
Lettre sans date (entre le 10 et le 21 mai 1765 (de Paris) : « Non seulement j’approuve l’achat des deux pierres de cinq cents livres, quand elles n’auraient pas le nom grec du graveur, (mais encore) il me suffit qu’elles aient votre approbation » ; « Watelet ne m’a pas parlé de votre médaille ; je n’en suis pas fâché. Il est aimable, mais son genre d’esprit et sa société ne vont pas avec la façon dont je pense sur certaines choses. S’il consulte M. Le Beau, vous serez suffisamment content, et je crois que l’opinion que vous avez du livre de M. Pellerin ne sera pas démentie par la lecture » ; « J’ajouterai à l’article des deux pierres gravées du commencement de ma lettre que non seulement je les achète, mais que si vous en trouvez quelques autres dans cette ville qui vous plaisent et qui soient accompagnées du nom, je vous prierai d’en faire le marché sous condition, et selon l’empreinte et la qualité de la pierre ; je répondrai le même ordinaire la négative, ou remis (remettrai) l’argent soit à M. Bonnet, soit au correspondant que vous m’aurez donné. Si, par la même occasion, vous truvez quelques beaux camées grandeur de bague, je vous prie de me les décrire et de m’en mander le prix ; j’en agirai de même » (Nisard 1877, lettre n° CXXXIII, p. 124, 126-127).  +
-Lettre du 17 juin 1765 (de Paris) : « Le pauvre Zanetti doit être, en effet, bien vieux ; je l’ai beaucoup connu ; il a ramassé de très belles choses ; elles ont acquis entre ses mains une réputation qui les mettra hors de prix à son inventaire. Personne n’est plus dégoûté que moi des brocanteurs italiens. Mais comment faire ? Il y en a peu qui acceptent la proposition de faire faire le voyage aux morceaux désirés, et d’être le maître de les renvoyer, s’ils ne conviennent pas… Ne pensons plus aux camées de Venise, ni à rien de leurs antiquités, et au nom de Dieu, n’ayez aucun chagrin de n’avoir rien trouvé « (Nisard 1877, lettre n° CXXXVII, p. 136-137).  +
Lettre du 23 juin 1765 (de Paris) : « Je suis persuadé que le bonhomme Zanetti n’ira pas loin, mais je ne le suis pas que son cabinet ne monte trop haut à sa mort » ; « J’ai plus tôt fait de vous envoyer uen note que j’ai reçue de remerciements de M. Pellerin pour les médailles de Venise que vous avez eu la bonté de lui envoyer ; si vous pouvez faire ce qu’il vous dit, nous vous serons l’un et l’autre très obligés » ; « L’abbé Galiani retourne à Naples, à ce qu’on dit, où il doit passer quelques mois. Je vous manderai, à son retour, ce qu’il voudra débiter de son voyage. Il m’a promis des antiquités, à la vérité point d’Herculanum. Mais quoiqu’il soit plus fin que moi, je vous promets qu’il ne me fera pas tomber dans aucun panneau » (Nisard 1877, lettre n° CXXVIII, p. 138, 139-140, 141).  +
Lettre du 15 juillet 1765 (de Paris) : « L’abbé Galiani, qui est depuis quinze jours à Naples, m’écrit la lettre du monde la plus pleine d’intérêt et la plus amusante. Il me mande qu’il est arrivé au moment de la mort d’un curieux qui depuis longtemps achetait indifféremment le bon comme le mauvais, et dont les bronzes peuvent peser cinq quintaux. Il me décrit son pays comme barbare, plein de voleurs et d’une ignorance crasse. Il compte que ces bronzes seront vendus au poids, et que, maître de choisir, il me fera un quintal des monuments les plus curieux. Quelque succès qu’ait cette négociation, j’avoue que ce genre de marché, peu commun parmi les antiquaires, me divertit beaucoup. J’ai donc accepté sa proposition, et de quelque façon que ce soit, nous pourrons en parler soit en bien, soit en mal » (Nisard 1877, lettre n° CXLI, p. 147-148).  +
Lettre du 22 juillet 1765 (de Paris) : « Je viens d’envoyer la réponse que vous faites à M. Pellerin. Il en sera pénétré et je vous remercie d’avance et de tout mon cœur. Galiani fera tous les contes qu’il voudra, mais je me livre à la plaisanterie du quintal d’antiquités « (Nisard 1877, lettre n° CXLII, p. 152-153).  +
Lettre du 29 mai 1559 (de Civitanova): "Basta, che non è stato per non far conto di voi; che v’amo, e vi stimo quanto amico ch'io abbia; e qualche cosa da vantaggio: per esser voi medaglista, e per darmi anco delle medaglie; ch’è più. Or; non guardando alle parole che ci sono state; delle sei medaglie che mi profferite, la seconda, e la terza mi piacciono; e ve ne renderò per esse altrettanto amore. Dico per quella della spica, e delle lettere AMI. e dell’ altra con ΑΠΕΙΡΩΤΑΝ. e se le darete al sig. Marco Antonio Piccolomini, che me n’ha da mandare dell'altre, me ne farete piacere: ed io ve ne darò larga ricompensa. E state sano. Di Civitanova, alli XXIX. di Maggio. M. D. LIX." (Caro 1725b, lettre n° 122, p. 187; Castellani 1907, p. 318).  +
Lettre du 20 novembre 1557 (de Parme): "Io mi ritengo di V. S. cinque medaglie, una d'argento, ch’è l’Augusto con un tempio colonnato; per rovescio, con una statuetta dentro. Le lettere che sono nel cornicione dicono: DIVO IVLIO, e la stella che è nel timpano, è la Cometa. Intorno non si leggono altre lettere che queste: … TER. DESIG. nel dritto dice: IMP. CAESAR. DIVI. F. III VIR. R. P. C. L'altre quattro sono di rame, piccole; l'una è di Romolo Imperatore con queste lettere: DIVO. ROMVLO. NVDIS. CONS. che credo voglia dir: LVDIS. CONVLARIBVS. per rovescio ha un tempio tondo, con queste lettere: AETERNAE. MEMORIAE. La seconda è di Magnenzio, che nel dritto ha queste lettere: IMP. CAES. MAGNENTIVS. AVG. per rovescio, uno Imperatore armato, che calpestra un prigione; e intorno: VICTORIA. AVG. LIB. ROMANOR. V. Sig. dice che io le rimandi la Roma Galeata con Magnenzio. in questa non è Roma Galeata. Ma, se intende pur questa, la rimanderò, ancora che la riterrei volentieri per la continuazione di questi Imperatori bassi, per mal garbata che sia. Ce ne sono due altre, che le tengo solo per poterle leggere; il che non mi è venuto fatto sin' a ora. Tutte l'altre che portai di vostro, ve le rimando. E di mio vi mando un Postumio d'argento, al qual manca solo una lettera, la quale ho riscontrata con un altra che n' ha il Tagliaferro, che dice: C. POSTVMI. I. A. che è di più, e nella vostra non c'è: e nel rovescio vedete che la testa è di Diana senza dubbio. Vi mando ancora il medaglino d'Atalarico, il dritto del quale è un Giustiniano; e, se ben nella mia le lettere non si leggono troppo bene; per vostra chiarezza, n'ho vista un'altra pur del Tagliaferro, che dice : D. N. IVSTINIANVS; cioè Dominus Noster. Il fano io non l'avea. il medesimo Tagliaferro ve lo manda, e vi si raccomanda. L'altre due Greche, che saranno con le vostre, io l'avea doppie, e però ve le mando, e ve ne manderò dell'altre alla giornata. L'Ercole Romano, nè l'Antioco, io non truovo d'averle. Ma io n'aspetto una quantità; se vi fara, ve la manderò. il sig. Facchinetto dice d'aver i duo vostri libretti, e che ve li manderà. Altro non m'occorre, se non raccomandarmi a V. S. alla qual bacio le mani. Di Parma, alli 20. di Novembre, 1557" (Caro 1735, lettre n° 65, p. 94-96; Castellani 1907, p. 323-324).  
Lettre du 8 mars 1558 (de Parme): "Alla lettera di V. S. de' 17. del passato non mi accade di dir altro, se non lodarla dell'onorata fatica che ha presa per interpretar le medaglie: e presupponendo che ‘l suo modo sia buono, poichè procede con l'autorità, non le dirò altro; rimettendomi a considerarle meglio quando saran fuori, o, per dir meglio, ad approbarle; che non penso che mi ci accaggia a far altro. Quanto a me, V. S. non ha da dubitar ch'io mi vaglia dell'interpretazioni che mi mostrò l'anno passato; perch'io non sono in questa data di scrivere sopra di ciò: e, se ci scrivessi, non mancherei di quanto mi si conviene per suo, e mio onore; avvertendola che 'l mio quaternetto ch'avete veduto sopra di ciò, non è altro, ch'un poco di ripertorio, e d'annotazioni sopra le mie medaglie particolari, il quale non ha a servir per altro, che per uso mio, e per riscontro di quelle che mi vengono alle mani di giorno in giorno. Sicchè V.S. attenda pure a farsi onore da sè, e non pigli fatica di far menzione di me in questo genere; perchè non mi curo d'esser tenuto di questa professione, non ci attendendo per altro, che per mio passatempo. Sopra la medaglia che V. S. dice di M. FABI. non ho che dirle cosa alcuna, perchè io non l'ho. Ma questo carattere * è vulgatissimo per infinite medaglie che l'hanno, e non è altro, che 'l segno del danario che si faceva in modo così X. ch'è la nota del diece; dipoi si tagliava nel medesimo modo che l'altre lettere numerali, e si faceva *, siccome D. V. per mostrar che fossero note di numeri si tagliavano in questo modo * D. V. Quel ... TOR. io penso che voglia dir IMPERATOR, come si vede in molte altre: e non mi ricordando d'aver visto, nè letto che in niuna medaglia fosse mai nè CVNCTATOR, nè DICTATOR, se la nota che v'è dinanzi, vi par piuttosto un N. che un M. è anco più ragionevole, perchè nella Casa Fabia è molto più frequente il prenome di Numerio, che si segnava con l’N. che di Marco, che si segna con l’M. anzi che questo prenome di Numerio è peculiare di questa Casata, e dinanzi a questa non fu in famiglia alcuna patrizia. questo l'ho detto per modo d'avvertimento. V. S. se ne vaglia a cercar il resto; e me l'offero, e raccomando sempre. V. S. averà inteso poi che non accade ch'io lo raccomandi al Sig. Jeronimo Tagliaferro, perchè il povero gentiluomo ci ha lasciati; il che le dico con grandissimo dolore. e con questo fo fine. Di Parma, alli 8. di Marzo, 1558" (Caro 1735, lettre 66, p. 96-97; Castellani 1907, p. 314-315).  
Lettre du 5 octobre 1560 (de Viterbe): "Imperò, cercando la sua vera figura, secondo ch'ella m’impose, per quel che n’ho trovato scritto, per quello che n’ho cavato da M. Pirro Ligorio, famoso antiquario in Roma, e per una medaglia d’argento donatami dal medesimo, e fatta (secondo si crede) da’ Napolitani in onor d’Augusto, ho visto alla fine come la finsero, e come la figurarono, non senza mio sommo piacere. parendomi che V.S. si possa contentare del corpo dell’impresa, poichè la figura è diversa, come ella volea, da questa triviale. Cosa nuova, e vaga alla vista, e, quel ch’importa, quella stessa che gli Antichi intendevano per Sirena. Io le scriverei più lungamente e sopra la favola, e sopra la forma, se mi trovassi, come ho detto, i luoghi degli autori in pronto: ma, non gli avendo, basta che le dica che le Sirene erano, o si voleva che fossero, marittime, o litorali, piuttosto che marine. E, riscontrando la descrizion d’essa col rovescio di detta medaglia, la sua figura dal mezzo in su, al volto, al corpo, ed alle braccia ignude, è pur d’una vergine: e dal mezzo ingiù, alle piume, ai piedi, ed a tutta la fattezza, è d’una gallina; salvo che l’ali sono in su gli omeri della vergine: e con assai bella grazia porta in ciascuna mano una tibia, o un flauto che vogliamo dire: con una attitudine, che, quando sia ben ritratta, credo che farà quella bella apparenza che si ricerca nell'impresa. Però desiderava farla ritrar dalla medaglia, da qualcuno che disegnasse bene. perchè la prima si piglia per esempio di tutte l’altre; ma, non potendo farlo per difetto di disegnatore, con questo poco di schizzo che ne le mando, ho voluto mostrarle a un dipresso come la facevano. E quanto al motto, avrei voluto che fosse di qualche autor celebrato, o Greco, o Latino, o Volgar, che fosse; che ancora questo importa che venga di buon luogo. Nè anco in questa parte potendo far diligenza senza leggere, le dirò semplicemente l’oppenion mia dell'anima che mi pare che dovesse avere. E, se bene ho inteso il suo concetto, credo che s’esplicasse comodamente con parole simili: ECQVIS HINC CAVEAT? che vuol dire: CHI SE NE GUARDEREBBE? non si dovendo temere male alcuno da una cosa tale, che tutta insieme non rappresenta, e non promette altro che umanità, innocenza, e dolcezza. Che mi parrebbe a bastanza per giustificar se, e mostrar la natura di quel suo accidente" (Caro 1725b, lettre n° 145, p. 222-224; Castellani 1907, p. 318-319).  
Lettre du 18 mai 1557 (de Parma): "[...] Circa le medaglie non resto di seguitare, ed ogni dì l'erario multiplica. Aspetto con desiderio quelle che m'avete procurate. E senza aspettare la partita di messer Alessandro vi prego a consegnarle in mano del signor Giovanni Pacini insieme con la dechiarazione de gli rovesci, facendo un piego d'ogni cosa, e mettendovi dentro le medaglie, che tutto verrà sicuramente. Del Gallicola (sic), se non si truova pazienza, non mi parendo onesto ricercarne al signor Tomaso, per non rompere i suoi conserti. Quanto a dire che bisognerebbe trovargli una ricompensa, vorrei saper volentieri d'aver qualche cosa che gli piacesse, che glie ne mandarei subito, senza aspettar altro da lui, e mi sarà caro che mi mandiate una nota di quel che gli manca, perché se sarà appresso di me, o d'amici miei, sarà compiaciuto. E vi prego a baciargli le mani da mia parte. [...]" (Caro 1959 vol. 2, p. 243-244).  +
Lettre du 15 septembre 1562 (de Rome): "A M. Fulvio Orsino, a…..Troppe cose mi domandate in una volta, e con troppa fretta, volendo esser servito così subito, come già per due vostre m’avete sollecitato in un giorno medesimo. Pure, dicendomi che v’importa la celerità, mi son messo tutta questa notte a razzolar le mie medaglie; non l’avendo ancora a ordine, per modo che le possa trovare in un tratto; come spero di poter fare. Ora, rispondendovi capo per capo secondo le vostre interrogazioni: HILARITAS PVBLICA, queste due parole a punto non ho trovato ancora in medaglia alcuna: ma sì bene in tutti i modi sottoscritti: HILARITAS. Questa in Comodo d’argento, è una Dea vestita di lungo, con la destra appoggiata sopra una palma, e nella sinistra tiene un corno di dovizia. In Giulia di Settimio d’argento la medesima, in Didia Clara di bronzo; la medesima. HILARITAS AVGG. in Tetrico d’argento; con la medesima figura di sopra. HILARITAS P. R. in Adriano di Bronzo, e d’argento; pur con la stessa figura, ma con due figurette di più dagli lati. Queste sono mie medaglie. Il Pierio ne cita due; una di Faustina, con lettere sopradette, e con una figura, che nella sinistra tiene un corno di dovizia, e nella destra un tirso vestito tutto di frondi, e di ghirlande: l’altra col corno medesimo da una mano, e con un ramo di palma nell’altra, che gli passa sopra al capo. Con questa dell’Ilarità, si può porre quella che è fatta con questo nome, LAETITIA. In Giulia di Severo; una figura di donna che con la destra sparge la mola salsa sopra l’ara; con la sinistra tiene un timone. SECVRITAS TEMPORVM. nè anco queste due dizioni trovo così accoppiate: ma sì bene come appresso vedrete. e prima semplicemente: SECVRITAS. In Nerone; una donna che siede, e si riposa con un'orecchia sopra la destra, e con una gamba stesa oziosamente. Il Pierio la dichiara, quanto al riposarsi in questo modo, con un luogo di Plinio: Nihil est, quod in dextram aurem, fiducia mea dormias. e la gamba stesa, con un'altro di Luciano: Et, illud quod in votis omnium est, extensis pedibus tandem occubare possis. Questa in Elena di Costantino di bronzo, è solamente una figura di donna che siede. In Lucilla; una nutrice, che siede con tre bambini intorno, de’ quali uno allatta, e due le scherzano a’ piedi. SECVRITAS AVG. in Gallieno d’argento; una figura di donna che sta dritta: con la destra tiene una corda, con la sinistra un’ancora. In Ostiliano; un’altra simile, che con la sinistra s’appoggia a una colonnetta, e con la destra tiene un ramo di palma. SECVRITAS AVGVSTI. in Nerone citato dal Pierio; una figura di donna che siede; innanzi ha un’ara; con la sinistra tiene una bacchetta, con la destra si sostiene il capo. SECVRITAS AVG. in Gallieno d’argento; una figura di donna che con la destra tiene una palla, con la sinistra una lancia, col cubito appoggiato a una colonnetta. SECVRITAS AVGG. in Gordiano; una donna che siede con lo scettro in mano. SECVRITAS PVBLICA. in Antonino di bronzo; una figura di donna togata, e ammantata; appoggiata a un’asta. SECVRITAS REIP. in Giuliano di bronzo; un bue sciolto dal giogo. In Valente; una Vittoria. In Onorio; una figura con la destra appoggiata a un’asta; con una palla nella sinistra. SECVRITAS P. R. in Ottone d’argento; una figura di donna in piedi; nella destra con una tazza, nella sinistra con uno scettro, o lancia. SECVRITAS IMPERII. in Settimio Geta d’argento; una figura, con la destra che tiene una palla, con la sinistra appoggiata al seggio. SECVRITATI PERPETVAE. in Antonino di bronzo; una figura con la destra appoggiata al seggio, con la sinistra a un’asta. In M. Aurelio; una figura che con la sinistra si regge il capo, con la destra tiene una verga. SECVRITAS ORBIS. in M. Giulio Filippo; una donna che siede; con la destra tiene una saetta, con la sinistra in alto appoggiata al seggio. Della Pace (terzo vostro quesito) nelle medaglie si trova così: PAX. In Lucio Vero d’argento; una figura di donna; nella destra ha un ramo d’olivo, nella sinistra un corno di dovizia. In Trajano d’argento; una figura dritta; con la destra abbrucia l’arme con una facella; con la sinistra tiene un corno simile. PAX AVG. in Antonino d’argento; col ramo d’olivo, e col corno, come nel Vero. In Gordiano d’argento; con l’olivo, e con lo scettro. In Vettorino di bronzo; il medesimo. PAX AVGVSTA. in Massimino di bronzo; con l’olivo, e con lo scettro. PAX AVGVSTI. in Vitellio di bronzo; con l’olivo, e col corno. In Tacito di bronzo; nella destra con le spiche, nella sinistra con l’asta. In Gordiano; col ramo, e con lo scettro. PACI AVGVSTAE. in Vespasian d’oro; a sedere, col ramo, e con lo scettro. PAX ORBIS TERRARVM. in Ottone d’argento; nella destra con le spiche, nella sinistra col caduceo. PACI ORB. TERR. AVG. in Vespasian d’argento; il capo solo grande della Dea, con bella acconciatura, mitrato, e turrito. Queste sono le descrizioni che trovo della Pace, quanto alle medaglie. Negli Autori si vede descritta variamente ornata quando di spiche, quando d’oliva: alcuna volta col lauro; alcun’altra con solo caduceo. Ed è stata alle volte figurata che porti in braccio Pluto, Dio delle ricchezze, in forma di putto cieco, con una borsa in mano. vedete il Giraldo. Io non so, se mi domandate queste figure, per descriverle, o per rappresentarle, o per dipingerle. Però vi aggiungo che si deve far bellissima d’aspetto; saper che è compagna di Venere, e delle Grazie; Signora de’ Cori; Regina de le Nozze. Quanto all’altra domanda, della Giustizia; sotto questo nome non la truovo nelle medaglie, salvo una volta, così: IVSTITIA. in Adriano d’argento; una donna a sedere, con la tazza nella destra, con l’asta nella sinistra. Negli Autori poi sapete che si fa figliuola di Giove, e di Temi: di forma, e d’aria di Vergine; d’aspetto veemente, e formidabile, e con occhi fieri: non umile, non atroce; reverenda, e con una certa melanconica dignità: e, che presso gli Egizj si fingeva senza capo; e jeroglificamente era significata con la man sinistra distesa. Da altri è stata fatta, a sedere sopra una lapida quadrata, in una mano con la bilancia pari, dall’altra con una spada occulta sotto l’ascella. nel qual modo la feci fare per la sepoltura di Paolo III. ed appresso con le secure, e con le falci. Ma in luogo di IVSTITIA, nelle medaglie si trova quasi in tutte, AEQVITAS. e AEQVITAS AUG. In Gordiano d’argento; nella destra con la bilancia, nella sinistra col corno di dovizia. In Trajano, in Gallieno, in Nerva, in Treboniano, la medesima. Quanto all'ABVNDANTIA; con questa parola non è manco nelle medaglie; che io sappia. in suo luogo si pone ANNONA. e nelle mie trovo così: ANNONA AVG. In Adriano di bronzo, e d’argento; una misura da frumento con le spiche dentro. In Antonino, in L. Vero; la medesima. In Antonino di bronzo; la Dea Cerere, con le spiche nella destra, stesa sopra una prora di nave; ed una misura frumentaria: nel qual modo sapete che significavano l’Annona marittima. In Antonino; un’altra con la medesima figura, che tiene le spiche, e ’l corno di dovizia; ed a’ piedi una misura, come le sopradette. ANNONA AVG. in Treboniano Gallo; con la destra tiene un timone; con la sinistra le spiche; che ancora in questo modo significavano l'Annona provista di mare. Della Religione; io non trovo; che nè anco sotto questo nome ho medaglia alcuna appresso di me. nè so che sia citata da altri. Ve ne sono bene infinite, con questo: PIETAS. In Druso; il capo solo della Dea, velato, mitrato; e così in altri luoghi. In M. Antonio Triumviro; con la sinistra tiene un corno di dovizia; con la destra come un timone; ed appresso è una picciola cicogna. In T. Elio; una Dea in piedi, con le mani aperte, e supine verso il cielo. In Faustina; con una mano si tiene un lembo della vesta, con l’altra sparge la mola sopra l’altare. In Adriano; con una tiene il lembo nel medesimo modo; l’altra è supina verso il cielo. In Lucilla; ha l’ara innanzi, e la tazza rovesciata sopra l’altare. In Treboniano; con la destra stesa, e col corno nella sinistra. In Treboniano medesimo; con le braccia, e con le mani aperte, guardando il cielo. In Decio giovine; un giovinetto mezzo ignudo; nella destra un non so che, che si discerne; nella sinistra un caduceo. In Plautilla; con la destra tien l’asta; con la sinistra un bambino. PIETAS AVGG. in Valeriano; insegne, ed istrumenti augurali. In Carino; il medesimo. Salonina; una donna a sedere con due bambini innanzi, ai quali stende non so che; e con la sinistra s’appoggia a un’asta. PIETAS AVGVSTAE. in Ottacilla; con una mano supina verso il cielo. PIETAS PVBLICA. in Giulia di Severo; una figura in piedi avanti all’ara, con ambe le braccia aperte, e con le mani supine verso il cielo. Della Munificenzia, non ho medaglia alcuna, se non quella d’Antonino di bronzo; che sta così: MVNIFICENTIA AVG. e per rovescio ha uno Elefante. Ed una simile in Settimio Severo. non so se, perché questo animale sia di natura munifico; o perchè volesse significare la munificenzia di quelli Imperatori, che producessero gli Elefanti negli spettacoli. Vi ho messo distintamente, come ho trovato e nelle medaglie, e negli Scrittori, per supplire al mancamento ch’avete voi costì de’ vostri libri, e delle medaglie. Del resto fate il giudicio da voi, che io non ci voglio far altro. E non mi par d’aver fatto poco, a non dormir questa notte, per non mancare alla fretta che me ne fate. Vi prego a baciar le mani al padrone da mia parte, e raccomandarmi a tutti. Di Roma, alli xv. di Settembre. M. D. LXII" (Caro 1725b, lettre n° 186, p. 295-301; Bernetti 1907, p. 111; Castellani 1907, p. 325-329; Greco 1961, lettre n° 671, p. 123-127; Daly Davis 2012, p. 40-44).  
Lettre du 3 février 1560 (de Rome à Lucca): "(...) ma, venendo accompagnate con un presente di medaglie (umor mio principale) e di tante in una volta, voglio che sappiate che m’hanno dato una contentezza suprema. Ed, oltre che mi sieno state tutte carissime, e preziose, per l’animo con che me l’avete donate, siate certo che, ancora quanto alla qualità d’esse, mi sono in maggiore stima che voi non pensate. Perchè ce ne ho trovate assai buone, ed alcune rarissime. tanto che il mio erario, il quale ebbe quasi il primo tesoro da voi, ora n'è divenuto sì ricco, che comincia a competere con i più famosi degli altri antiquarj: e, se la rimessa che mi promettete di Lione, è tale, spero di superarli. Ora io mi trovo tanto sopraffatto dalla liberalità, e dall'amorevolezza vostra, ch’io non so da qual parte mi cominciare per ringraziarla, non che per riconoscerla" (Caro 1725b, lettre n° 129, p. 199-200; Castellani 1907, p. 318).  +
Lettre du 23 mars 1538 (de Rome, à Florence): "Il Libro non s'è ancor veduto, nè manco il vetturale che lo portò; essendo costì, rinvenitelo voi. L'interpretazione della medaglia, che si desiderava dal Maffeo, è questa: Che gli Egizzj, volendo significare un'uomo d'alti pensieri, e volto alla contemplazione delle cose celesti, facevano un'Elefante col grugno rivolto in suso; e volendo significar la prudenza nelle cose del mondo, figuravano un Serpente: e questo è il significato del dritto, per dinotare lo spirito, e la sagacità di Cesare; e credo che la medaglia fosse coniata quando egli fu Pontefice Massimo: e per questo nel rovescio sono le quattro insegne pontificie, ed augurali, ma sono sì mal ritratte, che appena si possono conoscere. Quella di mezzo è la secure, o 'I malleo, o la secespita, che se la chiamassero, con che ammazzavano le vittime. Quello che pare un pesce polpo, è l'albogalero. Quella che simiglia a una sferza, è l’aspersorio: e quell’altro, a uso di scomberello, è l’haustorio" (Caro 1725a, lettre n° 18, p. 23; Castellani 1907, p. 316-317).  +
Lettre du 3 juillet 1563 (de Rome): "Ho ricevute le vostre medaglie, o, per dir meglio, quelle ch'avete pensato che siano medaglie; che non sono veramente degne di questo nome. Or non vi par questo un bel modo d’entrare a ringraziarvene ? E’ bello, e buono tra veri amici. E pur ve ne ringrazio, e ve ne tengo maggior obbligo che se m’aveste mandate le più belle, e le più rare che si possino avere: e non solamente medaglie, ma cammei, e gioje, e qualunque altra più preziosa cosa si vegga dell’antico; considerato (come dite) l'amorevolezza con che me le mandate, e la prontezza di provedermene: e, per Dio, anco il giudicio in questa parte, di mandarmele tutte qualunque si sieno. Perchè questo è il più sicuro modo da poterne scer le migliori, o le men ree. Ed io vi mostrerei di tenermene soddisfatto del tutto, come me ne soddisfo in questa parte dell’animo vostro; se non che, io non voglio frodarvi in quel che siete così liberamente, e sinceramente con me; e della dimanda che in ciò mi fate del mio parere. Vi dirò dunque che mi sano state carissime, e preziose, quanto merita d'essere stimata l’intenzione, la diligenza, e la liberalità con che me l’avete proviste, ed inviate; e la promessa che mi fate di provedermi, e d’inviarmi dell’altre: ma che per loro stesse non sono da stimarle. Nondimeno il Signor Giannotto Bosio, e ’l gentiluomo che l’ha portate, hanno veduto con quanta allegrezza l’ho ricevute: e quanta festa ho fatto loro intorno, per venirmi da voi. Questo sia detto liberamente per vostra instruzione" (Caro 1725b, lettre n° 206, p. 350-351; Castellani 1907, p. 319-320).  +
Lettre du 19 juin 1565 (de Rome): "La lettera di V. S. col presente delle medaglie mi trovò malato, siccome sono ancora, se ben migliorato di molto" ; "Quanto alle medaglie; dopo quelli ringraziamenti ch'io ve ne debbo; mi rallegro con voi del profitto ch'avete cominciato a fare in questa professione; nella quale v'è piaciuto volermi per maestro; perchè sono state la maggior parte buone nel genere loro; ma di quelle d'argento ce ne sono state fino a tre che mi sono sommamente care: perchè io non l'avea, e non so chi altri se l'abbia. che questa è una delle qualità che fa le medaglie preziose. L’altre tutte sono buonissime, e necessarie a chi non l’hanno; ed a me sono carissime, perchè so con che animo l’avete mandate. Ma, perchè l’ho tutte, si tengono per voi con molt’altre ch’io ho: perchè a me basta di accrescere il mio conserto di quelle che mi mancano. Del resto io desidero, e voglio che diventiate antiquario, e medaglista ancor voi. E per voi tesaurizzo, con animo di farvi in poco tempo, per un principiante, assai ricco; avendone di molte che a me sono d’avanzo. e non intendendo che me ne sappiate grado alcuno; perchè una che ne tragga da voi che non abbia io; che n’ho pur molte; mi paga con la sua rarezza quante ne possiate aver da me: e non me ne fate nè danno, nè incomodo alcuno; perchè in ogni modo quelle che m’avanzano, soglio donare ad altri; ed ora si serbano per voi. Sicchè, quando potrete attendere, seguite l'imprese; che farete peculio ancora per voi, e delle vostre, e delle mie che ho di soverchio. che così va tra galantuomini questa pratica di medaglie; che chi n’ha poche, ne riceve assai; e l'uno accomoda l'altro: e così chi comincia, vien presto a notabil somma" (Caro 1725b, lettre n° 244, p. 417-420; Castellani 1907, p. 320-321).  +
Lettre du 25 octobre 1551 (de Rome): "A messer SILVIO ANTONIANO, a Ferrara. Se non vi ho risposto prima, abbiate pazienza, come io l’ho d’un catarro, che n’è stato cagione; e m’ha concio questi giorni come Dio vel dica. Io ricevei prima la vostra de’ xij. di questo, e leggendola mi fu presentata la seconda de’ v. Nè finita di legger questa, comparse il libro del Sig. Pigna con la sua di tanti mesi innanzi, appunto in su quel che la vostra mi faceva menzione del suo libro, e di lui. Vi dico questo caso; sì perchè mi pare uno scherzo della fortuna, come perchè possiate dire a S.S. quanto tempo è stata la sua per viaggio. Ora mi rallegro prima dell’arrivo a salvamento di vostra madre; la quale saluterete da mia parte. Io le diedi a portarvi alcune medaglie: e non so perchè non mi diciate il ricevuto. Sarà pur vero che ne tegnate quel conto ch’io vi dissi. Mi piacerebbe se venisse dal grand’animo ch’avete: ma gli magnanimi ancora sogliono stimare le cose piccole, massimamente quando alcuna circostanza o del dono, o del donatore le ringrandisce. Ed in questo proposito vi voglio ricordare un’altra volta, che, se ben di qua se ne trovano per le vigne; non ce ne sono però le cave, come della pozzolana. E che, se non sono delle bellissime, e delle rarissime, non sono ancora nè tanto plebee, nè tanto disgraziate; che almeno la fatica d’averle procacciate non meriti una musata, se non un gran mercè. Ma sia con Dio; da ora innanzi spenderemo la nostra diligenza in cose che sieno più proporzionate alla vostra grandezza. Nè però ci assecureremo tanto di questa vostra sprezzatura, che ve le lasciamo un’altra volta razzolar tutte a senno vostro; poichè, quando l’aveste nelle mani, mostraste di stimarne qualch'una. E forse che non cavaste (come si dice) l’occhio della pignatta. Or quanto alla nota de’ rovesci; io non ve l’ho domandata per fare impresa d’interpretarli; ma perchè voglio tutti quelli che posso avere, per potere alle volte col riscontro di molte legger le lettere di tutte; supplendo quelle che sono intere, e bene impresse, a quelle che sono difettose, e logore. Questo è bene un preparamento alla dichiarazion d’essi. Ma io non ho tempo d’attendervi. Ed, avendo voi quest’animo, come dite, non voglio mancare di dirvi il modo che terrei, poichè me ’l domandate. La prima cosa, scriverei tutte le medaglie che mi venissero alle mani, o delle quali io potessi aver notizia, e i diritti, e i rovesci loro diligentemente, con tutte le lettere, così come stanno appunto, segnando quelle che non ci sono, o non appaiono, con intervalli, e con punti, con certi segni che mostrassero se sono o d’oro, o d’argento, o di bronzo, e con certi altri, che facessero conoscere, se sono o grandi, o picciole, o mezzane: e separatamente le Consulari dalle Imperatorie, e le Latine dalle Greche. E per ordine de’ tempi, il meglio che si potesse per la prima bozza. E questo scriverei, (partendo il foglio in due colonne) nella colonna prima; e secondo che le scrivessi, così terrei in un'altro libretto una tavola per alfabeto di tutti i nomi che vi trovassi, ed anco delle cose. Di poi studiando, secondo i nominati ne’ libri, riscontrerei i nominati nelle medaglie, e trovando i medesimi nomi, paragonerei i rovesci con le azioni; e le lettere, e le note delle cose con le descrizioni. E così si verrebbono a far di belli interpretamenti, tanto nelle medaglie, quanto ne’ libri. E queste io noterei brevissimamente a rincontro nella seconda colonna, con la citazione degli autori donde si fosse cavata, e non altro. Ed ognuno che studiasse, vorrei che facesse il medesimo, lassando agli altri il vano per quello non trovassi io. E questo è quanto occorre di dirvi intorno alla domanda che m'avete fatta. Resta, che se ’l trovate buono, lo mettiate in opera; che farà bello studio, e dilettevole. E per esempio, ne manderò una raccolta quando sarà in essere, con quelle poche annotazioni che si saranno fatte infino allora o da me, o da chi si sia. Quanto ai versi che m’avete mandati, come volete ch’io dica che non mi piacciono? Con la pena che mi proponete, in caso ch'io gli lodi, me gli fate lodar per forza. perciocchè vi siete avveduto ch’io farei peggio che dirne bene, acciocchè voi me ne mandaste spesso. Vi dirò dunque che sono bellissimi. Ma, se non me ne date il castigo che dite, di farmene vedere ogni settimana; non loderò più nè loro, nè voi. Vedete, a che stretta vi siete messo da voi medesimo, per astuto che siate: che vi bisogna, o mostrarvi infingardo, e non farne; o scoprirvi ambizioso, e confessare che le mie lode vi piacciono. Staremo a vedere come vi governerete. Dell’onorata compagnia che mi nominate, Al Sig. Cesano io sono già servitore di molt’anni, Il Pigna mi tengo già per acquistato. A questi due basta che mi raccomandiate, e mi tegnate in grazia. Col Signor Maggio io non ho per ancora entratura. E, per esser uomo tanto singolare, desidero d’esserli servitore. Se vi basta l’animo di far che m'accetti; offeritemeli, e voi state sano; e studiate. Di Roma, alli xxv. d’Ottobre. M. D. LI." (Paris, Bibliothèque nationale de France, Département des Manuscripts Italiens, Ital. 1707, fol. 255r – 256; Caro 1725b, lettre n° 7, p. 11-14; Bernetti 1907, p. 112-113; Castellani 1907, p. 313-314; Greco 1959, lettre n° 374, p. 109-111; Daly Davis 2012, p. 36-37).  
Lettre du 14 août 1555 (de Rome à Ferrara): "Se non rispondo così presto alle vostre lettere, come vorreste, la cagione è ch'io ho troppo da fare; e ch'io piglio sicurtà più volentieri di quelli che mi sono più intrinsechi. Tiro (come voi dite) la carretta tanto, che Dio voglia che non mi scortichi. La medesima cagione m’ha fatto negligente a procacciarvi le medaglie. M. Stefano del Bufalo m’ha promesso alcuna di quelle che domandate; ma non ho fino a ora avuto tempo d’andare a trovarlo a casa. Lo farò a ogni modo. Ma io non vorrei che voi pensaste che quì se ne faccia la ricolta, come de’ lupini. Dico così, perchè ognuno se le tiene strette il più che può: pure vi ajuteremo tutti a farne un conserto. Io ho paura che quell'amico me l'abbia calata d'un Vitellio, e di certe altre che non ritrovo. Da che egli le razzolò, non l’ha vedute niun'altro. Io ho piacer che l'abbia fatto; ma, per non entrare in altri sospetti, vorrei che gli faceste confessare il cacio da galantuomo; perchè glielo perdono volentieri, come vizio virtuoso. Tanto più che ha mostro di non essere un goffo, a non attaccarsi alle più cattive. Non vi potrei dire, quanto contento ho preso risentire che ’l Pigna vi ha tolto in protezione: perchè, se ben non lo conosco di vista, è persona che si è fatto conoscere da ognuno: e dagli suoi scritti ritraggo che sia dotto, e studioso molto" (Caro 1725b, lettre n° 49, p. 80-81; Castellani 1907, p. 319).  +
Lettre du 1 juin 1558 (de Parme, à Rome): "Ho ricevute le dieci medaglie, e mi sono state carissime per loro stesse, e per conoscere la prontezza con che me l'avete mandate. Ve ne ringrazio quanto io posso. L'Augusto con l'arco m'è piaciuto sommamente. Quello de’ mirti m’è caro per conto del rovescio, ancorachè sia di bassa lega. Se vi abbatterete in un'altro migliore, donerò via questo. L’Otacilla, e la Severina, sono anch’esse recipienti per ora, l’altre l’ho tutte; ma non per questo mi sono discare, per la varietà de’ rovesci. Vorrei che m'aveste scritto quel che v’ho da mandare per conto d'esse: e per l’avvenire l'avete a far sempre: perchè io non intendo che le cortesie che mi fate, vi sieno dannose. Anzi, oltre alla ricompensa della valuta, vi voglio esser davantaggio debitore d'ogni servigio, e tener memoria dell’amorevolezza vostra. Vi ricordo che diceste mandarmi un Caligula, ed un Floriano. Di grazia, se potete, mandatemeli subito; perchè possa compir l'ordine di certe tavole ch'io fo. Se quelle del Signor Bozzale non si possono avere, aspetteremo che ci capitino alle mani per altra via; giacchè se ne truovano ogni dì. Quella de' GRAC. penso che sia de' Sempronj: ed io l’ho con una Quadriga: ma l’altre lettere non dicono come le vostre: però, quando sia netta, me la potrete mandare. E, volendomi dar notizia d’altre medaglie, scrivetemi sempre tutte le lettere, appunto come stanno, majuscole. e descrivete il rovescio, e l’effigie. Io vi priego a baciare le mani alla Signora Lucia Bertana da mia parte. e state sano. Di Parma, addì primo di Giugno. M. D. LVIII." (Caro 1725b, lettre n° 98, p. 152-153; Castellani 1907, p. 318).  +
Lettre du 1 octobre 1558 (de Parme): "Voi sapete con quanta impazienza sopporto ogni indugio che mi sia fatto intorno alle medaglie: e però, se non vi ho scritto infino a ora che mi mandiate quelle che voi mi dite d'aver già pronte, senza che me ne scusi, potete pensare che sia proceduto da ogn’altra cosa, che da far poca stima o di loro, o di voi. le cagioni saprete poi; che non voglio ancora con questo, indugiare a dir che me le mandiate. E vi prego a farlo quanto prima, indrizzandole pur, come solete, in mano del vostro giovine. Il Caligula, in qualunque modo si sia, m’è necessario per finire una tavola. Alla giornata me ne procacciarete uno più netto, perchè il mio conserto s’ha da riformare più d’una volta per le vostre mani. Gli altri che mi nominate, credo d’aver tutti: desidero nondimeno di vederli, e spezialmente il Massimino; che, migliorando, gli piglierò sempre; e non mi curo d’averne anco più d'uno, per poterne accomodar gli amici. De’ versi, m'avete fatto maravigliare; perchè d’antiquario mi siete in un subito riuscito poeta. Dell’onore che mi fate con essi, vi ringrazio; e vi lodo anco dell'ingegno che ne mostrate; ma non già del giudicio che fate di me, e della sterilità del soggetto che pigliate: pure farò pensiero che ancora questi sieno medaglie, se non di materia Corintia, almeno di mano di buon maestro. ma da qui innanzi, per onore delle vostre fatiche, improntatele in miglior metallo: o piuttosto, in lor vece, mandatemele delle antiche, o con l’ antiche l’accompagnate sempre: perchè così mi saranno doppiamente care. Ma in tutti i modi tutte le cose che mi verranno da voi, mi saranno carissime. E di queste di nuovo vi ringrazio. Di Parma, il primo d'Ottobre. M. D. LVIII" (Caro 1725b, lettre n° 106, p. 166-167; Bernetti 1907, p. 113-114; Castellani 1907, p. 318).  +
Lettre du 18 février 1736 (de Pesaro): “Al disegno di questa Patera vi sono aggiunte sei medaglie etrusche, quattro sue, e due mie ; ed in oltre una del Sig. [...] di Gubbio, di cui ebbi questa scorsa [...] il disegno. Ho scritto di nuovo al Sig. Ab. [Servafori] per avere il disegno delle sue che se gli sarà permesso dalla sua, per quello mi si dice, mal ridotta salute, mi manderà, ed averò io l’onor di trasmettergli. Vorrei aver avuto, la med. Sorte colla Minerva del Museo [Ardizi] mà il Padrone doppo avermi tenuto da settembre in qua nella parola, vedendomi poi importuno per finirla una volta, si è fatto negare in casa, ed hà usato altri simili modi, de quali [...] io, non sono più in istato di ricercarne. Oggi appunto per l’ultima volta sono andato à casa sua col Pittore, e non si è trovato chi avesse le chiavi” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII21, cc. 119r-120v – online).  +
Lettre du 18 mars 1736 (de Pesaro): “Ricevei la gentilissima sua l’ordinario doppo, e ne averà avuto a quest’ora riscontro unito al disegno della statua di Minerva del Museo [Ardizi]. In questa le accludo il disegno della medaglia etrusca del Ab. [Gervasoni]. In mezzo al suo gravissimo male hà pensato à mantenermi la parola. Non hà fatto disegnare il diritto, non essendovi cosa di particolare, ma solamente una testa di Giove barbato, con quelle medesime due stellette da un lato, che si vedono nel rovescio. Mi hà bensì ordinato, che la [...], quando ella non voglia nel Museo Etrusco pubblicare tal medaglia [c. 125v] a rimandarmi il disegno, che egli rivorrebbe. Gli hò scritto pregandola ancora, se può dare una occhiata alle sue cose, di qualche altro disegno di monumento etrusco” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII21, cc. 125r-126r – online).  +
Lettre du 2 juin 1736 (de Pesaro): “Sarà molto bella la disertazione del S. Cav. Guazzesi sopra gli Anfiteatri Toscani. Quando si voglia fare entrar Gubbio nella Toscana è da avvertirsi, che Teatro e la Fabbrica, che resta sia in piedi in parti, e non anfiteatro. [c. 138v] Deve venire quanto prima a Pesaro il fratello del Sig. Ab. [Gervasoni] e vedrò se vi sarà maniera di avere la copia delle sue [...] Quella medaglia del suo museo, di cui le trasmisi ultimamente il disegno, non è già inedita come io supposi. Pubblicolla il Sig. Marchese Maffei nella Verona Illustrata par. 3 accidentalmente mene sono ingegnato io di spiegarla in una dissertazione che hò scritta adesso per ordine de Sigg. dell’Accademia di Cortona” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII21, cc. 137r-138v – online).  +
Lettre du 25 août 1736 (de Pesaro): “Queste girandole mi han tenuto fuori fino a sabato scorso, in cui men tornai a casa, con portare una buona raccolta di medaglie consolari radunate per la Romagna, tra le quali il principal luogo tengono il cistoforo di Ap. Pulcro battuto in Cilicia nel tempo del suo governo, la medaglia d’oro della gente histria, ed un’altra similmente d’oro segnata col solo nome di Roma" ; "E perché ella veda che io del suo affetto ne faccio tutto il capitale eccomi a darle un incomodo. Tra i molti acquisti di medaglie consolari fatti da me ultimamente, mi sono venute una quantità di duplicate delle quali vorrei disfarmi, come di cosa inutile, per potere col ritratto supplire ad alcune spesarelle fatte ultimamente. Le accludo per tanto una nota fatta secondo l’ordine dell’Orsino, nel quale potrannosi riconoscere quali medaglie siano. Io non le ho pesate ma non credo di sbagliare asserendo che saranno ventisette oncie d’argento in circa, poco più o poco meno. Questo argento così fino, quale è quello delle medaglie consolari, si vende per puro argento nove pavoli e tre quarti, e fino a dieci pavoli l’oncia. Onde io delle medaglie non ne vorrei meno di 16 ruspi. La prego dunque far diligenza se trovasse compratore in Firenze, dal quale per farmi il favore compito, può ella procurare di cavarne di più, essendo il prezzo di 16 ruspi quel meno al quale io possa darle” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII24, cc. 25r-26v – online).  +
Lettre du 9 décembre 1736 (de Pesaro): “Il Sig. Apostolo Zeno, al quale scrissi il suo progetto, mi risponde di avere per quei medesimi sigilli trattato in Roma intavolato dal Padre Baldini, ma che quando non avesse avuto quello effetto, avrebbe in contraccambio preso il Museo Fiorentino e quelle sue medaglie d’argento ; e però sarebbe bene che ella di queste ne facesse una nota delle teste e de’ rovesci più rari, e me la mandasse, che io poi la trasmetterei al medesimo Sig. Apostolo.” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII24, c. 30r – online).  +
Lettre du 29 avril 1737 (de Pesaro): “Le mandai già tempo fa i disegni di alcune medaglie semietrusche che erano presso il Sig. Avv. Passeri e il Sig. Ardizi. Or bene io adesso non solamente tengo tutte quelle, ma col beneficio di questa cava ho formata una serie di medaglie di secoli antichi di Roma e di Italia, che credo sia qualche cosa di particolare e spero che nel ragionare delle medaglie nella mia cava scoperte, potrò portare qualche osservazione, forse da niuno ancor fatta” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII24, cc. 37r-38r – online).  +
Lettre du 18 novembre 1737 (de Pesaro): “Scriverò al Sig. Apostolo Zeno, quanto ella mi impone in riguardo a’ suoi sigilli, e gli scriverò ancora che ella ha 160 medaglie imperiali d’argento, essendo più facile che a cagione di queste egli s’induca al puro baratto. Si assicuri in somma che io non mancherò domani sera di servirla ; ma sarà difficile che egli voglia mandarli [c. 45 v.] per esser semplicemente veduti” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII24, cc. 45r-46r – online).  +
Lettre du 15 mars 1738 (de Pesaro): "Il Co. Gherardesca a lei similmente presenterà un simile esemplare ed unito vi riceverà l’altra dissertazione del nummus e reus che [c. 158v] le ritorno" ; "Vedrà presto una mia dissertazione sopra due medaglie sannitiche, scritta son già due anni, e intorno alla quale avrei mille cose da dire” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII21, cc. 158r-159r – online).  +
Lettre du 20 avril 1738 (de Pesaro): “Quanto al Pittore ed intagliatore hò communicata la sua stim.ma lettera a questi SS.ri, i quali prima di pensare cosa alcuna definitivamente, aspettano di sentire che cosa saranno per dire in risposta di quanto le significai nello scorso ordinario. Al S. Co. Montani farò la sua ambasciata; intanto hò avuto piacere di leggere la sua che almeno il nuovo antiquario numeri le medaglie” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII21, c. 162r – online).  +
Lettre du 25 janvier 1744 (de Pesaro): “Per altro hò letto tutto e con avidità l’accennato libretto, e se per una parte hò trovata occasione di mortificarmi per l’onore che le è piaciuto di farmi, vi hò per l’altra trovate cose che mi sono molto piacciute, e segnatamente, giacche per la stessa ragione non mi posso allungare, la sua conghiettura che la e della nostra iscrizione di Pesaro possa essere un misto di o ed u, ossia l’8 de’ Greci, che si accosterebbe molto più frontale di quella iscrizione al [...] di Esi- [c. 210v] chio, che portai nell’ultima dissertazione sopra le medaglie Sannitiche” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII21, cc. 210r-v – online).  +
Lettre du 30 janvier 1745 (de Pesaro): “Dal nostro Passeri ho ricevuto il disegno delle due medaglie Pesaresi ch’ella si è compiaciuta favorirmi. Non dubito di chiamarle tali, perché la prima col Cerbero è la stessa stessissima che fù dal [...] pubblicata, e veduta poi dallo [Spandemio] in cod. Galleria, colla intera parola [...] Colla testa d’Ercole coronata di pioppo da una parte e il Cerbero dall’altri. Nell’Agostini vedesi l’imagine di questa medaglia ma siccome non doveva essere eccellente la conservazione così in vece delle lettere vi son fatti i puntini. Non potendo adunque dubitarsi che Pesarese non sia la prima ne viene in conseguenza che pur Pesarese dee giudicarsi l’altra se non nei simboli almeno e nella fabrica, e nella Iscrizione somigliante. Non così facile però sarà l’indagare a qual tempo precisamente debba riferirsi la medaglia, la quale non può credersi se non anteriore alla deduzione della colonia seguita l’anno 570 di Roma, e probabilmente ancora alla conquista di questa Provincia fatta [c. 222v] da Romani cent'anni prima” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII21, cc. 222r-v – online).  +
Lettre du 9 octobre sans an (de Pesaro): “Per arricchire questo di nuoni monumenti non mancherò di far disegnare e le Patere particolarmente ricercate, e tutto ciò che ella giudicherà più a proposito ; ma la prego farsi accordarmi nel servirla la dilazione fino a mezzo novembre, poiché avendo noi qui una strepitosa opera, ci troviamo imbarazzati di tal maniera, che non è possibile aver un’ora di requie, ed io oltre l’essere oppresso dal divertimento, e dalla soggezzione, ho la casa piena di Forestieri, tanto che mi si rende impossibile il far ora quel che vorrei dunque. Dunque allora le farò disegnare le due Patere con permissione ; la Minerva del museo Ardizi che è molto bella, alcune medaglie di Gervasoni, di Passeri, e mie, si pure [c. 233r] così a lei piace ; ele manderò il disegno del mio amore che feci fare due anni sono, con intenzione di farlo intagliare, quando ella sia in pensiero di pubblicarlo, e dirolle allora ancora la Istoria di questa bella statuina” (Firenze, Biblioteca Marucelliana, BVII21, cc. 232r-233r – online).  +
Lettre du 2 décembre 1773 (de Pesaro): “Ho la medaglia di Trajano con quello che fu creduto una volta porto di Ancona, e che credesi in oggi rappresenti il famoso ponte del Danubio. E’ ben conservata ; l’ho esaminata con la lente ; nè ho saputo vedervi un Nettuno, nè canne, nè ſigure sopra l'arco" (Rubbi 1796, p. 109, lettre 147).  +
-Lettre du 30 nov. 1666 : sur l’utilisation faite par Francesco Boncompagni d’un orfèvre bolognais pour l’achat d’antiquités à Venise (Archivio di Stato di Firenze, Carteggio d’artisti, XII, 136 ; voir Missere Fontana 2001-2002, p. 217, note 56).  +
-Lettre du 10 fév. 1674 : sur la vente de la collection de la famille Musotti détenue par Lodovico Foschi : « Quel Foschi che ha lo studio di medaglie del quale anni sono ne trasmisi a V.A. l’inventario sta per vendderlo come ha fatto i dissegni, e altre cose. E il prezzo credo che potrebbe essere cento doppie in crica, benche altre volte ne habbia chiesto mille scudi ; ho procurato che me lo voglia consegnare da vedere diligentemente, ma non vi è verso a persuaderlo, credendo ben poscia io peraltro, che ei non facesse una porcheria per pensiero come sarebbe a diredi cambiarne, o nasconderne veruna. E del tutto ho voluto farne parte a V.A. Ser..ma per suo avviso » (Archivio di Stato di Firenze, Carteggio d’artisti, XIV, 552 ; voir Missere Fontana 2001-2002, p. 214, note 34).  +
-Toulouse, Bibliothèque d'étude et du patrimoine, Ms 796 (II, 865) - Catalogue d'une collection de médailles antiques. Rédigé en français; cette collection contenait surtout des pièces du Haut-Empire; à la fin, notes sur la valeur de l'as romain. Papier; hauteur 220 mm; XVIIIe siècle. Reliure en parchemin (Molinier 1885, p. 452).  +
'A scrappy and summary list of coins survives, entitled ‘Catalogue of the Lady Carteret’. This must be John Carteret’s mother selling the collection ‘during his minority’ (see [[Ainsworth 1719-1720 by Thomas Birch|FINA 14448]]). The relevant pages consist of a summary bill, dated 22 April 1704, and with various bits of arithmetic. It shows that the collection was very large, almost 6000 pieces. The document shows the purchase of 5803 coins and medals at a total price of £669 6s 0d.' (Burnett 2020b, pp. 376-7)  +
'A manuscript list, today described as a ‘catalogue of paintings, coins, portraits, &c of the Bodleian Library with the names of donors’ has a summary list of the coins in the collection.507 It is thought to have been compiled ‘?by Humphrey Owen, before he was librarian, about 1740–47’. The first pages, numbered 1 to 8, give a summary of the ‘Cimelia’, ‘Numismata & alia cimelia’ from 1601 to 1747, including the coins acquired from Archbishop Laud in 1636 until 1747.' (Burnett 2020b, p. 442)  +
'The papers of Sarah Sophia Banks include an extensive catalogue, with commentary, of ‘Saxon Coins in the Collection of James West Esq<sup>r</sup> Sep<sup>r</sup> 10 1744,’ running to 22 pages. It includes three pages of ‘An Account of the Saxon Coins found at Bath in the Foundations of the Priory [blank space] in the Possession of Mr Lord & transmitted to me by James Mundy Esqr for my inspection.’ There is also a shorter (16 pages) account of ‘Saxon Coins of James West Esq<sup>r</sup> Thursday Aug 29<sup>t</sup>h 1744,’ annotated on one leaf ‘For Mr New’.' (Burnett 2020b, p. 1298)  +
-Inconnu, Icones imperatorum romanorum cum eorum epitaphiis et sub fine vita Alexandri et ejus Testamentum. pet. in- 4 rel, anc. doré sur tr. Manuscrít sur vélin, qui paraît avoir été exécuté vers la fin du 15ème siècle, et décoré d’une migniature et des médaillons de la plupart des empereurs, depuis Jules César jusqu’à Constantin le grand, peints d'une manière fort délicate à l’imitatíon des médailles antiques de bronze: il fut autrefois dans la bibl. de N. J. Foucault, et c’est le N. 790. du Cat. des livres de M. le comte de Wassenaer Obdam (Van Damme 1807, p. 102, n° 633).  +
'The British Library has a volume of papers concerning Simonds D’Ewes, mostly concerned with coins (BL Add MS 22916). There are two principal groups. ... The second group consists of copies of the introductory notes D’Ewes had been preparing for his unpublished ''Thesaurus Numarius Romanus'', and are copied from Harley MS 255, which also included rough drafts listing his coin collection in various ways. The copies were made c. 1700 by someone with access to the D’Ewes papers. It is tempting to think that they were made by Humfrey Wanley, who was also interested in coins, and whom we know had seen the inventory of D’Ewes’s coin collection (presumably Harley MS 255), when he was sorting through D’Ewes’s papers in 1703, prior to their purchase by Robert Harley in 1705. The handwriting, however, is different from his, so we must assume that the copies were made by someone else. One of the documents copied in the manuscript (ff.25–8) is a listing of the Gorlaeus collection, arranged by metal and giving the numbers of coins of each Roman emperor, or Republican family. Totals are also given, including for Greek coins, but unfortunately the Greek coins are not listed. Its title shows that it dates to 1608–11, after the death of Gorlaeus in 1608 and before it was bought by Prince Henry in 1611: Impp: Romanorum antiquisima rarissima nec non varia singulorum Caesarum numismata, a Julio Caesare ad Heraclium, quae Abrahamus Gorlaeus collegit, et haeredes possident<br> [Very ancient and very rare coins of the Roman emperors, and varied specimens of individual Caesars, from Julius Caesar to Heraclius, which Abraham Gorlaeus collected, and his heirs possess]. Each section, after itemising its contents by emperor, gives a summary. They are: (after gold):<br> Numismata suprascripta 474<br> Sunt et alia superioribus haud dissimilia 173<br> Praeter haec sunt etiam alia Impp: post Heraclium 30<br> Consularia 30<br> Graeca 108<br> Summa aureorum 825<br> (after silver):<br> Numismata suprascripta 2907<br> Sunt et alia superioribus haud dissimilia 1874<br> Graeca 754<br> Gothica 62<br> Summa 5597<br> (after bronze)<br> Numismata suprascripta 2230<br> Sunt et alia superioribus haud dissimilia 522<br> Praeter haec sunt etiam Graeca 160<br> Summa 2912 (after consular silver)<br> Numismata suprascripta Coss: 1470<br> Sunt et alia superioribus haud dissimilia 842<br> Summa 2312 These section totals are then summarised at the top of f.29r: Summa omnia aureorum, argenteorum, et aereorum, quae in hoc indice posita sunt 11642<br> Superioribus hisce sepositis, sunt et alia aurea, argentea, et aerea, de quibus an vere antiqua sint dubitatur 1618 (13260)<br> Sunt et aurei, argentei, et ferrei annuli antiquissimi et rarissimi plusquam ducenti, quos imperatores et Consules Romani gestarunt, et obsignandum usi sunt:<br> Sunt etiam antiquissimi preciosi incisi lapides, ut Achates, Onyx, Heliotropium, Sarda, numero 200<br> [Total of all gold, silver and bronze pieces, which are recorded in this list: 11642<br> Separated from the above are also other gold, silver and bronze pieces, concerning which it is doubtful whether they are ancient: 1618 (13260)<br> There are also more than 200 gold, silver and iron rings, very ancient and very rare, which the Roman emperors and consuls carried, and used for signing There are also very ancient and valuable cut stones, such as agates, onyx, heliotropes and sard, 200 in number] The total of 13,260 is exactly the same as in the letter of 1601, so we can conclude that Gorlaeus had not acquired any coins after 1601, and that he had not been successful in selling any of his duplicates. As this listing is immediately followed by the report of the Commission of 1640 (on which, see below), it is clear that the original must have been a listing made at the time of the purchase of the coins by Prince Henry in 1611. D’Ewes would have access to it in 1648, when he was appointed in charge of the Royal collection with Patrick Young, the royal librarian and his friend. However, D’Ewes was clearly using the list in the letters he wrote to Smetius in 1647 (FINA [[Simonds D'Ewes - Johannes Smetius - 1647-8-7|4199]] & [[Simonds D'Ewes - Johannes Smetius - 1647-12-14|4208]]), so it seems likely that Young would have shown it to him before then, especially if it is correct to think that Young looked after the royal collection after 1640. As we have seen, they were friends and regular companions. It is possible that the c. 1610 listing was either the same as or based on that made by Daniel Heinsius who, several years later, in [[Daniel Heinsius - Simonds D’Ewes - 1642-5-14|his letter to D’Ewes of 1642]] had mentioned that he had made an ‘index’ of the collection. We do not know when Heinsius made his ‘index’ or exactly what it may have included; but the word ‘index’ is also used in the inventory here. Since the collection still included 12,916 coins in 1640, it is clear that Prince Henry bought all 13,260 coins on offer.' (Burnett 2020b, pp. 1413-14)  
'A single sheet of paper has been labelled in modern times as ‘[Draft of catalogue of Roman denarii in Laud coll:]’: Bodleian Library, MS Num f. 10 a C17 85. It was folded into four parts, this giving eight columns, on which are catalogued 67 Republican and 94 Imperial denarii. The list is incomplete and breaks off in the middle of Trajan. But the coins do not correspond to those in the Laud collection (as listed in [[Catalogue of Archbishop Laud's Coins - Oxford, Bodleian Library - MS Laud Misc. 554|Bodleian Library, MS Laud Misc. 554]] and [[Catalogue of Archbishop Laud's Collection of Coins - Lambeth Palace Library - MS 225|Lambeth Palace Library, MS 225]]), so it must be something else.' (Burnett 2020b, p. 412 n. 276)  +
-Madrid, Biblioteca Nacional de Espana, MSS/12939/27, f° 13-19v : Noticias de los monetarios de D. Pedro Leonardo de Villaceballos, natural de Córdoba.  +
-Toulouse, Bibliothèque d'étude et du patrimoine, Ms 792 (II, 109) - 1. « Numimata Imperatorum et Cæsarum Romanorum. » Catalogue en latin d'une collection de médailles de César à Valèrien; les verso des feuillets sont restés blancs et ont reçu quelques additions. A la fin, deux tables, l'une des noms de lieux, l'autre des noms de personnes; Dans l'ordre Chronologique. Papier; 279 feuillets et 85 pages; hauteur 240 mm; XVIIIe siècle; une seule main. Reliure du temps en veau. Ancien 380. (Molinier 1885, pp. 451-452).  +
'This catalogue of the Cambridge University collection lists 610 coins, divided into several sections: ff.1-5: Numismata Graeca: 1 gold, 21 silver and 8 bronze<br> ff.7-19: Numismata Consularia Arg.: 62 silver<br> ff.20-24: Numismata Imperialia Aurea: 28 gold<br> ff.25-42: Numismata Imperialia Arg.: 115 silver, to Honorius<br> ff.43-71: Numismata Imperialia Aerea: 212 bronze, to Honorius<br> ff.73-4: Saxon and English Coins: 11 Anglo- Saxon; 1 Scots; and 1 Ferdinand V de Castille (?)<br> ff.75-81: English Coins: 51 coins to Charles II, latest date 1670<br> ff.83-98: Modern Coins of different Countries: 99 coins, including pieces dating from the late 17th century, down to 1693 The date of compilation must be later than the latest coin listed, of 1693; in addition, there are references on f.41 to Banduri’s description of a coin of Magnus Maximus, thereby giving a terminus post of 1718; and on ff.12, 14, to Morel, pushing the date forward to after 1734.<br> But what exactly is this volume? Various notes have been added on the fly-leaves and on paper inserts: : This is perhaps the catalogue of Perne’s bequest to the university; see notes on Perne in the drawer of seal matrices. J. C. T. Oates observed that the MS Catalogue of the Gale Colln and this catalogue are in the same hand, both probably late 18th century. [in the hand of Graham Pollard; but there seems no trace now of the Perne notes referred to]; : But it includes modern coins of the 17th century which must be additional to the Perne collection [M.A.S. Blackburn’s hand] : By Grace of 30 April 1856 the Coins & Medals of the University Library were transferred to the Fitzwilliam Museum [unattributed]; : This Catalogue was transferred to the Fitzwilliam Museum, 8 March, 1894. J. W. Clark, Registary. : PERNE’S COLLECTION. The only known record of the coins is in the Baker MS in the University Library in which Baker transcribed a eulogy of Perne which began the catalogue and its imprint, proof that once there was a printed catalogue of the collection. NB: The MS catalogue of the Gale collection of the Perne (?) collection are in the same hand, which is probably late 18th century. J. C. T. Oates. 21 X 64 [typewritten note]. It can be seen that the catalogue has variously been connected with Perne, and that its hand has been associated with that of the Gale catalogue, and that both have been dated to the later 18th century.<br> The second point is somewhat confusing since there are in fact two copies of [[Gale, Roger - Catalogue of the coin collection of Roger Gale|the catalogue of Gale’s collection]]. The original Gale catalogue, dated to January 1737, is in Gale’s own hand, and it is the later, undated copy that is in the same hand as this more general catalogue. This means that 1744, the date of Gale’s death, when the catalogue presumably went to the University Library with Gale’s coins, is the ''terminus post quem'' for both the copy of the Gale catalogue and for this more general catalogue, and both can be seen as parts of the same process, written by the same person and applying the conventions of the original Gale catalogue to both parts. Both volumes are the same size, although the Gale catalogue is much longer and the general catalogue has been re-covered at some point, perhaps in the 19th century. The coins listed in the general catalogue bear a convincing correspondence with the description of the coins in the University Library given by Uffenbach in 1710.' (Burnett 2020b, pp. 401-2)  
'There is a strange and undated list of ‘ye following Medalls in Esteeme,’ which were ‘Rece’ed from ‘Docter Trumbull’. It is written on the back of a letter addressed to ‘Mrs Heath: Akehurst at her house in Letherhead Surrey,’ but that does not mean that it was she who made the list, as it may just be a piece of reused paper. However, Alexander Akehurst is known as the person who rebuilt Emlyn House or The Mansion, Leatherhead Church Street, now Leatherhead Register Office. But no collector of that name is attested. The list consists of two parts, written in different hands and both undated. The first is written in a rather childish looking hand. It uses childish language and makes many mistakes, e.g., the conflation of Olybrius and Glycerius (‘Olicerius’): <q>[f.54v] Rec’ed from Docter Trumbull y<sup>e</sup> following Medalls in Esteeme<br> The most rare<br> Julius Caesar ... in gold<br> Augustus) in Copper Large for y<sup>e</sup> small are Common<br> Tiberius )<br> Brittanicus<br> Otho ... in Copper<br> Pertinax<br> Didius Iulianus<br> Percennius [sic] Niger is y<sup>e</sup> most rare after Otho in Copper<br> Gordianus<br> Herrennius Etruscus – in Gold<br> Hostilianus<br> Aemilianus<br> Soloninus [sic] Gallienus<br> Quintillus<br> Saturninus<br> Firmius<br> Dioclesian [sic] – in Gold & in Copper<br> Valerius Maximianus in gold and in Copper large<br> Valerius Severus<br> Martinianus<br> Crispus Large in Copper<br> Delmatius<br> Nepotianus<br> Nigrinianus<br> Julian ye Apostate in Copper Large<br> Martianus<br> Petronius max:<br> Mecilius Avitus<br> [f.55r] Leo<br> Majorianus<br> Libius Severus<br> Anthemius<br> Olicerius<br> Iulius Nepos<br> Basiliscus<br> Romolus [sic] Aug<br> Zeno in Copper<br> Tiberius Mauritius<br> Tiberius Constantinus in Silver<br> Leontia<br> Heraclitus [sic]<br><br> More common<br> [in three columns; col. 1:]<br> Claudius<br> Nero<br> Vespatian<br> Titus<br> Domitian<br> Nerva<br> Trajan<br> Hadrian<br> Faustina<br> Valentinianus<br> Honorius<br> [col. 2:] Lucius Verus<br> Antonius<br> Marcus Aurelius<br> Commodus<br> Septimius Severus<br> Iulia Domna<br> Antonius Caracalla<br> Geta<br> Antonius Heliogab<br> Theodosius<br> Iustinianus<br> [col. 3:] Iulia Mamea<br> Maximin<br> Gordian Iunr<br> Philip Father & Son<br> Trajanus Decius<br> Trebonianus Gallus<br> Volusianus if not in gold<br> Flavius val: Constantius<br> Constantinus<br> Arcadius<br><br> The Most Rare of Greeke Medalls<br> [in four columns; col. 1:] Amintas<br> Antipater<br> Pharnaces<br> Gelon<br> [col. 2:] Cleopatra<br> Cassander<br> Attalus<br> [col. 3: Ptolomies y<sup>t</sup> have the Sr name<br> Trophon<br> Eumenes<br>[col. 4:] Bachides<br> Phileterus<br> The other greeke princes are Common<br> [f.55v]<br> Note that y<sup>e</sup> Medals of the Roman Emp<sup>rs</sup> in Greeke of silver are rare<br> Of the Grecian Princes those in Copper are more rare then those of silver and gold<br> On the contrary, those of the greeke Cities in Copper are more Common.<br> There are Consular Medals w<sup>ch</sup> are all of the Roman Families of these it is dificult to know y<sup>e</sup> good.<br> The Medalls that are not exprest here are rather good than bad.<br> There are none so common but they become rare of they are of an Extraordinary size and very faire & have a head of each side or have a good reverse or above all if y<sup>e</sup> Reverse be onley an Inscription.</q> This summary is followed by a more detailed list in another hand (ff.56–63), which gives full descriptions of 130 large bronzes (mostly AE1, some AE2) from Julius Caesar to Postumus, with references to Oiselius 1677, Occo 1684, and Vaillant 1694, thus establishing a terminus post quem. But the coins in the second list do not coincide with those in the first (e.g., no Britannicus or Pescennius Niger), so it may be unrelated: perhaps each one was taken from a separate volume of the catalogue described above? Some are marked FALS or DUB, and with B, R, RR or C, and there are various numbers from (1) to (11) which look like tray numbers.<br> The list looks as if it were made by the person who bought the collection, but his or her identity is unclear, as is the subsequent fate of the coins.' (Burnett 2020b, pp. 1550-1)  
Ms 1226, Manuel de numismatique, d’après Morelli, Banduri, et Beauvais. Notice sur Guillaume Beauvais, par Jean-Jacques Bruand, XVIIIe-XIXe siècle, papier, 140 feuillets, 180x118 mm, reliure en cartonnage, écritures de diverses mains. F° 1, «Médailles consulaires... publiées par Morel » ; f° 25, «Index nominum consularum romanorum quae in nummis antiquis cernuntur... « (écriture de J.-J. Bruand) ; f° 40 «Nottice sur M. Beauvais, auteur de l’Histoire abrégée des Empereurs», par J.-J. Bruand ; f° 133, «Tables des empereurs, impératrices, etc.», par J.-J. Bruand Note : Jean-Jacques Bruand (1769-1826), homme politique (local), avocat, homme d’affaire et collectionneur, se suicida après le suicide de son fils en 1826. Il possédait un médaillier de 8 000 monnaies dont 60% d’antiques.Sa collection fut achetée 8 000 francs par la municipalité, en 1827. Les Mss 1723-1724 de la bibliothèque municipale de Besançonsont les Catalogues du médaillier de Jean-Jacques Bruand, et notes relatives à sa collection par lui-même, commencement du XIXe siècle, en deux volumes de 334 et 131 feuillets, papier,243x185 et 235x118 mm, portefeuilles en carton recouverts de basane, autographe (notice CCFr). Il y a quelques informations sur ces catalogues dans un article de Guy Labarre, «Hérô et Léandre dans le médaillier de Besançon», DHA, 39, 1 (2013), pp. 107-120 (CAIRN): «Les catalogues de la collection J.-J. Bruand établit par lui-même à diverses reprises se trouvent à la Bibliothèque d’étude et de conservation de Besançon. Tous ne sont pas datés, mais il vont de l’»état somaire de mon père ainsi que je l’ai eu en 1795» (folio 212) à 1806, 1809 et 1811 (folios 1 à 15).» (p. 112). Labarre donne en note un total partiel, au f° 205, de 7269 monnaies.  +
-Besançon, Bibliothèque municipale (info : Guy Meyer) -Ms 1227, Recueil de numismatique romaine, XVIIIe siècle, papier, 325 pages, 243x175 mm, demi-reliure basane, écriture de trois mains distinctes. Page 1, « Numismata aerea selectiora imperatorum romanorum..., quae notata sunt asterico x, hos omisit Vaillant, recenset Rotlinus”; Page 1472, «Numismata praestentiora, aurea et argentea, a Julio Caesare ad Tyranos usque » ; Page 261, «Prix des médailles, par M. Vaillant», et autres extraits de la main du P. Dunant, capucin de Besançon.[gardien des capucins d’Auxonne] » ; Page 309, «Médailles impériales en argent ».  +
'MEMORANDUMS FOR INTELLIGENCE<br> To Mr. Trench Naples the 16th Septemb 1712<br> NEWS CONCERNING THE ARTS: as<br> 1) What new Works in Statuary, Painting or Engraving?<br> 2) What Antiques discover'd, or publish'd in Print &c?<br> 3) What Painters, Sculptors or Engravers of any note or young Men who are promi arrive at Rome from other Places, or are sent for to England, France , Germany, or taken Prince's or great People's Service?<br> 4) What Drawings, Pictures, Heads, Statues, Bassi Relievi, Medalls or other Pieces of modern or antique, are bought, or pass from hand to hand, or are publickly or secretly be sold? And of what valew esteem'd?<br> 5) In particular concerning Ioseppe Cari, What single Piece of his (being one of his best sort) may be had, at an easy Price' (O'Connell 1988, p. 177; Burnett 2020b, p. 1047)  +
'My wife (who sends you a thousand thanks for your kind accounts of my younger one) wrote you word in her sister's, how I was now taken up and diverted by antiquities, medals, and chiefly drawings, and pictures brought to me every day to see, my acquaintance in these matters beginning now to enlarge, and my discoveries proving more successful.' (Rand 1900, pp. 468-70; Burnett 2020b, p. 1047 n. 340)  +
'You will find me, if alive, entertaining myself very busily with drawings, sketches, prints, medals, and antiques, which as well as pictures and other virtuoso-implements are brought often to my chamber and bedside; ... If you could bring with you a good book or two relating to medals, I should be very glad. I can get none here but the Italian ; none either in Latin or French.' (Rand 1900, pp. 493-4; Paknadel 1974, p. 295; Burnett 2020b, p. 1047)  +
'The FEL. TEM. of the first volume-plate (which is all happiness from the right balance, liberty, and ancient model of religion) is a noted medal-inscription for ''felicitas temporum'' or ''felicia tempora''.' (Rand 1900, pp. 529-31; Burnett 2020b, p. 1047 n. 344)  +
-Lettre du 25 juillet 1738 (de Gloucester): Hears B. has fine silver medals of Alexander the Great & of Antony & Cleopatra, will he sell them & if so for how much. Is B. inclined to seel his whole collection. (Oxford, Bodleian Library, MS Ballard 37, f° 211).  +
'Tuckney had, rather unfortunately and surely not intending any criticism, compared D’Ewes’s gift of 500 bronze coins, in return for the previous loan to him of a gilded copy of the Bible, to the Homeric exchange of gold and bronze armour between Diomedes and Glaucus, as a sign of true friendship.' (summary from Burnett 2020b, p. 382)  +
'Tuckney’s next letter of thanks is dated 18 May, but its flowery language gives little clue as to the identity of the ‘multi nummi’, ‘Sum’o laboris temporisque impendio undique conquisitos’, which the ‘pijssimus filius’ had decided to give to his alma mater.' (summary from Burnett 2020b, p. 382)  +
'Right worthy & much honoured, I very heartily wish I had been able in my last letters to have expressed to you my own & the universities gratefull resentments & acknowledgments of your former bounty, but your letter hath soe exceedingly engaged us, that had I enjoyed my health I should not have known how to have gone about in any fitt manner to have returned our indebted thankes for soe noble a favour, but a late distemper of body having very much unfitted me for any thinge, was happy in this, that it putt me upon thoughts of doing it a much better way, by giving order to the Orator of the university to draw upp a letter to you, w<sup>ch</sup> in a Congregation called this day was read & very chearfully <s>and</s> by all approved, & voted to be sent to you as a publick testimony of the whole universities humble thankfulness for that great honour you have putt upon it. S<sup>r</sup> the booke w<sup>ch</sup> you sent for is herew<sup>th</sup> sent by Glenton the Carryer, w<sup>ch</sup> when you have don w<sup>th</sup>, you will please to return, nor need you doubt of our cheerful readiness to acco’modate you w<sup>th</sup> any other books we have, w<sup>ch</sup> may further you in that noble worke w<sup>ch</sup> you are soe intent upon, in which you have our most cordial desires of an happy success, for the great advancement of learning, & the glory not only of your worthy self, but also of the whole English Nation.' (BL< Harley MS 374, f.383; Burnett 2020b, pp. 382-3 n. 26)  +
'Noble S<sup>r</sup> Your goodness, which hath soe freely & abundantly heaped favours uppon us, will (we humbly desire & hope) pardon our want of such returnes, as they deserve, & you may justly expect. Your last letter directed to the university was publiquely read in ye Regent house, & both it, and your noble guift of both Roman & English coynes were very thankfully received by the whole Senate, & their thanks had been returned by their Orator, but that he was from home, & should have therefore been done after another ma’ner by me but that hurryes of business, & many bodily destempers of the toothache especially, have wholy unfitted me for any such imployment, be pleased therefore S<sup>r</sup> to accept of myne own & the whole universities humble & thankfull acknowledgments for this last & all other your great favours, w<sup>c</sup>h will be lasting monuments of your great love to learning, & this Nursery of it, & ever remaine as firme tyes & obligations uppon us to love & honour you. [Acknowledges the return of the Saxon Gospels and Aelfric and returns the bond; and looks forward to the return of the Gildas....]. I shall heartily pray that you may be long continued, & much asisted to the finishing & perfecting of what ever you have in hand or eye for the further advancing of learning, & the glory of our English Nation by it.' (BL, Harley MS 374, f.285; Burnett 2020b, p. 383)  +
‘Nov. 1662, memorandum that Dr. <Herbert> Pelham of Magd. Coll. lent to me 3 Roman coines that were about 40 yeares since found at Stow Wood. (i) One was off Caligula, as it should seeme, but upon one side where the face is ’tis thus wrote: IMP. C. ALLEC[T]VS. P F. A. V. – on the revers, a woman with such a thing in her right hand ([drawing of a caduceus]) and the letter S. on the right side of her and P. on the left; the words that are round her cannot be read. (ii) The other is of the emperor Constantine with his face on one side and on the revers an armed man, an inscription about it, and the two letters of S. P. on each side of it. (iii) The other seems to be of Theodosius, and on the revers is PIETAS.—This information I gave to Dr. (Robert) Plot.’<br> (Burnett 2020b, p. 1209)  +
‘dined with Mr. Ashmole at his house in Sheer-lane, neare Temple barr; and John Davis of Kidwelly was there. After dinner he conducted A. W. to his lodgings in the Middle temple, where he shewed him all his rarities, viz. antient coines, medalls, pictures, old MSS. &c. which took them up neare two hours time.’ (Clark 1892, p. 191; Burnett 2020b, p. 1209)  +
<nowiki>‘Beginning of June (<16>76) John Nourse, lord of Wood-eaton, rebuilding his house and digging up an old seller, found many old coins (brass, as was supposed) which they looking on a<s> useless, throw’d them as useless aside, which rubbish with other help<ed> to levell his court. But one of these comming into the hands of Dr. (Robert) Plot, he found that they were gold, and that that which he had was a Brittish peice, having Cunobiline on one side and Tastia <on> another. Mr. <Obadiah?> Walker also hath another. But the court and yard being finisht and paved, ’tis not yet pluck’d up againe for the gold. Brittish money hid from the Romanes. (In) Stow Wood were found Roman coines about 1651.’<br><br />(Burnett 2020b, p. 1209)</nowiki>  +
Concerning procuring numismatic books in Marseille for Sherard.  +
'M<sup>r</sup> Paul Lucas est arrivé depuis deux mois, il a apporté beaucoup des medailles antiquites et plusieurs divinités en Bronze, des manuscrits et des agathes, parmi les pierres il a trouve une grande quantité des ces cailloux ou bijots(?) qui representent dans leurs interieurs des dendrittes ou des ruines comme les pierres de Florence.' (Royal Society, MS 253/280; Burnett 2020b, p. 620 n. 425)  +
15 mai 1672 : l'ambassadeur reçut un paquet d'Alep, avec les professions de foi du patriarcat grec d'Antioche: « On luy envoya par la mesme voie un sac de médailles. Il y en avoit une d'or de Démétrius et quinze d'argent belles et médiocrement rares. Le reste, au nombre de trente, estoit de bronze et toutes communes ». (I, p. 146)  +
-21 août 1672 : on annonce un prochain envoi d'Alep: « On promettoit aussi à S(on) Exc(ellence) qu'on luy envoieroit bien tost d'autres médailles parmy lesquelles il y en avoit une d'or de Marc Aurèle de la pesanteur de deux sekins (Smyrne, page 158; 90 v; monnaie de Venise de 3,60 gr, soit 7,20 gr), plusieurs d'argent et fort belles, et une quantité de cuivre (i.e. bronze) plus nettes que celles qu'on luy avoit déjà envoyées ». (I, p. 193; arrivées le 7 octobre 1672, I, pp. 223-224)  +
-10 novembre 1672 (d'Athènes) : « Le R(évérend) Père René, capucin, estant de retour d'Athènes, présenta à Son Excellence une petite figure de marbre sans teste, fort bien faite, et que j'ay jugé estre d'une Vénus, avec un petit masque et une petite teste de femme. Il luy présenta aussi trois médailles, dont il y en avoit deux d'Athènes, et l'autre représentoit une teste de front et un lis au revers, comme aux monnoies de Rhodes ». (I, p. 231).  +
-19 janvier 1673 (d'Alep): « Un Grec remit entre les mains de M. l'Ambassadeur une petite bouete qu'on lui envoioit d'Alep, dans laquelle il y avoit 83 pierres gravées (intailles) dont il y en avoit fort peu ou point du tout de considerables, mais il y avoit 14 (a) médailles d'argent parmy lesquelles il y en avoit une grecque d'Aridée, frère d'alexandre, avec cette inscription: ΒΑΣΙΛΕΩΣ (b) ΑΡΙΔΑΙΟΥ ΕΥΣΕΒΟΥΣ » (Schefer 1881, II, p. 10-11)  +
-23 janvier 1673: « En examinant de plus près les pierres gravées qui avoient estées envoyées d'Alep, i'en trouvay quelques unes d'assés passables, il y avoit un Alexandre en casque, une moumies (a), deux masques asses jolis, un centaure, un cheval pegase, un griffon, un casque et quelques autres assés nettement gravées pour pouvoir estre estimées antiques. (II, pp. 11-12).  +
-24 janvier 1673 : Galland examine une monnaie, dans des circonstances indéterminées: « Je vis une médaille d'or d'Honorius pesant un sekin et vingt grains, laquelle estoit assés bien conservée avec cette inscription, D. N. HONORIVS. P.P. AVG. et au revers VICTORIA AVG. CONOB; avec une victoire tenant une palme » (II, p. 12).  +
-4 février 1673 (d’Athènes) : « Monsieur l'Ambassadeur receut dix medailles (a) d'argent et quatre de bronze. La plus considerable de celles d'argent estoit une qui avoit d'un costé une tortüe au milieu de ces deux lettres A I qui me font assurer que c'est une monnoie des Aiginetes et le revers comme il est dans la figure que i'ai mise icy avec la proportion et la grandeur. La seconde (b) avoit une teste (dessin de la monnaie d'Égine) de pallas avec son casque et un hibou au revers avec ces trois lettres ordinaires Elle estoit de ceste grandeur que l'on voit icy (dessin d'un cercle qui donne le module). Les quatre autres avoient la mesme teste et le mesme revers mais (f° v) la grandeur estoit tout a fait differente comme on voit par ce modele (dessin d'un cercle qui donne le module). Il y en avoit neanmoins une qui avoit le revers ainsy marqué que ie le represente (dessin du revers) ou l'on voit ces trois lettres industrieusement placées. La premiere de celles de bronze representoit la teste de pallas avec un casque comme aux(3) precedentes, et au revers une pallas armée avec ce mot AQHNAIWN comme ie l'ay icy marqué grossierement, a sa fabrique ie conjecture qu'elle a esté frappee sous quelque Empereur Ro-(dessin du droit et du revers de la monnaie)-main. La seconde estoit (4) plus petite avec une teste de pallas d'un bon maistre et au revers un hibou et ces trois lettres AQH ou il faut remarquer que la troisieme est un H et non un E comme il est ordinairement aux autres, elle estoit de ceste grandeur (dessin d'un cercle qui donne le module). Les deux autres estoient deux medailles l'une de Constantin et l'autre d'Honorius de petit bronze du bas empire (II, pp. 19-20).  +
-16 février 1673 (a) : Galland examine une monnaie, dans des circonstances indéterminées: « Je vis une médaille de Trajanus Decius avec la figure du Dieu Anubis (b) au revers et cette inscription GENCLLVRICI (c). Elle estoit d'or et bien conservée ». (II, p. 37)  +
-Lundi 22 mai (1673): « Monsieur l'Ambassadeur, en recevant un pacquet de lettres qui luy fut envoié de Constantinople, par un exprès, receut une petite bouëte qu'on lui envoioit de Brousse, dans laquelle il y avoit cinq medailles, un grand Lisymachus d'argent tres bien conservé et d'un excellent relief, un petit Alexandre d'argent la teste couverte d'un muffle de lion, un autre[,] Medaille d'Argent de l'Empereur Severe, de la grandeur de moyen bronze avec ces mots AUT . KAI . CEB . CEΥΗΡΟC. CEB (a) et au revers ΕΦΕCΙΩΝ Β ΝΕΟΚΟΡΩΝ (b), avec la figure droite (c) de la fortune qui tient d'une main un gouvernail, et de l'autre une corne d'abondance, une autre de petit (c) bronze de l'Empereur Theodose, DN . THEODOSIVS . PP . AVG, et au revers GLORIA ROMANORVM . SMNR. La cinquiesme est une medaille grecque fort rare et fort particuliere qui d'un costé represente une teste bien faite et bien conservée couverte d'une salade semblable a celles de Castor et Pollux, et au revers un cheval (d) avec ceste inscription (série de point qui indique des lettres illisibles, la seconde est un cercle) CEIΡΩNOS (e) TRΩΩN (f), en voicy la representation dessinee par le sieur Rombaut Faydherbe de Malines, disciple de Dispembok pour le dessin et de Jourdan pour la peinture ». (dessin de la pièce, à la sanguine; II, Schefer 1881, II, p. 75-76)  +
-Lettre du 2 nov. 1701 (de Caen) : « J’ai fait quelques observations sur votre Lettre latine à Mr. Perizonius, mais leur longueur fait que je n’ose hasarder de vous les envoyer par la poste. Nous allons dans peu de jours à Paris, où je les ferai imprimer dans quelqu’un des journaux qu’on y publie. Vous les y pourrez voir, s’ils vont jusqu’à vous. Je vous dirai seulement en général sur un article de votre dernière lettre à Mr Foucault, que vous avez grand tort de penser que l’ouvrage de Mr Vaillant fera du tort au vôtre, ou que le vôtre fera du tort au sien » [suit une comparaison entre les buts que se proposent les deux numismates] (Correspondance de Caen ; Abdel Halim, p. 415-416, n° CLXXII).  +
-Lettre du 18 mars 1702 (de Caen) : « Vous pouvez m’envoyer vos remarques douteuses en toute sécurité ; je ne suis pas un critique aussi redoutable que vous l’imaginez, et j’espère que vous en tomberez d’accord quand vous aurez lu l’écrit, qui vous donne de l’ombrage. Je vous l’aurais envoyé sans songer à le faire imprimer s’il n’avait pas été trop long à copier » [suivent quelques remarques sur la méthode adoptée par Vaillant dans l’ouvrage qu’il se propose de publier sur les médailles consulaires] (Correspondance de Caen ; Abdel Halim, p. 425, n° CLXXIX).  +
-Lettre du 24 déc. 1698 (de Caen) : « Le 24 décembre 1698, Monsieur [manque dans Denis], Je n'examine pas si la médaille que notre ami met en comparaison avec l'améthyste du cabinet de S.A.R. Madame, représente la tête de Ptolémée Aulètes. Je veux croire qu'elle le représente. Il s'agit de savoir si cette tête est ressemblante à celle qui est représentée sur l'améthyste. Pour vous en dire mon sentiment quant cette médaille me serait venue en la pensée, lorsque je m'expliquai en général il y a plus d'un an sur le défi qu'il venait de faire aux curieux de déclarer à quel prince ils croyaient que la tête, dont il venait de donner la gravure, ressemblât, je vous avoue que j'aurais été bien éloigné d'y trouver la ressemblance qu'il y trouve puisqu'ayant enfin déclaré lui-même son sentiment et qu'ayant posé les deux têtes l'une près de l'autre, je ne la trouve nullement. Je n'appelle pas ressemblance, une couronne égale, ni un visage également sans barbe dans l'une et dans l'autre tête. C'est par les traits uniformes de l'une et de l'autre qu'elle doit s'établir et quelque peine que le graveur se soit donnée pour les rendre tels, elles ne semblent pas assez ressemblantes, pour dire qu'en voyant l'une des deux l'on voit l'autre et que l'on soit convaincu de la ressemblance parfaite en les conférant [comparant] ensemble. Nonobstant mon incrédulité, je vous assure néanmoins que je ne suis pas du nombre de ceux qui n'aiment pas à souscrire aux découvertes des autres ou qui jugent de toutes choses avec chagrin, suivant le langage de notre ami. Pour marque de cela, c'est que je souhaite de tout mon cœur d'être le seul qui puisse se plaindre d'avoir de si mauvais yeux afin qu'il jouisse de la gloire de sa découverte si entière qu'il puisse me reprocher d'avoir abandonné en lui un ami, lorsque tout le monde le louera de sa sagacité et de sa pénétration. Je serai de bonne foi et je le congratulerai volontiers du bon sens qu'il aura eu, quoique contre mon opinion. Mais, supposons que l'améthyste représente Ptolémée Aulètes, pourrait-on croire, à cause qu'il a la tête couverte d'un voile, qu'il y est représenté en joueur de flute. Notre ami prouve assez bien que les fluteurs s'accommodaient la bouche avec une muselière. Cela doit pourtant se restreindre à quelques uns plus délicats que les autres et plus curieux de conserver la juste proportion de leurs joues : car les médailles, les pierres gravées et les marbres antiques nous représentent un grand nombre de fluteurs et de fluteuses qui ont négligé cette précaution. Mais, il ne prouve pas le voile avec la même netteté et il reconnaît lui-même l'équivoque du qui se prend aussi pour une muselière. De la manière dont ce voile est représenté sur l'améthyste, il peut remarquer avec tout le monde, qu'il ne fait nullement l'effet pour lequel il reconnait qu'il a été inventé qui est de cacher la difformité du visage puisqu'il n'empêche pas ici qu'il ne soit vu. Ce visage peut véritablement être vu, et même avec plaisir, puisqu'aucune grimace ne le rend difforme. Pour cacher la difformité du visage, au lieu d'être transparent comme il l'est, le voile devrait être épais et le cacher véritablement de manière qu'on ne le vît pas. Mais, en cet état, il me semble que personne, sans autre marque, ne s'aviserait jamais de le prendre pour un fluteur. On le prendrait plutôt, le visage ainsi caché, pour un affligé qui voudrait marquer davantage la grandeur de sa douleur. Avec ce voile, bien étoffé, il faudrait encore que la bouche parût emmuselée pour me servir du mot de notre ami. Car, je suis persuadé que le voile transparent, comme il parait sur l'améthyste, n'est pas le voile d'un fluteur, tel qu'on nous le décrit. Si jamais l'on ne s'était couvert la tête d'un voile chez les Anciens que pour jouer de la flute, il n'y a pas de difficulté que toute <figure>* voilée dans les monuments antiques devrait être prise pour la tête d'un fluteur ou d'une fluteuse. Mais, c'est que personne n'accorderait à notre ami et je ne crois pas qu'il le prétendît lui-même. C'est pour cela que je me garderait bien de prendre cette belle tête de femme avec le voile tirée d'après une sardoine pour celle d'une fluteuse. À propos de cette fluteuse, je serais curieux de savoir quelle raison notre ami a eue de lui donner le nom de Lamia, de même qu'à l'autre tête de femme qu'il produit d'après une pierre gravée du cabinet de S.A.R. Madame. N'est-ce pas pour grossir son ouvrage de l'histoire de cette femme et de Démétrius dont il ne s'agirait pas ? Sur quel fondement lui a-t-il plu de la baptiser ainsi ? Est-ce à cause que Lamia était belle et que la tête représentée sur cette pierre est belle ? Il y a une infinité d'autres pierres gravées qui représentent des têtes de femme<s> d'une beauté merveilleuse, peut on dire pour cela qu'elles représentent Lamia. Notre ami me permettra de dire qu'il s'est donné trop de liberté dans ses conjectures et qu'en voulant nous expliquer tout, il ne nous explique rien. N'êtes-vous pas avec moi de ce sentiment, après son explication selon lui des trois point mystérieux gravés vis-à-vis de l'estomac de son prétendu fluteur, voulant qu'ils signifient non seulement les trois principales parties de la musique, mais encore les trois modes anciens et uniformes des instruments. Je parcourus, car il n'y a pas moyen de lire avec attention une matière si sèche et si ennuyeuse, je parcourus, dis-je, tout ce qu'il dit de la musique ancienne à cette occasion et lorsque j'arrivai à l'endroit de cette explication, à laquelle je ne m'attendais pas, j'en fus si surpris que je ne pus m'empêcher de m'écrier : je m'estime heureux de n'avoir pas assez d'esprit pour arriver à un tel point de raffinement et je ne porte point d'envie à notre ami de l'avoir si pénétrant jusques dans ces minuties; après cela, ajoutais-je, il n'y a plus rien qui ne puisse s'expliquer. Il n'est pas nécessaire de relever la fausseté de cette explication qui est une vision toute pure. Mais quoique ce soit véritablement une vision, je suis néanmoins persuadé que c'est un endroit dont notre ami, de l'humeur dont il est, s'applaudit d'avoir mieux rencontré que dans aucun autre de tout son ouvrage. C'était pour venir à cette explication ingénieuse et réservée à lui seul qu'il avait pris grand soin d'avertir qu'il donnerait l'explication de la moindre circonstance représentée sur l'améthyste : cela, sans doute, valait bien la peine de prévenir le lecteur pour lui donner un avant-goût de la satisfaction extrême que lui donnerai une subtilité si peu commune. Il faut pourtant reconnaître à la louange de notre ami qu'il nous donne beaucoup de choses curieuses et recherchées quoi qu'avec confusion ; mais pour son honneur j'aurais souhaité qu'il se fut attaché uniquement à traiter sa matière sans la perdre de vue et qu'il ne se fut pas détourné pour corriger le texte de quelques auteurs latins et grecs qu'il n'a pas entendus parce que ses corrections ne donnent pas une grande idée de son habileté dans la critique. Comme il a un grand soin d'appuyer d'autorités tout ce qu'il avance, afin de faire voir qu'il a une grande lecture de tous les bons auteurs ; pour faire voir que personne n'était exempt de la raillerie des Alexandrins, il en rapporte un exemple par lequel il prétend qu'ils appelaient les gouverneurs des provinces éloignées sitientes, des altérés pour ainsi dire et il cite un passage de Pline pour le prouver. C'est à la page 28 : mais Pline dit toute autre chose comme nous l'allons voir. Voici le passage. Sinus insulis refertus (notre ami ne rapporte point ces mots qui sont nécessaires) ex iis quae Mareu vocantur, aquosae : quae Eratonos, sitientes. Regnum ii [his] praefecti fuere [Pline, HN, VI, XXXIV (169)] ; c'est-à-dire : il y a un golfe rempli ou parsemé d'îles dont celles qu'on appelle les îles de Mareus ont beaucoup d'eau et celles que l'on nomme les îles d'Ératon n'en ont point. Ces personnages, à savoir Mareus et Ératon, étaient des gouverneurs du temps des Rois. C'est le véritable sens de Pline qui fait la description d'un golfe de la Mer Rouge et qui, comme vous le voyez, n'entend parler d'aucune raillerie. Sitientes ne se rapporte point a praefecti mais aux îles dont le passage fait mention. Notre ami qui, par la trop grande vivacité de son esprit, n'a pas compris que les gouverneurs dont parle le passage y fussent nommés, a imaginé deux corrections aussi fausses l'une que l'autre et qui rendent le sens confus d'une manière qu'il n'y a que lui qui puisse l'entendre, à savoir en séparent nos d'avec Erato et en lisant ibi pour ii. Il devait considérer que Mareu est écrit en latin pour et Eratonos pour . La rapidité de son imagination qui le porte à favoriser ses premières pensées, le fait tomber dans ces sortes de bévues. La correction d'un autre passage du même auteur, au même livre, ch. 30, et non pas 70 que je prends pour une faute d'impression, n'est pas plus heureuse. Il y ôte usus ignium pour y suppléer usus ungium [HN, VI, XXXV (30)]. Je suis fâché d'être ici contraint de dire à notre ami que la démangeaison de critiquer ne devait pas le porter à faire dire une extravagance à Pline qui paraît partout de si bon sens. En effet, est-il possible de s'imaginer que ces peuples qui avaient eu des ongles de tous temps aient ignoré jusques à Ptolémée Lathurus qu'ils pouvaient s'en servir pour se gratter et pour égratigner, car c'est à quoi l'usage des ongles est utile ? Est-il difficile de comprendre que dans l'Éthiopie dont parle Pline, où il fait si chaud, des peuples aient pu vivre sans l'usage du feu ? Laissons de croire qu'ils furent jusques alors assez grossiers pour ne savoir pas faire ce que les singes font si naturellement. Votre rhétorique ne serait peut-être point capable de lui persuader le contraire. Portarent pour portarem et Neapolitani pour Neapoli, p. 152 [Galland renvoie aux pages de l'imprimé et donc Genébrier lui a adressé non pas le manuscrit mais le livre], dans le passage de la lettre de Cicéron [Epistolae ad Quintum fratrem, II, 10, de mai 55 a.C., lettre 121 de l'édition Nisard, chez Didot, vol. V, 1864; 12 (II, 9), 2, datée de juin 56, éd. Loeb] ne sont pas mieux imaginés. Cicéron veut dire qu'il menait Ptolémée de Naples à Baïes [en fait Cicéron conduit Anicius de Naples à Baies, avec une escorte de cent hommes armés, dans une litière à huit porteurs, mais pas celle offerte par Ptolémée à Anicius, mais l'erreur vient en partie de Baudelot qui n'a rien compris au passage qu'il veut corriger, confondant dans sa traduction Anicius, correctement désigné p. 151 comme un ami de Cicéron, avec Ptolémée, p. 152]. Ainsi ces corrections ne redressent pas le passage, elles le corrompent. Parlons présentement des corrections grecques que vous ne trouverez pas plus recevables que les latines. Nonobstant le changement que l'on nous fait de , un des surnoms de Ptolémée Aulètes, en , je m'en tiendrai à [p. 254 de Baudelot] qui est un beau nom et qui signifie « Désirable ». Notre ami est trop prévenu en faveur du dont il ne peut cesser de parler [pp. 254-257] pour ne pas soupçonner qu'il lui fait plus d'honneur qu'il ne lui en appartient. P[age] 283, le changement de en dans les deux vers grecs rapportés par Plutarque pour faire signifier des bandages au mot d' [armes] n'est pas supportable. Minerve voulant jouer de la flute avait quitté sa lance et son bouclier, et peut-être son casque, ses armes ordinaires, et sur cela le satyre lui dit : « Cet air de fluteuse ne vous convient pas, quittez vos flutes pour reprendre vos armes et laissez nous voir vos joues avec leurs agréments ordinaires ». L'explication de notre ami est forcée et accommodée à son sens particulier et non pas au sens naturel de ces vers. Quoiqu'il veuille dire, le mot d' en cet endroit-là signifie la lance, le bouclier et le casque de Minerve et non pas des bandages de fluteurs et de fluteuses [Plutarque, De cohibenda ira, Mor. 456 B]. Pages [sic ed.] 294, le mot de changé en doit demeurer en sa place mais à l'ablatif, en cette manière [avec iota souscrit] : il se rapporte à , pour signifier : « il retint par force ». Le mot , qui signifie à double son, des vers de Nonnus [Nonnos de Panopolis, Dionysiaques, X, 225, voir p. 362 de Baudelot; le mot comme souvent chez Nonnos est un hapax, pour le sens de « double son », voir LSJ, s.v.] qu'il a plu à notre ami de changer en , sans aucun fondement, doit aussi demeurer à sa place. Il m'avait parlé de ce changement et j'avais pris la liberté de lui dire qu'il ne fallait pas se hasarder de corriger les auteurs si librement à moins que d'être fondé sur de bons manuscrits authentiques ; que le mot est un mot grec fort bon et convenable à l'endroit où il était employé et que la raison qu'il m'apportait, la même qu'il a insérée dans son ouvrage, n'était pas recevable ; mais l'événement fait voir de quelle manière mon avis fut reçu. Le passage était destiné à l'usage auquel il a servi : il n'y avait pas moyen de le déranger pour le placer ailleurs et il ne fallait pas que la peine d'avoir feuilleté Nonnus fut perdue. Je laisse là quelques autres corrections inutiles pour remarquer des fautes qui viennent de la connaissance imparfaite de la langue grecque. Dans le passage que je viens de marquer qu'il faut laisser le mot de , ceux-ci t [Plut, Mor., 456 C] ne signifie pas la rudesse mais l'impétuosité du souffle. [e.g. p. 303], qui signifie « le cou », signifie chez notre ami, fort mal à propos en différents endroits le nez et la tête. Il n'a pas su que le mot a signifié le cou avant que de signifier l'isthme de Corinthe qui est un « col de terre » et non pas une « langue » comme il l'explique. Ainsi, qui vient du même mot signifie un ornement du cou, c'est-à-dire un collier. C'est pour cela qu'il fait sans raison une longue digression pour prouver faussement que ce dernier mot, employée dans l'Odyssée d'Homère [pp. 342-347], a du rapport avec les jeux isthmiens quoique ces jeux ne fussent pas établis du temps d'Homère, prétendant qu'il a été inséré depuis ce poète. Tout ce qu'il dit là-dessus n'est qu'une fable de son invention et le mot n'est pas une coiffure ni un ornement qui couronne la tête, c'est un collier [sur et ainsi que sur les mots de cette famille, voir Chantraine, DELG, pp. 469-470] de même que qu'il n'a pas entendu. Cette faute lui en a fait faire plusieurs autres. Les Fricasseuses d'Aristophane citées en gros caractères [p. 349] ne sont pas des fricasseuses, ce sont des fricasseurs [Les Rôtisseurs, ]. Il devait consulter la grammaire grecque sur la signification des mots terminés en -. Lui qui aime si fort les proverbes et qui ne saurait s'empêcher d'en citer souvent n'a pas entendu celui-ci : qui se trouve p. 357. Ce n'est pas comme il l'explique enfler un roseau. C'est inflare rete, « enfler des filets », pour dire « prendre de la peine et travailler inutilement ». J'aurais à dire beaucoup d'autres choses et particulièrement touchant les médailles qu'il explique : mais comme cela demande une discussion trop longue, vous voudrez bien me dispenser de passer plus outre. Je me suis seulement attaché à ce peu de remarques pour vous dire mon sentiment sur l'Histoire de Ptolémée Aulètes, comme vous me l'avez demandé, afin de vous les indiquer comme celle qui feront un tort considérable à la réputation de notre ami auprès de tous les savants qui se font un mérite de bien entendre les auteurs latins et grecs et qui se piquent de savoir la langue grecque dans la perfection, sachant qu'il faut bien posséder ces connaissances pour avoir l'entrée dans la belle littérature. Je ne l'ai point fait par un esprit de malignité, mais parce que je suis véritablement touché du peu d'estime que cela lui attirera de la part de ceux qui en peuvent juger. Je suis parfaitement, Monsieur, votre etc. » (Correspondance de Caen ; Abdel Halim, p. 243, n° XCIII – transcription complète de Guy Meyer).  
-Lettre du 20 mai 1700 (de Caen) : « Je le (nb : Baudelot) plains de la persuasion où il est dans l’infaillibilité de ses sentiments, encore plus d’avoir les oreilles fermées aux bons avis de ses véritables amis, et de ne les avoir ouvertes qu’aux louanges qu’on lui donne par flatterie ou par pur compliment. Je ne sais ce qu’il pense de la liberté que je me suis donnée. Vous savez en quels termes et avec quel douleur, je vous ai toujours parlé du peu de disposition, que je voyais en lui de s’acquérir une véritable réputation parmi les gens de lettres, par ses préjugés et par ses préventions presque sur toutes les matières. Je ne suis pas le seul qui ai remarqué les fautes dont je vous ai entretenu ; d’autres que moi les ont aperçues en France, et chez nos voisins. Ce n’est pas une marque d’approbation, que personne ne les ait relevées en public. C’est qu’elles sont en si grand nombre, et de telle nature, que l’on ne veut point perdre à les réfuter le temps que l’on peut employer plus utilement. Il ya déjà du temps que j’ai achevé ma Réplique à la Défense de M. Dubos ; mais je ne suis pas encore bien résolu de la faire imprimer. Sa publication n’ajouterait rien davantage à la bonne cause des trois Gordiens, dont le défenseur des quatre n’a rien diminué, puisqu’il n’a pas répondu aux plus fortes objections que je lui ai faites, et que ce qu’il a opposé aux autres ne les détruit pas. Ceux qui liront nos raisons de part et d’autre, sauront bien prendre le bon parti » (Abdel Halim p. 285=286, n° CXIX).  +
-Lettre du 17 juillet 1693 (de Paris) : « Quoique mes lettres à Mr Dubos détruisent entièrement le système de dissertation touchant les quatre Gordiens ; néanmoins son sentiment est que mes lettres et sa dissertation soient imprimées conjointement ; mais pour son intérêt mon sentiment serait de n’imprimer ni sa dissertation ni mes letres » ; « On lui (Foy-Vaillant) a apporté hier la première épreuve de l’explication des médaillons de Mr l’abbé de Signi (nb : l’abbé François de Camps de Signy, 1639-1721). Comme il ne doit y avoir que cinquante pages d’impression, je crois que c’est un ouvrage que l’on verra bientôt » (Paris, Bnf, Man. Fonds français 9362, f° 196-197 ; Abdel Halim, p. 189-190, n° LXIX).  +
-Lettre du 25 déc. 1698 (de Caen) : « Je ne sais si vous aurez appris que le dernier ouvrage de notre ami M. Baudelot paraît enfin sous ce titre : Histoire de Ptolémée Aulètes. Dissertation sur une pierre gravée antique du cabinet de Madame. J’en ai reçu un exemplaire de sa part par l’entremise d’un ami commun qui m’a demandé en même temps ce que j’en penserais. Je lui envoyai ma réponse hier, en le priant de la communiquer seulement à l’Abbé Giraud, et à un très petit nombre d’amis particuliers, et de confiance, souhaitant qu’elle ne fasse point d’éclat, en considération de l’amitié dont M. Baudelot m’honore. J’espère que la copie que je vous en envoie avec cette lettre vous fera passer quelques moments assez agréablement, en attendant que vous ayez reçu l’ouvrage au sujet duquel elle est écrite, qui vous divertira encore davantage » (Correspondance de Caen ; Abdel Halim, p. 244, n° XCIV).  +
-Lettre du 17 fév. 1699 (de Caen) : « Touchant ce que vous me mandez par votre lettre du 13 de janvier, de la médaille de Tibère que possède M. Cuper, j’ai de la peine à croire que l’on y lise IMP. VNICVS ; je voudrais l’avoir vue pour en être persuadé. Il n’est pas possible de croire que cela soit, puisqu’il est constant qu’Auguste, sur l’autorité de ses médailles, était aussi IMPERATOR, et qu’il l’a été jusqu’à XXI … M. Cuper et M. Spanheim ont grande raison de n’être pas content des Antiquités grecques de M. Gronovius … » ; « L’on a voulu dire à M. Baudelot, sans parler de moi, quelque chose des fautes grossières qu’il a laissées dans son flûteur ; mais il n’est pas moins sourd qu’aveugle, et il est persuadé que c’est par jalousie que l’on en parle. Il est heureux de croire que ce qu’il fait est hors de repréhension ; mais c’est à la manière de ceux qui bâtissent des châteaux en Espagne. Pour vous dire quelque chose touchant à la curiosité des médailles à l’occasion de celles de M. Cuper, M. Vaillant en a présenté une singulière à M. le Duc de Maine, pour étrennes. C’est un Carausius d’argent avec EXPECTATE VENI, au revers, qui représente la Félicité tendant la main à Carausius. M. Vaillant l’a achetée d’un Anglais » (Paris, BnF, Man. Fonds français 9360, f° 193-194 ; Abdel Halim, p. 249-250, n° XCVIII).  +
-Lettre du 13 mars 1699 (de Caen) : « Je suis bien aise que ma critique vous ait donné du plaisir. L’ouvrage qui m’a fourni le sujet de ce petit amusement vous aurait diverti davantage, s’il était venu jusqu’à vous. Je me suis seulement attaché aux fautes les plus grossières. Les autres m’auraient emporté trop loin, et m’auraient fait perdre trop de temps. L’on a voulu parler de quelques-unes de ces fautes à l’auteur sans nommer personne ; mais il se croit irrépréhensible, et incapable d’en commettre aucune. S’il n’est pas habile homme dans les matières qu’il entreprend, il est au moins heureux dans la persuasion où il est de l’être, et de ne pas s’apercevoir que l’on se moque de lui. Je n’attends plus rien de bon de tout ce qu’il promet. Par-dessus toute chose, il faut entendre parfaitement les auteurs grecs et latins, pour bien traiter ces sortes de sujets, et il ne les entend pas, et ne les entendra jamais ; non seulement perche uccello vecchio non impara mai : mais encore, parce qu’il abonde trop en son sens, qu’il a tout au revers de celui des autres. Il y a longtemps que j’avais entendu dire que M. Dubos devait se défendre contre M. Cuper, qui lui a donné prise en quelques endroits, comme je l’ai connu en lisant son ouvrage l’année passée à la Bibliothèque du roi ; mais je ne savais pas sous quel titre ni que ce dut être en latin. Pour ce qui regarde ce que j’ai écrit sur le même sujet, je ne crois pas qu’il ait rien trouvé, qui puisse détruire mes arguments. M. Cuper que je ne laisse pas d’honorer comme il le mérite, a écrit avec trop de sécheresse, et il n’a pas approfondi la question. Depuis la dernière lettre que j’ai eu l’honneur de vous écrire, j’ai fait la même réflexion que M. de la Thuillère, sur ce qui lui a donné occasion de lire IMP. VNICVS, et j’en ai écrit mon sentiment à M. Oudinet dans les mêmes termes. Il n’y a pas de doute que c’est cela qui a fait tomber M. Cuper en erreur, dont il se relèvera facilement, d’abord que vous lui aurez mandé ce que l’on en pense. M. Vaillant va faire travailler à une seconde édition de son dernier ouvrage, plus augmentée, et il prétend faire graver une médaille rare à chaque tête, comme dans ses Numismata praestantiora. Il a traité pour cela avec un libraire de Hollande. Cette édition sera meilleure que la première, en ce qu’il pourra corriger toutes les fautes qu’il a renvoyées à l’errata, qui est fort long. Néanmoins, elle sera toujours défectueuse, en ce que les inscriptions et les descriptions des têtes, de chaque médaille y manqueront. Je lui en avais dit mon sentiment avant qu’il eût commencé de faire imprimer ; mais ce fut inutilement, parce qu’il n’avait fait ses collections que sur les inscriptions, et les descriptions des revers. De plus, il ne voulait pas charger son ouvrage d’impression, et c’est aussi ce qu’il a observé dans les Numismata Praestantiora. Cependant je suis persuadé qu’il faut rendre ces sortes d’ouvrages parfaits, autant qu’on le peut » (Paris, BnF, Man. Fonds français 9360, f° 194-195 ; Abdel Halim, p. 253-255, n° C).  
-Lettre du 21 nov. 1699 (de Caen) : « Vous avez eu connaissance de mon voyage à Paris. J’y ai fait un séjour de trois mois dans des occupations continuelles, tant pour faire de nouvelles acquisitions de médailles que pour d’autres commissions dont j’étais chargé » ; « Je ne suis pas moins satisfait que vous de la sincérité de M. Cuper, touchant l’Auletes de M. Baudelot. La vérité doit l’emporter par dessus tout autre intérêt. M. Baudelot est le meilleur homme du monde. Il a plusieurs belles connoissances, il aime les livres, les antiquités et les médailles. Mais il a le défaut de ne pouvoir revenir de ses préventions,dont il est d’autant plus difficile de le guérir, qu’il s’y estengagé depuis longtemps, en se faisant un point d’honneur de penser d’une manière différente de celle des autres. Je l’ai vu quelquefois à Paris. La mort de Madame sa mère ne lui a guère procuré plus de repos qu’il en avait auparavant ; au contraire, il paraît que ses affaires vont plus mal. J’étais encore à Paris, lorsqu’il perdit un procès, qui n’était pas de peu de conséquence. L’augmentation de médailles pour notre cabinet, que j’ai apportées de Paris, est de cinq à six cent, en or, en argent et en bronze, de toutes les grandeurs, et il y en a de très rares. M. Foucault en a aussi apporté quelques unes de son voyage en Poitou, parmi lesquelles il y en a une de Germanicus qui n’a pas encore été vue. Elle représente d’un côté la tête de ce Prince, avec cette inscription : GERMANCVS (pour GERMANICVS) TI. AVGVSTI F. AVG. N. Au revers, Germanicus paraît assis, tenant une patère de la main droite, la gauche appuyée au côté, avec cette autre inscription: CONSENSV SENAT. ET EQ. ORDIN. P. Q. R. Elle m’a fourni le sujet de quatre ou cinq lettres que j’ai écrites à un savant P. Jésuite de Rouen (nb: Pierre-Joseph de Grainville), à qui j’en avais donné avis, lequel prétendait par l’inscription et par le type de la médaille, que Germanicus avait été mis au rang des dieux. Mais, pour lui prouver le contraire, je me suis servi de l’Arrêt du Sénat, donné touchant les honneurs qui lui furent rendus après sa mort, et rapporté par Tacite, ou il n’est fait aucune mention de consécration. Mais il a de la peine à se rendre à mes raisons touchant le temps que la médaille a été frappée, prétendant que ce fut sous Caligula fils de Germanicus. Mon sentiment est que ce fut sousTibère, dans le temps que tous les honneurs portés par l’Arrêt du Sénat lui furent rendus, et il me semble plus soutenable que le sien. Je crois vous avoir parlé de la tête d’Hippocrate trouvée dans notre cabinet sur une médaille de l’île de Cos. Comme la médaille est fort petite, M. Foucault l’a fait dessinée d’une grandeur raisonnable, et j’ai fait, pour les mettre au dessous, ces quatre vers, que je soumets a votre censure :Hippocratis vultum, quam cernis reddit imago ;Divina in scriptis mens manifesta patet. At scripta et vultum in corpus si junxeris unum,Hippocrates, dicas, en mihi vivus adest. Je suis toujours avec un très grand respect, … » (Paris, BnF, Man. Fonds Français 4363, Correspondance de l’Abbé Nicaise, f° 11-12 ; Caillemer 1885, Lettre n° 19, p. 96-98 ; Abdel Halim, p. 277-279, n° CXV).  
-Lettre du 12 févr. 1700 (de Paris) : « M. Vaillant, puisque vous me demandez de ses nouvelles, est dans une santé parfaite, et nous dînames hier ensemble chez un gentilhomme suédois curieux de médailles. Il travaille avec autant d’application que d’assiduité à l’explication des médailles consulaires. Vous savez que Goltzius a donné ces médailles seulement par rapport aux Fastes, et Fulvius Ursinus par rapport aux Familles, et que ni l’un ni l’autre, ils n’ont rien dit des médailles en particulier. C’est à quoi il s’applique présentement. Il m’a chargé de vous faire ses compliments. Pour ce qui me regarde, la vente des livres de M. Boucot m’a donné de l’occupation tout le temps qu’elle a duré de même que la recherche des médailles pour l’augmentation du cabinet de M. Foucault, laquelle continue de m’en donner. Je lui en ai acquis plus de six cents propres à toutes les suites dont son cabinet est composé, et nous sommes en marché de plus de cent autres d’argent, tant impériales que consulaires. S’il fait cette acquisition, sa suite d’argent impériale sera de plus de 2600 médailles » ; « Je n’ai vu M. Baudelot qu’une seule fois en passant de ce dernier voyage. C’a été chez M. l’Abbé Giraud, où il vint dans le temps que j’y étais. Il est toujours entêté de son Flûteur, et persuadé qu’il a fait le plus bel ouvrage du monde. Il a su que M. Spanheim par honnêteté en a dit du bien à Madame. Il a été l’en remercier. Jugez si M. Spanheim n’aura pas ri en lui-même du compliment. J’apprends que M. Spanheim va nous donner une nouvelle édition de son ouvrage De usu numismatum augmentée de nouvelles dissertations, de même qu’une ample dissertation en […] touchant la fête de Bacchus. Je fais une grande estime de toutes les productions de son esprit ; […] il me semble qu’il faut perdre haleine trop souvent en le suivant, pour trouver quelque chose qui arrête. Je ne sais rien de M. Toinard (Thoynard). Je ne l’ai vu qu’une fois à la bibliothèque du roi où nous n’avons pas eu grand entretien ensemble. Je ne crois pas que M. Dubos s’occupe à autre chose qu’à se divertir à l’opéra, et avec ceux qui s’en mêlent. Touchant à l’Histoire des quatre Gordiens, il ne paraît pas qu’il songe plus à répondre à M. Cuper qu’à ma lettre. Je crois que M. de Lompré s’était chargé de la fatigue sur ce qui me regarde, puisqu’il m’a dit qu’il avait une Réponse toute prête de sa composition, qu’il ne faisait pas imprimer pour de certaines considérations. Je lui dis qu’aucune considération ne devait l’empêcher de soutenir la vérité s’il croyait l’avoir de son côté » (Paris, BnF, Man. Fonds Français 9362, correspondance de l’Abbé Nicaise, f° 179-180 ; Abdel Halim p. 280-283, n° CXVI).  
-Lettre du 23 juillet 1700 (de Caen) : « Vous ne me dites rien du Vindiciae pro quatuor Gordianorum historia : ne l’auriez-vous pas encore reçu ? Vous y trouveriez de quoi passer une demi-heure de temps assez agréablement. Vous avez été mal avec M. Baudelot, et vous voilà enfin raccommodé avec lui ; je m’en réjouis. Mais, je suis mal avec lui à mon tour, et je ne sais pas quand nous serons raccomodés. Quelques amis qui ont lu ma lettre touchant son Aulètes, lui en ont fait voir un extrait. Au lieu d’en profiter, j’ai su qu’il s’en est scandalisé, et c’est pour cela qu’il ne m’a pas envoyé sa Lettre à M. Lister… Si la Response de notre ami (je ne laisse pas de l’appeler de ce nom malgré sa colère), si sa Response, dis-je, à M. l’Abbé de Vallemont, se trouve aussi modérée que la préface de sa Lettre à M. Lister, et qu’elle soit appuyée de bonnes raisons, il en recevra des louanges, et il ne serait pas aisé à M. l’Abbé de Vallemont, de répliquer, du moins, solidement. Car de l’humeur dont il est, bien ou mal, il ne manquera pas de répliquer. Il s’est engagé à traiter d’une matière dans laquelle il n’est pas bien versé, et à l’âge où il est, il n’y a pas apparence qu’il vienne à bout de l’approfondir davantage. Philoxène a cru pouvoir dire aussi un mot, et son sujet lui en a donné l’occasion, de sa hardiesse à publier des médailles qui n’ont jamais été. M. Foucault m’a chargé de vous envoyer le dessin qu’il a fait faire de la médaille d’Hippocrate, que vous trouverez en ce paquet, et de vous prier en même temps de la garder pour vous, et de ne pas la communiquer « ; « La Gemme antiche, nous vient aussi de Rome : c’est M. de la Chausse lui-même qui l’envoie » (Paris, BnF, Man. Fonds Français 9362, correspondance de l’Abbé Nicaise, f° 184-187 ; Abdel Halim p. 331-333, n° CXXXIX).  +
-Lettre du 16 jan. 1701 (de Caen) : « Depuis que je n’ai eu l’honneur de vous écrire, j’ai fait tenir à M. de Spanheim les traductions latines des deux lettres contre le quatrième Gordien. Je ne doute pas qu’il ne les ait envoyées à M. Cuper, après la réponse honnête qu’il a eu la bonté de me faire sur ce sujet … Je ne perds point de vue le Selecta de nos médailles impériales ; j’en fais toujours quelque chose chaque matin, et j’emploie les après-midi au catalogue des pièces contenues dans quatre à cinq cents volumes de recueils in-8°, que nous achetâmes l’année passée à la bibliothèque de M. Boucot… » (Paris, BnF, Man. Fonds Français 9362, correspondance de l’Abbé Nicaise, f° 192-193 ; Abdel Halim p. 345-347, n° CXLVI).  +
-Lettre du 15 avril 1683 (d’Istanbul): He will not conceal from B. that his mission was to investigate Greek MSS. and coins, but he has been officially diverted to investigate Oriental codices, from which he hopes to enrich the Royal Library. He hopes for finds of Arabic, Persian, Turkish and Macedonian codices. (Oxford, Bodleian Library, MS Smith 72 fols. 37-40).  +
-Lettre du 7 sept. 1700 (de Caen) : « illustre et savant M. Cuper » : « Puisque cette occasion, Monsieur, me procure l’honneur de vous écrire, vous prenez trop d’intérêt à tout ce qui regarde le progrès des belles-lettres, pour ne pas apprendre avec plaisir que le cabinet de M. Foucault s’enrichit tous les jours par les acquisitions qu’il fait de nouvelles médailles. Il n’y a pas longtemps qu’il en a fait une de plus de trois cents, qui ont été apportées de Syrie. Il y en a des rois de Syrie, des colonies du même pays, des grecques impériales, et plus de deux cents latines du Bas-Empire, depuis Dioclétien jusqu’à Honorius, considérables par les lettres qu’elles ont à l’exergue, qui servent à prouver qu’il faut les expliquer autrement que le P. Hardouin a prétendu les expliquer. Il y a aussi de quoi se convaincre que la diversité des têtes de Constantin, ne vient pas de la pluralité des empereurs de ce nom, que ce père s’est imaginée ; mais, de ce que l’on a mis le nom de Constantin autour des têtes de Galerius Maximianus, de Galerius Maximius, et de Licinius le père, dans les endroits, comme la chose le fait voir, où l’on n’avait pas son portrait. Ce sont des particularités qui se remarquent à l’œil. J’attends encore dans peu de jours plus de cent médailles que l’on m’envoie de Constantinople, où je ne doute pas qu’il y en ait un grand nombre, qui pourront avoir place dans ce cabinet » (Paris, BnF, Ms. Français 6138, Galland. Correspondance de Caen, p. 102-104 ; Abdel Halim, p. 337-338, n° CXLII).  +
-Lettre du 23 nov. 1700 (de Caen) : « J’ai su par l’entremise de M. l’Abbé Nicaise, que par les soins de M. Cuper, un libraire de Hollande était résolu de réduire en un seul recueil, tout ce qui a été édcrit sur la question, savoir s’il y a eu trois, ou quatre Gordiens, et pour cela de faire traduire en latin ce qui a paru en français. Sur cet avis ayant jugé à propos de traduire moi-même les lettres d’Entyphron et de Philoxène, je prends la liberté, Monsieur, de vous adresser les traductions que j’en ai faites, et de vous supplier de vouloir bien les faire (parvenir) à M. Cuper, comme vous avez déjà eu la bonté de lui faire tenir la lettre française de Philoxène. J’ai fait quelques petits changements et additions à cette dernière, une particulièrement qui regarde la multiplicité des Constantins que je réduis par les médailles, aux seuls que l’on doit reconnaître. Si vous avez la curiosité et le loisir de la lire, afin de vous épargner la peine de la chercher, vous la trouverez à la page 124. Après avoir achevé les catalogues des différentes suites des médailles du cabinet de M. Foucault, il y a quelques semaines que j’ai commencé de travailler aux Selecta des impériales les plus particulières qui s’y trouvent en argent et en bronze de toutes les grandeurs, avec des remarques abrégées sur chacune suivant la matière qu’elles me fourniront d’en dire quelque chose. Il y a peu de têtes dans toute la suite dont ce cabinet ne fournisse quelque médaille » (Paris, BnF, Ms. Français 6138, Galland. Correspondance de Caen, p. 104-106 ; Abdel Halim, p. 343-344, n° CXLIV)  +
-Lettre du 7 nov. 1699 (de Caen) : « Mon Révérend Père, si j’avais la faiblesse de m’en faire accroire, et de m’imaginer que j’ai quelque mérite, rien ne serait plus capable de me gâter que la dernière lettre / dont vous m’avez honoré. Mais je me connais, et il y a quelque chose en moi par où je suis assez heureux pour être de votre goût, ce qui me manque… A ce que votre révérence me mande de ne pas attendre qu’elle me fasse des questions, je cnnais qu’elle ne me donnera pas autant d’occupation que m’en donne le R. P. de Grainville. Depuis environ cinq semaines, nous nous sommes écrit plusieurs grandes lettres au sujet d’une nouvelle médaille moyen bronze de Germanicus que M. Foucault a rapportée de son voyage du Poitou, dont je vous envoie un dessin, lequel tel / qu’il est, vous la fera assez connaître, sans quil soit nécessaire de vous en faire la description. Le P. de Grainville a prétendu deux choses sur cette médaille ; l’une qu’elle marque que Germanicus a été consacré, et l’autre qu’elle a été frappée par les soins de Caligula, son fils. Pour prouver qu’il a été consacré, il s’est fondésur l »inscription du revers, à cause qu’elle se trouve au revers d’une médaille de la consécration d’Auguste, et sur la patère que Germanicus tient à la main au revers. Pour lui montrer que la preuve qu’il tire de l’inscription n’est pas recevable, je lui ai cité une médaillle petit bronze de Jules César du cabinet de M. Foucault, d’une très grande rareté, où elle se trouve aussi, non pas au sujet de sa conservation, mais de son triomphe pour avoir fait la conquête des Gaules, ce qui paraît par le mot GALLIA qui se lit aussi au revers, avec le type qui représente une victoire debout sur une cotte d’armes, et un escalve les mains / (248) liéés derrière le dos. Et par là, je lui ai fait connaître que cette inscription n’est point particulière ni attestée pour signifier une consécration ; mais tout autre honneur accordé du consentement général des Romains. A l’égard de la patère, je lui ai avué qu’on la voit très souvent à la main des divinités, mais parce que sur cette médaille, ni sur les autres, ni ailleurs, Germanicus n’est pas appelé DIVVS, comme (BnF, Ms. Français 6137, Galland. Correspondance de Caen, p. 245-253; Abdel Halim p. 275-276, n° CXIV).  
-Lettre du mois d’août 1709 (de Caen) : [Galland résume les arguments de Vignoli concerant la fausseté de la médaille d’Antonin Pie représentant une tour et portant la légende FELICITAS VG. Il réfute ensuite ces arguments et expose les raisons qui le portent à certifier l’authenticité de la médaille ; médaille d’ailleurs qu’il avait eu le loisir de manier et d’étudier dans le cabinet de Foucault] (Abdel Halim, p. , n° CCLXXXV).  +
-Lettre du 22 nov. 1700 (de Caen) : « Ayant appris par une lettre de M. l’Abbé Nicaise sur ce que vous lui en aviez écrit, qu’un de vos libraires avait dessein de réduire en un recueil latin ce qui a été écrit touchant les trois Gordiens, et pour cela de faire traduire ce qui en est en français, j’ai cru qu’il était plus à propos que je fisse moi-même les traductions de ce qui me regarde. J’y ai employé quelques heures perdues et après les avoir achevées, j’ai pris pour vous les faire tenir, la même voie que j’avais déjà prise en vous envoyant la lettre de Philoxène, je veux dire celle de l’illustre savant M. de Spanheim, qui veut bien avoir cette bonté, afin que vous puissiez en disposer à votre bon plaisir, puisque vous trouvez que ces petits écrits valent la peine d’être mis en un état de se conserver plus longtemps, à la satisfaction de ceux qui y prennent quelque goût. Comme j’y ai corrigé et adouci l’endroit de la lettre française, où il y a quelque chose d’un peu fort contre M. de Lompré, je souhaiterais, si l'on n’a pas encore commencé à l’imprimer, qu’elle parût seulement imprimée en latin, telle que j’ai l’honneur de vous l’envoyer. Si elle se trouve déjà en français sous la presse, il faudra prendre patience : je tâcherai de faire ma paix avec M. de Lompré, qui est cependant le premier auteur du renouvellement de l’opinion des quatre Gordiens. Outre cette correction, M. Huet, ancien évêque d’Avranches, m’ayant fait l’honneur de me dire que vous lui aviez marqué par une de vos lettres, la surprise où vous étiez sur le sentiment du P. Hardouin, touchant la mutlitude des Constantins qu’il s’est avisé de vouloir introduire, je ne me suis pas contenté de lui avoir retranché le Constantinius Maximus, comme je l’ai fait dans la lettre française, j’ai cru, puisque la matière m’y conduisait, devoir faire une addition dans la traduction latine, pour retrancher les autres, et les réduire au seul Constantin que nous connaissons tous. C’est ce que j’ai fait ; et vous trouverez cette addition à la page 125. Vous aurez peut-être déjà fait là-dessus la même observation que moi. Si cela n’est pas, vous pourrez la faire par le moyen de vos médailles et de celles de vos amis. Les médailles antiques nous apprennent quelque chose de plus que l’histoire ; elles peuvent même la corriger en de certaines circonstances. Mais d’ailleurs, elles y sont très conformes, et ceux qui en font une étude particulière ne doivent ni espérer, ni avoir pour but, d’y trouver de quoi la renverser, et y faire les changements qu’ils pourraient s’imaginer. Je ne doute pas que vous ne soyez dans le même sentiment. Le P. Hardouin et M. l’Abbé Dubos s’y sont laissés tromper. Ayant eu l’occasion de lire l’Histoire des quatre Gordiens du dernier avant qu’il l’eût fait imprimer, comme nous étions amis, comme je crois l’être encore, je combattis son sentiment par deux ou trois lettres. Après qu’il l’eût fait imprimer, croyant être obligé de prendre la défense de la vérité, je réduisis ces lettres en une, et je la publiai sous le nom d’Entyphron. Vous savez ce qui est arrivé depuis… Depuis plus de trois ans que je suis chargé du cabinet des médailles antiques de M. Foucault, dont je crois que les richesses en cette curiosité vous sont connues, j’ai presque toujours été occupé à les ranger et à en faire les catalogues. Il y a environ un mois que me voyant délivré de ce travail, j’ai commencé à m’appliquer à un autre. C’est de faire le choix de celles qui n’ont pas encore été vues, ou publiées, et de les éclaircir par des remarques, pour lesquelles j’aurais un grand besoin de vos lumières. Je n’y épargnerai pas le peu que j’en ai ; et je croirai avoir réussi, si je puis mériter l’approbation d’une personne comme vous, qui a une si grande intelligence dans cette sorte de matière. Cette entreprise qui regarde les médailles impériales latines, particulièrement des colonies, et grecques, sera un peu de longue haleine, à cause de la quantité dont le cabinet est fourni » (Den Haag ; Abdel Halim, p. 339-341, n° CXLIII).  
-Lettre du 19 févr. 1701 (de Caen) : « Je ressens très vivement les témoignages de bonté et d’amitié que vous avez bien voulu me marquer par votre lettre du 6 de ce mois. C’est pour moi en même temps un honneur, et un bonheur si grand que je n’ai point de termes dont je puisse me contenter pour vous en témoigner ma reconnaissance. J’ai bien plus de sujet de m’estimer heureux du commerce que je vais avoir avec une personne comme vous, consommée dans les belles-lettres, que vous n’en avez de l’entretien que vous vous proposez d’avoir avec moi, quelquefois, touchant la curiosité des médailles antiques. J’avoue que je pourrai avoir lieu de vous communiquer sur cette matière des nouveautés qui vous feront plaisir ; mais, je vois bien que je mettrai du cuivre pour retirer de l’or » (remarques sur les médailles décrites par Cuper dans sa letre précédente) ; « J’ai reçu l’ordre de M. Foucault qui a voulu que je lui fisse la lecture de votre lettre, et qui en a été très satisfait, de vous envoyer tout ce qu’il y aurait dans son cabinet de propre à orner votre dissertation sur les médailles marquées d’un ou de plusieurs éléphants. Mais, parmi toutes celles qu’il a, que je vois bien que vous aurez pu tirer de votre cabinet ou d’ailleurs, je n’en ai trouvé que deux que je crois que vous n’aurez pas vues, dont je joins ici les dessins » (explication des deux médailles)« Vous rendez, Monsieur, un très grand service à la République des lettres, en prenant le soin d’amasser des médailles, et surtout de vous en procurer par les habitudes que vous pouvez avoir en Levant. C’est de là particulièrement qu’il en peut venir tous les jours de nouvelles. Je le sais par une expérience de quinze ou seize ans sur les lieux. Vous en pouvez tirer par le moyen de vos marchands qui sont à Smyrne et à Alep. Les gens du pays, du ministère desquels ils sont obligés de se servir pour la facilité de leur négoce, se feront un plaisir d’en chercher d’abord qu’ils en auront été sollicités. D’un nombre qui me furent envoyées de Constantinople l’année passée, j’en ai mis plus de vingt dans le cabinet de M. Foucault » (suivent quelques exemples de médailles)« Lorsque vous aurez achevé votre Réponse à M. l’Abbé Dubos, et que vous prendrez la peine de lire la mienne, je crois que vous y trouverez fort peu de choses où nous nous serons rencontrés. Vous remarquerez que je me suis attaché simplement à me défendre sur les endroits par où j’ai été attaqué en mon particulier, et que je me suis bien gardé de plaider une cause qui est entre les mains d’un si excellent avocat. M. Foucault m’a chargé de vous bien remercier de votre compliment obligeant, et en vous assurant de son amitié, de vous faire offre de son cabinet de médailles, n’y ayant rien qui ne soit à votre service » ; « Je continue toujours le Selecta des médailles impériales de ce cabinet, et j’en suis aux grecques de Tibère. De ce que j’en ai déjà fait, je connais que celles des douze premiers empereurs fourniraient un juste volume. Je tâche de ne rien dire que de nécessaire sur chaque médaille, et de la sorte, je ne suis pas trop concis, ni aussi trop diffus » (Correspondance de Caen ; Abdel Halim, p. 351-353, n° CXLVIII).  
-Lettre du 6 juillet 1701 (de Caen) : [médailles achetées par Foucault à Jean Foy-Vaillant, explications d’une médaille grecque d’Elagabale, remarques sur une médaille de Tibère portant la légende IMP.VNIC.] « Votre dissertation des Eléphants étant achevée, il y a lieu d’espérer que vous en ferez bientôt un présent au public. Mons. Foucault est bien fâché de ce qu’il ne s’est rien trouvé de meilleur dans son cabinet que ce qu’il vous a envoyé pour mériter davantage l’honneur que vous lui voulez faire. Pour moi, je ne mérite nullement l’honneur d’y être nommé, et c’est une grâce purement gratuite dont vous m’honorez. Depuis Pâques, j’ai été obligé de faire quelque interruption sur le travail du Selecta, pour écrire une lettre à M. l’Abbé Nicaise touchant la découverte d’une médaille d’Amandus, qui s’est trouvée unique entre six à sept cents médailles du Bas-Empire, trouvée depuis peu à Bayeux, qui n’est qu’à six lieues de cette ville, et cette lettre doit être imprimée dans les Mémoires pour l’histoire des sciences et des beaux-arts qu’on imprime à Trévoux du commencement de cette année. On y imprimera aussi des Observations que j’ai faites sur deux médailles de Gratien, et sur une grecque de Caracalla […] contre ce que le P. Hardouin, qui ne s’est pas nommé, a fait imprimer sur ce sujet dans ces mêmes Mémoires. De plus, j’ai mis aussi en état d’être imprimée une lettre très ample, sur un livre du même P. Hardouin, imprimé l’année passée sous ce titre : Numismata aliquot rariora Augustorum Tettrici senioris, sive patris, Aureliani junioris, et Maxentii, e museo praenobilis Cl. V. D. Georgii de Ballonfeaux etc. Si vous n’avez pas encore vu ce livre, je souhaiterais qu’il allât jusqu’à vous. Vous y trouveriez des nouveautés sur les explications de ces médailles, qui vous surprendraient. Le cabinet de M. Foucault me fournissant des armes pour le réfuter, j’ai cru ne pouvoir me dispenser de le faire pour rendre un bon service au public que ce R. Père abuse depuis trop longtemps, sur ces sortes de matières. La préface qui est au commencement de ce livre, m’a aussi donné lieu de détruire la pluralité des Constantins qu’il [s’est] imaginée. Les presses de cette ville étant occupées, je suis résolu d’envoyer cette lettre à Mr Vaillant, pour la communiquer à mes amis de Paris, curieux de médailles, au cas qu’il n’y ait pas lieu de l’y faire imprimer. Si parmi les médailles grecques qui vous viennent, il y en avait de doubles, M. Foucault en vous offrant d’autres grecques qu’il a en double en troc, vous prie de vouloir bien lui en faire part. Ce petit commerce serait fort aisé, en faisant tenir à M. d’Avaux, ambassadeur du roi, les paquets qui s’enverraient de part et d’autre, après que l’on serait convenu par lettres des médailles qui seraient propres à être envoyées. Si cette proposition vous agrée, vous obligerez beaucoup M. Foucault, de me faire savoir les médailles que vous aurez doubles. Je verrai s’il les a, ou s’il ne les a pas, et j’aurai l’honneur de mon côté de vous mander celles qu’il aura doubles, afin que vous choisissiez ce qui vous conviendra. M. Foucault voulant bien m’épargner le paiement du port des lettres que vous me faites l’honneur de m’écrire, m’a dit que je pouvais vous mander de vouloir bien les envoyer à son adresse en cette manière : A Monsieur, Monsieur Foucault, intendant de la Basse-Normandie. A Caen. C’est que par sa charge, il est exempt de payer le port des lettres, et cette exemption est pour lui seul, sans y comprendre presonne des gens qui lui appartiennent » ; « Je joins à cette lettre une copie d’une partie des observations dont je vous ai parlé pour vous donner quelque connaissance de nos disputes » [suivent deux dissertations : l’une est celle adressée aux auteurs des Mémoires de Trévoux relative aux médailles citées dans la lettre du 10 mai 1701 (4 pages in-4°) ; la deuxième est intitulée : Lettre de Mxxx sur l’explication de quelques médailles antiques où l’on prétend que sont marqués des jeux que les empereurs romains avaient établis pour le divertissement du peuple, en 8 pages in-4°] (Correspondance de Caen ; Abdel Halim, p. 400-402, n° CLXVI).  
-Lettre du 18 sept. 1701 (de Caen) : « Quelle différence n’y a-t-il pas entre un véritable homme de lettres, ce que vous êtes, qui sachant qu’il n’est pas infaillible, et qu’il peut commettre des fautes, reconnaît non seulement sans peine celles quil peut avoir commises, mais témoigne encore de l’obligation à ceux qui lui en donnent avis ; quelle différence, dis-je, n’y a-t-il pas entre lui, et ceux qui ne méritent presque pas de porter un nom si louable, sont non seulement bien éloignés de reconnaître celles qu’ils commettent presque à chaque page de leurs ouvrages, mais insultent encore ceux qu’ils devraient remercier de les en avoir fait apercevoir, et ne cessent pas toute leur vie, tant qu’ils font imprimer, d’accumuler fautes sur fautes ? N’est-ce pas là une terrible, et en même temps une indigne obstination ? Quel plaisir au contraire n’est-ce pas de profiter, sans jalousie, du travail et de l’étude les uns des autres, et même de pouvoir s’attribuer réciproquement ce travail et cette étude ? Pour moi, lorsque je trouve ailleurs le contraire de quelque sentiment dont je puis être prévenu, et que je suis évidemment persuadé que j’avais tort dans ma prévention, je suis ravi d’une telle découverte, et je sais bon gré à l’auteur de m’avoir redressé » [remarques sur les médailles portant l’inscription IMP. VNIC., découverte d’une médaille d’Amandus, réfutation du P. Hardouin au sujet des médailles de Gratien] « Ce même Père (nb : Hardouin) a encore donné dans les Mémoires de Trévoux des mois de juillet et d’août, p. 153, l’Explication d’une médaille d’argent d’Auguste du cabinet de M. Foucault auquel je travaille. L’intérêt que je dois prendre pour ce cabinet m’a obligé d’écrire en français par une lettre expresse qui sera publiée à son temps dans les mêmes Mémoires, à peu près ce que j’en avais dit en latin, et de réfuter son explication point par point. Elle est assez longue, et elle a déjà été lue manuscrite dans l’Académie des inscriptions et médailles. Cette Académie n’était ci-devant que de huit académiciens ; mais elle vient d’être augmentée par le roi de trente-deux autres, de manière qu’elle est divisée en quatre classes, chacune de dix acadmiciens. Il ya dix académiciens honoraires, dix pensionnaires, dix associés, et dix élèves. M. Foucault est un des honoraires, et l’on m’a fait l’honneur de me recevoir an nombre des élèves. C’est, Monsieur, le seul titre que j’ai pu prendre jusqu’à présent, que celui d’être de cette Académie, qui doit dès à présent être regardée comme illustre du côté de son fondateur, et qui le deviendra sans doute davantage comme il y a lieu de l’espérer. Car je ne suis pas docteur en médecine, titre dont vous m’avez honoré dans l’adresse de votre dernière lettre. Je n’ai même jamais étudié en médecine, quoi que j’ai lu quelque chose des principaux auteurs de cette science. Néanmoins j’ai pris le titre d’antiquaire du roi, qui m’a été donné en assez bonne forme dans le temps que j’ai voyagé en Levant, en y cherchant des médalles pour le cabinet du roi. Mais, parce qu’il n’y avait pas d’appointements attachés, j’ai cru ne devoir pas m’en servir. Il est porté par le règlement de cette Académie, que l’on vient de rendre public par l’impression, que deux des académiciens honoraires et quatre des associés, pourront être étrangers. Je ne connais personne parmi les étrangers qui mérite mieux que vous que le roi lui fasse l’honneur de le regarder comme un sujet très digne d’y avoir place. Vous êtes assez connu, et je suis persuadé qu’on ne manquera pas de vous faire cette justice. Je vous assure, Monsieur, que j’en parlerai hautement en mon particulier comme je le dois, et M. Foucault se fera un plaisir d’y donner son suffrage » [médailles nouvellement acquises pour le cabinet de l’intendant] (Abdel Halim, p. 405-407, n° CXLIX).  
Lettre sans date (entre le 7 nov. 1701 et le 4 janvier 1702) (de Paris) : [a envoyé par mer trois exemplaires de ses Observations sur les Lettres de M. Ballonfeaux et du P. Hardouin à l’adresse de M. Halma] « Je vous supplie, si vous avez occasion de le faire, d’envoyer un des trois exemplaires à M. le baron de Spanheim, et un autre à M. Morel, antiquaire de M. le comte de Schwartzburg à Arnstadt, sinon vous en régalerez quelques-uns de vos amis, curieux de ces sortes de matières. Pour ce qui est du troisième exemplaire et des deux autres petits ouvrages, quoique ce soit un présent de très peu de conséquence, néanmoins, j’espère que vous voudrez bien le recevoir comme une marque de vénération que j’ai pour un mérite aussi rare que le vôtre. Mon observation sur les médailles de Tétricus sont reçues ici assez favorablement et tous ceux qui connaissent le P. Hardouin et les fausses idées qu’il a sur les médailles, approuvent fort la manière que j’ai suivie en écrivant contre ses sentiments. Je m’attends qu’il ne demeurera pas sans réponse ; mais je ne vois pas qu’il puisse rien apporter de solide contre des faits qui sont incontestables » [discussion sur le titre Augustorum et ses abréviations sur les monnaies romaines] « Les lettres ont fait une grande perte en la personne de M. Nicaise, qui est mort le 19 du mois d’octobre. Il s’était souvenu de tous ses amis dans son testament, en laissant quelque chose à chacun par où ils puissent se souvenir de lui, et je suis persuadé qu’il ne vous a pas oublié. Mais il n’a pu résister aux importunités de ses parents, qui croyant que cela leur ferait quelque tort, ont obtenu de lui qu’il le révoquât avant sa mort » ; « Je souhaite que vous trouviez quelque chose de bon dans les médailles que vous attendez de Constantinople, et qu’elles n’aient pas la même aventure que celles qui furent enlevées par nos armateurs. M. Foucault m’a chargé de vous faire ses remerciements de votre civilité, et de vous marquer qu’il attend la liste de vos médailles avec patience, de sorte que vous pouvez prendre tout le temps à la dresser que vos affaires vous le permettront » (Abdel Halim, p. 418-420, n° CLXXIV).  
-Lettre du 11 févr. 1702 (de Caen) : [observations sur deux médailles de Constantin citées par Cuper dans sa lettre précédente] « Les lettres écrites à M. B, c’est-à-dire à M. Baudelot, sont du P. Chamillard, auxquelles j’ai fait une réponse, par une lettre imprimée en cete ville. La Response à M. G. est de M. Baudelot, pour la défense du P. Chamillard, à laquelle je n ‘ai pas voulu faire de réplique, en considération de notre amitié, quoiqu’il m’eut ouvert un grand champ à ne pas demeurer dans le silence. En 1698, l’Abbé de Vallemont ayant publié la Nouvelle explication de la médaille d’or de Gallien, je publiai la même année une autre Lettre sur cette explication. La même année M. de Vallemont fit imprimer une seconde Lettre contre la mienne, qu’il joignit ensuite à sa Nouvelle explication, ou première lettre, par une autre impression. Au lieu de lui répliquer, j’ai mieux aimer le laisser dans son sentiment que de perdre le temps que je pouvais employer à quelque chose de meilleur. Cet abbé s’est mis dans les médailles trop âgé, avec des préventions dont il n’est pas possible de le faire revenir. M. Baudelot a aussi écrit contre lui sur cette matière » [sur quelques légendes de médailles romaines incorrectement reproduites dans les recueils d’Occo et de Mezzabarba, réponse à diverses propositions sur les médailles faites par Cuper] » (Correspondance de Caen ; Abdel Halim, p. 423-4, n° CLXXVIII).  +
-Lettre du 8 mai 1702 (de Caen) : « J’aurais pu être aussi diligent que M. Foucault à faire réponse à la lettre que vous avez bien voulu joindre pour moi à celle qu’il a reçue de votre part il n’y a pas longtemps, si je n’avais pas été obligé d’attendre qu’un ami de cette ville, bon dessinateur, m’eût fait le dessin ci-joint, que je vous ai envoyé seulement en papier imprimé sur la médaille sans avoir passé l’encre de Chine sur les traits, par le soupçon que j’ai que des traits de pécédent ne se soient évanouis par le transport » [observations sur ce dessin qui est celui de la médaille portant la légende Gallienae Augustae, discussion d’une médaille supposée de Pyrrhus]… « Par une lettre que j’ai reçue de Paris, j’ai appris que dans les Mémoires de Trévoux que l’on rimprime à Amsterdam, l’on a ajouté dans un des derniers quelque chose contre moi, où l’on me mande que je suis maltraité. Je vous supplie, Monsieur, si ces Mémoires viennent entre vos mains, c’est d’avoir la bonté de faire copier cet endroit-là, et de me l’envoyer sous l’adresse de M. Foucault, qui n’a pas moins de curiosité de le voir que moi. Si ce sont des injures, je n’y ferai pas réponse. Si ce sont des raisons contre ce que j’ai écrit, je verrai s’il y aura quelque chose à y répliquer » [sur une médaille d’Auguste, sur une autre portant une inscription en persan] « Notre Académie m’a chargé de travailler à l’explication des mots de dignités qui se trouvent sur les médailles. Cela m’occupe présentement, et m’a fait interrompre le Selecta de notre cabinet. J’avais cru d’abord que ce serait un ouvrage de peu de durée, mais je vois qu’il me mènera assez loin. J’envoyai la semaine passée pour essai celle du mot de Censor, qui est quarante pages. J’en suis à Consul, qui n’en aura pas moins. Mais tous les articles ne seront pas de la même force. J’espère que cette guerre n’apportera pas plus d’obstacle au commerce des lettres que la dernière, et ainsi elle n’empêchera pas que vous ne continuiez de m’honorer quelquefois des votres, à votre loisir » (Correspondance de Caen ; Abdel Halim, p. 426-429, n° CLXXXI).  
-Lettre du 14 juillet 1702 (de Caen) : « Quelques jours avant l’arrivée de vôtre paquet de 4e de ce mis, j’avais reçu de Paris une copie de la lettre prétendue d’Amsterdam, faite sur un exemplaire venu de Hollande à la Bibliothèque du roi. Je ne laisserai pas de vous avoir la même obligation que si je ne l’avais pas reçue en aucune manière. J’aime beaucoup mieux l’avoir imprimée que manuscrite. Vous me marquez assez ce que vous en pensez ; mais, Monsieur, que croyez-vous que j’en pense moi-même ? Je l’ai vue, je l’ai lue, j’en ai ri. Quelque autre aurait jetté feu et flamme, aurait protesté de faire repentir l’auteur de son style si atroce, et d’en prendre bien sa revanche ; et moi j’en ai ri, et je continuerai d’en rire, et je me garderai bien de prendre la plume pour lui faire réponse. Si j’étais assez riche, je ferais réimprimer sa lettre pour en distribuer des exemplaires à tout l’univers, et c’est toute la réponse que je voudrais lui faire. Je suis certain que même ses meilleurs amis n’approuveraient pas un écrit trempé dans le fiel et le vinaigre. Un autre peut-être triompherait de l’avoir mis dans un si grand excès de colère ; et moi, j’ai un véritable chagrin de voir de sa part une opiniâtreté si grande, à persister en des faussetés si énormes, et à les défendre d’une manière qui ne peut lui attribuer que du blâme, pendant qu’il me fait beaucoup d’honneur. Ce qui me fait de la peine, c’est que vous n’avez pas encore vu les Observations qui m’ont attiré cette lettre. Le porteur m’a assuré lui-même qu’il a livré mon paquet ; mais je le tiens un menteur. Je vous les enverrais par la poste si j’osais prendre cette hardiesse. Elles ne sont pas extrêmement grosses, quoi qu’il y ait 96 pages. Je vous supplie de me mander si je puis vous les envoyer, j’en ferais couper les marges. Si vous le jugez à propos peut-être que quelque libraire de chez vous pourrait les réimprimer, et cela servirait, en vos quartiers, de réponse à la Lettre« [observations sur quelques médailles de Corinthe mentionnées dans la lettre de Cuper, sur une médaille portant la légende C. C. Augusti, des titres de dignités, de charges, d’onneurs sur les médailles antiques]« Je me suis plains aux auteurs des Mémoires de Trévoux de la négligence de leur correcteur d’imrimerie, qui a laissé dans ma Lettre touchant Amandus, Capis au lieu de Caius et Alberius au lieu d’Albertus, de quoi ils ont fait un errata dans le tome du mois de janvier de cette année. L’impression de leur ouvrage se fait à près de cent lieues d’eux, de sorte qu’ils ne peuvent voir les épreuves après leur correcteur. Quand je n’aurai pas d’occupations qui m’en empêchent présentement, cela seul me détournera de leur commniquer davantage de quoi remplir leur ouvrage. M. Foucault, nonobstant les douleurs et les incommodités que les hémmorhoides lui font souffrir depuis trois semaines en le retenant au lit, ne laisse pas d’être très sensible à vos compliments » (Correspondance de Caen ; Abdel Halim, p. 430-432, n° CLXXXIII).  
-Lettre non datée (fin du moi d’Août 1702) (de Caen) : « Voici enfin les Observations que vous devriez avoir reçues il y a longtemps, dont j’ai fait rogner les marges un peu grandes pour diminuer le paquet. La 55e page est rognée un peu trop près et j’y ai suppléé deux ou trois lettres qui ont été emportées » [retour à la discussion des théories du Père Hardouin sur les médailles antiques ; critique d’un article de l’académicien Henrion dans les Mémoires de Trévoux ; développements de quelques faits de l’histoire de César et d’Auguste commémoré par les médailles] annonce l’ouvrage des Mille et une nuit « en y travaillant seulement les après dîners, comme par divertissement après mon travail du matin sur les noms de dignités qui se trouvent sur les médailles, qui n’est pas si avancé ; car, comme je suis l’ordre alphabétique, je n’en suis encore qu’à la lettre M » (Abdel Halim, p. 434-436, n° CLXXXV).  +
-Lettre du 20 nov. 1702 (de Caen) : « Je me fais un grand honneur de l’approbation que vous donnez à mes Observations sur les médailles de Tétricus que l’on estimait si précieuses et dont on voulait tirer des arguments pour établir des nouveautés dans l’histoire romaine éloignées de toute apparence. Quand tout le monde me donnerait tort, m’accuserait de m’être engagé mal à propos dans cette dispute, et donnerait gain de cause à ma partie, le jugement d’une personne comme vous, non moins éclairée sur cette matière, que sur une infinité d’autres plus importantes, me tiendrait le même lieu que s’il avait été rendu de l’avis commun de tout l’univers. Sans parler des autres ouvrages du P. Hardouin, les obscurités contenues dans le Saeculum Constantinianum me parurent si étranges, que je ne pus concevoir comment elles pouvaient être tombées dans l’esprit d’un homme, estimé d’ailleurs très sensé, et je ne m’étonnai pas qu’on l’eût supprimé avec sa Chronologie de l’Ancien Testament qui parut en même temps. Je ne m’arrêtai pas à ce dernier ouvrage qui n’était pas de ma compétence. Néanmoins, je ne laisserai pas d’y remarquer quantité d’autres paradoxes sur le fait des médailles antiques. Je ne songeais pas aussi à rien écrire contre le Saeculum Constantinianum, non seulement parce que c’eût été une entreprise d’une trop longue haleine, et qui d’ailleurs m’aurait détourné d’autres occupations plus utiles ; mais encore parce que je voyais beaucoup de difficulté à travailler la matière d’une manière dont l’auteur n’eut pas sujet de se plaindre, lorsque le prétendu M. de Ballonfeaux (nb : Galland met en doute l’existence de l’érudit luxembourgeois) fit paraître les Lettres sur les médailles de Tétricus et sur les autres. Cela me détermine à travailler au petit ouvrage que vous avez vu, et de l’adresser à Mr. de Ballonfeaux avec toute l’honnêteté possible envers lui, et envers le P. Hardouin. Ce n’est pas aussi de ce côté-là que l’on se plaint de moi dans la Lettre imprimée à Amsterdam. La vérité que j’ai représentée clairement est odieuse. Il n’en a pas fallu davantage pour me traiter d’une manière si peu digne de celui de la part de qui elle vient. A me considérer moi-même par rapport à celui à qui je me suis attaqué, il y a peut-être de l’inconsidération dans ce que j’ai fait ; mais il ne m’est pas possible d’avoir de la complaisance, lorsqu’il s’agit de détruire la fausseté, et d’empêcher qu’elle n’étouffe la vérité. Ce que je puis assurer, c’est que la présomption, ni le désir d’une vaine gloire n’y a pas eu de part. Je n’ai eu d’autre vue que de désabuser ceux à qui l’autorité d’un nom célèbre aurait pu imposer : j’espère qu’ils m’en sauront bon gré, et quand ils ne voudraient pas se donner la peine d’approfondir la question, que la manière dont on m’a fait réponse ne contribuera pas médiocrement à leur persuader que la cause dont j’ai pris la défense est bonne. Mais je laisse là cette matière pour retourner à votre lettre » [éclaircissement, à l’intention du correspondant, de quelques questions de numismatique suscitées par la controverse avec Hardouin et Ballonfeaux] « M. Foucault reçut hier une relation fort ample de ce qui se passa il y aura demain huit jours à la première séance d’après les vacances, qui est publique, de l’Académie des Inscriptions et des Médailles. M. Vaillant y lut un écrit, par lequel il prétend prouver sur les médailles frappées à Antioche au nom de Varus, à la faveur des dates qui y sont marquées, que Notre Seigneur n’est pas né l’an 754, suivant notre ère commune, mais l’an 749 de la fondation de Rome. M. Vaillant le fils, reçu cette année, à la place de M. Charpentier, y récita un discours sur une médaille d’or du Cabinet du roi, qui est du roi Achaeus, où il renferma ce que les auteurs ont écrit de sa vie »… « Un autre académicien (nb : Philibert-Bernard Moreau de Mautour) récita un discours sur le travail qu’il a entrepris de traiter en français des Amazones par les médailles antiques, avec plus de méthode que n’a fait Petrus Petitus et les autres auteurs qui ont déjà écrit sur cette matière. Enfin, un autre académicien lut quelque chose de la traduction du français en latin de l’Histoire du roi par les médailles publiée cette année, dont il a été chargé par l’Académie » (Abdel Halim, p. 439-440, n° CLXXXVIII).  
-Lettre du 30 jan. 1703 (de Caen) :« Je vous supplie de ne pas regarder vos réponses aux lettres que j’ai l’honneur de vous écrire comme des dettes qui vous apporteraient l’importunité d’un créancier trop intéressé si elles n’étaient (écrites) régulièrement. Je suis payé suffisamment pour l’agrément avec lequel je suis persuadé que vous les recevez »[Cconsidération sur les médailles de Tétricus, détails sur la dispute avec André Morel au sujet des médailles consulaires, réponses aux difficultés proposées par Cuper au sujet des médailles des Thyriens] (Abdel Halim, p. 447-448, n° CXC).  +
-Lettre du 27 mars 1703 (de Caen) : « Voilà une grande colère que je me suis attiré de la part de M. Morel ! Ce n’a pourtant pas été mon intention » [résumé de la controverse de Galland avec Morel ; retour à la controverse du Père Hardouin et Ballonfeaux, à la suite de la publication par ce dernier d’une Réplique à Galland] [critique d’un article des Mémoires de Trévoux de février 1703 relatif à une médaille de Faustine la mère] (Abdel Halim, p. 451-452, n° CXCII).  +
-Lettre du 29 avril 1703 (de Caen) : « Vous me faîtes connaître par votre dernière lettre, que vous êtes persuadé non seulement qu’il n’y a pas de médailles qui marquent la consécration de Tétricus le Père, après sa mort, mais encore qu’il ne peut y en avoir, à moins que quelqu’un de ses descendants ne lui ait fait cet honneur […] J’ai fait mon occuption de l’étude des langues orientales avant celle des médailles antiques. Je savais de l’hébreu assez passablement à l’âge de treize ou quatorze ans ; et quand je fus venu à Paris vers la fin de 1661, j’en pris des leçons, de même que la langue arabique, achevant mes humanités. En 1670, étant arrivé à Constantinople, je m’appliquais plus sérieusement aux mêmes langues de même qu’à la turque et à la persienne »… [sur la Réplique de Ballonfeaux à Galland ; Galland fait ensuite un long exposé de sa controverse avec P.-D. Huet au sujet des antiquités romaines découvertes à Vieux] (Abdel Halim, p. 455, n° CXCIV).  +
-Lettre du 3 oct. 1704 (de Caen) : [discussion des articles de la lettre de Cuper relatives aux médailles] « Je suis fâché de ne pouvoir vous donner de nouvelles du prince qui honore si fort l’antiquité numismatique. Je ne connais même personne à Paris qui puisse m’en apprendre. Il me semble que les nouvelles publiques auraient parlé de sa mort s’il n’était plus de ce monde. Vous m’obligeriez infiniment de me faire part de ce que vous avez remarqué de curieux dans le cabinet que vous avez vu à Amsterdam, lorsque vous en avez eu le loisir » [remarques sur les médailles de ce cabinet citées par Cuper et dont l’une, se trouvant également au cabinet de Foucault a été expliquée par Galland dans ses Selecta des médailles de l’intendant, observations sur les divers ouvrages de numismatique mentionnés dans la lettre de Cuper] « Je vis M. Vaillant à Paris, où j’étais cette année, un peu après Pâques. Il ne m’a pas dit qu’il eût fait, ou qu’il eut dessein de faire imprimer la dissertation dont vous me parlez sur la véritable époque de la naissance de N. S. » ; « Il y a plus de huit mois que j’ai fait présenter mon Dictionnaire numismatique à notre Académie. Elle en a fait l’examen, et j’y en ai lu moi-même quelques article après Pâques, dans les assemblées où je me suis trouvé pendant deux mois de séjour que j’ai faits à Paris, entre autres celui de Néocores dont elle a paru assez contente » (Abdel Halim, p. 464-467, n° CXCIX).  +
-Lettre du 5 déc. 1704 (de Caen) : «Je suis encore à recevoir, et à voir la Response de M. de Ballonfeaux. Un nouvel ouvrage du P. Hardouin, que le P. Hardouin a envoyé lui-même à M. Foucault sous ce titre : R. P. Joannis Harduini Dissertatio epistolica, latine et gallice, super numis antiquis duobus, Tetricorum, et Diocletiani, Augustorum, Luxembourg, où il demeure toujours ferme, dans les mêmes principes que j’ai combattus, m’ôte entièrement l’envie de voir cette Réponse. Je l’en tiens quite, et il interprétera mon silence comme bon lui semblera » [sur le titre d’Auguste au revers des médailles des Césars ; sur une médaille de Carausius portant la légende PAX. AVGG. ; sur diverses médailles faussement attribuées aux Tétricus père et fils ; sur une médaille de Postume expliquée par Baudelot de Dairval] « J’ai avancé mes observations latines sur les médailles choisies du cabinet de M. Foucault, jusqu’à celles de Néron ; et j’en ai bien 340 pages in-4°, d’une écriture plus serrée que celle-ci. Mais j’ai été obligé de les discontinuer pour m’occuper au Dictionnaire numismatique. Ce Dictionnaire achevé, je me suis trouvé engagé à la traduction des contes arabes … » [explication d’inscriptions et de médailles mentionnées par Cuper] « L’échantillon que vous m’avez envoyé du cabinet des médailles espagnoles de M. Bary, d’Amsterdam, me fait connaître aisément qu’il faut qu’il soit aussi singulier, et aussi curieux que vous me le marquez. Il fallait qu’un homme aussi curieux et aussi entendu que lui, demeurât longtemps en Espagne et s’appliquât à y amasser des médailles avec tant de soin pour empêcher qu’une partie au moins de ces monuments si précieux, qui périssent tous les jours, par le défaut des curieux, comme on n’en doit pas douter, ne fut entièrement ensevelie dans l’oubli. J’espère que vous communiquerez au public ces lettres amples que vous décrivez, afin que les antiquaires profitent de vos découvertes, et de vos remarques savantes » [discusion des médailles de ce cabinet citées par Cuper]« Je ne savais pas qu’on eût fait en Allemagne une nouvelle édition des Médaillons du roi. Ces médaillons furent frappés du temps de M. Colbert, et que M. Carcavi était garde du cabint du roi. Mais celui qui s’est donné le soin de cette nouvelle édition, n’a pas su que la première a été supprimée à cause qu’il y a un grand nombre de fautes […] J’ai oublié de vous marquer par ma dernière que M. Génebrier, docteur en médecine, de mes amis, a publié cette année une Dissertation sur Magnia Urbica, qu’il a dédiée à M. Foucault […] Le même auteur vient de nous donner une autre Dissertation sur Nigrinianus, qu’il a adressée à M. Baudelot » ; « Pour embellir cet ouvrage (du Père de Viri sur la colonne d’Antonin le Pieux), j’ai envoyé le dessin d’une médaille singulière d’Antonin Pie, qui est au cabinet de M. Foucault […] Si M. Bari avait des médailles espagnoles doubles, et que parmi ces doubles, il y en eût que M. Foucault ne possède pas, et qu’il voulut les vendre, M. Foucault se ferait un grand plaisir de les acheter pour en enrichir son cabinet, où il y en a de ce pays-là, peut-être plus que dans aucun autre cabinet » ; « M. Le Baron de Spanheim m’a fait l’honneur de m’écrire de Londres. Il me demande quelques dessins de médailles rares du cabinet de M. Foucault pour augmenter la nouvelle édition de son ouvrage De usu et praestantia numismatum, que l’on rimprime en Angleterre in-folio, avec plusieurs dissertations nouvelles. Mais je trouve peu de chose à lui envoyer qui puisse y convenir » (Abdel Halim, p. 470-477, n° CCI).  
-Lettre du 27 janv. 1705 (de Caen) :« Je suis bien fâché de n’avoir de loisir que pour vous écrire à cette occasion. Je vous dirai néanmoins, que dans les Mémoires de Trévoux du mois de décembre dernier, il y a une petite dissertation contre les six Constantins du P. Hardouin. Elle est du Père de Grainville, Jésuite de Rouen, qui a supprimé son nom. Il me l’avait envoyée manuscrite longtemps auparavant, et il y parle de moi avec honneur. Il travaille sur les médailles de la famille de Cosntantin, et je lui ai déjà donné de bons avis sur cette matière » (Abdel Halim, p. 479-481, n° CCIII).  +
-Lettre du 9 févr. 1705 (de Caen) : [sur une médaille de Maximien Herculius ; sur les autels dressés pour Auguste à Rome ; sur un passage de l’historien Zozime relatif à Domitius Domitianus et les médailles de ce dernier, publiées par Mezzabarba ou encore inédites, dont Foucault possède un grand nombre]« M. Foucault a rapporté de son voyage à Paris, deux petits ouvrages nouvellement imprimés, qui ont rapport aux médailles antiques. L’un : Dissertation sur le culte que les Anciens ont rendu à la déesse de la santé. Et l’autre, qui est dédié : Dissertation sur le Janus des Anciens, et sur quelques médailles qui y ont rapport. Elles sont toutes deux de M. Gros de Boze, jeune antiquaire. Ce sont les premières de ses études numismatiques, qu’il pourra faire suivre avec le temps d’autres ouvrages plus solides. Comme il n’y a rien de nouveau, ils ne méritent pas que vous vous mettiez en peine de les avoir. J’écris à M. Génebrier, et le prie de vous envoyer de Paris, en deux différentes fois, ses deux dissertations sur Magnia Urbica, et Nigrianinus. Je ne doute pas qu’il le fasse avec bien du plaisir. On m’a écrit de Paris que M. Leibniz y a mandé que vote Eléphant paraîtrait bientôt. Je crois que vous m’en auriez parlé s’il en était quelque chose. Je ne sais s’il est vrai comme on m’en écrit aussi de Paris que M. Bayle soit mort ; ce serait une perte pour la République des lettres » (Abdel Halim, p. 481-483, n° CCIV).  +
-Lettre du 15 févr. 1705 (de Caen) : [réflexions sur les inscriptions de la colonne d’Antonin Pie et sur les médailles qui la représentent ; sur l’explication par de Bary de quelques abbréviations employées sur les médailles ; sur une médaille de Dioclétien frappée en Egypte du cabinet de Foucault ; Galland envoie à Cuper la copie de ses discours académiques fait à l’occasion de leurs discussions au sujet des médailles de Domitus Domitianus] « On a reçu depuis peu dans notre Académie trois élèves, pour remplir les places vacantes. Le premier est M. Gros de Boze, auteur des deux dissertations sur la déesse Salus, et sur Janus, dont je vous ai déjà entretenu. Le second, M. Charles de Valois, fils du célèbre Henri de Valois ; et le troisième M. Massieu, que je ne connais pas » [suit la copie du disocurs en dix pages in-8°, intitulé : Discours sur les médailles de Cl. Domitius Domitianus, où l’on fait voir le rang qu’il doit tenir dans la suite des empereurs romains] (Abdel Halim, p. 486-487, n° CCVI).  +
-Lettre du 6 mars 1705 (de Caen) : « Je n’aurai pas de peine à convenir avec M. de Bary de toutes les remarques qu’il peut avoir faites, sur les caractères des Tyriens, des Carthaginois, et de leurs colonies en Espagne » [remarques sur une série de médailles du cabinet de ce personnage décrite par Cuper ; Galland envoie à son correspondant une liste de seize médailles choisies parmi les doubles dont de Bary désire se défaire] « Il aura donc la bonté de mander par votre entremise, ce qu’il estime, en gros, ou chacune en particulier, par rapport à notre monnaie de France. Quand M. Foucault sera convenu du prix, M. de Bary pourra donner avis du moyen de lui faire le paiement. Pour ce qui est de l’envoi des médailles, je crois qu’il le pourra faire par la poste, dans un ou deux paquets consécutifs, à l’adresse de M. Foucault, où les médaillons seront enveloppés dans du papier, entre deux cartons. J’envoyais de cette manière à M. de Louvois celles que je trouvais au Levant, lorsque j’y étais employé par son ordre pour le cabinet du roi » [sur les médailles de l’empereur Léon ; sur les médailles d’Antonin Pie ; sur les fouilles exécutées par Foucault à Vieux et la controverse entre Galland et Huet au sujet des ruines de ce village ; Galland envoie à son correspondant le résumé de quelques corrections faites au discours précédemment envoyé sur les médailles de Domitius Domitianus] (Abdel Halim, p. 487-489, n° CCVII).  +
-Lettre du 14 mars 1705 (de Caen) : [opinions des membres de l’Académie des inscriptions sur le discours de Galland relatif à Domitius Domitianus, d’après une lettre de Gros de Boze à Foucault] « M. Foucault a obtenu du roi les lettres patentes pour la création d’une académie en cette ville, sous le nom d’Académie des belles-lettres dont le roi l’a fait protecteur. Elle est composée de trente académiciens, pour s’assembler une fois la semaine » (Abdel Halim, p. 489-490, n° CCVIII).  +
-Lettre du 15 mai 1705 (de Paris) :« Il (M. Foucault) me marque qu’il vous parle des médailles doubles de M. de Bary, et qu’il se remet entièrement à vous pour les lui acquérir au prix que vous voudrez bien y mettre. Il trouvera le moyen de faire tenir la somme dès qu’il en aura eu avis. Je pourrai bien rester encore quinze jours à Paris. J’y ai fait acquisition d’assez bonnes médailles pour augmenter le cabinet de M. Foucault, et j’espère d’en acquérir d’autres avant mon départ » (Abdel Halim, p. 496-497, n° CCXIII).  +
-Lettre du 25 juin 1705 (de Caen) : [Galland a écrit longuement à M. de Bary ; il est très occupé et répondra plus à loisir ultérieurement à Cuper ; il lui fait cependant part de courtes réflexions sur quelques légendes énigmatiques de médailles, et de la découverte à Vieux d’une médaille curieuse de Diaduménien ; considérations sur la valeur des médailles achetées à de Bary] « J’ai apporté de mon voyage de Paris, une augmentation au cabinet de M. Foucault, de 93 médailles, tant impériales, romaines, grecques et colonies, que de villes grecques et espagnoles. Après ce que vous m’avez mandé si positivement, que vous n’avez pas reçu les deux dissertations de M. Génebrier, je n’ai osé lui en parler à Paris, pour lui épargner la confusion de m’avoir manqué de parole » (Abdel Halim, p. 497-498, n° CCXIV).  +
-Lettre du 10 juil. 1705 (de Caen) : « Je n’y admire pas moins que vous la force de l’imagination des Arabes, et la variété de leurs fictions, beaucoup plus hardies que les fictions d’Homère. Le sixième volume commençait de paraître dans le temps que je suis parti à Paris pour revenir à Caen. J’apprends qu’on n’en est pas moins content que des autres volumes. On demande déjà le septième : il est prêt ; mais j’ai encore à le revoir, et je ne crois pas qu’il doive paraître avant la fin de la campagne, à cause du peu de monde qu’il y a à la cour, et à la ville. Cette solitude n’accommode pas le libraire : car, nos officiers avec nos magistrats, ne s’en font pas moins un divertissement que les dames.. Ce qu’il y a, c’est que cet ouvrage de fariboles, me fait plus d’honneur dans le monde, que ne le ferait le plus bel ouvrage que je pourrais composer sur les médailles, avec des remarques pleines d’érudition, sur les antiquités grecques et romaines. Tel est le monde. On a plus de penchant pour ce qui divertit, que pour ce qui demande de l’application, si peu que ce puisse être » ; « Je viens à la liste des médailles de bronze qui vous sont venues de Venise, dont vous me parlez dans votre lettre du 16 de mai […] J’ai rapporté de mon voyage de Paris plus de quatre-vingt dix médailles, dont le cabinet de M. Foucault se trouve augmenté […] » (Abdel Halim, p. 500-501, n° CCXVI).  +
-Lettre du 23 juil. 1705 (de Caen) : « Le 19 je reçus un paquet de Mr. de Bary, qui contenait les cinq médailles pour le prix que je lui avais offert de la part de M. Foucault. Sa lettre était du 13, et dès le lendemain de sa réception, en y faisant réponse, je lui marquai qu’à la prière de M. Foucault, le directeur des Gabelles de cette ville, qui était parti pour Rouen le même jour que j’écrivais, ne manquerait pas de compter la somme aux deux marchands qu’il m’avait marqués. M. Foucault vous est très obligé d’un service que vous lui avez rendu dans cette occasion. Il y a deux des cinq médailles qui ne sont pas extrêmement bien conservées. Mais M. Foucault ne demande autre récompense à M. de Bary, comme je le lui ai mandé de sa part, que la préférence, au cas qu’il veuille se défaire un jour des autres médailles dont il n’a pas de doubles, et que M. Foucault n’a pas […] » [sur une médaille de Diaduménien ; sur une autre de Trébonien Galle ; description de quelques médailles rares du cabinet de Foucault ; sur une médaille de Soemias ; lecture de légendes énigmatiques de médailles] « M. Vaillant sait bien qu’il y a longtemps que ses Familles romaines sont imprimées. Jusqu’à présent cependant il n’en a pas reçu un seul exemplaire. Il se plaint fort de la négligence de M. Hughetan » (Abdel Halim, p. 506-508, n° CCXXI).  +
-Lettre du 13 août 1705 (de Caen) : [Galland reprend les divers articles des lettres de Cuper dans leur ordre, avec ses propres commentaires fondés pour la plupart sur l’étude des pièces de la collection Foucault] « J’ai envoyé à Paris le discours que j’ai fait sur la médaille de Diaduménien où nous avons la figure d’Héraclite pour être lu dans notre Académie ; mais je n’ai pas encore eu nouvelle qu’il y ait été lu. Je vous envoie un dessin de la médaille, que j’ai tiré moi-même. Je vous enverrais aussi une copie du discours, s’il ne fallait pas trop de temps à la faire. Il vaudrait mieux vous l’envoyer imprimé ; mais je ne suis pas de ceux qui se pressent de faire imprimer leurs ouvrages, ni qui puissent faire la dépense pour cela. Car, comme ces sortes de petits ouvrages ne sont pas propres à beaucoup de monde, les libraires ne veulent pas se charger des frais de l’impression. L’argent des cinq médailles a été compté à Rouen, et je ne doute pas que M. de Bary n’en ait présentement reçu la nouvelle » (Abdel Halim, p. 510-511, n° CCXXVI).  +
-Lettre du 19 sept. 1705 (de Caen) : « Je ne manquai pas, dès le lendemain, d’envoyer à M. Gros de Boze celle dont vous l’avez accompagnée, que j’ai cachetée après m’être fait un grand plaisir de la lire ; j’ai remarqué comme vous des endroits négligés, non seulement dans sa dissertation du Taurobole, mais même dans les autres qu’il nous a données. Je n’ai pas voulu néanmoins prendre la liberté de lui en écrire, ou de lui en parler dans mon dernier voyage de Paris, de crainte qu’il ne la prit pas en bonne part. Je n’ai pas jugé aussi à propos de le faire, par la considération qu’il est jeune, et qu’il est aisé de voir qu’il sera plus exact avec le temps, à mesure qu’il continuera de travailler. Je ne doute pas que les avis obligeants que vous lui donnez, ne contribuent beaucoup à le faire apercevoir de ses petites négligences, et ne le portent à se corriger […] J’ai bien de la joie que le dessin de la médaille de Diaduménien avec le type d’Héraclite, vous ait fait plaisir […] Je suis bien obligé du dessin que vous m’avez envoyé en échange de la médaille où il y a Tertulla Titi […] J’ai reçu la réponse de M. de Bary, et M. de Bary doit présentement avoir reçu celle que j’y ai faite. Il s’est beaucoup prévalu d’une faute d’inadvertance qu’il a trouvée dans ma lettre […] » [sur Félibien des Avaux] (Abdel Halim, p. 515-516, n° CCXXX).  +
-Lettre du 3 nov. 1703 [1705] (de Caen) : « Je prends beaucoup de part au déplaisir que vous devez avoir eu de n’avoir pu faire un plus long séjour à Amsterdam ; mais je n’en prends pas moins à la satisfaction que doit vous avoir donné l’examen des médailles que vous y avez vues dans ce peu de jours » [observations sur une médaille de Tibère attribuée à Auguste ; surn les médailles de la ville d’Utique ; sur les médailles de Tertulla ; sur deux médailles de Néron citées par Cuper ; les travaux de Bary sur les médailles puniques ; Galland achève la première partie de son Selecta des médailles de Foucault ; nouvelles acquisitions pour le cabinet de l’intendant, dont une médaille de la reine Bérénice ; préparation d’un discours académique intitulé : Discours sur la monnoie d’Homère, des Smyrnéens, dont il est fait mention dans Strabon] (Abdel Halim, p. 517, n° CCXXXI).  +
-Lettre du 22 déc. 1705 (de Caen) : « Dans un océan aussi vaste que celui des difficultés qui se rencontrent dans l’étude des médailles, je m’estime heureux de rencontrer assez bien en quelques-unes pour mériter l’approbation d’une personne aussi éclairée que vous l’êtes. Il y en a de si épineuses, que très souvent je ne suis pas plus satisfait de mes propres conjectures, que de celles des autres ; et il y en a un plus grand nombre de celles qui sont impénétrables à un point que j’aime mieux faire un aveu sincère de mon ignorance, que d’en rien avancer légèrement. A propos de l’éléphant que vous avez remarqué sur une médaille […]» ; « Je vous enverrai mon Discours sur la monnaie d’Homère avec bien du plaisir. Mais vous voudrez bien que ce ne soit pas pour cette fois […] Comme M. Foucault a pris la peine de lire votre lettre, l’article du cabinet à vendre de feu M. le baron de Heckeren l’a frappé, et il m’a chargé de vous marquer que vous l’obligeriez très sensiblement si vous pouviez le lui ménager. Il pourrait se résoudre à l’acheter tout entier, pourvu que’il y eut un nombre de médailles un peu considérable, qu’il n’eut pas, et qu’on voulut l’en accommoder à un prix un peu raiosnnable. Vous me faites un très grand plaisir de me faire part des médailles, que vous avez remarquées à Amsterdam, dont vous ne m’aviez pas encore fait mention […] M. de Cuningham ne m’était connu ni de nom, ni de réputation. Il faut qu’il soit venu à Paris depuis le temps que je suis à Caen. A l’égard des médailles les plus rares du cabinet du duc de Maine, dont il souhaite une liste, il faudrait s’adresser à M. Vaillant qui en a la garde. Mais, comme ces médailles rares sont presque toutes grecques, M. de Cuningham peut les trouver dans les Villes grecques impériales de M. Vaillant, où M. Vaillant a pris soin de les insérer : car M. le duc de Maine n’a pas fait d’acquisition depuis ce temps-là. Pour ce qui est des rares du cabinet du roi, il est certain qu’il y en a un grand nombre. Mais, dans le dessein que l’on a de donner un jour le cabinet entier au public, il y a longtemps qu’on a résolu de n’en plus communiquer aux particuliers, afin d’en avoir un plus grand nombre à publier qui n’aient pas encore été vues. M. Vaillant, qui n’ignorait pas cette résolution, ne s’est pas même hasardé de demander la communication de celles qui pouvaient augmenter et embellir davantage son ouvrage. Il a été obligé de se contenter d’y placer celles dont il avait fait les mémoires pendant le peu de temps qu’il avait eu la garde du cabinet, ou qu’il avait observé depuis qu’il le fréquentait. Quant à celles du cabinet de M. Foucault, il n’y en a qu’un petit nombre de grecques d’augmentation à toutes celles qui se trouvent dans les Villes grecques impériales de M. Vaillant, d’où M. de Cuningham peut tirer ce qui lui conviendrait. Pour ce qui est des dernières, M. Foucault est bien aise qu’elles aient l’agrément de la nouveauté dans le Selecta de son cabinet auquel je travaille. Sauf un meilleur avis, il me semble que M. de Cuningham ne doit pas tant s’attacher à remplir son ouvrage de médailles connues, qu’à en donner un petit nombre de celles dont on n’a pas entendu parler. On veut de la nouveauté, et non pas des répétitions » (Abdel Halim, p. 520-523, n° CCXXXIII; Burnett 2020b, p. 838).  
-Lettre du 16 janv. 1706 (de Caen) : « Il y a plus de quinze jours que la copie du Discours touchant la monnaie d’Homère, que je vous envoie aujourd’hui, est prête ; et, depuis ce temps-là, j’ai attendu inutilement la réponse de M. Félibien afin de vous en faire part en même temps. Je sais cependant qu’une autre copie, que j’ai envoyée, lui a été donnée, et je ne comprends pas ce qui peut l’empêcher de m’en écrire un mot. Quoiqu’il en soit, je n’ai pas voulu différer plus longtemps à m’acquitter de la promesse que je vous fis par ma dernière lettre » ; « Je n’ai plus qu’un mot à ajouter, qui est que nous avons appris ici que M. Thoinard, qui ne doit pas vous être inconnu, est mort à Paris depuis quelques jours (nb : mort le 5 janvier 1706). Je ne dois pas oublier que je vous envoie aussi le dessin que vous m’avez mandé du revers de la médaille de la colonie d’Antioche, qui a le dieu Mensis pour type » [suit le dessin de la médaille citée, et la copie, en 14 pages in-4°, du discours intitulé : Discours sur la monnoie d’Homère des Smyrniens, dont il est fait mention dans Strabon, où l’on examine si l’on a de cette monnaie dans les cabinets de médailels antiques (lu dans l’Académie royale des inscriptions et des médailles en décembre 1705)] (Abdel Halim, p. 524-525, n° CCXXXV).  +
-Lettre du 19 févr. 1706 (de Caen) : [remarques sur les monnaies onnues d’Homère] (Abdel Halim, p. 526-527, n° CCXXXVII).  +
-Lettre du 8 mai 1706 (de Caen) : « Je commence par votre médaille de Sept. Sévère […] M. Foucault a envoyé presque toute sa bibliothèque à Paris, et je n’ai plus ici que les Inscriptions de Gruter, pour y chercher celles que vous citez […] « (Abdel Halim, p. 529-530, n° CCXL).  +
-Lettre du 19 mars 1707 (de Paris) : « Un autre que moi pourrait prendre avantage du plaisir que vous prenez à lire mes lettres, comme vous avez la bonté de me le témoigner. Mais, quelle vanité ne serait-ce pas à un disciple, de prétendre s’élever au-desus de son maître, pour avoir eu le bonheur de tomber dans son sentiment. Je vous regarde, et vous honore, Monsieur, comme mon maître, et bien loin que votre approbation contribue rien à me faire me connaître, elle ne fait que m’encourager à continuer dans l’études des antiquités grecques et romaines, qui sont devenues le principal objet de mes études, depuis que je suis de l’Académie des inscriptions et des médailles » [éclaircissements de certains articles du Dictionnaire historique et numismatique de Galland ; médailles du cabinet de Foucault semblables à celles acquises par Cuper] « M. Foucault vous est sensiblement obligé de votre souvenir, et m’a chargé de vous en bien remercier de sa part, et de vous réitérer l’offre, qu’il vous a déjà faite, de tout ce qu’il y a dans son cabinet qui peut convenir à votre étude de l’antiquité gréco-romaine. Je suis bien fâché de ne pouvoir m’acquitter de faire vos compliments à M. Vaillant le père. Il fut attaqué d’apoplexie le 18 d’octobe dernier, et nous le perdîmes quatre ou cinq jours après (nb : Vaillant le père mourut le 23 oct. 1706). Je n’avais pu le voir qu’une fois depuis mon arrivée à Paris, à cause de notre éloignement d’un bout de la ville à l’autre. M. Vaillant le fils vous rend de très humbles grâces de l’honnêteté que vous lui faites » ; « M. Gros de Boze ne vous est pas moins obligé. Il est présentement secrétaire de l’Académie royale des médailles, par la démission de M. l’Abbé Tillemont, et il est très capable de bien s’acquitter de cet emploi. Il a aussi une charge d’inspecteur des devises, qu’il a eue du même Abbé avec l’agrément du roi. Pour ce qui est du P. Hardouin, il est venu deux fois voir le cabinet de M. Foucault, pour y examiner des médailles. J’apprends qu’il fait imprimer à Rotterdam deux volumes de dissertations sur les médailles. Nous devons nous attendre à y voir bien des visions dont je crains fort qu’il n’infeste tous les septentrionaux » ; « Après avoir parlé de tous ces messieurs, je dois vous dire quelque chose de moi-même. Comme M. Vaillant, par sa mort, a laissé dans l’Académie des médailles une place de pensionnaire vacante, cette place a été remplie par M. l’Abbé Fraguier, très digne de l’occuper, qui était associé, et j’ai eu les suffrages de la Compagnie, et l’agrément de S.M. pour être associé à sa place. Depuis que l’Académie a repris ses assemblmées, après les vacances dernières, j’y ai été assidu, comme je le devais, et j’y ai lu des disocurs dont voici les titres : Sur la constance de l’empereur Claude, par rapport à ce qu’elle lui est attribué sur ses médailles […] ; Sur le voyage de Néron en Achaïe […] ; Comment on doit entendre l’endroit de Suétone, dans la vie de Néron, où il est dit que Néron donna la liberté à toute l’Achaïe […] ; Sur la différente significayion de S.C. sur les médailles de bronze, et d’Ex. S.C. sur les médailles d’or et d’argent […] ; Sur le titre d’imperator qu’il fallait avoir reçu pour prétendre au triomphe […]. Comme reçu nouvellement associé, j’aurais à lire un discours publiquement, à la première assemblée d’après Pâques. J’en ai un de prêt sous ce titre : Discours sur une médaille grecque du cabinet de M. Foucault, d’une Cléopâtre, reine, femme de l’empereur Titus […]. Avant Pâques,j’aurai à faire la lecture de la suite d’un Discours sur la trompette, dont la première partie, que j’avais envoyée de Caen, fut lue l’année passée. La bibliothèque de M. Foucault, qui est fort ample, me donne beaucoup d’occupation et très peu de loisir à donner à l’étude, de manière que j’ai interrompu le Selecta des médailles de son cabinet, depuis mon départ de Caen ; et je ne vois pas quand je pourrai le reprendre. Nous avons ici un religieux bénédictin, italien, nommé Dom Anselmo Banduri, qui est chez nos PP. bénédictins de S. Germain-des-Prés pour un temps, par la libéralité du grand duc de Toscane, et qui va mettre sous la presse un excellent ouvrage in-fol. Intitulé : Antiquita Constantinopolitana. Le privilège en est déjà obtenu. Il est tout différent des Familles byzantines de M. Du Cange, et il sera plus ample. Il y a plusieurs pièces grecques non imprimées, particulièrement un [traité] fort ancien qui traite des antiquités de Constantinople, avec des figures de patriarches, d’empereurs et d’impératrices, tirées d’anciens mss. de la bibliothèque du roi. Il y donnera aussi les médailles qui sont dans les Familles de Du Cange, mais augmentées de toutes celles du cabinet de M. Foucault, et pour cela, il aura bientôt achevé le catalogue où il y a certainement plus de 500 médailles que M. Du Cange n’a pas vues. Je m’entretenais dernièrement de votre mérite avec ce Père, qui me dit assitôt qu’il ne lui était pas inconnu, et que souvent il avait vu de vos lettres écrites à M. Magliabecchi. Et cela lui a donné lieu de me prier de vous assurer de son estime, et de son amitié, et de vous demander l’honneur de la votre. D. Bernard de Montfaucon, aussi religieux bénédictin, dont le nom ne doit pas vous être inconnu, qui a amené avec lui, de son dernier voyage d’Italie, le Père Banduri dont je viens de vous parler, va nous donner aussi un bel ouvrage, in-fol., sous ce titre : Palaeographia graeca […] Les médailles grecques du cabinet de M. Foucault y sont citées. L’ouvrage est achevé, et même déjà sous la presse, comme je le crois. M. L’Abbé Passionei, parent du Pape, qui est ici avec le nonce, attend tous les jours l’ouvrage de M. Fontanini, touchant la colonne d’Antonin Pie, comme il me l’a témoigné lui-même il y a quelques jours » (Abdel Halim, p. 535-540, n° CCXLVI).  
-Lettre du 24 juin 1707 (de Paris), comme il me l’a assuré la seule fois que je pus le voir depuis: [sur le titre de flamen du Dictionnaire historique et numismatique ; sur les lettres ZA et IO qu’on lit au revers de certaines médailles antiques] « M. Vaillant vous fait bien son remerciement sur votre compliment à l’occasion de la mort de son père. Il lut il y a quelque temps dans notre Académie des inscriptions et des médailles un discours sur l’explication des lettres CONOB, qui se voient sur tant de médailles. Je ne m’y trouvai pas ce jour-là, de manière que je ne puis vous en rien dire. Il a pris ce qu’il en dit des mémoires du défunt, qui tenait pour certain que son explication était la véritable, comme il me l’a assuré la seule fois que je pus le voir depuis mon retour de Caen, quelques jours avant qu’il mourût : mais il ne s’en expliqua pas davantage. Il me remit seulement un discours, qu’il préparait pour en faire la lecture à l’Académie. Il ajouta qu’il avait de bons témoignages pour garants, et qu’il avait fait convenir de la vérité de son explication, M. l’Abbé de Longuerue, qu’il consultait fort sur ses doutes et qui est un habile homme dans l’histoire ecclésiastique. J’ai l’honneur de connaître aussi cet abbé : mais je n’ai pu encore trouver le loisir de lui aller rendre mes respects, à cause de l’éloignement de sa demeure. La première fois que je rencontrerai M. Vaillant, ou quelqu’un de nos académiciens qui l’auront entendu, je le prierai de me faire part de cette explication » ; « Il faut que l’on se soit mal expliqué sur ce que l’on m’avait dit des deux volumes de dissertations du P. Hardouin, qu’on allait imprimer en Hollande, ou que je l’aie mal entendu. Ce père vient quelquefois voir quelques-unes des médailles du cabinet de M. Foucault, et il les explique d’une manière qui ne mérite pas qu’on y fasse attention » [critiques des méthodes numismatiques du Père Hardouin ; sur la signification des lettres SC. ou EX. S.C des médailles romaines, sujet d’un discours de Galland à l’Académie] « Puisque j’en suis sur cette matière de mes discours lus dans l’Académie depuis mon retour de Caen, j’aurai l’honneur de vous dire, que dans la première assemblée d’après Pâques, qui fut publique à l’ordinaire, comme associé nouvellement reçu, j’y fis la lecture du discours sur la médaille de Cléopâtre, femme de Titus, dont je vous envoie ici la gravure, comme je vous avais mandé que je devais le faire. Il fut un d’un peu plus d’un quart d’heure ; et je puis dire qu’il fut écouté avec attention par tout l’auditoire, qui était très nombreux » [discussion au sein de l’Académie à propos de cette médaille] « Il y a déjà du temps que la Palaeographie grecque de Dom Bernard de Montfaucon est sous la presse ; et pour ce qui est de l’ouvrage de Dom Anselme Banduri, on en est à la première feuille. Ces deux révérends pères, à qui j’ai fait voir l’endroit de votre lettre où vous parlez d’eux, ont pour vous toute la vénération que méritent votre grand savoir, votre probité, et le grand honneur que vous faites aux belles-lettres. Je m’étais mépris en prenant M. Fontanini pour M. VIgnoli. Il n’est encore arrivé à Paris aucun exemplaire du livre De columna Antonii Pii, de M. Vignoli. M. Vignoli en a néanmoins envoyé une caisse ; mais à l’adresse du cardinal Gualterio, ci-devant nonce en cette cour, qui n’était plus en France lorsqu’elle fut apportée à Marseille par mer. Je crois qu’elle y est encore en attendant l’ordre de ce cardinal. Je ne doute pas qu’il y en eut un exemplaire pour M. Foucault dans cette caisse, en considération de la médaille d’Antonin Pie, FELICITAS AVGVSTI, avec le type de la colonne historiale de cet empereur, dont je lui ai envoyé le dessin de la part de M. Foucault, et qui doit avoir beaucoup servi à illustrer son ouvrage » [observations sur les médailles romaines publiées par Charles Patin ; sur la médaille portant Trimalcio publiée par Bourdelot] « J’ai achevé, ces derniers jours, de débrouiller l’histoire des rois de Cappdoce, pour tâcher de l’illustrer par huit têtes différentes de ces rois, que M. Foucault possède sur des médailles de son cabinet. Elle m’a donné beaucoup de peine à coudre ensemble tous les lambeaux qu’on en trouve dans les anciens auteurs, et surtout dans un si grand nombre de rois du même nom, à attribuer à chacun ce qui lui appartenait. Je la laisse reposer, pour la reprendre et la revoir, avec tout le soin et toute l’exactitude qu’elle demande (nb : mémoire jamais retrouvé). Comme j’ai écrit cete lettre à plusieurs reprises, j’ai eu le temps d’être informé sur l’explication que feu M. Vaillant a donnée aux lettres CONOB […] » (Abdel Halim, p. 542-545, n° CCXLIX).  
-Lettre du 14 oct. 1707 (de Paris) : [réponse aux observations de Cuper sur la médaille de Cléopâtre] « Depuis trois ans que M. Foucault a changé de maison, je n’ai fait autre chose que ranger sa bibliothèque, qui n’est pas encore dans l’ordre où elle devrait être. Je ne sais combien d’autres mois je serai obligé d’employer à remettre en ordre dix ou douze mille des médailles du cabinet, qui ont été dérangées et mises en confusion, dans le déménagement. M. Fontanini m’avait demandé un dessin de la médaille d’Antonin Pie, du cabinet de M. Foucault, qui a FELICITAS AVGVSTI, avec la colonne impériale de cet empereur, pour la communiquer à Mr. Vignoli […] » ; « L’explication du CONOB par M. Vaillant a été fort agitée dans l’Académie royale des inscriptions […] Vos observations sur S.C. et EX. S.C. me font connaître que je ne me suis pas expliqué assez nettement pour vous faire comprendre l’état de la question […] J’attendrai la nouvelle édition des ouvrages numismatiques du P. Hardouin, et ce qu’il doit y joindre de nouveau, avec une patience d’autant plus grande, que j’en connais aussi peu d’estime que j’en ai pour tout ce qu’il nous a donné jusqu’à présent sur cette matière […] » [gravure, envoyée par Adrien Reland, d’une médaille curieuse, ‘arabe’ d’un côté, latine de l’autre, avec cette inscription : VICTORIA CONSTANTINI ; explication de cette médaille ; autre découverte d’une médaille encore inédite de Dioclétien] « En arrangeant l’autre jour les médailles des villes grecques, j’ai remarqué un éléphant sur une médaille de Tarente […] » [suit la copie du discours de Galland intitulé : Discours sur la différente signification de S.C. sur les médailles de bronze, et d’EX. S.C. et S.C. sur les médailles d’or et d’argent, en cinq pages in4°, lu dans l’Académie des inscriptions et des médailles les 15 de février 1707] (Abdel Halim, p. 546-547, n° CCLI).  +
-Lettre du 6 janv. 1708 (de Paris) : « Le désir que vous me témoignez par votre lettre du 26 novmebre dernier, de voir mon discours sur l’explication de la médaille de Bérénice, sous le nom de Cléopâtre, m’a fait résoudre à vous en faire une copie, de même que de la défense que j’ai été obligé d’en écrire, et vous trouverez les deux copies dans ce paquet » [éclaircissements nécessaires à ce discours ; nouvelles remarques touchant les letres S.C. e EX. S.C.] « Le Père Hardouin ne peut pas se désaccoutumer de fatiguer le public par ses paradoxes. Ses supérieurs, qui lui ont fait défense de rien faire imprimer sans leur avis, et sans leur permission, lui en ont fait une grande réprimande. Il y a quelques années qu’un Jésuite, qui est mort depuis deux ans, m’a dit qu’il avait été l’examinateur d’un ouvrage de ce Père, dont il avait retranché plusieurs endroits, au mépris de la permission du provincial qui lui avait été donnée sous cette condition […]. Je vous envoie la médaille arabe et latine gravée […] Vous avez aussi dans ce paquet une copie de la médaille de Tarente […] » [annonce de la mort de Mabillon ; suit une copie du discours de Galland intitulé : Discours sur une médaille grecque du cabinet de M. Foucault, d’une Clopâtre, reine, femme de l’empereur Titus, en huit pages in-4°, lu à l’Académie le 5 mai 1707, accompagné d’une Défense de l’explication de la médaille de Bérénice, représentée sous la figure et sous le nom de Cléopâtre reine d’Egypte, en six pages in-4°, lue le 10 mai de la même année] (Abdel Halim, p. 548-550, n° CCLIII).  +
-Lettre du 19 mars 1708 (de Paris) : « Pour suivre ma méthode ordinaire de répondre à vos lettres article par article, je commence comme vous par celui de Bérénice […] » (Abdel Halim, p. 552-553, n° CCLV).  +
-Lettre du 7 mai 1708 (de Paris) : « Je commence, sans préambule, ma réponse à votre lettre du 4 d’avril, c’est-à-dire de vos doctes et savantes observations, sur mon discours ou dissertation touchant les différentes significations de S.C. et d’EX. S.C. sur les médailles antiques […] « Je crois, Monsieur, que la personne et le mérite de M. l’Abbé Bignon, conseiller d’Etat, l’un des académiciens honoraires de l’Académie royale des inscriptions et des médailles, qui, après le roi, peut en être regardé comme l’instituteur avec M. de Pontchartrain, secrétaire d’Etat, son parent, et qui tantôt come président, tantôt comme vice-président, se fait un très grand plaisir de présider à ses assemblées, vous sont connus. Comme de son côté il est bien convaincu de vos rares qualités, de même que de votre amour pour les belles-lettres, et de votre prééminence dans la profession que vous en faites, hors de vos occupations plus sérieuses, non pas tant par les endroits les plus curieux des lettres que vous me faites l’honneur de m’écrire, dont je fais lecture dans nos assemblées, que par le consentement uniforme, et général, de tous les savants d’aujourd’hui il y a quelque temps qu’il me fit l’honneur de me marquer le grand désir qu’il a d’avoir un commerce de lettres avec vous, en me chargeant de vous en écrire, et de vous demander si cela ne vous ferait pas de peine. Son dessein est simplement d’apprendre de vous les nouveautés qu’il y aurait dans vos quartiers… […] Au reste, comme rien ne s’imprime à Paris, qui ne passe auparavant par les mains de M. L’Abbé Bignon, sur qui Monseignr. le chancelier, son allié de fort près, se repose pour cette fonction avant d’accorder les privilèges, il est bien en état de vous rendre la pareille » (Abdel Halim, p. 555-556, n° CCLVIII).  +
-Lettre du 8 juin 1708 (de Paris) : « J’ai à faire réponse à vos deux dernières lettres. Ce n’est pas pour y satisfaire que j’ai l’honneur de vous écrire aujourd’hui. Je le fais pour vous marquer que M. Foucault m’oblige de me séparer de lui. Il a perdu le goût des médailles antiques, jusque là qu’il est résolu de vendre son cabinet. Il m’a même chargé de vous le mander, et comme vous avez des habitudes en Allemagne, de vous prier de voir si quelque prince serait curieux de s’en accommoder, ou du tout, ou d’une partie. Ainsi, cela peut vous faire connaître la raison qui m’oblige de le quitter, ce que je dois faire la semaine prochaine, et que l’embarras du déménagement m’empêchera que je ne satisfasse à vos deux lettres de quelque temps. Comme ma séparation d’avec M. Foucault fera que je n’aurai pas beaucoup de relation avec lui, et qu’en vous marquant, par ma dernière lettre, le désir que M. l’Abbé Bignon avait d’entretenir un commerce de lettres avec vous par rapport à la littérature, je vous marquai aussi, au cas que vous voulussiez lui faire l’honneur de lui écrire sur ce sujet, que vous pouviez faire sous l’adresse de M. Foucault, et mettre la lettre dans le paquet qui serait pour moi, j’ai l’honneur de vous prier aujourd’hui, au cas que ce commerce vous convienne, d’adresser votre lettre à droiture, à M. l’Abbé Bignon, conseiller d’Etat, et de l’envoyer à Amsterdam sous l’adresse de M. Jean-Louis de Lorme, libraire d’Amsterdam, qui est son correspondant général dans ces quartiers-là et qui la lui fera tenir ». « En partant, il (Passionei) a eu le soin et la bonté de me faire remettre entre les mains, un exemplaire de l’ouvrage de M. Vignoli touchant la colone d’Antonin Pie, que M. Vignoli lui a fait tenir pour moi, dont je dois lui faire mon remerciement, non seulement par rapport au présent qu’il ma fait, mais même par rapport à la mention honorable qu’il y fait de moi au sujet des dessins de deux médailles du cabinet de M. Foucault que je lui avais envoyés et dont il a fait un bon usage dans cet ouvrage […] Si vous recevez quelque nouvelle d’Allemagne touchant le cabinet de M. Foucault, je vous prie de m’en faire part sous l’adresse de M. l’Abbé Bignon, afin que jen rende compte à M. Foucault. Je dois me retirer de chez lui la semaine prochaine, et vivre en mon particulier. Je ne puis néanmoins le faire entièrement à mes dépens, tanta est fortuna mea exiquitas, à l’âge de plus de soixante deux ans. J’espère néanmoins que celui qui a soin de ses créatures ne m’abandonnera pas » (Abdel Halim, p. 558-560, n° CCLXI).  
-Lettre du 22 juin 1708 (de Paris) : « Je laisse Bérénice et Cléopâtre en repos à votre exemple […]. Je suis fâché, Monsieur, que mon commentaire, ou plutôt ma dissertation, sur le tombau d’Aurélius Epaphroditus soit de 300 pages, et le temps qu’il faudrait mettre à le copier m’épouvante. J’en ai déjà fait lecture de 90 pages dans une séance de l’Académie […] Touchant l’honneur que M. de Malborough vous a fait, en passant par Déventer, j’ai trouvé avec M. Foucault que votre mérite est encore au-dessus, et qu’il n’y a pas de prince qui ne se fit un plaisir d’avoir la même considération pour vous » ; « Dans la situation où je me trouve aujourd’hui à l’égard de M. Foucault, par une inconstance de sa part à laquelle bien des hommes sont sujets, comme vous l’aurez appris par ma lettre du 8 de ce mois, je suis ravi de l’honneur que vous avez fait à M. l’Abbé Bignon de lui écrire à droiture, plutôt que sous l’adresse de M. Foucault, et qu’en cela vous n’ayez pas suivi ce que j’avais eu l’honneur de vous en écrire par ma lettre du 7 de mai, et je vous supplie de continuer dorénavant de m’honorer de vos lettres par la même voie. Vous serez surpris sans doute, du changement de M. Foucault à mon égard, de même qu’on en est surpris à Paris. J’y perds à la vérité l’usage d’un cabinet de médailles antiques, des mieux fournis qu’il y ait en Europe, à quoi mes soins n’ont pas peu contribué, et une bibliothèque fort ample. En récompense, j’y gagne un bien inestimable, je veux dire l’indépendance, et la liberté d’être tout à moi, et d’employer tout mon temps selon moninclination, qui va me redonner la vie » ; « Ma lettre sur vos doutes, touchant S.C. et EX. S.C., ne mérite en rien tous les éloges que vous lui donnez. C’est moi qui vous suis infiniment obligé de l’occasion que vous m’avez fait naître, de me confirmer moi-même sur un point de l’histoire romaine » [autres considérations sur ces lettres ; réponses aux « difficultés » proposées par Cuper au sujet des médailles du cabinet du roi ; sur une médaille de Vespasien et un médaillon de Navius frappé sous Antonin Pie ; anachronismes dans les sujets représentés sur certaines médailles antiques] ; « je vous annonce que la première fois que j’aurai l’honneur de vous écrire, j’ai à vous envoyer la copie d’un petit discours, dont j’ai fait lecture dans notre Académie, le 22 de mai, sous ce titre : Découverte d’une médaille des Mytiléniens, qui représente d’un côté la tête de Théophraste consacré, et de l’autre, celle d’une déesse inconnue jusqu’à présent » ; « J’espère que vous m’honorerez pas moins de votre amitié, et de vos lettres, présentement que je suis dans l’indépendance, et que je jouis de la liberté, que lorsque j’appartenais à M. Foucault » (Abdel Halim, p. 560-563, n° CCLXII).  
-Lettre du 7 sept. 1708 (de Paris) : « Pour répondre à votre lettre du 24 juillet, et à son post scriptum du 1 août, que j’ai reçue par l’entremise de M. l’Abbé Bignon, j’ai l’honneur de vous marquer que j’étais bien persuadé que le changement de M. Foucault, et sa résolution de se priver de son cabinet de médailles, vous paraîtraient aussi étranges qu’ils vous l’auront paru. En effet, quelque amour qu’il ait montré pour ces antiquités, le dégoût qu’il en a fait voir si publiquement, ne fait connaître que trop que cet amour ne partait pas d’un véritbale goût ni d’une inclination sincère. Je ne lui ai pas communiqué moi-même ce que vous m’avez écrit sur ce que j’avais eu l’honneur de vous mander de sa part. Comme il était à sa maison de campagne, je lui en ai fait un extrait, avec l’article de la lettre de M. Le Clerc, et le lui ai envoyé. La manière dont il en a usé avec moi, le jour que je me suis séparé d’avec lui, sans que je lui en eusse donné le moindre sujet, ne m’a fait connaître que trop que ma vue ne lui était pas agréable, et c’est pour cela que je veux éviter de lui donner le déplaisir de me voir. Il y a néanmoins quelques jours que j’ai su qu’il se plaignait de ce que je n’allais pas le voir. Mais quand il serait possible que j’oubliasse ses traitements injustes, je n’ai pas de temps à perdre à des visites qui n’aboutiraient à rien. Je suis infiniment obligé aux bontés, et à la générosité de M. le Comte de Flodroff ; quoique je ne sois pas du nombre de ces hommes de lettres que rien n’est capable de tirer hors de Paris, j’avoue néanmoins que je suis de leur sentiment. En effet, je ne suis pas demeuré six mois à Paris, après mon arrivée de la province en 1661, que je m’imposai à moi-même la loi d’y demeurer, ou de voyager et d’y revenir. Et depuis ce temps-là, je me suis confirmé de plus en plus dans ce sentiment » [observations sur la médaille d’Antonin Pie portant la légende FELICITAS AVG., publiée par Vignoli dans son ouvrage précédemment cité ; remarques sur le tombeau d’Aurélius Epaphroditus qui donne à Galland la matière de plusieurs lettres à l’Académie des Inscriptions et médailles ; explication de diverses médailles proposées par Cuper ; critiques d’opinions du P. Hardouin au sujet de ces pièces] [remarques sur une médaille de Nerva] [à cette lettre sont rattachés un exemplaire de la Protestation du P. Hardouin et la copie du discours de Galland intitulé : Découverte d’une médaille antique des Mytiléniens, qui représente d’un côté la teste de Theophraste consacré, et de l’autre celle d’une déesse sous le nom d’Ircidamis, inconnue jusqu’à présent, en quatre pages in-4°, « lu dans l’Académie roiale des inscriptions et des médailles, le mardi 22 de may 1708] (Abdel Halim, p. 567-569, n° CCLXIV).  
-Lettre du 15 oct. 1708 (de Paris) : "Car, j’ai l’honneur de vous dire, in aurem, qu’il (Foucault) en a usé d’une manière si désobligeante à mon égard au moment de notre séparation, sans que je lui en ai donné sujet, que je suis bien résolu de ne plus le voir. Je sais qu’il se plaint de ce que je ne vais pas chez lui, et qu’il prétend que je dois avoir oublié ce qui s’est passé alors de sa part, de même, dit-il, qu’il l’a effacé de sa mémoire. N’est-ce pas là une belle morale, de faire injure, et de l’oublier, et de vouloir que celui qui l’a reçue l’oublie de son côté, sans aucune réparation ? Voici donc ce qu’il m’écrit : ‘M. de Leibnitz a raison de dire que ce n’est pas faire plaisir aux intendants des princes, de proposer à leurs maîtres d’acheter des cabinets considérables de médailles. Je ne me déferai du mien que lorsque j’en trouverai à peu près ce qu’il m’a coûté, n’étant pas bien pressé de le vendre. Et il faut que le prince qui sera dans le dessein de l’acheter envoie ici un homme intelligent en médailles, pour les examiner toutes. Ce sera pour lors que je lui en dirai le prix, ces sortes de marché se devant faire avec grande connaissance de cause. Ce que vous pouvez mander à M. Cuper’. Voilà, Monsieur, ce que contient le billet de M. Foucault. Il doit vous faire connaître qu’il n’a pas encore bien déterminé s’il doit le vendre, ou ne pas le vendre. Ce qu’on dit dans le monde de son dessein, et ce qu’on en dit encore, lui a fait naître apparemment quelque remords de l’avoir conçu, et de l’avoir publié. J’ai vu plusieurs médailles grecques des villes […] Il me semble que j’ai vu plus d’une médaille d’Antiochus Deus Epiphanus […] » ; Galland a fait « un voyage de quatrorze jours en Picardie, c’est-à-dire à Noyon, à vingt-trois lieues d’ici, où j’ai été élevé dès l’âge de six mois. Il y avait quarante et un an passés, que je n’y étais allé … Avant d’entreprendre ce petit voyage, j’ai fait, et mis au net, un discours pour être lu dans l’Académie royale des inscriptions et des médailles, sous le titre : Discours qui fait connoistre que la colonne représentée sur une médaille de moienne grandeur d’Antonin Pie, du cabinet de M. Foucault, n’est pas la même que celle qu’on voit sur d’autres du même empereur qui ont été frappées après sa mort avec la légende DIVO PIO« [nb : voir séance du 8 février 1709] (Abdel Halim, p. 570-573, n° CCLXVI).  
-Lettre du 19 nov. 1708 (de Paris) : « C’est pour moi un honneur tout singulier, et que je mets au-dessus de tout autre, de trouver à vous entretenir de choses qui méritent l’approbation d’une personne comme vous, dont le discernenemt et le bon goût sont si exquis dans la belle littérature, et de contribuer à vous délasser l’esprit au milieu de tant d’affaires sérieuses qui vous occupent » [sur la difficulté touchant la colonne d’Antonin] « Nous avons ici, et je l’ai en mon particulier, la Response de M. Delorne, libraire d’Amsterdam, à la Protestation du Père Hardouin contre l’édition des ouvrages de ce père qu’il prépare, quil a envoyée à Paris. Ce débat entre l’auteur et le libraire, donne la comédie à tous ceux qui connaissent le Père Hardouin. Si l’on imprime à Amsterdam l’ouvrage du feu cardinal Noris, contre l’Antirrethicus de ce Père, il suppléera au Bebaoticus, que M. Vaillant avait écrit pour sa défense, et qu’il ne publia pas à la considération d’un des principaux Pères de la Compagnie, qui l’avait prié de ne le pas faire […] » [sur la médaille des Mytiléniens représentant Théophraste ; sur les nouvelles médailles décrites dans la lettre de Cuper] (Abdel Halim, p. 576-578, n° CCLXIX).  +
-Lettre du 10 déc. 1708 (de Paris) : lettre toute entière consacrée à décrire Don Anselme Banduri, ses sentiments religieux, ses propositions de carrière ; rien de numismatique (Abdel Halim, p. 578-580, n° CCLXX).  +
-Lettre du 24 déc. 1708 (de Paris) : « Je n’ai pas communiqué moi-même à M. Foucault ce que vous m’avez fait l’honneur de me mander touchant ce que M. l’évêque de Salisbury vous a écrit au sujet du cabinet de ses médailles ; mais je lui en ai fait un extrait qu’il doit avoir reçu, sur lequel il ne m’a rien fait savoir. Il s’en remet apparemment à la réponse qu’il a déjà faite à M. Leibniz, que j’ai eu l’honneur de vous envoyer. A l’égard du catalogue dont parle M. l’évêque de Salisbury, M. Foucault en a un de ma façon, en six volumes, d’une exactitude qui n’a encore été observée par aucun antiquaire dans la description des médailles. Ce serait un ouvrage d’une très grande utilité s’il était imprimé : mais il n’y a pas de libraires à Paris qui voulut entreprendre de faire les frais de l’impression. Je puis dire en général, que le nombre de médailles approche fort près de dix-sept mille. Il n’y en a qu’environ cent cinquante en or, presque toutes rares. Il y a environ deux cents médaillons. La suite de grand bronze, de même que celle d’argent, impériale, est la plus nombreuse qui ait été vue. Celle de moyen bronze, y compris le petit bronze est de huit à neuf mille. Les médailles des villes grecques, non impériales, sont de treize à quatorze cents. Il y a aussi environ une cinquantaine de médaillons d’argent des empereurs romains, une suite de déités, et celle des médailles consulaires est de cinq à six cents. Il y a aussi neuf médailles samaritaines en bronze. Il me semble que cela peut suffire pour ceux qui peuvent avoir envie d’en faire l’acquisition. Je ne dois pas oublier une suite complète des rois de Syrie, celle des rois de Cappadoce en douze ou treize médailles d’argent, amassée par M. Vaillant, et qui est unique dans ce cabinet. Il faut y compter aussi des rois de Macédoine, d’Egypte, de Bithynie, de Sicile, etc. » [réponse aux difficultés de Cuper concernant les médailles d’Antonin Pie, celles de Commode et de Crispine, les figures représentées sur les médailles des Chalcédoniens, quelques légendes de médailles grecques mal interprétées par Vaillant ; à propos d’une erreur relevée dans les assertions de ce dernier, Galland remarque] « Je médite de faire part de cette observation à notre Académie, dès que j’aurai reçu réponse de M. Oudinet, à qui j’en ai écrit et que j’ai prié d’examiner cette médaille du cabinet du roi, et de vouloir bien me faire part de ce qu’il y aura remarqué touchant ce que je lui ai mandé pour lui servir d’éclaircissement. M. Vaillant, fils du défunt, docteur en médecine de la Faculté de Paris, et de l’Académie des médailles et des inscriptions, est mort depuis environ un mois, dans la fleur de son age. Aussi, voilà la curiosité et l’étude des médailles antiques, éteintes dans cette famille » ; « P.S. : Je vous supplie, Monsieur, quand vous aurez à me faire part de quelque médaille de vouloir bien prendre la peine de m’en marquer la grandeur […] » (Abdel Halim, p. 581-582, n° CCLXXI).  
-Lettre du 11 févr. 1709 (de Paris) : [extraordinaire passage sur l’hiver excessivement froid de cette année-là] [sur la colonne d’Antonin Pie représentée sur les médailles] « Je suis ravi de l’honneur que M. l’Abbé Passionei vous a fait de vous aller voir. Votre grand mérite l’a attiré jusqu’à vous, et je suis bien persuadé que vous avez été très contents l’un de l’autre » [sur les figures représentées sur les médailles des Chalcédoniens] « A propos de la Protestation du P. Hardouin, et de la Réponse de M. de Lorme, les supérieurs des maisons de Jésuites de cette ville ont publié à la fin du mois de décembre, une Déclaration par laquelle ils protestent de n’avoir, ni eux, ni leur Compagnie, aucune part aux rêveries, et aux propositions erronées, et très dangereuses de ce Père : vous verrez ce que c’est dans l’imprimé que j’ai l’honneur de vous envoyer. Vers le même temps, on a signifé aux libraires de cette ville, par un billet, aussi imprimé, une défense, sous peine de punition corporelle, de vendre et débiter les œuvres de ce Père imprimées à Amsterdam. Je sais que M. l’Abbé de Longuerue est fort appliqué aux difficultés sur la chronologie, qui se rencontrent dans les anciens auteurs. Je sais aussi que, de temps en temps, il compose quelque dissertation, qu’il ne fait pas imprimer, par une défiance de ses forces, et qu’il communique seulement à ses amis les plus particuliers. Mais je n’avais pas entendu dire qu’il en eût fait sur les Epoques des Syro-Macédoniens, contre le cardinal Noris. J’ai vu de lui une explication, écrite à la main, d’une inscription antique, qui est en Basse-Normandie, qui m’a fait connaître qu’il n’est pas irrépréhensible. Il ne va voir personne, mais il souffre qu’on aille le voir. Je l’ai vu autrefois, mais rarement ; et je ne cultive pas son amitié parce que je n’en ai pas le loisir. M. Vaillant était fort assidu à le consulter, et j’ai su par lui que cet abbé est fort entier dans ses sentiments, et qu’il n’en revient pas, quelque raison, et quelque autorité qu’on puisse lui apporter. Quelque habile que l’on soit cependant, on peut être redressé par de moins habiles » [observations sur la médaille représentant Théophraste, et celle frappée en l’honneur d’Homère] « M. Reland m’a fait part de ses mêmes occupations dont il vous a entretenu. Je lui ai envoyé de beaux dessins de médailles samaritaines du Cabinet du roi et d’autres » ; « Il est vrai, Monsieur, que ma patience à faire le Catalogue des suites de médailles du cabinet de M. Foucault, a été grande. Mais comme le travail était à mon goût, je puis vous assurer qu’au lieu de m’être à charge, il ne m’a pas moins diverti qu’instruit. Un autre, sans doute, y eut mis plus de temps ; mais mon assiduité a abrégé celui que j’y ai mis. Je puis dire que les descriptions de médailles sont plus exactes qu’aucunes qui aient été faites […] ; « M. de Valois fait graver la médaille grecque de Gordien Pie […] » ; « Le huitième de ce mois, j’eus occasion de faire lecture enfin du discours sur la médaille du cabinet de M. Foucault, qui représente la colonne cochlis d’Antonin Pie. L’Académie me fit la faveur de lui donner son approbation, et elle était d’autant plus nombreuse, que ce jour-là, elle procéda à remplir la place d’académicien honoraire, vacante par la mort du P. de la Chaize. Elle donna tous ses suffrages à M. Bignon, conseiller d’Etat, prévôt des marchands depuis quelques mois, auparavant intendant de la Picardie, frère ainé de M. l’Abbé Bignon. Le P. de la Chaize, Jésuite, après avoir été confesseur du roi, l’espace de 34 années, mourut le 20 de janvier. Notre Académie y perd un grand ornement. On ne peut pas aimer les médailles antiques plus qu’il les aimait, ni avoir une plus grande connaissance de tous les avantages qu’on en pouvait tirer pour la belle littérature. C’est par cet endroit qu’il y eut une amitié étroite entre lui et Jacop Spon, longtemps avant qu’il fut confesseur du roi » [sur les démélés entre le Père Passionei et Dom Anselme Banduri] [à cette lettre est rattaché un feuillet portant la mention manuscrite : « Déclaration du Père provincial des Jésuites et des supérieurs de leur Maison de Paris, qui devait probablement servir de couvert à l’exemplaire de cette Déclaration envoyée à Cuper par son correspondant] (Abdel Halim, p. 586-590, n° CCLXXIII).  
-Lettre du 20 mai 1709 (de Paris) : [observations sur les statues que les anciens Grecs et Romains posaient sur un piédestal ou une colonne, à l’occasion de la colonne représentée sur les médailles d’Antonin Pie ; remarques à propos « d’une figure d’homme assis dans un char, au revers d’une médaille de Gordien Pie, publiée et gravée dans le voyage de M. Wheeler » ; sur les médailles samaritaines et l’origine des caractères qui y sont gravés ; réponse aux difficultés proposées sur la médaille portant N. d’un côté et V. de l’autre et sur celle de Tranquiline étudiée par Speringius] « Si lon en veut croire bien des gens, le P. Hardouin, sans avoir égard à sa soumission, et à sa signature à la Déclaration de ses supérieurs sur ses ouvrages imprimés à Amsterdam, est toujours dans les mêmes sentiments qu’auparavant. Je n’ai pas de peine à en faire le même jugement : il est bien rare qu’un visionnaire revienne de ses visions » [sur la médaille de Smyrne frappée en l’honneur d’Homère ; défense des théories de Reland concernant les médailles samaritaines] « Dom Montfaucon, Monsieur, a appris avec beaucoup de joie, l’estime que vous avez fait de sa Paleographie grecque, dès sa première inspection. Il en est d’autant plus satisfait, qu’il n’y a que des personnes d’une grande capacité, et d’une profonde érudition, comme vous, qui sachent mettre le prix aux bonnes choses. Il vous fait bien son compliment » ; « Depuis trois ou quatre mois, le cabinet du roi a été enrichi de trente à quarante médaillons grecs, dont la plupart sont de la ville de Tarse, parmi lesquels il y en a deux de Balbin, et d’un nombre très considérable d’autres médailles grecques de toutes les grandeurs. On est redevable de si belles acquisitions à M. Paul Lucas, qui avait été en Levant exprès » ; « J’ai fait l’acquisition d’une médaille de grand bronze qui n’a pas encore été vue. Il y a d’un côté pour légende : CAESAR. IMP. AGRIPPA., avec les deux têtes d’Auguste et d’Agrippa […] »[évocation de sa possible nomination comme professeur royal en langue arabe] (Abdel Halim, p. 594-598, n° CCLXXVII).  
-Lettre du 12 juil. 1709 (de Paris) : [sur les instruments de musique représentés sur les médailles romaines ; sur la correction des découvertes numismatiques d’un passage de Pline concernant la ville de Nicée ; sur les médailles samaritaines et les caractères qui y sont représentés] « On n’entend plus parler du P. Hardouin, qui vous est si bien connu qu’on ne peut pas le représenter plus ressemblant, et avec des couleurs plus vives, que dans le portrait que vous en faites. Je ne sache pas qu’on ait encore vu ici le Paranesis du cardinal Noris contre lui. M. Henrion a communiqué à notre Académie ce que vous lui avez mandé touchant les matrices des médailles antiques que vous avez vues à Amsterdam, et l’Académie en a témoigné une grande satisfaction. En mon particulier, elles m’ont fait un plaisir singulier, en me faisant connaître une manière de moules différente de ceux qu’on a trouvé à Lyon, et à Bourges, qui sont de terre cuite » [Galland envoie des nouvelles de Montfaucon et de Banduri] « vous serez bien aise d’apprendre qu’après quatre mois d’attente, le roi m’a enfin nommé Professeur royal en langue arabe, sur le rapport du ministre et secrétaire d’Etat, qui a ce qui regarde les lettres dans son département, et qui est M. le comte de Pontchartrain, parent de M. l’Abbé Bignon. Après M. le comte de Pontchartrain, j’ai toute l’obligation de cette nomination aux soins de cet illustre abbé, qui a assaisonné ses bontés d’autres bienfaits, dont il serait ennuyeux de vous entretenir » (Abdel Halim, p. 601-603, n° CCLXXXI).  +
-Lettre du 26 juil. 1709 (de Paris) : « Deux jours avant celui de ma harangue, je reçus par la voie de M. l’Abbé Bignon, une lettre latine de 19 pages, de M. Vignoli, datée du 16 des calendes du mois de février dernier, par laquelle, en me faisant réponse à mon remerciement du 28 octobre de l’année dernière au sujet de son présent de la dissertation sur la colonne d’Antonin Pie, il s’inscrit en faux sur la médaille du même empereur, du cabinet de M. Foucault, sur la plainte que je lui avais faite, avec toute l’honnêteté possible, d’avoir corrompu le dessin que je lui en avais envoyé par M. Fontanini, et d’avoir prétendu qu’elle représentait, peut-être, a-t-il dit, la colonne qui faisait le sujet de sa dissertation. Je ne comprends pas comment il peut la condamner sans l’avoir vue. Le fondement de son jugement sur la fausseté, est la légende FELICITAS. AVG. qui demande pour type la figure de la Félicité, et non pas une colonne. Il est facile de détruire ce fondement. Ce qu’il y a, c’est qu’il a déjà fait imprimer, comme il y a plus de deux mois que M. de La Chausse l’a mandé à M. l’Abbé Bignon » [suit la copie mentionnée de la harangue, en seize pages in-8° d’une écriture extrêmement fine, sous le titre : ANTONII GALLANDI, Academiarum regiarum, Literarum humaniorum Cadomaene, et Inscriptionum ac numismatum socii, regis munificentia lectoris et professoris regii. ORATIO INAVGVRALIS. De linguae arabicae dignitate et utilitate] (Abdel Halim, p. 604-605, n° CCLXXXIV).  +
-Lettre du 29 août 1709 (de Paris) : « Je m’étais attendu à l’honnêteté et au compliment que vous me faîtes, sur la charge de professeur royal, dont le roi m’a honoré, par la bonté, l’amitié et la bienveillance, dont vous me donnez des témoignages depuis si longtemps. Je ressens très vivement l’honneur de me voir membre d’un corps si célèbre de professeurs, et c’est du cœur que j’ai parlé, quand je m’en suis expliqué dans mon remerciement au roi. C’est à moi de marcher sur leurs pas et de faire tous les efforts, pour atteindre à quelque partie de la gloire qu’ils se sont acquise » ; « M. Simn, dont le mérite et la capacité ne doit pas vous être inconnu, vient de publier une Bibliothèque critique, en 2 vol. in-12°, dans laquelle, entre autre choses, il traite aussi des caractères samaritains, et hébreux. Mais, quelque habile qu’il soit en cette matière, il fait voir qu’il n’a ni manié, ni examiné, aucune des médailles que nous avons avec des caractères samaritains. Il ne fait que suivre ce qu’il en a lu dans plusieurs auteurs » ; « Ne craignez pas que la langue arabe, ni tout ce qui vient à sa suite, soit capable de me faire négliger les médailles. Je puis dire qu’il y a bientôt cinquante ans que je me suis partagé entre l’une et l’autre étude, et même des autres langues orientales, et que je continuerai le reste de mes jours à leur conserver la même égalité » (Abdel Halim, p. 609-611, n° CCLXXXVIII).  +
-Lettre du 7 oct. 1709 (de Paris) : « Comme il eut arriver qu’on vous envoie de Rome la lettre imprimée de M. Vignoli, De nummo Antonini Pii, etc., qu’il m’a adressée, et que la réponse que j’y ai faite, sur la même lettre, écrite de sa main, ne le sera pas, au moins de mon consentement, comme je lui ai mandé, je vous en envoie une copie ci-jointe, que je vous prie d’agréer telle qu’elle est. Elle est un peu gâtée, à force de l’avoir portée sur moi. Vous aurez la bonté d’avoir plutôt égard à ce qu’elle contient, qu’à sa malpropreté. J’espère que vous aurez pour agréable que je me sois épargné le temps de vous en faire une plus nette. Je ne puis rien vous dire touchant la médaille de Nerva, dont parle M. Masson dans la Vie qu’il a publiée de Pline le Jeune, que je n’ai pas vue, et qui peut-être n’a pas encore été apportée à Paris » [médailles d’Othon en bronze mal interprétées par Vaillant ; médailles de Hadrien marquant sa puissance tribunitienne ; autres médailles du même empereur portant les letres M.P.T. NOB. ; évocation de Bernard de Montfaucon ; anciennes monnaies des peuples de la Judée ; Galland a écrit une dissertation sur une médaille portant la légende HELENA N. F. : une copie est promise à son correspondant ; sur les médailles des villes grecques libres] « Les médaillons du cabinet de M. de Camps, Abbé de Signy, publiés en 1694 avec les explications de Vaillant, font sans doute partie de vos livres numismatiques. Il y a environ deux mois que je donne à cet Abbé deux matinées par semaine. Je lui ai fait le catalogue d’une suite de médailles impériales qui n’est que d’environ quatre cents médailles, dont le prix cependant ne laisse pas de monter à plus de deux mille livres, par la suite assez complète des têtes des empereurs et des impératrices et des médailles plus rares en ce métal. J’ai remis en ordre sa suite de grand bronze,très riche par les bonnes médailles dont elle est composée ; et j’ai ajouté au catalogue, que feu M. Morel en fit autrefois, celles qui n’étaient pas comprises. J’ai fait la même chose de la suite de ses médaillons ; et comme il a dessein de donner au public ceux qu’il a acquis depuis 1694, avec des explications auxquelles il m’a prié de travailler, pour faire une addition à celles de M. Vaillant, je revois celles de M. Vaillant qui me donnent beaucoup d’occupation, tant pour les corrections des fautes d’imprimerie et des incongruités du style, dont il ne me sera pas possible de les purger entièrement, à moins de les reprendre, ce que je n’entreprendrai pas. Je ne parle pas des fausses explications des légendes qu’il a mal lues ; ce sont des endroits que je pourrai redresser par des notes […] J’achève par la description d’un médaillon grec de Commode, qui entre dans l’addition de M. l’Abbé de Signy […] Nous fûmes ici dans l’inquiétude au commencement du mois de septembre, pour la santé de M. l’Abbé Bignon. Mais sa maladie ne fut ni dangereuse, ni d’une longue durée » ; « Dans cette intervalle, j’ai consulté le comte Mezzabarba chez M. l’Abbé de Signy, car ce livre est si rare, et si cher, que je suis contraint d’avoir recours à mes amis quand j’en ai besoin. J’ai donc consulté le comte Mezzabarba touchant la médaille d’Hadrien […]» (Abdel Halim, p. 612-615, n° CCXC).  
-Lettre du 6 déc. 1709 (de Paris) : « J’en choisis un seul article, qui est celui de la médaille arabe, dont M. de La Crosse vous a envoyé l’empreinte de Berlin pour lui en procurer l’explication, afin que vous ayez lieu de lui marquer votre diligence à lui faire ce plaisir » [explication du dessin représenté sur la médaille et de la légende arabe qu’elle porte, marquant qu’elle a été frappée sous « Al Malik al Alem, al Adil, Houssamoudin al Gazi ben Artak »] « Je joins à cette lettre la copie que je vous avais promise de mes observations sur la médaille HELENA N. F., avec deux dessins de la même médaille. M. Gros de Boze veut faire (graver) la médaille arabe, pour l’insérer dans les Registres de l’Académie avec mon explication »[suit seulement la copie des légendes de la médaille citée avec leur traduction en latin. La copie de la dissertation sur la médaille portant HELENA N. F., ne figure pas à la suite de cette lettre, mais est rattachée à celle du 30 nov. 1709] (Abdel Halim, p. 616-617, n° CCXCII).  +
-Lettre du 30 déc. 1709 (de Paris) : [critique de la dissertation de Vignoli ; médailles de bronze d’Othon frappées à Antioche et à Rome ; médailles d’Hadrien ; explication des lettres M.P.T. NOB sur les médailles de cet empereur ; lettres marquant les lieux où étaient frappées les médailles, à l’exergue de celles du Bas-Empire ; … ; médailles samaritaines ; médailles diverses de la collection de l’Abbé de Camps de Signy ; retards apportés à la publication projetée des pièces de cette collection, par suite des difficultés de gravures de médailles ; … autres considérations sur la dissertation de Vignoli concernant la médaille d’Antonin Pie ; observations sur quelques médailles orientales] « Permettez-moi de vous demander si vous avez quelque nouvelle de M. de Spanheim, et ce que vous pouvez savoir de l’impression du second tome de ses Dissertations numismatiques » [suit la copie de la dissertation de Galland intitulée Observations sur la médaille à une tête de femme avec la légende HELENA N.F., en quatre pages in-8°] (Abdel Halim, p. 617-619, n° CCXCIII).  +
-Lettre du 12 juillet 1710 (de Paris) : [sur la dissertation relative à la médaille d’Hélène et la lettre à Vignoli sur la médaille d’Antonin Pie ; les empreintes des médailles arabes semblent avoir été perdues avec l’original de la lettre ; mais Gros de Boze fait présent à Galland d’une monnaie frappée sous un souverain arsacide ; sur les différentes significations du mot nobilitas chez les Romains ; nouvelles considérations sur les caratcères samaritains] « Depuis que j’ai eu l’honneur de vous écrire, M. l’Abbé de Camps, à qui j’ai fait part de votre civilité, a fait acquisition des médaillons de M. Foucault, au nombre de deux cents quatre, qui font un grand accroissement à sa suite qui est présentement de près de cinq cents. M. L’Abbé de Camps est comme résolu d’en faire imprimer simplement le catalogue au premier jour, sans donner les gravures, pour inviter les curieux qui n’auront pas en vue de faire une suite de médaillons, et qui en auront qu’il n’aura pas, à s’en accommoder avec lui à un prix raisonnable (nb : ce catalogue ne fut pas publié) » [compte-rendu de diverses petites lectures acdémiques de Galland… sur un médaillon d’Antonin Pie, … sur un médaillon de Pompée] (Abdel Halim, p. 621-622, n° CCXCV).  +
-Lettre du 31 oct. 1710 (de Paris) : [sur les médailles sur lesquelles sont représentés des chiens ; sur diverses médailles représentant des divinités antiques ; Galland songe à entreprendre un ouvrage où seraient reproduites toutes les divinités des Anciens, dans les différents habits et poses que leurs prêtent les médailles ; médailles sur lesquelles se lit le mot GERMANVS ; médailles de villes grecques ; médailles sur lesquelles sont représentées des diadèmes ; observations sur l’usage du diadème chez les anciens] (Abdel Halim, p. 625-628, n° CCXCIX).  +
-Lettre du 10 avril 1711 (de Paris) : « Extrait d’une lettre écrite à Mr. Cuper par Mr. Galland, le 10 d’avril 1711. J’en suis à l’article des empreintes des médailles arabes, qui vous ont été envoyées de Berlin. Je vais les examiner dans l’ordre, que vous me les avez marquées. A. Cette empreinte est le revers d’une autre que j’ai déjà reçue, laquelle représentait la tête d’un ancien roi de Syrie, ou d’Egypte. Mais je m’étais trompé dans la lecture, et dans l’explication de la légende de ce revers. En voici une nouvelle lecture, et une nouvelle explication. Almalikoul – Alamiloul - Adilou Hougamind – dini Tamar – tasch, ou plutôt Timoutasch bin Ilgazi Artak ;c’est-à-dire : le roi du monde, le juste Hofanoud-din Timoutasch, fils d’Ilgazi, fils d’Artak. Au lieu de Timourtasch bin, j’avais lu, nafrum-nah-lillani, c’est-à-dire, la victoire des hommes est à Dieu. Mr. Reland m’a averti qu’il lisait Tamartasch, et il avait raison. Comme les lettres arabes n’ont pas leurs points diacritiques sur les médailles, il ne doit point paraître surprenant qu’on s’y trompe quelquefois. B. L’une des deux empreintes marquée par cette lettre, représente une têtede front sans barbe, mais avec des cheveux accompagnés d’ornements, que je n’ai pu bien distinguer, et les caractères arabes, si confus, et si peu apparents, que je n’ai pu les lire. Ils sont apparemment plus nets sur la médaille. … C. Je n’ai trouvé dans votre paquet que l’empreinte de cette médaille qui représente deux bulles de front, l’un plus grand que l’autre. Il y a trois mots non lisibles, mais les noms decesprinces doivent être au revers. D. L’empreinte qui représente le prince de front, et en buste, a une légende de quatre ou cinq mots, dont je ne dis rien pour la même raison, que ci-dessus… L’empreinte que vous comptez pour la cinquième, est ce me semble celle, qui représente trois têtes, deux l’une sur l’autre, d’un roi et d’une reine, et la troisième, une plus petite vis-à-vis. Ce qui me fait douter que cette médaille soit persienne, outre les têtes, qui ont un autre air, que les rois de Perse, ce sont les caractères qui ne sont point persiens. S’ils étaient persiens ils seraient semblables à ceux qui sont autour de la tête qui a été tirée del’agate gravée. Car il n’y a pas à douter que les caractères qui y sont gravés ne soient persiens, et que la tête ne soit d’un roi de Perse, de ceux qui ont régné entre Jésus-Christ et la naissance de Mahomet. Vous savez que dans l’Utilité desvoyages de Mr. Baudelot, il y a une gravure qui représente la tête d’un roi, à peu près semblable, non pas de front mais de côté, avec les caractères qui ne sont pas différents. J’ai aussi une agate trois fois plus grande que celle de votre empreinte, qui est toute pareille, à la réserve que la tête est aussi de côté et non pas de front ; c’est un présent qu’on m’a fait. J’oubliais de parler du revers de cette médaille à trois têtes, avec une espèce d’autre entre deux figures. Le revers est très curieux ; mais il n’y a pas lieu d’espérer qu’on déchiffre jamais les légendes qui sont de l’un et de l’autre côté. Je ne lis qu’une date sur l’empreinte, qui représente un prince assis à la manière du Levant avec le croissant, et cette date est l’an de l’Hégire 685, si je ne me trompe, qui est de J. Christ 1285 ; le nom de ce prince doit être dans l’empreinte du revers. » ; « Je vous envoie la gravure d’une médaille très rare du cabinet de M. Foucault » (Cuper 1743, XXIX, p. 98-100 ; Abdel Halim, p. 631-632, n° CCCIV).  
-Lettre du 29 juin 1711 (de Paris) : [Galland explique les médailles arabes dont les empreintes lui ont été envoyées ; Galland a fait un discours sur la médaille mentionnée d’Antoine et d’Octavie, il en donne un résumé à Cuper ; cosnidérations sur diverses médailles citées par Cuper] « Après la fin du mois prochain, je tâcherai de profiter du loisir que me donneront les vacances du Collège royal, pour vous faire une copie de l’explication de la médaille de Marc Antoine et d’Octavie. Vous y trouverez quelques observations numismatiques qui ne vous déplairont pas, comme je l’espère. D. Anselme Banduri vous fait bien ses compliments » (Abdel Halim, p. 633-635, n° CCCVI).  +
-Lettre du 14 août 1711 (de Paris) : « Je m’acquitte de la promesse que je vous fis par ma dernière lettre du 29 de juin, et je vous envoie une copie de mon explication de la médaille de Marc Antoine et d’Octavie que vous m’avez demandée » [suit la dissertation intitulée : Explication d’une médaille grecque de Marc Antoine et d’Octavie, la seconde sœur d’Auguste, qui se trouve au cabinet de M. Foucault, en seize pages in-8° d’une écriture serrée, lue à l’Académie le 20 mars 1711] (Abdel Halim, p. 635, n° CCCVII).  +
-Lettre du 8 sept. 1712 (de Paris) : « Je veux croire que mon explication de la médaille de Marc Antoine et d’Octavie n’est pas méprisable, puisque vous l’avez trouvée digne de votre approbation » [médailles de Corfou ; solution des diverses difficultés sur les médailles proposées par Cuper] « M. Oudinet, garde du Cabinet des médailles du roi, mourut dans le mois de janvier, et il appartenait à M. l’Abbé de Louvois, comme bibliothécaire, de proposer au roi un sujet pour remplir la place vacante. Je ne savais rien de cette mort, quand cet illustre Abbé me fit l’honneur de me faire appeler. Il me demanda qui je croyais dans l’Académie capable de succéder à M. Oudinet. Comme il est un des académiciens honoraires, je m’excusai de m’expliquer, en lui représentant qu’il était de l’Académie, et qu’il pouvait en juger mieux que moi. Comme il me pressa, je ne laissai pas de lui en nommer quelques-uns. Comme je me fus aperçu qu’il avait quelques vues sur moi, je lui marquai que j’avais rendu quelques services au cabinet du roi, dans le Levant, sous les ordres de feu M. de Louvois, son père, et que j’étais prêt à en rendre d’autres ; mais en second, et non pas en chef ; et je lui dis plusieurs raisons qu’il ne désapprouva pas ; entre autres, que je n’avais pas les forces nécessaires pour me charger d’un fardeau si pesant ; et d’ailleurs que j’étais peu propre pour me présenter chaque jour devant sa Majesté, à son lever, dans la foule de ses courtisans, outre que je regardais l’obligation de demeurer à Versailles comme une espèce d’esclavage. Je fus un de ceux que M. de Louvois proposa au roi, et ayant représenté à sa Majesté les raisons que j’avais apportées pour ne pas m’engager à me charger d’un si grand soin, Sa Majesté eut la bonté de dire obligeamment, que tout le monde ne pensait pas comme moi, et de m’accorder une pension de six cents livres, tant pour mes services passés que pour ceux que je pourrai rendre dans la suite. La personne que S. M. a agréée pour garde de son cabinet de médailles antiques et modernes, est M. Simon, de l’Académie des Inscriptions et des médailles, et M. Simon est un sujet très digne de ce poste » ; « Je ne perds pas de vue le Dictionnaire historique de numismatique. De temps en temps, j’y fais des additions. Puisque vous m’en parlez, il faut que M. Schott, antiquaire et bibliothécaire du roi de Prusse, ne vous ait pas envoyé une lettre adressée à M. de Leibniz, qu’il publia l’année passée, en 44 pages d’impression, in-4°, sous ce titre : Explication d’une médaille énigmatique d’Auguste, sur laquelle d’habiles antiquaires ont diversement prononcé. Cette médaille énigmatique d’Auguste est celle qui au revers une petite colonne sur une base, et cette légende sur la colonne : C. C. AVGVSTI, et à l’entour : L. CANINIVS GALLVS III VIR. Je suis l’un des antiquaires qui ont prononcé sur l’explication […] La lettre de M. Schott m’a obligé de défendre mon explication par une réponse, dont je fis une lecture académique. Dans la séance du 8 juillet, je fis une autre lecture à l’Académie sous ce titre : «Explication d’une médaille grecque de Néron, du Cabinet de M. Foucault, frappée à Nicée dans la Bithynie. Vous devez avoir appris qu’enfin l’ouvrage de Dom Anselme Banduri paraît en deux volumes in-folio depuis deux ou trois mois sous le titre d’Imperium Romanum. Par rapport à cet ouvrage, ce Père qui est infatigable, travaille présentement à un recueil de toutes les médailles impériales, grecques, latines ou romaines, colonies […] » ; « Une colique néphrytique très douloureuse, qui m’a mené presque jusqu’au tombeau, m’a obligé de garder le lit et la chambre depuis la fin du mois de mars, jusque bien avant dans le mois de juin » (Abdel Halim, p. 638-641, n° CCCX).  
-Lettre du 27 jan. 1713 (de Paris) : [médailles citées par Cuper dans sa lettre du 1er janvier ; médailles des colonies, publiées dans le Journal des Savants ; médailles en bronze d’Agrippine ; médailles des impératrices, frappées par décret du sénat] (Abdel Halim, p. 642-643, n° CCCXII).  +
-Lettre du 31 mars 1713 (de Paris) : [article du Dictionnaire historique et numismatique de Galland ; médaille consulaire incertaine ; médaille d’Auguste qui fait le sujet de la dispute entre Galland et Schott. Galland promet à son correspondant une copie de sa réfutation de l’antiquaire du roi de Prusse] « Je vous suis bien obligé du portrait que vous m’avez fait de votre personne. En échange, voici le mien : j’aurai 67 accomplis au 6e du mois prochain, et à cet âge je n’ai pas besoin de lunettes, non plus que vous. Je ne dirai pas comme vous que je marche en jeune homme. Un asthme de ventosité, que j’ai depuis presque ma jeunesse, m’oblige de ménager mes pas, malgré mes forces et mon courage. Je n’ai pas présentement occasion de monter à cheval, mais j’en supporterais la fatigue aussi facilement que je l’ai fait dans mes voyages. Pour ce qui est de l’habitude du corps, je suis d’une taille moyenne, ni gros, ni gras, ni aussi d’une maigreur à se faire remarquer. Je joins mes vœux aux vôtres sur la durée de notre bonne santé, jusqu’à ce qu’il plaise à Dieu d’en disposer selon sa volonté, et de mettre fin à l’amitié, et à la correspondance qui est entre vous et moi depuis tant d’années » [critique d’ouvrages de numismatique du Père Hardouin ; essai d’explication de la pierre gravée dont l’impression a été envoyée par Cuper] « M. L’Abbé de Camps travaille fortement à mettre en état la seconde édition de ses médaillons »… « Ces dernières années, M. Paul Lucas fut envoyé au Levant par M. le comte de Pontchartrain, avec ordre d’acheter des médailles pour le cabinet du roi, et en chemin faisant, de copier les inscriptions antiques qu’il rencontrerait, et surtout de prendre à Angora, ou Ancyre, une nouvelle copie de celle qui contient les actions d’Auguste, dont il y a longtemps que nous avons la première par les soins du célèbre Busbeck » (Abdel Halim, p. 645-648, n° CCCXIV).  +
-Lettre du 18 juin 1713 (de Paris) : « Je n’ai pas manqué de m’acquitter de votre compliment auprès de M. l’Abbé de Camps, qui m’a chargé de vous bien remercier de sa part de l’honneur que vous lui faites. Il acquiert très souvent de nouveaux médaillons […] » [Galland envoie à son correspondant sa réfutation de la dissertation de Schott relative à la médaille d’Auguste ; considérations sur cette médaille ; erreurs du Père Hardouin dans des descriptions de médailles ; médailles grecques frappées par les Nicéens ; observations sur les médailles envoyées par Cuper de Smyrne] [suit une copie, de la main de Cuper, de la disseration de Galland intitulée : Explication d’une médaille d’Auguste en argent, frappée par les soins de L. Caninius Gallus, l’un des triumvirs monétaires sous le règne de cet empereur, défendue contre l’explication de M. Schott, antiquaire de l’électeur de Brandebourg, en 47 pages in-8°, lue à l’Académie le 23 février et le 1er mars 1712] (Abdel Halim, p. 650-651, n° CCCXVII).  +
-Lettre du 4 déc. 1713 (de Paris) : « Je n’ai reçu votre lettre du 15 juillet dernier, avec la copie de mon explication de la médaille d’Auguste contre celle de M. Schott, que le 22 de novembre » [projet de publication des médaillons de l’Abbé de Camps ; dispute avec Schott sur la médaille d’Auguste portant la légende C.C. AVGVSTI ; médaille de Géta publiée par Morel ; comparaison de médailles de Trajan et d’Hadrien ; médailles étudiées par Galland dans son Selecta du cabinet de Foucault ; médailles publiées par Spon dans ses Dieux inconnus]« Cela se fit le jour de la première séance de l’Académie d’après la Saint Martin, laquelle fut publique. Il (M. Kuster) paya son entrée par une lecture en français, très française, au sujet de sa dipsute sur Aes grave, contre M. Perizonius, laquelle fut écoutée par toute l’assemblée qui était très nombreuse, et de gens habiles, et de distinction, avec tout l’applaudissement qu’il pouvait désirer » (Abdel Halim, p. 654-655, n° CCCXXI).  +
-Lettre du 20 févr. 1714 (de Paris) : « Touchant le Voyage de M. Paul Lucas, qui n’était pas encore arrivé à vos libraires de Hollande, je suis bien aise de vous avertir que M. Paul Lucas n’en a fourni que le Journal, bien sèchement. C’est un homme qui n’a aucune étude, et pas même de style en écrivant. C’est M. Baudelot qui a mis le Voyage d’Egypte dans l’état que vous pouvez l’avoir vu, et qu’il a orné du sien de la manière qui lui a plu. Et celui qui vient d’être mis au jour, est dû aux soins et au travail de M. Fromont, que je ne connais que de nom » ; « M. Vaillant, dans ses Médailles grecques, rapporte une médaille de Gordien […] » [médailles de Pacatianus ; sur le titre d’Auguste attribué aux empereurs romains ; médaille citée par Cuper, représentant un roi maure] « D. Anselme, que je n’ai vu depuis cinq ou six semaines, était enfin sur le point de commencer à faire imprimer le catalogue général des médaillons et médailles du bas empire depuis Trajan Dèce. Nous avons ici depuis six mois, et davantage, M. le chevalier Fontaine (Fountaine), d’Angleterre, qui a fait un grand achat de médailles, comme de celles de madame la comtesse de Véruë (Jeanne-Baptiste d’Albert de Luynes [1670-1736], qui les avait eues, en présent, du roi de Sicile d’aujourd’hui, de celles de feu M. le comte de Vaux, fils du fameux M. Fouquet, et d’autres. Il a accommodé M. l’Abbé de Camps des médaillons de Madame la comtesse de Véruë, qu’il n’avait pas. Tant ces médaillons, que plusieurs autres qui lui sont venus d’Italie et d’ailleurs, depuis un an, ont enrichi sa suite considérablement » (Abdel Halim, p. 657-660, n° CCCXXIV ; Callataÿ 2015, p. 315, II.23).  +
-Lettre du 7 juin 1714 (de Paris) : « J’avais déjà eu l’honneur de lui rendre mes devoirs chez lui plus d’une fois, après avoir eu d’abord l’avantage de manger avec lui chez M. l’Abbé de Camps » ; « Je souhaite que vous tiriez de l’utilité, et de la satisfaction, du commerce de lettres qui est entre vous et M. de Ballonfeaux. Je ne doute pas que cela n’arrive ; mais aussi je suis bien persuadé, que vous saurez bien vous tenir sur vos gardes contre les visions harduiniennes dont il ne paraît que trop qu’il est prévenu » [critique des explications de médailles écrites par Ballonfeaux ; légendes des médailles de Gallien publiées par Mezzabarba ; erreurs de ce numimate] (Abdel Halim, p. 661-662, n° CCCXXVI).  +
-Lettre du 26 juin 1714 (de Paris) : [considérations sur les médailles envoyées à Cuper par le prince de Ligne et Ballonfeaux] « M. le chevalier Fontaine est retourné en Angleterre, il y a environ un mois, avec intention de revenir dans peu de temps. Sa curiosité pour les médailles antiques ne s’étend presque pas plus loin que la connaissance de leur antiquité, de leur rareté, et de ce qu’elles peuvent valoir. L’érudition qui y est attachée ne le touche que très légèrement. Madame la comtesse de Verruë a été la favorite du roi de Sicile d’aujourd’hui. Comme le roi de Sicile, dans le temps qu’il était attaché à elle, eut remarqué qu’elle se faisait un amusement des médailles qu’il avait dans son cabinet, lequel en était bien fourni, il lui en fit présent. Elle les emporta avec elle en abandonnant la cour de Turin, pour venir faire sa retraite à Paris, où elle a continué de s’en divertir, jusqu’à ce qu’elle a trouvé occasion de les vendre avec compensement » ; « Au lieu du contenu des chapitres de vos Trois Gordines et de vos Elephants, je souhaiterais que vous donnassiez, sans remise, vos Eléphants mêmes, avec les savantes dissertations dont vous me parlez. Cela ferait beaucoup de plaisir à tous les gens de lettres, qui sont persuadés de votre capacité » [médailles de Gordien Pie, frappée par la colonie d’Antioche ; médaille de grand bronze de Tibère, du cabinet de Foucault ; médaille de Julia Domna, du même cabinet ; à propos de cette médaille dont Cuper demandait un dessin, Galland ajoute] « Mais, outre que M. Foucault est à la campagne pour du temps comme je le crois, et que d’ailleurs il est ordinairement fort occupé quand il est à Paris, je vous avoue ma faiblesse, qui est que j’ai une grande répugnance à l’importuner pour quoi que ce soit, et je ne le vais voir, au plus, que deux ou trois fois par an, pour lui rendre mes respects, et il arrive quelquefois que je ne le rencontre pas » (Abdel Halim, p. 665-668, n° CCCXXVIII ; Callataÿ 2015, p. 315, II.25).  
-Lettre du 14 août 1714 (de Paris) : « Je n’ai eu que le temps de lui (nb : M. Drakenbourg de passage rapide à Paris) procurer la vue des médaillons et des médailles de M. l’Abbé de Camps. Mais il n’en vit que quelques tablettes en passant, tant il était pressé de reprendre le chemin de la patrie » ; « Vous devez présentement avoir eu nouvelle, non seulement du départ de Paris de Mr. Clermont ; mais même de son retour et de son arrivée à Amsterdam. Dans les entrevues et dans les entretiens que j’ai eu avec lui, je ne me suis pas aperçu qu’il eût fait une étude particulière des médailles antiques ; mais, j’ai remarqué qu’il en faisait une grande estime, et qu’il en regardait la connaissance et l’usage comme très utile. Ce que j’ai observé en lui, c’est un accès aisé, une honnêteté, une candeur, et une douceur capables de lui attirer l’amitié de tout le monde » ; « Vous aurez appris sans doute, par les nouvelles publiques, que M. le chancelier de Pontchartrain, oncle de M. l’Abbé Bignon, a remis sa dignité entre les mains du roi, et que le roi en a honoré M. Voisin, secrétaire d’état pour les affaires de la guerre. Ainsi, M. l’Abbé Bignon se trouve déchargé de la direction de la librairie. M. Voisin a choisi M. de Rochepot, son gendre, pour lui rendre le même service » (Abdel Halim, p. 671-672, n° CCCXXXI).  +
-Lettre du 18 sept. 1714 (de Paris) : [médailles de l’empereur Hadrien publiées par le Journal de Trévoux] « Nous allons perdre à Paris Dom Anselme Banduri. Il est rappelé par le grand duc de Toscane, pour aller remplir la place de bibliothécaire, vacante par le décès du célèbre Magliabecchi, au mois de juillet dernier. Maisen partant le mois prochain, il donnera ordre pour continuer l’impression de son ouvrage, ou Catalogue des médailles tant grecques que latines, depuis Trajan Dèce, jusqu’à la fin du Bas Empire. Il était si bien accoutumé au séjour de Paris, depuis environ douze ans qu’il y est arrivé, qu’il n’en part qu’avec regret. Mais il ne peut pas se dispenser d’accepter l’emploi honorable auquel il est appelé par son bienfaiteur » (Abdel Halim, p. 673, n° CCCXXXII).  +
-Lettre du 12 déc. 1714 (de Paris) : « Il y a plusieurs médailles des Arsacides, de différentes grandeurs, dans plusieurs cabinets » [inscriptions grecques et médailles citées par Cuper, paradoxes du Père Hardouin ; médailles du cabinet de Ballonfeaux et opinions erronées de ce collectionneur en fait de numismatique] « P.S. : Pour ne pas laisser un si grand vide, je vais employer au moins une partie du papier qui reste, à vous entretenir de deux médaillons, dont M. l’Abbé de Camps a fait acquisition nouvellement » [description des médaillons] (Abdel Halim, p.675-677, n° CCCXXXIV).  +
-Lettre du 13 jan. 1677 (de Paris) : « J’ai reçu votre livre et votre lettre imprimée qu vous avez accompagnée d’une réponse, Mr. Vaillant m’ayant rendu ce que vous aviez adressé pour moi à Mr Wheeler, et Mr Justel le dernier cahier avec les lettres que vous avez jointes à l’un et l’autre paquet… et pour vous témoigner de l’excès de joie avec lequel je reçois l’honneur de votre connaissance et de votre amitié que j’entretiendrai toujours avec beaucoup de soin puisqu’il ne me peut être que très glorieux et très avantageux d’être ami d’une personne de votre mérite, savante et pleine d’érudition comme vous êtes » » (Paris, BnF, Archives du Cabinet des Médailles, dossier de l’année 1677 ; Abdel Halim, p. 112-113, n° XXXIX).  +
-Lettre du 9 mars 1677 (de Paris) : « Je crois voir trouvé le moyen de faire des empreintes semblables à celles que vous m’aviez envoyées ; je vous en ferai part si j’y réussis. Il n’y a personne de tous ceux à qui je l’ai fait voir qui n’en trouve l’invention fort belle et curieuse. Il y a bien un an que je vis la même chose au cabinet du roi d’une empreinte d’un Pescennius Niger qui venait d’Allemagne, et Mr Vaillant qui en avait entendu parler croit que le secret vient de Mr de Spanheim. Il vous baise fort les mains et vous prie si vous avez ou si vous savez des médailles des rois de Syrie de les lui procurer, il est engagé à en faire l’histoire, je vous assure que suivant le projet qu’il m’en a montré, l’ouvrage sera très bien reçu ; et il fait une chose où tous les médaillistes ont manqué jusqu’à présent ; c’est qu’il ôte la confusion des noms semblables de tous ces rois, et distingue très bien les médailles des uns et des autres, par des marques qui n’ont pas encore été remarquées quoiqu’elles soient incontestables et qu’elles crèvent les yeux » (Collection Gourio de Refuge, f° 204-205, copie ; Abdel Halim, p. 116, n° XL).  +
-Lettre du 10 mai 1677 (de Paris) : considérations notamment numismatiques sur le livre de voyage de Spon. « Si Mr. Vaillant n’est pas de retour aujourd’hui il le sera indubitablement pour demain. Sitôt qu’il sera arrivé je lui remettrai votre livre entre les mains, afin d’en poursuivre le privilège que je ne doute pas que l’on accorde sans difficulté. Mr. Bizot (nb : Pierre Bizot, 1630-1696) ne m’a rien dit de vos Médailles que je lui ai fait voir. Mais quelque personne pourrait bien s’accomoder de ΠΗΓΗΣΟΥΝΙΑΣ si l’on savait ce que vous l’estimez. » (Paris, BnF, Cabinet des Médailles, dossier de l’année 1677, original ; Abdel Halim, p. 121, n° XLII = 2011/091/AMC01-11 – info Guy Meyer).  +
Lettre du 16 juin 1677 (de Paris) : « Puisque vous ne pouvez pas vous accomoder de la médaille d’or d’Elagabale, la même personne a une Plotine d’or double dont elle pourrait bien vous accomoder, et quoique l’estimant cinq pistoles elle voudrait avoir une pistole de retour, je me persuade pourtant que vous pourriez l’avoir troc pour troc. Je l’ai vue, elle est fort bien conditionnée. Je ne comprends pas comment Mr Gaillhard peut l’avoir eue ici pour 21 (livres) parce que tout le monde sait que c’est une médaille de quatre pistoles. Et s’il l’a eue de Mr Bizot, comme il y en a grande apparence, il faut que Mr Bizot se soit récompensé sur quelqu’autre chose, parce qu’il en avait donné une médaille de Commode de 4 pistoles à Mr Vaillant » (Paris, BnF, Archives du Cabinet des Médailles, dossier de l’année 1677, original ; Abdel Halim, p. 124-125, n° XLIII).  +
-Lettre non datée (juin ou juillet 1677) (de Paris) : « Je ne puis vous donner de réponse touchant la médaille de Commode que vendredi prochain auquel jour je vous la renverrai par la diligence avec l’Alcoran, ou l’argent que vous demandé » ; acquisition de livres numismatiques (Paris, BnF, Archives du Cabinet des Médailles, dossier de l’année 1677, original ; Abdel Halim, p. 127, n° XLIV).  +
-Lettre du 14 avril 1680 (de Smyrne) : « J’ai vu ici de beaux médaillons et de belles médailles grecques et le plus beau médaillon qu’il y ait est de Commode ayant au revers une figure nue qui tient un arc dans un chariot tiré par deux griffons avec ces mots . Je vous prie d’en faire part à Mr Vaillant si l’occasion se présente de lui écrire. Je lui ai écrit il n’y a pas dix jours, et je ne veux lui écrire que lorsque je pourrai lui envoyer la liste de ce qu’il y a quand j’en aurai fait l’acquisition que je ménage » (Paris, BnF, Archives du Cabinet des Médailles, 2011/091/ACM01-11-2, dossier de l’année 1680, original ; Abdel Halim, p. 145, n° LVII).  +
-Lettre du 25 juin 1705 (de Caen) : [réflexions sur les caractères puniques ; Galland est d’avis que ‘la langue punique n’était pas beaucoup différente de l’hébraïque’, mais qu’elle fut ‘altérée par le commerce des Carthaginois avec les nations étrangères’ ; sur les explications de médailles curieuses avancées par de Bary dans sa letre précédente ; Galland ayant requis lors de son dernier voyage à Paris plusieurs médailles semblables à celles proposées par de Bary dans sa lettre du 27 avril, il ne désire négocier que cinq pièces, dont il offre dx louis d’or] « Si cette somme vous agrée, il suffira d’un paquet pour envoyer ici les cinq médailles ; et dès que M. Foucault l’aura reçu, il ne manquera pas de faire compter l’argent à Rouen ou à Paris à la personne que vous marquerez » (Abdel Halim, p. 499, n° CCXV).  +
-Lettre du 20 juil. 1705 (de Caen) : « Le paquet que vous m’avez adressé du 13 de ce mois, fut rendu hier à Mr. Foucault, et le même jour il chargea le directeur des gabelles de cette ville, qui part ujourd’hui pour Rouen, de compter les 145 à Mrs Claude et Louis Gudde avec ordre de les tenir à la disposition de Mr François Sellier d’Amsterdam. Je ne doute pas que Mr. Sellier n’en reçoive nouvelle au premier jour, et ne vous marque qu’elles auront été escomptées. M. Foucault est assez content de l’achat. Il le serait davantage si la médaille OSSET état mieux conservée et que celle de CART. ne fut pas si petite. La grandeur des médailles les augmente beaucoup de prix. Il vous demande, en récompense, que si vous veniez à vous défaire de toutes vos autres médailles, que vous n’avez pas doubles, et qu’il n’a pas, vous veuillez bien lui donner la préséance » [discussion de la signification des abréviations que portent les médailles acquises par Foucault ; critiques de certaines explications de ces abréviations avancées par Rhenferd et le Père Hardouin]« Le Père Hardouin, qui n’hésite pas à donner l’explication de quelques abbréviations que ce soit, ou vraie ou fausse, est cause que je suis si difficile à prononcer sur celles qui paraissent un peu douteuses. Je ne trouverai nullement mauvais que vous soyez d’un autre sentiment que moi là-dessus. J’espère que vous aurez aussi la même complaisance à mon égard » (Bibliothèque royale de La Haye, Correspondance de Gisbert Cuper, ms. 72/G.2 [lettres de et à Jacob de Barry], f° 174-177 ; Abdel Halim, p. 505, n° CCXX).  +
-Lettre du 10 sept. 1705 (de Caen) : « Je devrais avoir fait réponse à votre lettre du 17 du mois passé, mais dans le temps qu’elle est arrivée, j’étais occupé à mettre au net le 7e tome des Contes arabes, qu’on m’a demandé de Paris avec empressement pour l’imprimer. Je suis enfin délivré de ce travail fatigant et ennuyeux, et j’ai le loisir de m’acquitter de mon devoir auprès de vous » [sur quelques médailles des colonies grecques du cabinet de de Bary ; explication d’abréviations numismatiques ; sur les médailles de la ville d’Utique] « Voilà, Monsieur, tout ce que j’avais à vous marquer sur votre dernière lettre. Je vous supplie de le prendre d’aussi bonne part que je suis prêt de prendre tout ce que vous voudrez bien me communiquer. Je cherche à m’instruire, et je ne suis pas si fortement attaché à mon sentiment, que je ne sois prêt de l’abandonner pour embrasser celui que je trouve plus raisonnable » (Abdel Halim, p. 513, n° CCXXVIII).  +
-Lettre du 7 juin 1699 (de Caen) : «Le R. P. Roudil, qui a joint comme vous le savez, l’amour et la connaissance des médailles antiques, aux sciences et à la belle érudition qu’il possède parfaitement, a depuis peu envoyé trois médailles à M. Foucault qui ont leur mérite, et qui embelissent son cabinet, quoi qu’elles ne soient pas fort considérables par leur valeur. / La première est un Tibère de moyen bronze, incus ; et la seconde un Aurélien, avec cette inscription remarquable autour de la tête : IMP. C. AVRELIANVS INVICTVS AVG. Revers RESTITVT ORBIS KAL. Je n’avais pas encore vu sur aucune médaille le mot invictus entier ; mais seulement en abrégé en cette manière, INV. La troisième médaille est du grand Constantin, petit bronze, de même que celle d’Aurélien. Revers : GLORIA EXERCITVS, avec le type ordinaire de deux soldats qui se regardent, chacun près d’un signe militaire, et une croix très nette, et très bien formée, entre les deux signes militaires. C’est la seule médaille de Constatin, que j’ai vue avec cette marque indubitable du christianisme. Je n’en trouve aucune citée, ni dans Occo, ni dans le Comte Mezzabarba, et je n’ai connaissance que de deux autres médailles du même empereur, qui se voient au cabinet du Roi, l’une avec la même légende au revers, dont je vous ai entendu parler, ou le monogramme du nom de N. S. paraît sur le labarum élevé entre les deux soldats. L’autre qui m’a été annoncée par M. Oudinet, et qui est d’or, avec la légende VICTORIA CONSTANTINI, représente le même monogramme en croix, à la droite du champ. J’y joins aussi celle du même cabinet du Roi qui représente Constantin voilé dans un char tendant la main vers une autre main qui sort d’un nuage, ce que l’on ne peut rapporter qu’à une apothéose chrétienne, suivant l’observation que le P. du Molinet en faisait autrefois. Avant ces découvertes, l’on n’a pu inférer par les médailles de Constantin le Jeune, n’étant encore que César, où la marque du christianisme paraît par le même monogramme du nom de N. S. qu’il pouvait y en avoir de semblables de Constantin le Grand son père, ayant été frappées dans le temps qu’il vivait encore : mais l’on ne peut plus douter présentement qu’il n’y en ait. En effet il n’était point croyable, qu’il n’y eût pas de monnaies du grand Constantin qui portaient des marques de la véritable religion qu’il avait embrassée, et protégée si hautement, en employant sa puissance pour détruire le paganisme. Cela me donne occasion de remarquer que je pourrais bien m’être trompé dans le catalogue des médailles de M. Foucault, en décrivant une autre médaille du même Constantin, qui a pour inscription au revers : MARTI CONSERVATORI, où il y a dans le champ du revers, à gauche de la figure, une petite croix carrée en cette forme +, que j’ai prise pour un x, prévenu / qu’il n’y avait pas de marques du christianisme sur les médailles de cet empereur. Au contraire, je crois aujourd’hui être bien fondé pour changer d’avis, et pour croire que cette croix, est véritablement marquée sur cette médaille, pour une croix, et non pour un x : et voici le motif qui m’y oblige. Quoique la légende soit païenne en apparence, néanmoins le type représenté sous une figure armée, étant celui de Constatin, et non celui de Mars, les monétaires qui sans doute étaient chrétiens, comme il est aisé de le juger par la petite croix, peuvent bien avoir eu l’intention de faire comprendre, qu’ils donnaient le nom de Mars à Constantin, de la même manière que les poètes et les panégyristes modernes le donnent à nos héros. Il est très vraisemblable qu’ils en ont ainsi usé, pendant que les autres monétaires qui étaient païens, et qui ne mettaient point une croix sur les médailles qu’ils faisaient frapper, entendaient la même légende à la lettre, de même que celles de IOVI. et, HERCULI CONSERVATORI, qui se trouvent aussi sur des médailles de Constantin. Ainsi voilà cinq médailles de Constantin que les antiquaires peuvent regarder comme les premières qui ont été frappées dans le christianisme, et dans le temps de la grande décadence du culte des faux dieux. Il y a lieu de croire qu’elles ne sont pas seules, et d’espérer que l’on en découvrira encore d’autres semblables. Je me fais un plaisir tout particulier de faire part de ces découvertes à une personne comme vous, qui en a fait, et qui en fait encore tous les jours de si considérables sur la même matière ; et j’espère que vous m’en saurez bon gré. Je suis … » (voir JS, 1699, pp. 322-324 : «Extrait d’une lettre de M. Galland à M. Vaillant, garde du cabinet des médailles antiques de M. le duc du Maine«).  
-Lettre du 10 août 1699 : sur trois monnaies romaines achetées par N.-J. Foucault (publiée dans le Journal des Savants, p. 367-369 ; Abdel Halim, p. 267, n° CIV).  +
-Lettre du (de Caen) : « Pour réponse aux demandes que vous avez faites par l’entremise du R. P. Labbe, j’ai l’honneur de vous marquer, à l’égard de la première, que M. Foucault n’a point de médailles de Trajan, frappées en Egypte […] Pour ce qui regarde la seconde demande, dans la médaille de Macrin qui vous fait de la difficulté, il n’y a pas au revers A.M.O. […] Lorsqu’il y aura quelque chose dans le cabinet de M. Foucault qui pourra vous faire plaisir, je supplie Votre Révérence de s’adresser à moi directement, et de croire que je lui rendrai très volontiers tout le service dont Elle aura besoin » (Correspondance de Caen ; Abdel Halim p. 344-345, n° CXLV).  +
-Lettre du 9 août 1703 (de Caen) : « Pour réponse à la lettre dont vous m’avez honoré, vous voudrez bien que je vous fasse souvenir qu’il y a 16 mois que l’Académie, par une délibération qui me fut mandée par M. l’Abbé Tallemant, me chargea de faire une espèce de Dictionnaire qui contienne tous les mots de dignités employés sur les médailles, et qui en fasse connaître les différentes significations dans les différents temps. Je n’aurai plus qu’à revoir et corriger cet ouvrage, si je n’avais jugé que l’Académie ne désapprouvera pas que j’y joigne les titres d’honneurs attribués aussi sur les médailles non seulement aux divinités, mais encore aux empereurs, aux impératrices et autres ; et je ne crois pas que ce second travail doive m’occuper encore plus de trois semaines. Ainsi, Monsieur, vous voyez que je dois avoir traité l’article des Néocores. Cela est vrai, et je l’ai fait d’une manière qui me fait espérer que l’Académie en sera contente, et qu’elle y trouvera la solution des difficultés qui ont donné lieu aux contestations dont vous me parliez. Mais cet article assez ample des néocores, non plus que les autres, n’a pas encore la forme que je me réserve à y donner, après que j’aurai mis fin à tous les articles de ce Dictionnaire qui ne seront que comme un ouvrage tracé pour le recevoir « ; « Pour venir à ce que vous me mandez de la part de Monsieur le Président de l’Academie, de vous envoyer le catalogue des médailles du Cabinet de M. Foucault, où il est fait mention des villes Néocores, et combien de fois ces villes ont eu ce titre, il ne me paraît pas que ce catalogue puisse beaucoup servir à terminer les contestations, puisque ces mêmes médailles se trouvent dans les villes grecques imperiales de M. Vaillant, et que je suppose que l’Académiel es a consultées. Peut-être que l’Académie trouverait mieux son compte à la lecture de l’article que j’ai fait sur ce sujet, Mais je vous avoue que j’aurais été bien aise de ne le revoir, et de ne le retoucher que dans son rang en revoyant tout l’ouvrage. Il me semble que je ne ferai rien de bien, si je m’écarte en la moindre chose de l’ordre que je me suis proposé. Néanmoins, au risque de ne me pas satisfaire, et de satisfaire encore moins l’Académie, je suis prêt de me soumettre à ce qu’il plaira à Monsieur le President de m’ordonner là-dessus. Je vous supplie donc, Monsieur, de me mander si Monsieur le Président juge à propos que j’abandonne toute chose pour revoir cet article des Néocores, et que je vous envoie une copie au net. Je me ferai un très grand plaisir de lui donner cette marque de mon obéissance, et je tâcherai de ne me pas faire trop attendre. Je suis avec un grand respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur, signé Galland. Je n’eus pas le temps de vous envoyer cette lettre hier jour de la réception de la votre. Cela me donne lieu de vous faire cette remarque en abrégé, qui peut donner quelque éclaircissement sur les contestations de l’Académie touchant les villes Néocores. La ville d’Ephèse fut la premiere qui prit le titre de Neocore, mais de Neocore de Diane. Elle le prit sur une médaille de Néron, à l’occasion, comme il n’y a pas lieu d’en douter, de la sédition arrivée au sujet de St. Paul, comme il est marqué aux Actes des Apostres C.9. v. 35. Il est évident que le temps y convient. Cette prérogative de la ville d’Ephèse donna de la jalousie à quelques autres villes. Ces villes obtinrent d’être Neocores des / Empereurs, et la ville d’Ephèse obtint le même honneur après elles. A l’envi des unes des autres, elles l’obtinrent jusqu’à trois fois, et ne passèrent pas au-delà de ce nombre. Ephèse qui l’obtint autant de fois, eut l’avantage par dessus les autres de se dire quatre fois Neocores, en comptant sa première Neocorie par rapport à Diane. Cela est si constant qu’il n’y a que les Ephésiens qui se disent quatre fois Neocores sur leurs médailles. Les Smyrniens, les Pergaméniens, et les autres ne se disent Neocores que trois fois. J’explique cela au long par l’histoire des médailles de ces villes que je suis pas à pas sous chaque empereur. Prenez la peine de lire le passage des Actes des Apostres dans le grec, il m’a servi de base à l’article des Neocores; je parle du passage grec, car le latin ne m’aurait pas donné les mêmes lumières. Je ne doute pas que vous ne communiquiez ce petit memoire à Monsieur le President » (Registre-Journal de l’AIBL, année 1703, séance du 17 août ; transcription par Guy Meyer ; Abdel Halim, p. 460-461, n° CXCVI).  
-Lettre du 8 mai 1695 (de Paris) : sur une inscription latine « Premièrement, il n’y a pas lieu de s’étonner que l’on donne ici à Mercure, le titre d’Auguste, puisque les médailles nous représentent un Apollo Augustus, dans Antonin Pie et dans Sévère, et un Hercules Commodianus dans Commode » ; « Enfin, touchant la ressemblance à quelque empereur romain, que ce Mercure peut avoir, c’est à vous qui êtes sur les lieux, à en juger, puisque vous êtes si expérimenté dans la physionomie des empereurs, par la connaissance que vous avez de leurs médailles, et des bustes ou statues antiques que vous en avez vues » (lettre autrefois dans la collection de Troussures vendue en 1912 ; Abdel Halim, p. 189-190 et 196-197, n° LXXIII).  +
-Lettre du 2 juin 1700 (de Caen) : « Il y a déjà du temps que je connais M. de La Chausse par son Museaum Romanum qu’il a dédié à M. le Duc de Maine, dont nous avons ici un exemplaire. M. Foucault y joindrait volontiers ses Gemme antiche, s’il en venait à Paris » (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6138, Galland. Correspondance de Caen, p. 39-44; Abdel Halim, p. 295, n° CXXIII).  +
-Lettre du 11 juin 1700 (de Caen) : « J’ai bonne espérance des soins que vous voulez bien prendre pour l’enrichissement du cabinet de M. Foucault » ; « Ce M. Begger (Beger), antiquaire de l’Electeur de Brandebourg est, comme vous l’avez remarqué, un méchant auteur. Je m’en suis aperçu par d’autres de ses ouvrages. Néanmoins, on ne laisse pas de lui être obligé de plusieurs antiquités du cabinet du Palatinat qu’il a publiées et de celles du cabinet, dont il a aujourd’hui la garde, qu’il publie depuis longtemps » (Abdel Halim, p. 295, n° CXXVI).  +
-Lettre du 8 sept. 1698 (de Caen) : « J’avais déjà appris par deux endroits la riche acquisition que vous avez faite pour le Cabinet du Roi, et particulièrement par M. Vaillant, qui reconnaît qu’il faut corriger son livre à l’endroit où il parle de Tranquilline » ; discussion de certaines lectures des légendes des médailles de Tranquilline, sur lesquelles Oudinet semble avoir consulté Galland (BnF, Ms. Français 6137, Galland, Correspondance de Caen, p. 9-11 ; Abdel Halim p. 208-209, n° LXXXV).  +
-Lettre du 26 nov. 1698 (de Caen) : « Monsieur, Je n’ai pas connaissance qu’il y ait rien dans le cabinet de M. Foucault qui regarde les sujets que vous me mandez. S’il y avait quelque chose, le tout serait à votre service. Il me semble avoir vu à Paris ce dernier voyage, une gravure de l’agate du Cabinet du roi dont vous me parlez, accompagnée d’une dissertation nouvellement publiée. … Il y a de ces sortes de pièces antiques dont il est difficile de donner une explication juste, à cause de l’obscurité du sujet, traité de la manière qu’il a plu à l’ouvrier, qu’il serait nécessaire de faire revivre pour apprendre de lui-même ce qu’il a voulu représenter » remarques sur une monnaie de Tranquilline (Correspondance de Caen ; Abdel Halim p. 242, n° XCII).  +
-Lettre du 20 févr. 1699 (de Caen) : « M. Cuper a mandé à M. l’Abbé Nicaise qu’il possède une médaille de Tibère frappée sous le règne d’Auguste avec IMP. VNICVS » remarque sur cette médaille (Correspondance de Caen ; Abdel Halim, p. 251, n° XCIX).  +
-Lettre du 1 juillet 1700 (de Caen) : « J’avais vu M. le chevalier Maunier à Paris cet hiver. Il n’avait pas alors ses médailles, et il les avait pas encore dans le temps de notre départ. Je ne sais où elles étaient ; car il les avait fait voir dès l’année passée à M. Vaillant, qui m’en avait parlé. J’étais à Alep dans le temps qu’il était encore fort jeune, et je connais assez particulièrement son aîné qui fait les affaires de la Terre Sainte il y a longtemps. J’ai beaucoup de joie de ce que vous avez trouvé parmi ses médailles de quoi enrichir le cabinet du roi. M. Foucault vous est obligé de ce que vous avez réussi à le persuader de l’accommoder du reste, qu’il est résolu de tout prendre, pour peu qu’il y en ait qui puisse entrer dans son cabinet. C’est ce que nous avons appris par une lettre que M. Maunier m’a écrite lui-même, pour me mander qu’il vous en avait laissé une partie entre les mains, et qu’il devait consigner le reste à Paris à votre ordre. Je me persuade que vous les ferez tenir à M. l’Intendant par l’entremise de M. Dron. J’ai su par M. Vaillant qu’ily avait un beau médaillon d’or ΘΕΩΝ ΑΔΕΛΦΩΝ, d’une grande beauté ; je ne doute pas qu’il ne soit du choix que vous avez fait. Je vous supplie de vouloir bien me faire part d’une liste des autres médailles que vous avez choisies. L’Othon d’Egypte ΕΙΡΗΝΗ, que vous avez laissé enrichira notre moyen bronze. Je souhaite qu’il y ait beaucoup d’autres médailles de cette rareté afin de faire plaisir à M. Foucault qqui s’ennuie de ne point faire de nouvelles acquisitions. Néanmoins, depuis son retour, il a fait celle d’Auguste d’Egypte, moyen bronze, dont il vous a entretenu. / J’en fais d’autant plus d’estime, qu’elle sert merveilleusement bien à terminer la suite des médailles des médailles des rois d’Egypte. Le P. Roudil qui est ici, en a aussi apporté quelques-unes, entre autres une de Carus petit bronze, DIVO CARO PARTHICO, différente d’une qu’il avait déjà, par les lettres de l’exergue, qui sont SMS XXI, avec un A agrandi dans le champ. Ce qu’il a apporté de plus remarquable, c’est un Constantin aussi petit bronze, avec cette inscription : CONSTANTINVS MAX. P.F. AVG. COS. IIII, dont je vous envoie une empreinte en papier afin que vous en voyez mieux la représentation particulière et non commune, avec la veste consulaire, et l’aigle romaine à la main. Le revers est SOLI INVICTO COMITI, avec le type ordinaire du soleil ; T.F. dans le champ ; à droite, une étoile à gauche, et PLC à l’exergue. Le P. Hardouin, à qui cette médaille a été montrée en passant, en est dans une grande alarme, croyant que par là son Constantinus Maximus, différent du seul Constantin qu’il devrait reconnaître avec tout le monde, ne peut plus subsister. Vous savez si les autres Constantins de son invention peuvent subsister plus raisonnablement. Vous ne pourriez croire combien je suis satisfait du silence de nos antiquaires sur les visions de ce père. Il a cru les braver partant de nouveautés inouïes, et, sans qu’ils s’en soient mêlez, le voilà dignement mortifié et humilié. La découverte de cette médaille me fait plus de plaisir que / d’une autre de quelque prince dont l’on n’aurait jamais entendu prler. Je suis… de Caen, le 1 de juillet 1700 » (Ms. Français 6138, Galland. Correspondance de Caen, p. 82-85; Abdel Halim, p. 318, n°CXXXII).  
-Lettre du 25 juillet 1700 (de Caen) : « Vous n’avez pas voulu vous charger de nous envoyer les médailles de M. le Chevalier XXX ; vous avez mieux aimé qu’il les envoyât lui-même. Il m’a mandé que vous les lui avez remises, et qu’il les avait consignées à M. Dron, qui apparemment nous les fera tenir par le carosse de demain. Quelques médailles qu’il y ait qui puissent nous être propres, je ne me flatterai pas d’y en trouver une seule, aussi rare que j’ai trouvé parmi une trentaine qui nous ont été envoyées de Metz. Elle est moyen bronze de Iunia Donata femme de Postume, comme il paraît par la médaille publiée par M. Chiflet, et rapportée dans les additions de l’Occo, augmenté du comte Mezzabarba, IVNIA DONATA AVG. Sa tête ressemblante à celle qui se voit dans le Mezzabarba. Revers PIETAS AVG. Une femme dfebout devant un autel, étendant la main droite, et tenant l’acerra de la gauche. Cette médaille fera un grand plaisir à M. Foucault à son retour d’un voyage d’environ trois semaines qu’il est allé faire en Poitou depuis cinq jours. J’ai trouvé aussi parmi ces médailles une MATIDIA, revers CONCORDIA, que nous n’avions pas ; mais elle est extrêmement fruste. La Junia Donata n’est pas des mieux conservées ; néanmoins, ellle l’est assez pour bien tenir son rang dans notre moyen bronze. Elle est de la fabrique des Postumes cuivre jaune. Je suis etc. De Caen le 29 de Jullet 1700 » (BnF, Ms. Français 6138, Galland. Correspondance de Caen, p. 101; Abdel Halim, p. 337, n° CXLI).  +
-Lettre du 30 avr. 1701 (de Caen) : « En continuant de travailler au Selecta du cabinet de M. l’Intendant, je me trouve sur cette médaille (médaille de Caligula expliquée par Vaillant, remarque sur une pièce d’Agrippine et une autre de Marc Antoine et d’Octavie) M. le Chevalier Maunier nous a envoyés ses dernières médailles ; il y a quelques petites choses pour notre cabinet ; mais vous savez qu’il n’y a rien de considérable » (Paris, BnF, Archives du cabinet des médailles, dossier de l’année 1701 ; Abdel Halim, p. 397, n° CLXIII).  +
-Lettre du 30 sept. 1698 (de Caen) : p. 235 : « Je ne parle pas des Senniens qui n’étaient pas si connus, au moins les médailles des Familles romaines, recueillies par Fulvius Ursinus, n’en font pas mention » ; p. 236 : « Ce que je sais, c’est qu’elle subsistait encore sous l’empereur Constans, l’un des trois fils de Constantin, qui furent empereurs après lui ; et cela par une de ses médailles qui y fut amassée l’année passée en ma présence, dans un jardin labouré, voisin du moulin qui est là sur la petite rivière, par un paysan qui m’accompagnait, et je mis cette médaille dans le cabinet de M. Foucault où elle ne se trouvait pas » ; p. 237-8 : « C’est que je considère que les médailles romaines en or, en argent, et en cuivre que l’on trouve communément à Vieux, montrent que la ville des Viducassiens doit avoir été détruite dans le temps que les Romains en étaient encore les maîtres. Car, en supposant que cela fut arrivé quarante ou cinquante ans seulement après que les Romains en auraient été chassés, il me semble non seulement que l’on y devrait trouver de la monnaie du prince qui leur aurait succédé, mais encore, que les monnaies romaines y devraient être bien plus rares, ou même que l’on ne devrait en trouver aucune. En effet, l’on peut croire que ces monnaies n’ayant plus cours sous un nouveau prince, devraient avoir été fondues et changées en la monnaie courante, puisqu’elles ne pouvaient plus être d’usage à ceux qui en avaient » (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6138, Galland. Correspondance de Caen, p. 59-80; Abdel Halim, p. 237-238, n° LXXXVIII).  +
-Lettre non dattée (mais d’avant le 13 oct. 1701) (de Caen) : « J’espère que j’aurai l’honneur de vous offrir à Paris un petit ouvrage dont l’impression s’achève Sur les exlications de quelques médailles de Tétricus le Père et d’autres, que le R. P. Hardouin publia l’année dernière. J’y réfute en passant son opinion sur les six Constantins, qu’il a prétendu établir par des médailles dont il n’a pas compris la matière » (Paris, BnF, Man. Fonds français 15189, f° 82-85; Abdel Halim, p. 413, n° CLXX).  +
-Lettre du 25 février 1701 (de Caen) : récit de son emploi du temps en Orient de 1670 à 1688 :« Mais j’en eus fait à peine quelques cahiers, que je fus contraint de les abandonner, pour exécuter la commission que je reçus de Mr. de Louvois de chercher des médailles antiques et des manuscrits pour le cabinet et la bibliothèque du roi, à quoi je donnai mes soins trois ans entiers » ; « Mais, comme je suis entièrement sur les médailles, je ne sais quand j’aurai le temps de travailler à remplir ce hiatus, et de revoir tout l’ouvrage » ; « Depuis que je suis chargé du soin du cabinet des médailles de Mr. Foucault, j’ai fait des Catalogues très exacts de toutes les suites qu’il possède, et si on les imprimait tous ensemble il s’en formerait un ouvrage qui ne serait pas inférieur à celui du comte de Mezzabarba pour les médailles latines : premièrement à cause d’un très grand nombre qui s’y trouvent dont il n’a pas fait mention, et en second lieu parce que j’ai décrit toutes les autres sur les médailles mêmes, au lieu que le comte Mezzabarba en a publié une très grande quantité sur des listes que les curieux lui envoyaient de côté et d’autre, ce qui a contribué à beaucoup d’erreurs. Il n’en est pas garant à la vérité ; mais ceux qui se servent de son ouvrage n’ont pas moins sujet de s’en plaindre. A l’égard des médailles grecques, particulièrement de celles qui ont été frappées par les villes sous les empereurs romains, quoique Mr. Vaillant les ait publiées en partie, dans ses Villes grecques, néanmoins elles ont cela que mes descriptions étant un peu plus étendues, elles ont aussi plus d’exactitude, et je n’ai pas omis, comme Mr. Vaillant, les inscriptions des têtes qui m’ont paru être de quelqu’utilité, comme elles le sont en effet. Ces catalogues sont terminés de manière qu’il ne reste plus qu’à y insérer les médailles nouvelles que Mr. Foucault achète de temps en temps. Il y a environ cinq mois que j’ai commencé d’en faire un Selecta en latin, des plus rares avec leur exlication. J’ai commencé par Pompée, Jules César, Lépide, M. Antoine, Auguste et sa famille, et j’en suis présentement à Tibère. Ce que j’ai déjà de fait, n’étant ni trop court ni trop étendu, m’étudiant à dire simplement ce qui est nécessaire pour l’intelligence de chaque médaille, formera un volume. Je donne les matinées à cette occupation et le soir, pour me délasser, je travaille à une Bibliothèque volante française, qui comprendra une quantité prodigieuse de petits écrits et traités d’une, de deux, ou d’un plus grand nombre de feuilles imprimées, à commencer vers l’an 1550 jusqu’à 1642 environ » (Paris, BnF, Man. Fonds français 15189, f° 78-82 ; Abdel Halim, p. 354, n° CXLIX).  
-Lettre du 2 sept. 1698 (de Caen) : considérations sur les médailles de Tibère et d’Agrippa (Correspondance de Caen ; Abdel Halim p. 207, n° LXXXIII).  +
-Lettre du 11 sept. 1698 (de Caen) : « Mon Révérend Père, … / L’on ne peut pas dire, suivant mon sentiment, que la raison pourquoi nous voyons la déesse Vesta représentées au revers des médailles de Caligula, particulièrement dans les médailles de / moyen bronze, vienne de ce qu’il avait quelque dévotion particulière pour elle. Il ne paraît point par la vie de Caligula qu’il ait été fort religieux. Les menaces qu’il fit à Jupiter Capitolin, la liberté qu’il se donnait d’inviter la lune venir coucher avec lui, et de se placer entre Castor et Pollux dans leur temple, pour se faire adorer comm eux, sont de bons témoignages de libertinage et d’impiété. Peut-être que nous découvrirons plutôt ce que nous cherchons, en considérant que c’était le Sénat qui faisait frapper les médailles de bronze des empereurs et des impératrices, et que les sénateurs, ou les monétaires choisis pour en prendre le soin, y faisaient graver les revers ou les types qu’ils jugeaient à propos pour la gloire et pour la réputation du prince et de sa famille. Sur ce fondement, ne pouvons nous pas dire que Caligula au commencement de son règne avait donné uen marque si éclatante / envers Agrippine sa mère, en allant lui-même recueillir ses cendres dans l’île où elle était morte par la cruauté de Tibère, le sénat ne pouvait rien faire de plus glorieux pour sa réputation, et qui lui plût davantage, que de faire représenter sa mère, sous la figure de Vesta, au revers des médailles qu’il faisait frapper en son nom. Livie avait déjà été représentée sous le même type, quoique sans le nom de Vesta sur des médailles de Tibère frappées à Rome, et sur celles des colonies de Carthage et d’Utique, comme on le voit par le cbinet des médailles de M. Foucault. Le sénat a fait aussi représenter sous ce type les impératrices suivantes pour leur faire honneur, de même que sous les types de Junon, de Vénus, de Cérès et de la Pudeur sans trop examiner si quelques-unes d’entre elles le méritaient ou ne le méritaient pas. Ce qui peut encore servir à appuyer cette raison, et à faire connaître / que Vespa n’est point représentée sur les médailles de Caligula, pour remarquer qu’il était dévôt à cette dignité, c’est que ce type ne se trouve point sur les médailles en or et en argent frappées par son autorité. Quand il s’en trouverait, je ne crois pas pour cela que l’on dût en tirer un argument de sa piété envers Vespa ; mais plutôt de sa piété envers sa mère, qui me paraissait toujours représentée sous ce type. Si l’on objectait que Caligula n’a donc pas soutenu sa piété envers sa mère, en ne la fasant pas représentée sous la figure de Vesta sur les médailles frappées par son autorité, je ne croirais le défendre suffisamment à cet égard en vous faisant souvenir des médailles que nous avons de lui en or et en argent où l’on voit la tête de sa mère avec l’inscription honorable : AGRIPPINA C. CAES. &c. Puisque vous me rappelez à la médaille d’or du même Caligula, avec une victoire sur le globe terrestre au revers, pour me demander si ce n’est pas une / mrque de la victoire qu’il prétendait avoir remportée sur Neptune, lorsqu’il alla faire ramasser des coquilles à son armée sur le bord de la mer, comme des dépouilles de l’océan, et digne du Capitole et du palais impérial, suivant le texte de Suétone ; je remarque premièrement que le type de la victoire présentée en cette forme n’est pas nouveau, et que nous avons une médailles d’Auguste où elle est représentée en la même manière. Nous en avons de semblables d’autres empereurs, et même de ceux du Bas-Empire, et dans toutes ces médailles, il semble que la victoire sous cette figure marque la grandeur de la victoire remportée par l’empereur, dont le bruit était répandu par toute l’étendue de l’empire romain, exprimé par le globe terrestre en mille endroits des médailles antiques. Et vous savez que les Romains même avant les empereurs, prétendaient que leur empire était compris toto orbe terrarum, contre la vérité. En second lieu, savoir si la médaille / doit se rapporter à l’expédition de Caligula sur le rivage de la mer, pour vous en dire ma pensée, de la manière que Suétone parle de cette expédition, il me semble qu’il faut plutôt la regarder comme une plaisanteire dont Caligula voulut se divertir, que comme une action sérieuse dont il prétendit tirer de la gloire… Cependant Caligula avait fait une action, qui aurait pu servir de fondement à une médaille, dont le revers eu représenté par exemple une victoire avec une / proue de galère, ou une galère entière, quoi qu’indirectement Suétone nous apprend qu’il avait pénétré jusque sur l’océan par ce passage… Cela était suffisant à la vanité de Caligula, pour en éterniser la mémoire par une médaille à peu près semblable à celle que j’ai marquée. Je vous ai déjà exposé la raison pour quoi Sévère consacra Commode. Sévère n’avait pas la même raison de rendre cet honnuer à Tibère qui était trop éloigné de lui, non plus qu’aux autres empereurs ses prédécesseurs auxquels il n’avait pas été rendu. Mais, quoiqu’il ne paraisse pas que l’on ait consacré Tibère à Rome, néanmoins on lui fit cet honneur dans la Grèce comme on le voit par une médaille des Mytiléniens, qui se trouve dans le cabinet de Mr Foucault et que Mr Vaillant cite du cabinet de sr le duc de Maine dans son Recueil des médailles grecques, p. 7 où il est appelé ΤΙ. ΘΕΟΣ ΣΕΒΑΣΤΟΣ ; et Livie y est représentée / au revers avec ces mots ΙΟΥ ΘΕΑ ΣΕΒΑΣΤ. Ainsi vous voyez que Livie n’a point été consacrée sans son fils, au moins chez les Grecs. Je n’ai point vu de médaille de Caligula avec Jupiter ou Mercure au revers, et Occo ni le comte Mezzabarba n’en rapportent aucune, en quelque métal que ce soit. Au lieu d’avoir eu de la dévotion à quelques divinités préférablement à d’autres, il paraît plutôt avoir pris un grand soin de s’attirer la dévotion et le culte de ses sujets en se mettant entre Castor et Pollux pour être adoré, comme nous l’avons vu. Il ne paraît pas que Claude ait fait aucune action en Germanie… Ses médailles latines et grecques font foi de ce fait. Cependant, pour satisfaire à la demande que vous me faites là-dessus, il est constant que jusqu’à présent / (à compléter) (Paris, BnF, Ms Fonds Français 6137, Galland, Correspondance de Caen, p. 13-20 ; Abdel Halim p. 207, n° LXXXIV).  
-Lettre du 28 sept. 1698 (de Caen) : « S’il est vrai que l’inscription de la médaille grecque d’argent, soit telle que Mr Vaillant la rapporte » remarques sur les médailles d’Auguste frappées en Grèce, sur celles de Claude, de Galba, de Vitellius, de Vespasien, de Titus (Correspondance de Caen ; Abdel Halim p. 240, n° LXXXIX).  +
-Lettre du 4 nov. 1698 (de Caen) : « J’ai communiqué à M. Foucault le sentiment que vous proposez touchant le quatrième consulat de l’empereur Philippe, marqué sur les médailles d’Antioche frappées à son nom, contre l’autorité des Fastes consulaires, auxquels les médailles latines sont conformes, qui ne font mention que de trois consulats du même empereur. Mais il ne croit pas non plus que moi que ce quatrième consulat puisse passer à la faveur de votre explication » [dissertation sur ce sujet. Galland à l’aide de médailles inédites du cabinet de Foucault, réfute la thèse de son correspondant] (Correspondance de Caen ; Abdel Halim p. 240-241, n° XC).  +
-Lettre du 24 nov. 1698 (de Caen) : à nouveau sur le quatrième consulat de Philippe et réfutation par Galland, notamment à la lumière de Cassiodore (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6137, Galland. Correspondance de Caen, p. 93-104 ; Abdel Halim p. 241, n° XCI).  +
-Lettre du 25 déc. 1698 (de Caen) : « Voilà bien du temps et bien du travail perdu sur le quatrième consulat de l’empereur Philippe » quelques considérations sur les médailles apocryphes (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6137, Galland. Correspondance de Caen, p. 125-128; Abdel Halim p. 245, n° XCV).  +
-Lettre du 2 fév. 1699 (de Caen) : autres médailles nouvellement acquises par le Père de Grainville – réponses à quelques questions de ce correspondant au sujet des mdailles se trouvant dans le cabinet de Foucault ; « M. Vaillant m’a fait le plaisir de m’annoncer lui-même l’acquisition qu’il a faite du Carausius en argent, EXPECTATE VENI, avec la Félicité qui présente la main à Carausius, et de me mander qu’il en a fait présent à Monseigneur le Duc du Maine, pour étrennes. C’est une médaille d’une grande singularité. M. Cuper a mandé à M. l’Abbé Nicaise qui m’en donne avis de Dijon, qu’il possède une médaille en bronze de Tibère, frappée dans le temps qu’Auguste vivait encore, avec IMP. VNICVS. Cette inscription m’est suspecte, et je voudrais avoir vu la médaille pour en être bien convaincu. Ces messieurs les Allemands nous en donnent quelquefois à garder sur ces sortes de matières » » (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6137, Galland. Correspondance de Caen, p. 132-136 ; Abdel Halim, p. 247, n° XCVII).  +
-Lettre du 14 sept. 1699 (de Caen) : « M. Foucault a rapporté du petit voyage qu’il a fait en Poitou, quelques médailles qu’il n’avait pas, et particulièrement une de Germanicus représenté assis au revers tenant une patère avec cette inscription : CONDENSV SENAT. ET EQ. ORDIN. P.Q.R. » remarques sur cette médaille (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6137, Galland. Correspondance de Caen, p. 151-153 ; Abdelm Halim, p. 268, n° CV).  +
-Lettre du 3 oct. 1699 (de Rouen) : évocation de la pièce de Germanicus du cabinet Foucault (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6137, Galland. Correspondance de Caen, p. 161-170; Abdelm Halim, p. 270, n° CVII).  +
-Lettre du 10 oct. 1699 (de Rouen) : « Ce révérend père (nb : Roudil) informant M. Foucault de quelques médailles qu’un Père Augustin, nouvellement arrivé à Rome, a rapportées de son voyage, lui parle d’une grecque grand bronze » remarques sur les médailles de Tibère, exemples de médailles dont les légendes sont illisibles, histoire de Tibère et les médailles qui peuvent apporter quelque témoignage sur sa consécration (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6137, Galland. Correspondance de Caen, p. 171-178; Abdelm Halim, p. 271, n° CVIII).  +
-Lettre du 22 oct. 1699 (de Caen) : « Tout ce que nous avons dit jusqu’à présent, et tout ce que nous pourrions dire encore au sujet de la nouvelle médaille de Germanicus, étant fondé sur son antiquité, qui doit être bien constante avant toute chose, dont vous me paraissez douter par votre lettre du 13 de ce mois, la peine que nous avons prise serait vaine, inutile, s’il était vrai qu’elle eût été faite à plaisir dans ces derniers temps » (à compléter) preuves de l’authenticité de la médaille (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6137, Galland. Correspondance de Caen, p. 184-212; Abdelm Halim, p. 273-274, n° CXI).  +
-Lettre du 5 nov. 1699 (de Caen) : « Je vous aurais fait une description plus exacte de la nouvelle médaille de Germanicus, lorsque j’eus l’honneur de vous annoncer l’acquisition que M. Foucault en avait faite, si j’avais cru qu’elle dût être la cause d’une si longue dispute entre nous » longue dissertation où Galland reprend tous les arguments des lettres précédentes au sujet de l’histoire de Germanicus (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6137, Galland. Correspondance de Caen, p. 221-241; Abdelm Halim, p. 274-275, n° CXIII).  +
-Lettre du 4 mai 1700 (de Caen) : « Mon Révérend Père, J’ai été si peu en état de disposer de mes volontés pendant le séjour de plus de quatre mois que j’ai fait à Paris, où vous avez cru que j’aurais du loisir, et que je pourrais jouir de moi-même, que je vous suis encore redevable de la réponse à la lettre que vous me fissiez l’honneur de m’y écrire. J’ai assez de confiance en votre bonté, pour être persuadé que vous ne doutez pas de ma diligence, et que je n’aurais pas manqué de m’acquitter si j’avais été libre de mes actions. Vous me mandiez par cette lettre de vous rendre compte de ce que les habiles antiquaires de Paris auraient pensé de la nouvelle médaille de Germanicus. Je l’avais portée exprès / pour la faire voir, et je puis vous assurer que M. Vaillant et tous ceux qui l’ont vue, n’ont pas hésité un seul moment à la reconnaître pour très antique, et à la regarder comme très considérable, en ce qu’elle fonde témoignage pour confirmer les grands honneurs rendus au César après sa mort. Mais personne n’a eu la pensée que la situation où il est représenté au revers fusse une marque de sa conservation. Si cela était, il faudrait dire que Nero Drusus représenté à peu près de même dans ses médailles en bronze, ( ?) consacré puisqu’il tient une branche de laurier ou d’olivier de la main droite, de même qu’Auguste en celle qui lui fut frappée après sa mort, avec la même inscription sur celle de Germanicus. Pour ce qui est de la patère que celui-ci tient à la main, l’on croit que l’on doit la regarder comme une marque de la piété envers laPatrie, qui avait été le principal motif de ses actions, et que les ( ?) fait / précéder par des sacrifices, elle marque les libations qu’il avait faites à ce sujet, et il se fondait sur ce que la Piété est représentée ordinairement avec une patère à la main. Quant au temps que la médaille a été frappée, touchant quoi vous me faites encore instance, je ne sais pas bien pourquoi votre révérend, sachant qu’Auguste avait laissé la disposition des monnaies de cuivre au Sénat, ne veux pas que le Sénat uni avec les chevaliers, et tout le peuple romain, n’ait pas usé de son droit pour honorer davantage la mémoire d’un prince qui lui était si cher, particulièrement dans une occasion où il paraît par le texte de Tacite, que Tibère laissa aux Romains dans l’excès de leur douleur, la liberté de donner à ce prince, toutes les marques et toutes les démonstrations de reconnaissance qu’il leur a plu. Vous appelez toujours la jalousie de Tibère, mais je vous supplie de vouloir faire encore réflexion sur ce que j’ai eu l’honneur de vous représenter sur ce sujet » (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6138, Galland. Correspondance de Caen, p. 1-9 ; Abdel Halim p. 283-284, n° CXVII).  
-Lettre du 11 mai 1700 (de Caen) : dissertation sur une monnaie d’Auguste frappée à Alexandrie « M. l’Intendant aura bientôt ici le R. P. Roupil qui vient le voir. Il est en chemin avec M. l’évêque de Montauban, qui doit arriver à Paris le 15 de ce mois. Je me fais un grand plaisir par avance des entretiens que nous auronssur les médailles. Il mande à M. l’Intendant qu’il lui en apporte quelques-unes et qu’il en a trouvé d’autres sur sa route » (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6138, Galland. Correspondance de Caen, p. 12-16; Abdel Halim p. 284-285, n° CXVIII).  +
-Lettre du 29 mai 1700 (de Caen) : autour de la médaille d’Auguste, Remarque sur une médaille de Tranquilline acquise par le P. Chamillard, retour au quatrième consulat de Philippe, nouvelles acquisitions pour le cabinet Foucault (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6138, Galland. Correspondance de Caen, p. 26-33; Abdel Halim p. 293, n° CXXII).  +
-Lettre du 11 juin 1700 (de Caen) : « S’il est vrai que la liste des médailles impériales en argent de notre nouvelle acquisition vous ait fait autant de plaisir que vous le marquez par votre lettre du 3 de ce mois, j’espère que celle des principales de moyen et de petit bronze que voici, ne vous en fera pas moins », remarque sur une médaille d’Etruscus, interprétation de l’abbréviation CONS. Sur les médailles romaines ; selon Galland, CONS signifie quelquefois Consul, aussi bien que Conservator, opinions de Patin et de Mezzabarba à ce sujet, remarques sur les médailles de Quintillien (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6138, Galland. Correspondance de Caen, p. 44-53; Abdel Halim p. 300-301, n° CXXV).  +
-Lettre du 30 juin 1700 (de Caen) : « Je vous laisse examiner quelle est la première année de l’époque marquée sur la petite médaille de Jules César » retour à l’abréviation de CONS. sur les les médailles, remarques sur une médaille de Faustine ; « Avant de finir ma lettre, je prends mon Révérend Père, la liberté de vous proposer l’exemple du P. Hardouin, et de vous représenter que je vous en vois approcher de si près, que je crains que vous ne l’imitiez bientôt, en prenant comme lui les ténèbres pour la lumière, et la fausseté pour la vérité. Vous voyez bien que ses préoccupations invincibles l’ont jeté dans un labyrinthe dont il ne peut plus sortir, et où l’on prend plaisir de le voir errer, sans que l’on fasse la moindre démarche pour lui montrer la route qu’il faut tenir pour en trouver l’issue. En effet, il écrit, il dit, il publie, et il exagère tout ce qu’il lui plaît, et personne ne le contredit, quoque l’on n’ajoute pas foi à aucune de ses imaginations. L’on se contente de s’en divertir, et au lieu de le plaindre de son égarement, l’on souhaite de voir de nouveaux ouvrages de sa composition, pour avoir de nouveaux sujets de divertissements. Il est vrai que je ne me divertirais pas de vos lettres si elles devenaient semblables à ses écrits. Ce n’est pas mon humeur de me divertir aux dépens des autres. Je voudrais que l’on s’aidât des lumières les uns les autres, chacun dans sa profession, sans entêtement, sans jalousie, et sans contestations inutiles, qui refroidissent tôt ou tard, si elles ne rompent pas l’amitié. Mais, je ne puis dissimuler qu’après avoir pris tant de plaisir aux lettres dont vous m’avez honoré ci-devant j’aurais une mortification très sensible d’être obligé de vous prier de vouloir bien que nous rompions notre commerce de disputes et de contestations, qui seraient si infructueuses. Car, vos subtilités ne seraient pas capables de me faire changer mes sentiments, qui selon ma coutume, se régleraient toujours sur la vérité toute nue, autant que j’en serais capable, et mes raisons seraient inutiles pour détruire les vôtres, nonobstant leur peu de solidité. Votre Révérence peut voir aussi qu’il ne serait pas juste que mes occupations et mes études fussent détournées pour recueillir si peu d’agrément, et si peu de fruit de la peine que je me donnerais. Cela ne m’empêcherait pas de vous faire part de nos nouvelles acquisitions, suivant lesquelles vous feriez vos méditations particulières, suivant vos vues et vos principes » (Paris, BnF, Ms, Fonds Français 6138, Galland. Correspondance de Caen, p. 75-82; Abdel Halim p. 315-317, n° CXXXI).  
-Lettre du 9 juillet 1704 (de Caen) : (Note de l’archiviste : «Le feuillet portant les pages 1 à 4 n’a pas été transmis et manque depuis les premiers classements des archives des MMA, peut-être depuis le XVIIIe siècle, ne permettant pas d’identifier l’ecclésiastique auquel écrit Galland. Les indications de destinataire, lieu et dates se trouvent feuillet 15.) page 5 : « Response a ces remarques (2) Mon Reverend Pere. Il est a craindre que vous ne vous soyez engagé trop promptement, à soutenir le parti que vous avez pris contre M. de La Chausse. Comme M. de La Chausse est sur les lieux, on peut présumer qu’il ne nous a donné son sentiment, sur la colonne de granite, que l’on a deterrée a Rome au Champ de Mars, qu’après une mûre réflexion. Il a fait paraître par plusieurs ouvrages qu’il a donnés au public, de quoi il est capable dans l’explication des monuments antiques (3). Vous êtes déja revenu d[e vos] <e> la pensée, que vous avez eue, que la colonne de Trajan, marquée sur les médailles de cet Empereur, ne montre aucune figure. Vous avez consulté les médailles, et vous en avez vues, ou vous convenez qu’on aperçoit quelques traces de lignes. Comme ces traces, sans difficulté, désignent les figures, c’est un grand préjugé en faveur de ce savant Antiquaire. Vous croyez qu’il n’y a que quelques unes de ces médailles, ou paraissent les traces que vous dites. J’ai l’honneur de vous assurer que je les ai remarquées sur toutes celles que j’ai maniées, et j’ai de la peine à croire qu’il y en ait, où elles ne se fassent pas voir. Elles sont manifestes au Cabinet de M. Foucault, sur des médailles en grand et moyen bronze, et même sur une d’argent avec cette inscription: P.M.TR.P. COS.VI.PP.S.P.Q.R. Sa petitesse n’a pas empêché le graveur, d’y exprimer (p. 7, verso, 2) autour du fût de la colonne. Les mêmes lignes spirales, comme autour de celles de grand, et de moyen bronze, avec des points entre les lignes, qui tiennent la place des figures, qu’on voit encore auiourd’hui sur la colonne originale qui est a Rome. Nous avons présentement à examiner les médailles d’Antonin Pie, ou il y a des colonnes, et juger si elles ont un rapport a la colonne de Traian. Premièrement, je trouve au Cabinet de M. Foucault, une seule de ces médailles, qui est de moyen bronze, frappée au commencement du règne d’Antonin Pie, avec cette inscription du côté de la tête: ANTONINVS AVG. PIVS PP.TR. P. COS. III. L’inscription du revers est: FELICITAS AVG. SC. Pour type, on y voit d’un relief fort beau, et fort net, une colonne, qui a un piédestal avec une petite porte, une base, et un chapiteau d’ordre dorique, et au dessus du chapiteau, une lanterne, avec une porte, ou ouverture, de même que le piédestal. Le fût de la colonne ne porte aucune marque de figures, ou d’autre sculpture. Vous ne serez pas fâché de voir ici, la représentation de cette médaille. (p. 8, recto) En second lieu, je remarque une autre colonne, dans les médailles de grand bronze, et d’argent de cet Empereur,connue de tous les Antiquaires, qui est la même dans l’un et dans l’autre metal. Elle y est representée également,avec une grille par le bas, conformément à la colonne originale, comme on doit en être persuadé, ou elle avait été mise, pour empêcher qu’on en approchât, et qu’on ne la gâtat. Elle a un piédestal, avec une base, et un chapiteau, aussi d’ordre dorique, sur la médaille de bronze, et comme d’ordre ionique, sur celle d’argent, en quoi l’ouvrier paraît avoir été peu exact, à cause de la petitesse de la médaille. Ce n’est pas une lanterne qui est sur le chapiteau;mais une statue, posée dessus immédiatement. De plus, il n’y a pas la moindre apparence de lignes spirales, ni d’autres marques sur le fût, qui donnent (4) aucune idée de figures en sculpture. Vous savez, Mon Révérend père, que l’inscription qui accompagne cette colonne est DIVO PIO. Des deux colonnes, on ne peut pas dire, que la dernière soit la colonne historiale d’Antonin Pie, que l’on voit encore à Rome, bien moins conservée que celle de Trajan, quoique celle de Trajan, soit beaucoup plus ancienne (5). La raison n’est pas seulement, qu’il n’y a pas de marque des figures en sculpture sur le fût: c’est-aussi que la statue est posée immédiatement sur le châpiteau. Il y a à la vérité une statue au haut de la colonne de Trajan, mais cette statue n’est pas immédiatement sur le chapiteau. Elle est sur une élévation au dessus du chapiteau, qui tient lieu de la lanterne que l’on voit au haut de la pre(p. 9, recto, 1)mière médaille d’Antonin Pie, dont nous venond de faire mention. On voit même par la forme ancienne de cette élévation, qui était au dessus de la colonne de Trajan, avant qu’on l’eût changée, pour y poser la statue de S. Pierre, qui y est auiourd’huy, qu’elle était à peu près semblable, à celle de la colonne d’Antonin Pie, dont il est manifeste qu’elle a été le modèle. Cette circonstance de la statue, posée immédiatementvsur le chapiteau de la colonne d’Antonin Pie, que l’on voit sur les médailles frappées après sa mort, avec l’inscription DIVO PIO, marque que la colonne qu’elle représentait, était solide. Si l’on convient de cette solidité comme l’on doiten convenir, on ne peut pas dire qu’elle représente la colonne historiale d’Antonin Pie, qui avait, et qui a encore auiourd’hui, un escalier pour monter au haut, de même que la colonne historiale de Trajan. Si cela est ainsi, on ne peut pas désaprouver le sentiment de M. de La Chausse, quand il dit, fondé sur l’inscription, et sur d’autres circonstances, qu’il rapporte,que la colonne de granite, nouvellement deterrée à Rome, est la même que celle représentée sur les médailles, frappées à l’honneur d’Antonin Pie, après sa mort, avec l’inscription DIVO PIO. Bien loin de le condamner, il mérite une reconnaissance publique, de la part de tous ceux, qui sont curieux de savoir au vrai, jusqu’aux moindres particularités de l’histoire romaine. Pour être convaincu plus amplemnt, que cette co-(p. 10, verso)lonne était solide, après la marque que nous en avons par la statue posée sur le chapiteau, il faut remarquer qu’il (6) n’y paraît pas de porte au piédestal, comme il en paraît une sur les médailles de Trajan, au piédestal de sa colonne, et que la grille qui est au bas, est une autre marque qu’il n’y en avait pas. Cela confirme aussi le sentiment de M. de La Chausse,et l’on doit bien remarquer que le granite, dont est cette colonne, nouvellement déterrée, est d’une dureté bien différente, de la dureté du marbre. Elle n’a pas permis que l’on creusât la colonne en dedans, pour y faire un escalier. Par la même raison, on ne pouvait pas y employer aussi le ciseau, pour y représenter des figures, qu’avec un travail incroyable. De plus, jamais ces figures n’auraient pu recevoir la perfection, dont le marbre est capable. Ce que vous écrivez touchant la moulure, et les gravures, ou sculptures, qui sont au piédestal de la colonne de granite, en remarquant qu’on en voit rien sur les médailles, qui ont DIVO PIO, pour inscription, ne détruit pas l’observation de M. de La Chausse. La grille que le graveur de la médaille a représentée au bas de la colonne, telle qu’elle était à l’entour de la place, ou on l’avait élevée, l’a empêché d’en rien faire paraître.Ainsi, ce défaut, qui vous aparu essentiel s’évanouit, et n’empêchent pas que les preuves de M. de La Chausse, et celles que j’ai apportées, n’aient lieu. La diversité des inscriptions, ne prouve pas plus solidement, que la colonne des médailles d’Antonin Pie, qui ont été frappées après sa mort, ne représente pas la (p. 11, verso) colonne de granite, et l’on ne peut rien conclure en votre faveur, de l’arrangement différent, des derniers mots:DIVO PIO. Il suffit que la colonne, et les médailles soient postérieures à la mort d’Antonin Pie. Toute la différence qu’il y a, c’est que dans l’inscription de la colonne de granite, le nom d’Antonin Pie, avec le titre d’Auguste,est entre ces deux mots (7). Mais sur les médailles, ce nom est mentionné du côté de la tête de l’empereur divinisé. Il n’a pas été nécessaire de le répéter au revers. C’est ce qui a fait qu’on les y a joints ensemble, et il était nécessaire de les séparer dans l’inscription dela colonne. En parlant des médailles de Trajan, marquées de sa colonne au revers, ou vous croyez que l’on ne voit aucune trace de figures sur quelques-unes, quoiqu’il n’y ait pas apparence qu’on puisse produire une seule, vous dites que l’on renvoyait à l’original, ceux, qui voulaient savoir ce que la petitesse de la copie, ne permettait pas d’y apprendre. Cela serait bon à avancer, si ces médailles n’eussent été frappées, que pour ceux, qui étaient à Rome. Alors, l’intention était, qu’elles servissent d’instruction dans toute l’étendue de l’Empire Romain. Il fallait que cette intention fût exécutée par quelques marques, qui représentassent des figures. Aussi ne les a t’on pas oubliées, comme nous l’avons remarqué. Il faut donc, dites vous, Mon Révérend Père, quet ous les Antiquaires, qui ont cru, et qui ont écrit ci-devant, que la colonne, qui se présente sur les mé-(p. 12, recto)dailles d’Antonin Pie, avec l’inscription DIVO PIO, était la même que la colonne historiale de Rome, se soient trompés. On ne peut pas douter que cela ne soit ainsi: la chose parle d’elle même. Je m’était laissé emporter au torrent, jusqu’a ce que j’eusse lu dans le Journal des Savans, l’extrait du petit ouvrage de M. de La Chausse (8). Alors, je n’ai pas eu de honte de me rendre à ses raisons, et a une si grande évidence. Je cherche la vérité, et je m’y attache, d’abord que je puis l’apercevoir de quelque main qu’elle vienne. La remarque de M. de La Chausse, doit cependant donner de la joie aux Antiquaires; puisque par la découverte qu’il a faite, il leur produit [a leur] deux colonnes d’Antonin Pie, celle-ci, qui n’est pas historiée, et l’autre avec l’inscription: FELICITAS AVG. que l’on connaît à Rome,depuis tant de siècles. Quoique la médaille qui est marquée de cette colonne,ne fasse voir aucune marque de sculpture, comme jel ’ai remarqué dans sa description; il est visible néanmoins que c’est la colonne historiale d’Antonin Pie, par la porte qui est au piédestal, et par celle, qui est à la lanterne qui marquent que l’on montait en haut par un escalier pratiqué en dedans, comme on le voit dans celle de Rome. L’inscription TR.P.COS.III qu’on y lit du côté de la tête prouve, évidemment, que la colonne fut élevée au commencement de son Empire; mais, elle ne prouve pas moins clairement, qu’on n’avait pas encore eu le temps de l’orner des sculptures, dont on ne voit (p. 13, recto) aujourd’hui, que les restes, qui ont échappé aux ruines du temps. Peut-être a-t-on frappé d’autres médailles sous le règne de cet Empereur, qui fut de près de vingt trois ans, depuis que les sculptures furent achevées, ou elles ont été marquées, et que les Antiquaires, qui viendront après nous,auront le plaisir de voir, si l’on en découvre. Si elles n’y paraissent pas, on aurait lieu de s’étonner de la négligence, ou de la grossièreté, ou malhabileté des graveurs de la monnaie de ce temps-là, après l’exactitude de ceux du règne de Trajan. Cette médaille, qui est au cabinet de M. Foucault, estsi rare, que l’on peut croire qu’elle est unique. En effet,il n’en est fait mention, ni dans Occo, ni dans le Mezzabarba, ni dans les médailles romaines, les plus rares, publiées par M. Vaillant (9). Ces termes: FELICITAS AVG. qui y servent d’inscription, signifient que c’était un grand bonheur à l’Empereur Antonin Pie, que ses belles actions fussent exprimées de son vivant, sur ce beau monument par ordre du Sénat, et qu’elles apprissent à la postérité,que l’Empire Romain, ou il était parvenu, en avait été la récompense. Le même zêle pour la vérité, qui m’a fait prendre le parti de M. de La Chausse, contre Votre Révérence, m’oblige d’adopter votre sentiment contre lui, au sujet de l’imperatrice voilée, que le jeune homme ailé portesur ses épaules avec Antonin Pie (10), en quoi il s’en est ecarté.Il y a lieu de s’étonner qu’il l’ait prise pour Faustine, la (p. 14, verso)[mere] jeune, femme de Marc Aurèle, et non pas pour la mère, femme d’Antonin Pie, à l’honneur de qui, la colonne de granite a été consacrée. A l’égard de la première raison qu’il apporte, que si cette impératrice <était Faustine>, femme d’Antonin Pie, l’inscription en ferait mention, on peut lui demander, si c’est Faustine, femme de Marc Aurèle, pourqoi elle n’en fait pas aussi mention ? Il y aurait eu beaucoup plus de raison de le faire. En effet, qu’un Empereur, et qu’une impératrice, tout à la fois, soit emporté aux cieux, sur les épaules d’un jeune homme, ou d’un génie ailé, et qu’on ne doive pas les prendre pour époux, et pour épouse, c’est ce qui n’a nulle apparence. Il faut avouer néanmoins, qu’il y a quelque chose, qui répugne dans la pensée de celui, qui a inventé cette représentation, en ce qu’il a joint la consécration de Faustine la mère, qui était morte, et qui avait été consacrée auparavant, avec celle d’Antonin Pie.Mais, cela ne rend pas la cause de M. de La Chausse, meilleure. On sent bien qu’il répugne davantage, de prendre cette impératrice, pour Faustine la Jeune. La seconde raison de M. de La Chausse, que si cette impératrice était Faustine, femme d’Antonin Pie, on aurait représenté un paon, au-dessus de sa tête,des médailles de cette impératrice, d’argent, et de grand,et de moyen bronze, qui la font voir après sa mort, sur le dos d’un aigle, qui l’emporte au ciel. Ainsi, Mon Révérend Père vous avez très bien remarqué, que M. de La (p. 15, verso) Chausse, n’a pas rencontré juste sur cet article, et il n’y a pas d’antiquaire, ce me semble, qui ne doive souscrire à votre sentiment. Enfin, voilà ce que j’avais à dire sur les Remarques quevous avez envoyées à M. Foucault.Je crois connaître assez que vous n’avez pas d’autre but, dans vos recherches, que de découvrir la vérité, pour être persuadé, que la liberté, que j’ai prise, ne vous deplaira pas. Je suis avec un grand respect Mon Révérend Père Votre très humble, et très obeissant Serviteur » (Paris, BnF, BNF 2011-09-ACM01-17, autographe, signé; transcription et notes de Guy Meyer ; Abdel Halim, p. 461=462, n° CXCVII).  
-Lettre du 11 mars 1701 (de Caen) : « Puisque vous avez désiré de savoir mon sentiment sur l’explication de la médaille grecque de Caracalla, du cabinet de M. Foucault, qui vous a été envoyée par le R. P. Hardouin, je ne vous dissimulerai pas qu’elle est très ingénieuse. Heureux ceux qui peuvent se divertir si agréablement, en se délassant de leurs études plus sérieuses. Si tout le monde n’a pas le même talent, ceux qui peuvent prendre quelque part du plaisir qu’il se donne à lui-même, lui ont au moins l’obligation de ce qu’il en est si libéral, et qu’il se fait un autre plaisir de le communiquer. Le R. P. a déjà donné des explications de quelques autres médailles, qui ne font pas moins admirer le raffinement dont il est capable en ces sortes de jeux d’esprit. Car, de penser qu’il les donne sérieusement, et qu’il soit persuadé de ce qu’il avance, c’est ce que l’on ne pourrait pas s’imaginer » suit la critique de l’explication du P. Hardouin (Abdel Halim, p. 368, n° CLI).  +
-Lettre du 1 avril 1701 (de Caen) : « J’ai pris la peine de faire moi-même le dessin de la médaille du cabinet de M. Foucault, dont le R. P. Hardouin vous demandait seulement une description » suivent quelques courtes remarques sur cette médaille dont la légende et le dessin ne sont cependant pas précisés (Correspondance de Caen ; Abdel Halim, p. 388, n° CLVIII).  +
-Lettre du 12 avril 1701 (de Caen) : « C’est donc par votre entremise que le R. P. Hardouin me fait l’honneur de me consulter sur les médailles du cabinet de M. Foucault. Il aurait pu vous épargner cette peine, s’il lui avait plu d’accepter l’offre que je lui fis dès l’année passée de s’adresser à moi directement, sur tous les éclaircissements qui pourraient lui faire plaisir. De quelque manière qu’il le juge à propos, je vous supplie de lui marquer, que je tâcherai toujours de le satisfaire, avec le même zêle, et avec la même passion, en tout ce qui dépendra de moi pour l’obliger. En même temps, vous pourriez bien l’assurer qu’il peut se fier autant sur mon exactitude que sur la vôtre : car je crois que vous avez sujet de même que moi, de vous plaindre un peu de sa défiance au sujet de la médaille d’Auguste que vous lui envoyâtes dernièrement, dessinée de ma main. Le Révérend Père vous demande s’il y a dans le cabinet de M. l’Intendant quelque médailles de Tibère, marquée de COS. IIII. dans son inscription » réflexions sur les médailles marquées de cette abréviation (Correspondance de Caen ; Abdel Halim, p. 396-397, n° CLXII).  +
-Lettre du 18 mai 1677 (de Paris) : Vaillant, l’Antiquaire du Roi, a entrepris l’histoire par les médailles des Séleucides.Il peut établir précisément les dates des souverains par les caractères grecs ou phéniciens [qui figurent sur les monnaies].Sa précision est telle qu’il a pu corriger Spanheim même (Oxford, Bodleian Library, MS Smith 46 fols. 221-222 (en latin).  +
-Lettre du (10 Février 1687 (de Smyrne) : « Je lui dis là-dessus que j’aurais l’honneur d’en écrire à V. E., que cependant dans la commission dont j’étais honoré étant nécessaire d’entretenir amitié avec tout le monde parce que l’on pouvait contribuer à la satisfaction que l’on attendait de ma diligence à la Cour pour l’enrichissement du Cabinet de sa Majesté il ne devait pas trouver mauvais que je continuasse à vivre avec Mr le consul de Hollande de la manière dont j’avais vécu depuis mon arrivée en cette ville … Je suis persuadé que V. E. est trop éclairée pour avoir envie que Mr le consul étendit à moi l’ordre qu’Elle lui a envoyé. L’amitié que j’ai avec Mr le consul de Hollande est une amitié de 8 ou de 10 ans qui est fondée sur plusieurs sortes de curiosités, celle des médailles en est une, auxquelles il s’occupe aux moments que les devoirs de sa charge lui donnent quelque relâche. Je ne m’entretiens avec lui que de ces sortes de choses, lorsque j’ai l’honneur de le voir quelquefois, et c’est pour moi une grande consolation dans un pays où il y a si peu d’entretien conforme à mon inclination outre l’avantage que je puis tirer de sa connaissance pour me bien acquitter de mon devoir et de mon emploi. Mr le consul de Hollande sait que je vois des marchands de sa nation qui sont mal avec lui, il ne le trouve pas mauvais sachant que je le fais dans le dessein d’acheter de leurs médailles, comme j’en ai acheté d’eux de fort curieuses » (Paris, Bnf, Manuscrits Fonds Français 7168, Girardin, Mémoires ; Abdel Halim p. 170-171, n° LXIII).  +
25 March 1575 (from Nancy): “S. acceptis abs te literis, id est ab antiquaris et geographo celeberrimo, non mediocrij gaudio sum perfusus, Abrahame solertissime. Atque non potui stais mirari, qui factum fuerit, ut tibi sim cognitus, qui nullius nominis homunico, antiquitatem quidem ante annos 30. Et amavi et colui, quantum mihi vacavit a facienda medicina mea: sed me totum illi uni devovere non potui. Enim verò pauca scripsi (eaque nondum typis chalcographicis mandata) de Moneta et numismatibus Romanis quorum non parvum cumulum, eorumque selectorum et rariorum, habeo. Et scripsi quidem primum Latinè (quod mihi minoris constitit :) deinde Gallicè, jussu illustrissimi Principis mei, qui superat omnes, de quibus hactenus audivi, eorumdem nummorum, tum aureorum, tum argenteorum, copiae, pretio, valore, et ut ita dicam, excellentiae. Itaque in eius gratiam de huiusmodi numismatibus libello quodam egj, et addidi brevem etiam rationem antiquae rei Nummariae, ς quantum potui, ut et is, et vulgus etiam Gallicum, eius non esset omnino expers. Subiunxi et ectypis ipsis, sat bellae primum in aere, caelo, deinde chartae, expressis, enarrationem, interpretationemque aversarum partium, seu mavis posticaerum, nummorum ipsorum. Rursum attexui et nonnulla de gemmis sclaptis (sic), et caelatura sive scalptura earum, tam laudatae, usrupataeque olim Romanis. Et ut numismatum, sic etiam gemmarum ectypa aliquot addidi, ac sum interpratatus, pro sensus mei et acuminis ingenii tenuitate. Quod postremum argumentum, haud scio an ante nos quisquam alius attrectaerit. […] Mitto duo numismata argentea, his inclusa literis ; quorum alterum prae se fert caput infesti illius Romani Veiovis, sagittas vibrantis. De quo Ovidius in Fastis, Martianus, Alexander, et plura Gellius. Postica pars nummi, Lares pulchrè deformatos ostendat. Alterum Africae caput habet, exuviis Elephanti tectum. Numisma est Q. Metelli Scipionis Imperatoris. Posteriore part inscriptio est Eppii, cuius meminit in Commentariis Julius Caesar. Neutrum libello tuo comprehenditur, ut neque alia quaedam capita, quae penes me sunt; veluti Fortunae Antiatis, in nummo Q. Rustij : sortis, in nummo M. Plaetor. Feroniae deae, in nummo P. Turpiliani IIIviri; Italiae : Hispaniae, in nummo Albini; Termini, in nummo Q. Titii si credimus Sebastiano Erizzo Italo. Boni consules munusculum meum, tametsi plus quam levidense. Si quid erit in meo cimeliarchio, quod tibi gratum esse intelligam, id ad te facile (mihi crede) transibit. Bene vale” (Chapel Hill [North Carolina], UNC University Libraries ; Hessels 1887, no. 55, p. 126-127).  
-lettre du 7 août 1686 (d’Aix-en-Provence) : en latin He refers to several works e.g. NORIS' consular letter, to certain points $word$ which he mentions that he has already replied, and to FABRETTUS' work on Trajan's column, of which work he disputes certain dates and facts. … He is making an accurate survey of the consular fasti, in which he finds Dodwell's work helpful, and he proceeds to details on the emperors' consulates and the decennalia. He maintains incidentally that Nerva did not resign. He refers to NORIS' treatise on the Syro-Macedonian chronology, based on coinage, and a forthcoming attempt at the Onuphrian calendar. He has advised N, to have every recourse possible to the Royal Vienna Library. The expert advice of MORELL and de MOLINET should be asked on the genuineness of the coins. (Oxford, Bodleian Library, MS Cherry 29 fols. 151-160).  +
-Lettre du 13 juin 1581 (de Rome) : « Non sò che la medaglia sia quell tanto pretiosa trouata nuouatamente dell’Antinoo, et le dico liberamente non uoglio essere in primo a ricercare l’impronto, perche essendo tanto rara il padrone non la uorrà fare commune. Ma se si facesse, V. S. sà che per sodisfare alla mia curiosità, n’hauerei bisogno d’uno in piombo. La tavola del Bembo uiddi molti anni sono in Padua, et da Moriglione (note : Maximilien Morillon, prévôt d’Aire, un des plus anciens amis de Granvelle, alors son vicaire-général pour l’archevêché de Malines) ne feci fare in carta una copia à penna molto ben fatta et al naturale co’l colore di rame uerniculato d’argento, che m’è stata tolta in Brusselles insieme con i libri, con le medaglie et statue et con quanto ui hauevo, et con le mie scritture et archiuio di quanto per l’Imperatore da me si era scritto, et altre cose rarissime, quà non saria stimata la tauola, perche non l’intenderiano, et saria bene che restasse in Roma o alla libreria Vaticana, o pigliandola Mons.r Ill.me nostro, non uedendo altro là che sia per farui la spesa » (Nolhac 1884, Lettre VII, p. 257-258).  +
-Lettre du Lettre 7 oct. 1581 (de Madrid) : « Ho havuto quelli impronti, di che la ringratio molto, et se bene io gli havevo già visti in Roma, m’è piaciuto assai di revederli quà, et apero placendo à Dio havere in Roma qualche giorno la vista de gl’Archetypi nella dolce compagnia di V. S. avisandola che le gente di quà pensano poco in cose simili, et io crederei che fariano meglio d’attendere a questo, che non d’occupare male il tempo, come ordinariamente fanno » (Nolhac 1884, Lettre X, p. 262).  +
Lettre du 15 février 1759 (de Marseille) :« [fol. 155 v°] Quand je trouverai des médailles de ville, j’aurai soin de les mettre à quartier pour vous. Je me flatte que vous voudrez bien aussi me conserver les impériales qui vous parviendront et que vous jugerez inutiles à vos suites. Comme vous savez que je suis encore bien pauvre, tout me sera bon, même le plus commun. J’ai l’honneur d’être avec toute la considération et l’estime possible, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur » (Nîmes, Bibliothèque municipale, Ms. 147, f° 155).  +
Lettre du 11 janvier 1760 (de Marseille) : « Depuis que je n’ai pas eu l’honneur de vous voir, je n’ai pas fait d’autres acquisitions en médailles que quelques moyens bronzes et la tête de Marius Carausius et Allecty en petit bronze. Si le hasard vous faisait tomber entre les mains une ''magnia urbica'', vous me ferez plaisir de me la conserver. J’aurai la même attention à vous réserver les médailles des familles ou des villes que je trouverai. » (Nîmes, Bibliothèque municipale, Ms. 147, f° 156-157).  +
Lettre sans lieu ni date: "Le medaglie, ed altre cose antiche sempre sono state in pregio, e riputate da' moderni per memoria del valor di quelli uomini; onde così, e altrove meritatamente sono avute care. Io conoscendo questo, ho pensato alle volte, come potessi piacere alle persone virtuose, e nobili in qualche modo. E perchè io ho veduto la diversità, che usano gli Antichi, facendone alcune d'oro, altre d'argento, e infinite di bronzo, e trovarsene delle false; m'è venuto desiderio di gettarne parecchie in fogli di carta circa l'antichità della mia patria (con alcune moderne in compagnia) la quale siccome ebbe d'ogni tempo uomini valorosi, e grandi per arme, e per lettere, ed ogni altra professione, così n'ha tuttavia di rari, ed eccellenti. Ancorachè gl'ingegneri nostri s'abbiamo sforzato di continuo venire in supremo grado, però quelli, che viziosi sono stati, hanno avanzato tutti gli altri. Tal che io avendone fatto quattro libri, mi ho ingegnato di tener conto di tutte le cose più notabili, e più degne di memoria, non defraudando la virtù del suo debito onore, nè il vizio del meritato biasimo. Troverete molti altri belli, e curiosi particolari di nobiltà, di studj, e d'artefici: molte origini di famiglie nuove, molte memorie di quelle, che sono spente, e altre cose, che non sono per ogni cronica; e di tutto so, che n'avrete diletto, massimamente quando leggerete l'imprese, e i motti appropriati a ciascuno. Ora ve ne mando il saggio con questa lettera, acciocchè ne veggiate parte, e sappiate, che io non spendo tutto il mio tempo invano" (Bottari 1766 vol. 5, p. 95, lettre XXXV).  +
-Lettre du 8 octobre 1735 (de Florence) : « Anton Francesco Marmi avendo messo in miglior carattere, e ordine le due memorie di mano del Dati, e di Mons.re da Sommaia concernenti le Antichità Etrusche, e i disegni estratti dalle medesime; le manda all’Ecc.mo Sig.r Dottore, e Ab.e Anton Francesco Gori; acciocchè osservi se possono in alcuna maniera contribuire al suo Museo; e gli bacia divotam. le mani aggiungendo che prontam. gli farà restituzione dell’inviatogli libretto. [segue] [cc.54r-54v] Da ricordi di mano del S. Carlo Dati. Inscrizione creduta etrusca, scoperta in un masso a Tizzana luogo del S. Cammillo Capponi, datami disegnata dal Sen.re Alessandro Alamanni; singolare per essere affissa alla terra, la quale il Dori voleva fare intagliare nella Chimera che è in Palazzo Vecchio, in oggi in Galleria, vi è una voce, che è in una medaglia di Sicilia nel Golzio (Goltzius), ovvero nella Magna Grecia, credo sia in Caulonia. » (Firenze, Biblioteca Marucelliana, AX, f° 97r - online).  +
-Lettre du 4 décembre 1727 (de Palermo) : He regrets O’s. departure from Palermo before he (M.) had been able to profit by enlightenment through his erudition; unfortunately his work interfered. He had given Manchese your letter, who will forthwith send a book on the coinage and also some coins lately received. (Oxford, Bodleian Library, MS D’Orville 486 fols. 73-74).  +
-Lettre du 12 octobre 1731 (de Palermo): [ [A long letter in a far from easy script]. ] He is delighted at O’s. safe return but still more in expectation of his account of his journey in Sicily. He only wishes he had been able to show him more of the recondite objects of interest. He possesses some inscriptions that have been discovered to be added to Gualterius’ work, and Marquesius has an icon from the temple of Egesta; I will ask him to send you examples of his coins; I will send Gualterius’ book; and he mentions other collections of coins, and his possession of other works, e.g., Peter Ranzanus’ on the Origin of Palermo. ... (Oxford, Bodleian Library, MS D’Orville 486 fols. 168-169).  +
-Lettre du 8 juillet 1732 (de Palermo): [A rather baffling script.] He sends him two books on coinage from Ant. Marquesius and some coins from the Royal Palermo mint [if I decipher correctly]... (Oxford, Bodleian Library, MS D’Orville 486 fols. 194-195).  +
Lettre du 5 janvier 1559 (de Piedimonte d'Alife, aujourd'hui Piedimonte Matese): “Hò gran piacere delle cose antique trovate tanto in Medaglie, quanto in Iscrizzioni, e tanto più volontieri farò il mio ritorno quanto più presto potrò, e portarò qualche cosetta, che non vi dispiacerà. In Napoli viddi Medaglie assai in argento, & hebbi qualcheduna di quelle che non havevo costì, verbi grazia, un C. Numonio Vaala, un Papio Celso con la Lupa o Cagna & Aquila, un M. Plætorio con una mezza figura in faccia con certe lettere che non le leggo, ma credo habbia una M. Gentile, e cercate di vederla di nuovo, e dirmi che dicano, questa Medaglia è trista, il Vaala bonissima. Hò due Muse che l’una penso non haverla in Roma, un M. Ant. Cohort. Prætoriarum un M. Servilio e C. Cassio con un Cancaro, ma questa hà l'anima, un’altra senza nome con un globo circondato da quattro corone, e dall’altro canto Giunone con le corna. Hò ancora molte altre delle vecchie da barattar e donare. Delle Greche di argento un Θυριων di cinque dragme, & un di Napoli, & un ΚΥΑL un ΜΕΚΑΙΟΝ dove sono due Ocree. Di bronzo un Rodion grande & una Messallina con un Liceo, & una Medaglia grande e grossa come li Tani librili, dove dell’un canto è una testudine animale, dell'altro una ruota di carro senza lettere. Credo che Pelluce dica di non sò che Popolo di Grecia che faceva la testudine nelle Monete, vedetelo & avisatemi, che non hò libri quà. Alcune Medaglie triste d’Imperatori mi sono capitate nelle mani, e capitano ogni dì: hebbi una d’oro l’altro dì dell’Imp. Anastasio piccola, di bronzo un Rogerius Dux, un Costantino, e Zoe Greca, e Latina, e così altre varie” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre I, p. 231).  +
Lettre du 24 janvier 1559 (de Piedimonte d'Alife, aujourd'hui Piedimonte Matese): "Sarà un gran peccato se le Medaglie e pesi escono delle mani vostre, ma io dubito delli uccelli di Palazzo non le rapiscano per se, e poi le disperdano. Vi ringrazio infinitamente di quelle belle Medaglie che mi conservate, e goderò ancora di vedervi arrichito di quell’altre, ma non vorrei che foste intrato in tanta spesa. La Medaglia di C. Cassio e M. Servilio hà la testa di una Donna in treccie & è coronata, come una Musa ò Vittoria: Dal rovescio un Cancaro che tiene con le forfici un acrostirio di una Nave: e dietro il Cancaro mi pare discernere un diadema sciolto, & un’altra cosa che non la conosco bene, come un vasetto ò fiore ò grillo. Delle muse l’una è Thalia della Mascara, l’altra è di quelle che suonano la Lyra, la quale si fà di due ovvero più modi; questa tiene la lira sopra una colonna, e con la destra mostra toccar le corde. Credo haver un’altra rotta in Roma che ha quella colonna, e lira, ma con la mano a basso col plettro, non sò se la chiamassimo Euterpe ò Polyhymnia. Non credo che vi scrivessi di un M. Lepido il quale è duplicato, perche in Roma hò uno, dove non si vedono queste lettere M. LEPIDVS ANN. XV. PR. H. O. C. S. le quali interpreto così: M. Lepidus annos XV. Prætor Hispaniam obtinuit citeriorem solus. Hà dell’un canto una testa di una Vittoria, dell’altro una statua equestre con un trofeo portato dall’Equite. Se havete altra interpretazione delle lettere, ovvero quella potete confermare con libri, fateci parte nella prima. Hò una legge XX. di M. Ant. un C. ANNI T. F. T. N. PRO COS. EX SC. e dell’altro canto L. FABI L. F. HISP. con le cose ordinarie, una testa di donna, & una quadriga. Hò un PAULLUS TER CONCORDIA, bellissima Medaglia con Perseo e li Figliuoli come le altre. Un C. SERVEILI M. F. con Castore e Polluce che voltano i Cavalli in traverso bellissimi. Il Sabula della Medusa assai buona. Il PROVOCO di P. LÆCA, C. MAL. che stà à sedere sopra certi scudi ò scogli, & una Vittoria l’incorona. C. Fontejo con un Jano & un trireme, un M. TULLI. commune, un L. IVLI. con li amori che tirano il carro di Venere. Hò certi Pisoni Frugi che si trovano per tutto, ma uno ha di sopra il Cavallo che corre una teila di un barbato & horrido come quelli di C. Vibio Pansa. Un L. LIC. CN. DOMIT. dell’altro canto L. POMPONIO; un Vittoriato bello di L. RUBRIO DOSSEN. QUADRIGATI Q. FABI LABEO CN. DOMIT. senza il Lione; L. SENTI. C. F. ARG. PUB. BIGATO SAFRAC. PLUT. con Castore e Polluce; M. Plætorio con l’Aquila e fulmine, penso d’haverlo ancora in Roma. Un Leon con la testa di Lione d’un canto, e dall’altro uno che sacrifica, questo è come Sestertio, ma molto bello; hò una dragma che d’un canto ha una testa di Giove, dall’altro una corona d’oliva & una cifra così (monogramme dessiné); qui faccio fine all’argento. Di quelle di bronzo Greche vi scrissi nell’altra. Hò piacere della Testudine che sia del Peloponneso, e che habbiate una d’argento. Se la mia fosse d’oro saria molto più bella, perche pesa due oncie e più. Desidero sapere se vi restorono in mano quelle due Medaglie d’oro Consulari, che mi ripigliaste al ripartire" ; "Tornando alle Medaglie hò trovato in Strabone l’interpretazione di due; una di Crotone con il Tripode, la quale hò quì in argento cugnata di un canto solamente, ma credo che si trovi con la testa di Apolline dall’altro canto. Voglio che significhi l’Oraculo Apolline Delfico fatto a Myscello, il quale voleva mutare l’abitazione à Sibari, e li fu risposto che non la facesse: le parole trovarete nel lib. VI. di Strabone. L’altra è di VALENTIA. con una testa di Donna, e di rovescio due Cornucopia pieni di fiori e frutti, questa hò di bronzo in Roma. Strabone dice una carta indietro che Hipponum fu poi detto Vibonia Valentia dove Proserpina coglieva i fiori e li portava in Sicilia, e che sono tanti in quel luogo che è vergogna alle donne compararli. La terza interpretazione sarà della Testudine che significhi σπευδε βραδεως la celerità de carri con la tardità di quell’animale. Vel da melius, vel his utere mecum" ; "Di Pedemonte alli XXIV. di Gennaro del LIX.” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre II, p. 231-232).  
Lettre du 6 février 1559 (de Piedimonte d'Alife, aujourd'hui Piedimonte Matese): "Hò da dirvi una cosa degna delle vostre orecchie. Pochi giorni sono che un certo Trombetta mi fece ricercare se voleva comprare più di ducento Medaglie, perche mi serviria, e mi mandò la lista di alcune rare, e mai viste, verbi gratia, Josuè che fermò il Sole, Seneca, Laureolo, Lelio, Enea & altri di grande estimazione Greche e Latine. Io che gioii &c. feci che me le portasse di due giornate di quà; venne il prelibato Salvator Trombetta con un bravo sacchetto di Medaglie di bronzo & alcune d’argento de quibus infra. Mostrommi quella di Josuè, aggiungendo che ogni mercordì si tornava d’oro, essendo l’altri di argento, ne sim longus, era un Vespasiano d'argento, che mancando le lettere CAES. VESP. si leggeva. Seneca si ritornò DOS.SEN. Così Laureolo diventò L. AVREL. e Lelio L. ELIO VERO, ovvero Commodo. Enea non sò chi fosse, in effetto restassimo d’accordo, & io hebbi alcune bone Medaglie d’Imp. di bronzo, con le quali penso barattare in Napoli, & haver di quelle d’argento che ho visto rare. Trovai d’argento queste: un bigato con due Cervi & una Luna senza lettere con la testa solita e lettere di Roma. Un altro denario con Castore e Polluce à Cavallo con queste lettere C. TER. LVC. Credo sia C. Terentius Lucrio, dall’altra parte è Roma con una Vittoria piccola. Un falso denario bigato di L. AILI. con un XVI. dietro la testa di Roma, le dette sono à me rare, le altre che dirò duplicate: un HISPAN. ovvero Hispania A. POST. A. F. S. N. Albin colle falcie e l’Aquila assai bella Medaglia. Un bigato anzi di due Castori à cavallo. C. ANESTI con un Cane dietro la testa di Roma. Un Vittoriato L. RUBRI DOSSEN. con una testa di Nettuno & una Vittoria. Un Blasione che le lettere non si vedono, con tre figure. Un altro Denario brutto di due Castori C. IVNI. C. F. un altro non buono di L. POMPILIO CN. F. e di L. LIC. CN. DOM. pur bigato. Di bronzo una testa di Minerva con una ruota di rovescio con queste lettere IKECAPI. (nb: rétrograde) interpretatele voi se potete. Un’altra con un Cavallo d’un canto, con queste lettere ΑΡΠΑ. e di sotto ΝΟΥ, ma queste ultime guaste, dall’altro un Toro con questo ΕΛΛΟ. In molte altre di quel Minotauro coronato d’una Vittoria, che si vede con lettere in argento ΝΕΟΠΟΛΙΤΩΝ. In queste di bronzo sono certe lettere scritte al contrario così: KYNNAT. Non sò se voglia dire di Nuceria con qualche cognome. Ho tre medaglie con queste lettere LADINOD. Non le so interpretare, vedete il Stefano se dice qualche cosa. La prima hà un Giove & un’Aquila. La seconda una Venere & un Delfino. La terza una Proserpina con una Cornucopia. Hò tre altre di Vulcano di un canto, e dall’altro un cárro con due cavalli forse di Marte, che par ricordarmi esser in Omero e Vergilio, e forse in un marmo del q. nostro M. Gentile, che Vulcano accomodova le rote e l’arme di Marte, mentre egli faceva l’amor con la Consorte. Un Vulcano giovanetto e bello con un pileo in testa, e con le tenaglie dietro con queste lettere VOLCAN. forse dell’Isole Vulcanie sono queste Medaglie. Desidero sapere da VS. se trova in Poeti Greci Vulcano giovane, parmi se li convenga essendo marito di Venere. Hò altre Medagliuccie di Caleno e Roma di varie sorti, & una di Rodi con la rosa e la testa del Sole, ma dubito sia moderna. Hò ben un’altra antica con una testa di Bacco, & una Vittoria. A questo modo mi sono arricchito con non gran spesa, ma spero in Napoli far cose grandi. Aspetto una lettera vostra dove mi diciate quale desiderate delle duplicate, perche vele servarò, e non le darò in baratto. Benche ad ogni modo non darò quelle di argento. (...) Di Pedemonte alli VI. di Febraro del LIX.” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre III, p. 232-233).  
Lettre du 17 février 1559 (de Naples): “Mi piacque saper se siano salvate le Medaglie e beneficii del nostro q. M. Gentile, & erami venuto in fantasia, come haverete visto in un’altra" ; "La Medaglia di M. Pletorio penso che dica CONSIDIVS, e credo si trova in altre C. CONSIDI. Quid si Confus, cui Consualia? Cercate qualche Medaglia più intiera, se il faremo Dio del Consiglio, diremo che sta in faccia, perche il buon consiglio non si vergogna, ne lascia per rispetti di dimostrarsi; mostra la testa & il petto dove è il sito di consigli, & il governo dell’anima, e dell’huomo: li altri membri sono istrumenti. Ricordatevi dell’Apologo di Menenio Agrippa, ancor che dica C. Considi, potremmo interpretare che sia quel Dio del quale fu derivato il nome della Famiglia. Credo che sia giovane, non perche il consiglio stia in quell’età, anzi han bisogno i giovani di consiglio, ma perche così si fanno tutti i genii e spiriti e virtù, forse per la purità e sincerità e simplicità che è necessaria nelle cose significate; vestito pare di toga e lato clavo e fino, perche è come Genio del Senato, e come consiglio publico. Ma voi ridete delle mie interpretazioni, & io mi trastullo in scrivere quicquid in buccam venerit. Hò da dirvi un’altra delle Medaglie di Napoli poiche ci sono, e vi rispondo prima che voi non credevate. Trovandomi in Napoli hò pensato al Minotauro delle Medaglie di questa Città, e credo il nostro M. Pyrrho non havea scritto cosa alcuna di queste Medaglie, quando vidi il libro suo, forse aspettando di far gran prove essendo di questo Paese. Dice Strabone che Napoli fu edificata da Cumani, Vergilio nel principio del Sesto dice che Dedalo fece il tempio d’Apolline à Cuma, dove fu la Sibilla Cumana. Sono intrato in fantasia che tutte le Medaglie del Minotauro siano de Cumani, ovvero delle Colonie de Cumani, e che essi per rispetto di Dedalo facessero batter le monete così. Sono in questa opinione confermato ricordandomi non solamente haverlo visto in quelle di Napoli, ma in oltre molte altre Medaglie di Città e Popoli di questo Regno. Se direte Dedalo fece il tempio non à sue spese, se venne per aria con le ali di cera era forse ignudo, e solamente artefice & esule, egli pose le mani, ma la Città fece la spesa. Io rispondo che credo più presto venne in una nave tanto veloce, che parea che volasse per paura grande, e portò seco denari & altre robbe, e guadagnò col suo artifico tanto, che puotè fare il bel Tempio. La testa di Donna è ò Parise ò Sibilla, credo che si trova spesso con Diadema, la quale non credo che portasse la Sibilla, ma in altre è con corona di lauro, e in alcune è la testa di Apollo. (...) In Napoli a XVII. di Febraro MDLIX" (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, lettre IV, p. 233-234; voir Carbonell Manils 1992-1993, p. 180 et Serafin 2013, p. XI, notes 55 et 56 et XXX).  
Lettre du 3 mars 1559 (de Naples): "Le Medaglie di M. gioan fran.co Caraffa ho visto et di bronzo ha cose stupende et di oro ancora, con alcune di argento di roversci di Augusto perfetti. Io penso barattar con lui alcune medaglie Greche et consulari, tra le quali è il Vaala et il Casca Longus, et una Urania un Pansa Extravagante, un ΒΡΕΤΤΙΩΝ di oro con Venere et Cupido sopra un delphino d’un canto, et d’altro la testa di Nettuno. Un Taras mirabile et un ΗΡΑΚΛΗΙΩΝ. di argento, et alcune di Imperatori. Ma come le havro in mano vene darò ragguaglio. Ha un Varrone eccelente, ma non lo vol barattare: ne manco un Ser. Sulp. che è belliss.o di una testa di donna et certi instrumenti di sacrificio et altre cose. Pure chi havessi alcun Pescennio Nigro Gordiano vecchio Didio Giuliano, Pertinace Albino, Pupieno, o Balbino di argento ben conservati cavaria cio che volessi. Non ho visto M. Terenzio anchora. Quanto alle medaglie di Carthagine e vera interpretatione, ma non nova. La mia medaglia non ha la testa galeata, anzi coperta delle exuvie di lione, che sia Didone non credo, Venere piu presto quella che ha li delphini. questaltra ha del Hercule, ovvero del Alexandro. La cosa della palma di Eustathio sta beniss.o io credeva che alludesse alla colonia Phoenicia, et al nome di Poeni Populi. Della testa del cavallo siamo chiari per Verg.o ma in quella medaglia della palma, e il mezo corpo del cavallo, et è gran cosa che Verg non dica cosa alcuna della palma. Vedete Silio Italico che penso dica qualche cosa, et Steph.o dice la parolla punica. M. Pyrrho scrive copiosamente ogni cosa nel suo libro. Il vostro ΦΑΙΣΤΙΩΝ credo che sia ben interpretato, ecceto che del toro si potria vedere se fossi qualche fiume. Ho a caro che vi piacciano le mie interpretazioni, et delle Neapolitane mi confermo tanto più per quella vostra ΚΝΩΣΙΩΝ, et perche non è cosa propria di Napoli, anzi di molte altre terre, et il testimonio di Verg.o è chiaro delle cose di Dedalo in Cume. Parmi ricordar essere in Paterculo al principio non so che di questo. Vedetelo di grazia, et avvisatemi. Del C. Consid. penso esser piu sicuro, che del consecratio, ma il volto credo sia del dio Conso come nellaltra scrissi. Di gratia conservatemi quelle che sapete che non ho io Consulari, il Varrone et il Palikano sopra tutte, et il Ahenobarbo et l’altre. desidero saper, se il Palikano è con li rostri. Il mio Tutor Regni è stupendo. Il vostro L. Lent. C. Marc. Cos. col giove ignudo pare che sia quel Lent. Marcellino Cos. che ho io col symbolo di Sicilia. La medaglia di Hercule che suffoca il lione non credo che la habbia M. Gioan. franc.o anzi credo che sia quella mia. (...) Da Napoli alli tre di Marzo 1559” (BAV, Vat.lat.4105, cc. 45rv; Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre V, p. 234).  
Lettre du 15 mars 1559 (de Piedimonte d'Alife, aujourd'hui Piedimonte Matese): "Dottissimo & amicissimo M. Fulvio. La notte avanti che io partissi di Napoli hebbi la vostra delli IIIJ. e così non risposi, hora dirò che mi fu molto cara. Non accadeva ringraziarmi, ne egli ne voi del negozio del Sig. Alexandro Cervino. Hò à caro intender la Cifra delle Medaglie havute e barattate, & à quel modo desidero che le habbiate tutte. La medaglia dell’Ercole che tiene le due Serpi in mano con lettere ΚΡΟΤΩΝΙΑΤΑΣ. è assai bella, ma il Sig. Gioan Francesco la stima troppo; l’altra con la testa di Giove non sò qual sia. Credo certo che haverò alcune presto, e tra esse il Casca Longus; il Dido Giuliano di bronzo mi sarà caro, benche hò per le mani un’altro. Se si potesse haver quello di argento di Piero Luigi mi saria tanto più caro un M. Aquilio con una testa assai bella come di Augusto con raggi del Sole, con una biga di roverso con tre stelle di argento hò avuto hora: & un Marco Aurelio di bronzo trovato in una vigna del Vescovato. Inscrizzioni hò mandato molte al Padre Ottavio, fattevele mostrare. Il Lione suffocato & il Casca Longus vi mandarò come le habbia. Desidero saper che Poeta era quello che diceva già F. Onofrio che haveva il Seripando Arcivescovo di Salerno, parmi che dicesse Epicarmo. In un altra vi scrissi haver visto li suoi libri, ma allora non mi ricordai di cercar tal libro. Ut aliud ex alio. Palæpolitani Cumis oriundi•Cumani Chalcide Euboica originĕ trahunt. Classe qua advecti ab domo fuerant multum in ora maris ejus, quod accolunt, potuere &c. Livius lib. Vlll. pag. 188. notate questo per le Medaglie del Minotauro. Havendo scritto fin quì ho ricevuto cinque Medaglie di argento quali dirò, un M. FOVRI, L. F. PH ILI colla testa di Jano e la Vittoria che corona un Trofeo, un L. IVLI. con XVI. dietro la testa di Roma, e di rovescio li Castori à Cavallo; un M. ACILIVS M. F. scritto attorno la testa di Roma, dell’altro canto una Quadriga con un Marte ò Quirino (come credo) in essa, hà nella destra una clava, e nella sinistra un Trofeo, medaglia mai vista da me, e queste tre sono belle e ben conservate. La quarta è guasta nella testa, ma è come di Roma galeata, nel rovescio è uno à sedere in una bassa sedia, & alla sinistra stanno quattro figure la prima è di Soldato: alla destra tre ò quattro altre con le mani e bracci chinati alla figurina assisa; dietro la testa di essa è un longo bastone che tiene di sopra un non so che a modo di Trofeo, di sotto sono alcune lettere, le quali non si leggono eccetto un M.& un V.* Parmi haver visto un’altra Medaglia simile in Vienna appresso l’Imperatore ma in vece di lettere era IIIX. Voi mi diceste haver visto una appresso un banchiero con non sò che lettere. Di grazia datemi avviso che cosa cè di più, e chi la habbia, ovvero altra simile. Havea pensato che fosse qualche dedizione come quella della Medaglia di TI. VET. ma perche in questa par che la figurina seda honoratamente, dubito che sia qualche inaugurazione di Numa, ovvero altro Rè, con li Sabini d’un canto, e li Romani dall’altro. La quinta Medaglia era un quadrigato di M. FAV. C. F. havea l’anima. In due Medaglie di bronzo dall’un canto è un Cavallo con queste lettere ΑΡΠΑΝΟΥ. dall’altro un Toro con queste ΠΕΛΛ. desidero saper di qual Città siano. Questo basti hora; state sano. Da Pedemonte alli XV. di Marzo del LIX.” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre VI, p. 234-235).  
Lettre du 6 avril 1559 (de Piedimonte d'Alife, aujourd'hui Piedimonte Matese): “Hor vengo alle Medaglie. L’Erculetto farà соn questa, vorrei che vi piacesse assai, l’altro con le serpi hò in Roma. Il luogo di Paterculo mi conferma in questo, che li Cumani havessero causa di far il Minotauro non solamente per Dedalo fabricatore del Tempio suo, come dice Vergilio e Servio, ma etiamdio per esser discesi dalli Ateniesi, e così nelle loro Colonie, come Napoli, restasse tal impresa. Il Palikano ad ogni modo mi sarà grato, & il Didio Giuliano, teneteli apresso di voi, e non barattate quelle che servate per me, perche io vi moverò lite, havendo mille promesse nelle lettere sottoscritte di man vostra. Il Casca Longo credo certo che vel potrò mandare da Napoli. Desidero che fate quella bella fatica sopra l’interpretazione delle Medaglie, ma ditemi un poco disteso il modo, che io vi potrò avvertire di qualche cosa. Mi havete rallegrato assai con dirmi tante belle cose come havete, e mi par mille anni à vederle una ad una. Del C. FLAV. HEMIS. non sò altro, ne mi ricordo haver visto tal cognome, benche trà li Storici sia Cassio Hemina, così però esser qualcuno di Casa Flavia detto Hemis, potria esser Hermes se fosse guasto, ma non credo costui sarà del tempo delle guerre civili de Triumviri, ò lì vicino, benche in tempo di Sylla fu un C. Flavio Fimbia amazato in Asia, e potria esser costui suo parente e Legato e Propretore. Vedete se tra Percussori nominati in una Philippica forse la II. fosse alcun Flavio. Quanto alla Medaglia Greca dove è l’Ape*, non hò libri da cercare ma mi immagino che sia Melissa qualche Donna Poetessa, come Saffo buona compagna che andava per molte Isole e Città di Grecia, onde per lascivia de i battitori di moneta fecero l’animale del suo nome, e qualche autor Greco dice che fu un obolo così detto. Cercate Svida & altri in questa parola il ΞHΝHΣ. voglio che sia in vece di ΞEINIΣ, e sia detto per quella Melissa hospita, eccetto se non è nome di Terra. La testa di Cervo colla palma mi imagino che significhi veloce Vittoria, come nelle Medaglie de Pisoni la Vittoria à Cavallo correndo, ovvero essendo le lettere ΕΦ. significa Vittoria d’Efesii dove era il Tempio di Diana in cujus tutela sunt Cervi. Questi ho detto per aprir la strada à trovar altre interpretazioni, se in queste non indovino cosa alcuna. Della Medaglia di M. Pletorio con quel Sors, appena che vi credo, pure stando così, dirò, che cecidit Sors super Matthiam: quando dice Livio e Valerio Massimo che fu data ad un M. Pletorio (non Lectorio) la dedicazione del Tempio di Mercurio, essendo egli Centurio primi pili: cosa fatta a posta per vergogna de Consoli, essendo lasciato a giudizio delli suffragj del Popolo, potria esser che frà Centurioni fosse messa la sorte, ovvero che Sors era il Dio de i Comizii, perche ad ogni modo nel cavar le Centurie, ovvero le Tribu prerogative era sorte. Potria esser ancora Pletorio di Preneste dove erano le Sorti, & il Tempio della Fortuna. Hà la testa di putto, perche essi si governano a caso senza ordine nè discrezione, e perche i putti cavavano le sorti essendo innocenti senza malizia, ancora perche sono allegri, e la Sorte buona fa rallegrare e rimbambire li vecchi. Il Cornificio augure non sò come sia fatto. Un C. Sulpicio con le teste delli Dei Penati con lettere D. P. P. hò avuto di roverso li medessimi. Dii in piede con un Porco non sò perche, è duplicata e bella quella Medaglia d’Augusto con molte lettere di roverso interpretata da me, quod viæ munitæ sunt ex ea pecunia, quam is ad ærarium detulit. Trovo in Svetonio nella vita d’Augusto: quo autem facilius undique urbs adiretur desumpta sibi Flaminia via Arimino tenus munienda, & postea in Cœllam Capitolini Iovis sexdecim milita pondo auri, gemmasque ac margaritas quingenties HS. una donatione contulerit. Parmi ricordare che mi dicesti in Roma haver visto una Medaglia d’argento dove era Italia con molte persone attorno uno che sedeva ò giaceva. Credo haver una simile come in altra scrissi, e forse è delle monete fatte in Corfinio, detta Italica per la congiurazione lì fatta di tutta Italia contro il Popolo Romano, secondo che dice Strabone, e credo Appiano & altri, & hora nell’ultima vostra vedo che è così, che dice Italia; procurate di haverla per voi e per me, ma nella mia credo che dica M. AVREL. Il Sig. Faerno con la pugna Cannense delli suo ilibri non si ricorda che non mi mostrò mai, ne prestò il suo Graziano, ne lo viddi mai, rendeteli mille saluti. Quel vostro admissus in regnum potrà star bene secondo le parole che siano congionte, perche secondo l’esempj del Nizolio non vuole dire li fu dato il regno, ma li fu permesso intrare nel regno. Il Plauto in Boetiis credo stia bene. Il mio andare a Sicilia penso che sarà certo più presto che nò, eccetto se S. Santità non l’impedisse. Dictum puta delle Medaglie Sicule e Libri, & Iscrizzioni. Non so come non havete saputo trovare il libro de Legib. ma non importa. State sano. Da Pedemonte alli VI. di Aprile MDLIX.” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre VII, p. 235-236).  
Lettre du 17 avril 1559 (de Piedimonte d'Alife, aujourd'hui Piedimonte Matese): "Di grazia Sig. Fulvio excellentissimo & amicissimo non mi scrivete con tanta fretta, che in iscusarvi della strettezza del tempo, empite un foglio, dove mi potreste haver mandato l'indice delle vostre brave Medaglie, e tre ò quattro brave interpretazioni" ; "Hebbi l'altro dì una Medaglia di L. SCIPIO. ASIAG. è pur gran cosa che in tutte stia così. (...) Hæc hactenus. Valete. In Pedemonte alli XVII. di Aprile MDLIX." (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre VIII, p. 236).  +
Lettre du 29 avril 1559 (de Piedimonte d'Alife, aujourd'hui Piedimonte Matese): "Per ricordarmi (carissimo M. Fulvio) delle nostre delicie delle Medaglie, e di voi spesso, anzi sempre non mancarò con ogni occasione di darvi avviso delle Medaglie nuove, e di qualche interpretazione, e di alcuni pensieri a quello proposito, e benche siano impoliti e rozzi come nati in queste sassose montagne del Samnio il desiderio di aggradirvi faranno la scusa. Hò nelle mani una Medaglia di bronzo come penso NEΟΠΟΛΙΤΩΝ. benche le lettere siano in gran parte fuggite, ma la testa di Donna coronata di Lauro è come in molte altre di quei Popoli, eccetto che dietro quella par che si vedano queste tre lettere ΣΥΠ: dall’altro canto è una Lyra appoggiata ad un monticello [come penso tumulo della Sirena Partenope] & al basso doppo le lettere dette prima, un caduceo di Mercurio; non accade dirvi che Strabone, Plinio, e Vergilio, e l’interpreti confermano essere in Napoli tal Sepolcro, e cognome. Ma aspetto da voi l’interpretazione di quelle tre lettere se d’un nome solo sono, di quale? ovvero di due, come saria Sirena Partenope, e che fosse di essa la testa. Desidero sapere se Syrena si scrive, ovvero Sirena; e perche causa. Item se vi è capitata mai altra simile, ò sapete chi l’abbia, vedete se stà come io mi immagino in questa. Leggendo in Plinio alcune cose grandi di M. Sergio lib. VII. cap. XXVIII. mi sono ricordato esser nelle Medaglie M. SERGIUS SILUS (se ben mi ricordo) con una Statua equestre, & una spada in mano, vedete se si può applicar ad esso. Item lib. VIII. cap. XVI. che Lisimaco strangulò un Leone essendo da Alessandro serratto in una stanza con esso, vedete se in quelle piccole Medaglie è più presto Lisimaco che Ercole. Item lib. XII. cap. I. in fine dimostra la causa perche si trova nelle Medaglie ΓΟΡΤYΝΙΩΝ. Europa col Toro: dicendo egli haver in Gortyna una bella fontana con un Platano del quale scrivono molti dotti Greci e Latini, e che sotto quell’ombra Giove sforzó Europa. Aspetto li nomi di questi Dotti con altre belle cose à questo proposito. Desidero ancora sapere se nelle Medaglie in Smirna si trova Mater Deorum turrita, perche Plinio dice esserli dedicato un Tempio lì cap. IIII. lib. XIIII. Se in quelle de Locrensi fosse un fulmine, ovvero altre cose pertinenti ad Eutimo Olimpionico e Dio del quale parla Callimaco; leggete Plinio lib. VII. cap. XLVII. Se trovate M. Pirro salutatelo à mio nome, e diteli che hò una Medaglia di Commodo con un roverso di esto Commodo nudo con una clava in mano imitando Ercole, & appresso è la Dea Iside con testa di elefante & un Sistro in mano, & alli piedi una testa di Leone, che non havendo tal roverso nel suo Libro li mandarò un disegno. Scrivono li Istorici che Commodo quando portò quelle Isiace cerimonie per la terra urtava hor questo hor quello col naso, ò proboscide. Hò ricevuto la vostra delli XXII. con la alligata del Sigonio, al quale scrivo io come vederete nella sua che apposta la mando aperta, e potrete veder le parole latine, le quali non vi piacendo, ò mancando altra cosa fate voi altro polizino, e stracciate quello. Mi pare mille anni à vederlo fuora, Sed sat cito, si bene. Quella Medaglia di due Fortune Reduce & Аntiatum desidero havere. Mandatemi in una inclusa il Varrone Medaglia, la stampa del Ser. Sulpicio farò gettare se potrò, del resto delle vostre nuove, item del Libro mi movete grand’espettazione, e desiderio. Della Cloacina hò trovato non so che in Plinio lib. XV. cap. XXIX. credo bene che lo haverete notato. Del Gelone vostro hò piacere. Non altro, state sano. Da Pedemonte аlli XXIX. d’Aprile MDLIX.” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre IX, p. 236-237).  
Lettre du 13 mai 1559 (de Piedimonte d'Alife, aujourd'hui Piedimonte Matese): “Del Varrone vi ringrazio, è assai bello benchè un poco suspetto dalla parte del volto, pare che sia stato imbrattato con volerlo gettare: pure credo sia antico, e un termine di Numa come penso, & il rovescio dello scettro tra l’Aquila e il Delfino, significa l’imperio di Giove e Nettuno à Pompejo Magno, dal quale hebbe Varrone la Corona navale contra li Pirati come dice Plinio in due luoghi. Sono intrato in fantasia che Pompejo descendesse da Pompo figliuolo di Numa per adulazione de suoi, leggete Plutarco nel fine della vita di Numa, benche le parole sono guaste; ma M. Pirro vele indrizzarà, se voi non saperete; è bello quel granchio del ΒΡΕΤΤΙΩΝ. Credo che dica non sò che de Pompilii, la qual Casata non si trova, ma nella vita di Pompejo lo dovrebbe dire. Horsù questa nostra Scienza caballistica delle Medaglie vuol questo. Ricordatevi di quella Medaglia di Pisone col roverso CN. MAGNO, e la testa di Numa, la quale hà due allusioni, & al Magno, & al Pisone, come derivati di un sangue comune di Calpo e Pompo figliuoli di Numa. E perche sarà lecito al Questore, ovvero Proquestore metter li suoi antecessori, e non quelli del suo generale? Di Pompo dunque dicevano venir li Pompej, e li Pomponj, come si vede nelle nostre Medaglie. Delli Calpurnj è in Horazio nell’arte poetica, ad Pisones Pompilii sanguis, ovvero Pompili, il qual verso se ben mi ricordo non fa contro la vostra osservazione delli ij nel genitivo. II vostro Asiatico Getulico mandatelo à M. Gentile, ovvero in Getulia come l’Asia Capta di un Amico nostro, per dir Getulico haverebbe scritto più lettere, & era cosa degna di leggersi due cognomi di due Provincie sottoposte all’Imperio Romano, pure vedete se Appiano parlando delle guerre d’Africa dica da chi fu la Getulia sottoposta, che penso sia tutto falso. La vera interpretazione è, che quel ASIAC. ò ASIAG. vuol dire Asiatico, e fu compendio ovvero errore dello Stampatore. Il Granchio del nostro M. Pirro hò in argento in Roma col ΒΡΕΤΤΙΩΝ. chiaro, e voi non foste ignorante, ma poco accorto. Del Sappho faremo fuochi e girandole come della Pace, & il luogo di Aristotele è bellissimo per trovare Archiloco tra le monete di Parij, come Homero e Sappho de quali parlava Polluce, il scriver ΜΥΤΙΛ. è vero ben confermato con medaglie e Stefano. Del M. ACILIO BALBO ho piacere, dello Strabone con Europa non mi ricordava, e forse C. CESARE L. F. Strabone del quale Cicerone scrive nelli libri de Oratore, e nelli Officii, che fu tanto buon Poeta & Oratore, e molto buon parlatore e facetissimo, di costui havete l’Epitafio bellissimo andando à S. Maria Maggiore, credo che velo mostrai una volta, fu fallamente giudicato Padre di Cesare Dittatore, & è falso ancora che si chiamasse Lucio il Padre di Cesare, essendo chiaro per li Fasti Capitolini CESARE C. F. C. N. L’Europa era nelle Medaglie di Valerij, se non hò mala memoria. Del Pio e Magno per Appiano mi piace, & in confermazione aggiungete una delle ultime Philippiche di Cicerone, dove nel far il S. C. lo chiama SEX. POMPEIVS. C. N. F. MAGNVS, e credo che promette farlo Augure in luogo di suo Padre. Di Planco e di Didio e Valerio Flacсо hò piacere, oltre il Didio di Sallustio vedete Appiano nelle guerre di Spagna, & avvertite a Didio, & à Postumio Albino con Hispan. Item al mio LEPIDUS. AN. XV. PR. H. O. C. S. non so se si trova stampato in Greco, ma io l’havea in volgare in ottavo stampato con tutto Appiano, credo nella stanza dove è la tavola di bronzo. Leggendo in Plinio hò trovato alcune cose per Medaglie & altre per li Autori Greci, come è un verso di Sofocle in Triptolemo: Et Fortunatam Italiam frumento cancre candido. lib. 18. cap. 7. e nel medesimo cap. dice di Menandro: Antiquissimum in cibis hordeum Atheniensium ritu. e lib. 19. cap. 6. un’altra cosa di Menandro, ma non sò se è il Comico, ovvero altго, del quale nel principio di Plinio, dove si trovano li nomi di Autori à ciascun libro: Ex Menandro qui Hiochresta scripsit. Ma nel 20. cap. 22. Blitum iners videtur, ас sine sароге, aut acrimonia ulla, unde convicium fœminis apud Menandrum faciunt mariti, io leggerei fœminæ faciunt maritis. Nel lib. 30. cap. 2. Menander literarum subtilitati sine æmulo genitus Thessalam cognominat fabulam complexam ambages fœminarum detrahentium Lunam. Torno alle Medaglie; ricordatevi delle Leontine dove è una testa di Lione, e certi grani di frumento, oltre il luogo delle Philippiche, credo nella seconda Plinio lib. 18. cap. 10. Cum centesimo quidem, & Leontini Siciliæ Campi fundunt, penso ancora si trova una figura in piede, la quale desidero che sia Gorgias Leontinus, cui prima statua aurea statuta est, in Cicer. & Plin. Alla Medaglia FLORALIA PRIMVS Plin. lib. 18. cap. 29. all’altra di P. CLODIO colla corona radiata, idem lib. 21. cap. 3. in princ. Alle Medaglie di Coo con Esculapio lib. 29. cap. 1. Hippocrates genitus Insula Coo in primis clara ас valida & Æsculapio dicata ubi templum &c. Del Caduceo di Mercurio belle cose lib. 29. cap. 3. in fine. Delli Fiumi di Thurii li quali forse sono nel Toro rappresentati nelle monete Θoρίων. ex Theophrasto. Idem lib. 31. cap. 2. Dell’acqua Marzia & anco lib. 31. сар. 3. e lib. 35. cap. 15. in fine. Del BON. EVENT. lib. 34. cap. 8. Del triente della Famiglia Servilia lib. 34. cap. 13. in fine. Io ho una Medaglia di argento con queste lettere C. TER. LVC. Trovo in Plinio lib. 35. cap. 7. Pingi Gladiatoria munera atque in publico exponi cœpta a C. Terentio Lucano, ma nelle cose stampate in essa non ci è cosa a proposito, se non una biga ordinaria, così mi basta credere che potesse leggerli così. Nel lib. 35. с. 10. in medio: Nicoma hus primis Ulix additit pileum, pinxit & Apollinem, & Dianam, Deumque Matrem in Leone sedentem. A proposito di Mamilio Limetano dove è Ulisse col pileo, ed altre con la matre del Lione. Ricordatevi del mio Spinther col bel vaso e lituo, leggete delli belli vasi che trovò costui in Plinio lib. 36. cap. 7. in fine. Del Nilo con li XVI. putti nel medesimo capo. Di Sylla con Jugurta lib. 37. cap. 1. La medaglia colla Sphynge non sò di Carisio ovvero d’altri, potria alludere al sigillo d’Augusto, del quale Plinio e Svetonio scrivono. Come un’altra col ranocchio al sigillo di Mecenate. Del Systro trovo belle cose in Isidoro lib. 3. cap. 21 in fine etymol. dell’uso d’Iside & Asiaci & Amazone. Desidero sapere se havete visto mai medaglia Greca con obelisco, perche hò alcune belle cose à proposito con altre che dirò in un’ altra, che hò disegnate per voi, che sì che vi hò servito questa volta? Lasciate carta bianca per aggiungere nel vostro libro, e non vi rincresca delle mie lettere longhe, e per penitenza scrivetemi più longhe, e state sano sopra tutto. Di Pedemonte alli XIII. di Maggio MDLIX.” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre X, p. 237-238).  
Lettre du 29 mai 1559 (de Piedimonte d'Alife, aujourd'hui Piedimonte Matese): "Magn. Sig. Fulvio Carissimo semper aliquid Africa offert novi. Hò comperate ventidue Medaglie d’Argento par 35. Carlini quasi tutte duplicate, e così saranno al certo vostre se le giudicarete degne dell’Erario vostro. Dirò le più insigne, e la prima, e l’ultima è una Musa, la quale non so se hebbi da voi in Roma, è appoggiata ad una colonna colla mano alla gola meditando, e nell’altra distesa inanti par che habbia due tibie, о come in Roma ci pareva un volume di versi, e l’imponessimo nome di Calliope, perche in vero nel resto la positura è simile à quelli pili, che feci io cavar in disegno, dove era costei la prima delle muse. Hora credo siano tibie, e così sarà Euterpe, se così hà nome quella à chi si danno. Parmi ricordar che habbiamo sei fin hora. Thalia della Commedia, Melpomene della Tragedia, due che sonano la lira Terpsicore & Erato, (battezatele come vi piace). Urania colla sfera, e costei delle Tibie, mancano tre: Calliope, e Clio, & una che balla credo Polymnia. Vengo all’altre duplicate. Un M. ACILIO VALETV. & salute con quel roverso solito dell’HYGIA; un M. AQVILIO, con SICIL. ET VIRTUS, dove un soldato alza un amalato. Credo sia quel M. AQVILIO, quem defendens Antonius (sive Crassus) ejus deloricavit tunicam & ostendit cicatrices adverso pectore suspectus; benche in Cicerone dica M. AQVILIVS. Un LONGIN con la testa di Vesta, e quel Senatore con la tabella, forse Cassio quel giudice tanto rigoroso, ò vero per la legge Cassia Tabellaria. Quella della Cività Q. THERM. MF. la quale voleva che fosse di Cesare M. Gentile nostro. Una di CN. LEN. Q. EX. SC. col genio G. P. R. il scetro, la corona, il timone, & il mondo, come vincitore, e patrone del mondo per mar e per terra, & hora appena Signori di Tivoli. Un FARSVELIO MENSOR colla libertà e biga. Un M. FONTEIO colla capra, & amore, e due stelle, e fulmine, cose hierogliphice fin hora. Un bigato di L. FLAMIN. CILO. Un L. HOSTILIO SASERNA con una Vittoria senz’ale, ma carica d’un trofeo e d’un Caduceo. Un SEX. NONIO SVFENAS PR. L. V. PF. colla testa di Saturno. Un M. PLETORIO ÆD. COR. colla sella, e Cybele turrita. Un Q. POMPEIO RVFO, E SVLLA COS. senza le teste colle sedie sole. Una medaglietta improntata d’un canto, dove è Nettuno adirato contro il goffo Mastro che la fece, e queste lettere: ΠΟΜ. VLO. Credo che volessero dir Romulo, il quale fece à Nettuno Equestre li giochi Consuali, di quali dice Ovidio: Romule militibus sciti dare commoda festis. Item per le medaglie, dove si trova: REX ARETAS. non sò se sia di Scauro Ædile, ò d’altri. Si fa mentione di costui nel lib. IJ. cap. V. de Maccabei, e nell’epistola IJ. cap. XI. ad Corinth. benche non puo essere il medesimo, che ci vanno CC. anni dall’uno all’altro. Ma si vede che fu l’uno Rè dell’Arabi, l’altro Sig. di Damasco, e forse in Josepho trovarete che fu Socero di Erode Tetrarca. Parmi che si trovi una medaglia con un ponte dove dice LEP. al sicuro Æmilius pons. Dice Marcellino lib. XXVI. (secondo che trovo in Blondo) ab Æmilio Scauro: io credo può alla medaglia, e penso fossero i Lepidi differenti da Scauri, ancorche d’una famiglia di Æmilii. Di Melissa Concubina di Carneade fa mentione Valerio Maximo lib. VIII. cap. VII. à proposito di quella Greca, dove еrа l’аре, & il Lexicon greco dice che fu una moneta così chiamata. Vedete da chi lo piglia. Del Lisimaco suffocatore del lione lib. IX. cap. IIJ. Della statua di Gorgia Leontino lib. VIIJ. cap. ult. Delle corone di Oliva di due rami fatte, come in molte medaglie Greche, & alcune Latine, lib. II. cap. I. ὁδων πάρεργον. In Constantino Lascari trovo citato un certo Q Ноmericissimo, desidero saper se havete quel libro, e di che cose tratta. Di Feronia Dionys. lib. IIJ. referito da non sò chi la chiama ἀνδρόφορον, φιλος έφανον ò vero φερσεφόνην. Di Minerva Tritonia, ò vero Tritogeria, come si vede le medaglie Greche nella galea un Tritone trovo citato un luogo d’Aristofane ma non sò dove, & in Festo credo sia non sò che. Delle monete de Samij trovo una detta σαμόινη, del qual nome secondo Plutarco relato dal Lexicon Greco fu un certo navigio; vorrei saper dove lo dice Plutarco, e se fa à proposito di qualche Medaglia. Nel medesimo trovo che li Oboli furon detti per haver scolpito un Obelo, ò vero Obelisco, il quale rappresentava li raggi del sole secondo Plinio lib. 35. cap. 8. è citato Phocione per questo non so dove. Item κολύμσων numismatis genus. Saria mai quello de Tarentini?" ; "Torno alle Medaglie; se la Medaglia dove sono LARES è di L. Valerio, come io mi imagino, trovo in Val. Max. lib. IJ. cap. I. quel primo Valesio che diede origine alli Ludi Secolari nell’infirmità de suoi figlioli haver preghato li suoi Lares familiares da quali forse viene ancora il nome Valesii quasi Laresii, benche Zonara dica che à Valetudine io credo di qualche Valeso, o Voleso come penso che si trova nelli Fasti, & in una basi di M. Achille. Larei fono Dij Sabini, e prima si dicevano Lases: come dice l’uno e l’altro, Varrone, così Valesii & Valerii pur Sabini, credo ancora Fusii & Auselii, qui postea...Furii & Aurelii dicti. Volete una più bella fate sonar le саmapane, accender lumi e le girandole, e paghatemi la mancia, che hò trovato l’interpretazione delle lettere dove P. Ottavio, & io andassimo à Capitulo. M. LEPIDVS. AN. XV. PR. H. O. C. S. (vedete che voglio una bella medaglia delle rare) M. Lepidus annorum quindecim Populi Romani hostem occidit civem servavit. Non lo credete? Se trovo un Autore che lo dica, che direte? Or su leggete l’infrascitte parole : Æmilius Lepidus puer etiam tum progressus in Aciem hostem intremit сivem fervavit. Cujus tam memorabilis operis index est in Capitolio statua bullata & incincta prætexta S. C. posita. Vedete nella Medaglia la statua equestre, la qual cosa tacque l’Autore, item con un Trofeo, ò vero ferculo, al modo di quelli, qui opima Spolia Jovi pheretrio ferebant. Tocca questo il predetto Valerio Maximo lib. IIJ. cap. I. dicendo ancora : inter quæ Æmilia gentis pueritia coronam mereri spolia rapere valuit. Degnatevi veder Plutarco se dice questo & altri libri, perche io non hò alcuni. Se non vi piacesse quel PR. interpretare Populi Rom. dite prætextatus, perche in vero nella Medaglia non si vede punto in mezzo. Non so se vi è nella vostra Questo M. L. credo che sia quel medesimo Tutor Regis Alexandrini non quel Triumviro il quale hebbe ancora una cosa simile del figliuolo di Prisco Tarquinio, cum in prætextæ annis occidisset hostem bulla aurea donatum constat &c. & in Macrovio lib. I. Saturn. di Africano si narra altro e tanto in Livio, e Plinio, & altri qui civicam recusavit à patre Consule servato. Non posso rispondere all’ultima vostra per la celerità della mia andata in Sicilia. Adio Sig. Fulvio e tutti l'Amici. Di Pedemonte alli XXlX. di Maggio MDLlX.” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XI, p. 238-239).  
Lettre du 5 juin 1559 (de Messina): "Alla vostra lettera delli XIX dellaltro rispondo hora di qua delle Carybdi et Scyllae che mi fu cariss(im)a con tanta gran copia di interpretatione erudite delle medaglie. Et quanto al Pisone Prefetto di Pompeio è buono il luogo di Appiano, ma non contradice al capriccio mio, che li Pisoni, et Pompei, fossero descendenti di Numa, et battese l'autore commune piu presto, che il propio. Nasidio stampo la testa del suo capitano, non la sua: ma come testa divina la honoro etiam col delfino et tridente, come ad altro Nettuno; nota est historia. Il ASIAC. overo ASIAG credo sia compendio o errato o affettato, et il intiero si legge nelli Fasti capitolini come penso. (...) Del LVCRIO non vi scartate cosi presto: perche credo si trova anchora, ma non so dove. Spinther non credo fossi P.M. ma augure, perche Cesare fu Pont(ifex) Max(imus) solo in quelli tempi, et credo morisse Spinther prima di Cesare, al manco Cesare non lo dice nel lib. 1. delle guerre civili; scrivetemi le parolle che dice. So bene che il vaso et lituo significano il Augurato, ma quel bel vaso tanto differente daltri, ha doppia interpretatione, et e piu bella inventione; io lasciai quella piu nota. Del Q. Cornuficio ho piacer, benche mi è novo. Credo si trova citato Cornificio da Quintiliano, et alcuni credono sia sua la arte di rhet(ori)ca ad Herennium, in quib(us) il nostro don Basilio q(ondam) Zanchio. Desidero saper quali siano le vostre otto Muse. Come le teste di Pansa overo Plutone ho un Pisone di quelli che correno il pallio, et sopra il cavallo et il puto, o Vittoria è una testolina simile. Piacemi quel luogo di Phurnuto. Di M. Antonio coll'hedera è cosa certa et chiara. Non mi piace, che dove chiaramente si legge LEIBERTAS facciate Concordia per solo il velo, il quale si da a tutte le virtu, et dee minori; tanto piu Flaminio, et altri. Quel luogo di Cicerone applicato a questo, et alla Concordia non mi par a proposito. Piu presto alla legge tabellaria Cassia si puo applicar la liberta: ut sit libertas in ferendis suffragiis. Manco credo siano di due leggi quelle due medaglie di Q. Cassio et di Longino, ma piu presto d'una sola Cassia tabellaria introdotta da L. Cassio Longino della quale, et delle altre tabellarie Cicerone lib. III. de legib. Quella lege, ut quem populus damnasset etc. fu fatta contra Popillio Laenate et altri simili damnati et non fu degna di grande honore. Quella di PISO CAEPIO sta ben interpretata. La cosa delli epuloni di Caldo è vera anchora. Nelle parolle tradotte da Suida de Moneta, non mi piace quello che dicesti: quod numisma i(d est) moneta inscripta in eius templo asservabatur. Vorrei che si leggesi quod nummi i(d est) moneta signata in eius t(emplo) a(sservabatur). Credo Cicerone et Livio dicano Moneta a monendo, quod monuerit, ut caveret nescio quid. Pure si potra dir l'un et l'altro. Delli Lari sta bene. Del termino di FRVGI non vedo cosa degna di dirsi. Del Cassio Longo et Servilio Casca credo sia vero. Il luogo di Dione della medaglia EID. MAR. mi era noto. Di Cerere colla conochia credo dica Plinio anchora non so che; non so se trovasse quella. La cosa di Torquato non è splicata anchora. Del mancar il .S. et il M seguendo vocali ce molti auttori, et si vede nelli poeti, et nelli piu antiqui si toglie il S. etiam sequente consonante. ma non per questo si dovrebe lasciar nel scriver. Di TRIVMPVS ce la ragione che dice Cicerone. Del PILIPVS quella medesima et altra che dice Festo, che li antiqui non duplicavano le consonanti. De Victrice Catonis in Livio et P. Victore pro Virgine credo esser stato io il primo, multum latrante Lycisca i(d est) M(esser) G. Faerno, et ha il torto: anchora che è di materia solida che non si puo storcer facilmente come una meza colonna. Del Iuno Sospita Maxima Sororia non accepto questa sororia, vorrei Servatrix piu presto, o altra cosa, ma piu presto credo sia errore, vedendo si in tutte l'altre R che vol dire Regina cognome di Giunone indubitato. Ho risposto alla vostra et non ho altro che scrivervi (...)" (Vat. Lat. 4104 f.352; Carbonell i Manils 1991, pp. 423-432).  
Lettre du 20 juin 1559 (de Messine): "Di medaglie hò avuto due d'argento, le quali hò molto care, un Hieronymo Rè di Siracusa il cui ritratto l'ho in altre medaglie in Roma, ma senza nome. Le lettere dicono: IEPONYMOY. BAΣIΛEΩΣ. KI. Quel KI. è contrasegno della Zecca, ovvero nome della terra Cithara, ò altra dove fù battuta. Hà di roverso un Fulmine molto bello. Fu questo l'ultimo Rè del tempo di M. Marcello. L'altra medaglia è d'un Rè de' Goti che non so in qual tempo fosse. DN. REX.CVNTHA. NVNDV. queste sono le primizie di Sicilia, come havrò altro di buono vi darò avviso" ; "Post scripta. Delle Historie di Sicilia si cava interpretazione di alcune medaglie, verbi gratia MEΣΣENIΩN. Quadriga & Lepus ab Anaxila, qui Messanam condidit, & Leporem en Italia in Siciliam primus intulit, & in Olympiis quadriga vicit Aristoteles lib. 3. Rhet. Pollux lib. V. Idem in Rhegynorum mammis, quod utriusque Civitatis Tyrannus fuit. Per le medaglie d'oro colla testa di Apolline, e colla Tripode nelle monete Siracusane, si trova in Pausania lib. V. & in Plutarco e Strabone come Archia fondò Siracusa, & al medesimo tempo Miscello fondò Crotone, & hebbero per Oracolo Delfico, che Siracusa saria ricca Città, e l'altra più sana, le parole dell'Oracolo recita Pausania, e di quelle di Crotone Strabone, come un'altra volta scrissi; e tornando al Lepore forse che nelle medaglie de Locrensi si vede l'Aquila col Lepore per dimostrar qualche vittoria de Locresi contro i Messanesi. Io hebbi in Roma credo dal Card. Vitelli una medaglia di Taurominio, ovvero d'altra Città di Sicilia con la testa di Apolline, & il cognome Archagete, si trova in Tucid. lib. VI. & Appian. lib. V. Græcorum primi Chalcidenses ex Euboea in Siciliam transeuntes cum Theocle Naxum Coloniam deduxere & Aram Apollini Archagetæ statuerunt. V. S. veda se questi Autori dicono questo, perche io lo cavo da altri; è bello che tengono quà due teste in gran venerazione l'una come di Scipione, l'altra come di Annibale, & il Vice Rè le fece cavar di getto, e subito le riconobbi esser l'una Adriano Imp. l'altra L. Vero fratello di Marco" (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XIII, p. 240).  
Lettre du 22 juillet 1559 (de Messine): “M. Fulvio singolarissimo e carissimo. Non spenderò parole in rispondere alle vostre delli XVII. di Giugno e VII. di Luglio, ne dirò del Festo altro, se non che trovo alcuni errori , e che bisognerà riscontrarlo un’altra volta con l’originale, il quale bisognerà ricuperarlo da M. Carlo al quale resto però obligato assai per la fatica usata. Alle medaglie hò visto qui cose stupende delle Greche mai viste, delle quali cè un Sonatore di Liuto di esse innamorato, anzi pazzo, e spende le centinara di scudi, & ha cose rarissime. Pigliate le poste per venirle à vedere, farommi dar la lista à bell’agio. Hora dirò di quelle che hò avute, due d’argento assai belle l’una didrachma di una testa di Jove di mezzo rilievo mirabile con lettere ΖΕΥΣ benche non sia simile alli altri, di roverso una donna che sede in un’ara quadrata con un Caduceo in mano ΕΙΡΗΝΗ e poi ΛΟΚΡΩΝ. L’altra tetradrachma con una testa di Lione, ovvero una maschera di Lione stupenda, e dietro una testa di donna ΡΙΓΙΝΩΝ. Di bronzo hò havute molte, parte come quelle che hò in Roma, parte d’altre. ΙΕΡΩΝΟΣ di due sorti col ritratto, e la statua Equestre dietro. Altra la testa di Jove con il Tridente fra due Delfini. ΙΕΡΩΝYΜΟΥ ΒΑΣΙΛΕΩΣ, il ritratto col fulmine di roverso, questa hò in argento & in bronzo bella. ΑΓΑΘΟΚΛΕΟΣ ΒΑΣΙΛΕΟΣ. Una testa di donna colla faretra di Diana ΣΩΤΕΙΡΑ dietro d’un ΛΕΟΣ. Un Alessandro coll’exuvie di Lione in testa, e dietro una Minerva minante come dice Festo. ΜΑΜΕΡΤΙΝΩΝ. che è la Città dove son hora in varie sorti. Una la testa di Giove, con roverso di un Soldato che combatte di scuto e lancia, l’interpretazione è chiara che sia Marte detto Mamerte, del quale presero il nome costoro, come dice Festo copiosamente. La seconda di un giovane laureato la testa con lettere ΑΡΕΩΣ. di roverso un’Aquila sopra un fulmine. La terza una testa simile con roverso d’un Toro bravo. La quarta simil testa con roverso d’un Giovane che mena un Cavallo, tutte hanno un Π. come che Polluce fosse come credo al manco costui del Cavallo. PHΓΙΝΩΝ oltre di quella d’argento, un’altra di bronzo simile, e la terza di simil testa di Lione, e dietro una Lira; la quarta due teste di giovani pileati con due stelle di Castori col roverso un huomo nudo con un scettro in mano longo nella sinistra, e nella destra un uccello; la quinta una testa di Giove con una donna in piede, con una patera ovvero scudella nella destra di roverso; la sesta una testa di Jano con roverso di Jove in sedia appoggiato ad un scettro con un Π. appresso; la settima una testa di una donna ovvero d’un Apolline con roverso di un Tripode; l’ottava di una bella donna con li capelli nodati dietro come di Venere col roverso di un’altra donna in sedia con un scettro à traverso tenuto con un Π. ΣΥΡΑΚΟΣΙΩΝ. La prima una testa di Giove bellissima, ma dissimile d’altri con queste lettere ΖΕΥΣ ΕΛΕΥΘΕΡΙΟΣ. dietro un fulmine con un uccello piccolo. La seconda di una donna bella la testa coronata di foglie di canna, con un Toro di roverso. La terza una testa galeata come di Minerva, di roverso un Cavallo marino detto pistrice. La quarta una testa di donna in treccie, ovvero un Apolline con un Pegaso di roverso. La quinta una testa di giovane coronato di lauro con un Trofeo dietro, e di roverso un’AquiIa sopra con fulmine, in altra con un Cornucopia. La sesta la testa di Minerva galeata, e di roverso due Delfini hanno in mezzo una stella. La settima la testa di Giove, e nel roverso una donna a sedere. L’ottava simil testa, e dietro una donna in piè appoggiata ad un scettro. TAYPOMENΙTAN. La prima d’una testa di donna con roverso d’un Toro pacifico. La seconda simil testa e di roverso un Soldato appoggiato ad un’hasta ò scettro con una patera nella destra. La terza una testa di Giove con roverso di una donna in piè, con una Vittoria nella destra. La quarta una testa di donna laureata, ovvero di Apolline, con roverso d’un Tripode. La quinta simil testa e nel roverso una lira. KENTOPΙΠΙΝΩΝ. La prima una testa di donna laureata, e dietro un Citaredo. La seconda simil testa, e di roverso una lira. ΛΕΟΝΤΙΝΩΝ. La prima una testa di donna, e dietro un Lione mansueto. La seconda simil testa, e dietro mezzo Lione fiero. ΚΑΤAΝΑΙΩΝ. una testa di Ammone cornuto, e nel roverso una donna con le bilance nella destra AΙTNA. una testa di donna, e nel roverso un cornucopia & un gubernaculo. ΛΟΥΚΑΝΟ. una testa di Soldato barbato con un Pegaso nella galea, con roverso di Minerva in piede con galea, clipeo, & hasta ΒΡΕΤΤΙΩΝ. Una testa di donna la quale è coperta con un cancro, con roverso d’un altro cancro. La seconda una testa di Soldato come quella de Lucani con roverso di una Vittoria che corona un Trofeo. Medaglie di Cartagine, la prima un arbore di Palma con frutti, e di roverso una testa di Cavallo. La seconda una testa di donna coronata di foglie di canna, e di roverso un Cavallo avanti un’arbore di palma. La terza simil testa di donna, e nel roverso una testa e collo di Cavallo. La quarta simil testa, e dietro tutto un Cavallo. Un altra medaglia hà una testa di huomo barbato, & un’altra di donna, e nel roverso un uomo nudo appoggiato ad una colonna con un ramo in mano, e di sotto un modio con lettere ΚΑ...Un altra medaglia con una testa di donna velata, e sopra la testa una colonna piccola, e nel roverso una Diana con una face nella destra, e nella sinistra un scettro, ovvero hasta, & un cane in due piedi che li fa carezze, con queste lettere ΣΥBA..MEΣΑΛΑΣ. Hò molte altre senza lettere, le quali lascierò hora per esser alcune fruste, & aspetterò di haverle intiere, e con lettere. Parmi che vi hò straccato, ma non forse saziato, per un principio parmi che non hò perso li passi. Quel luogo di Orazio ad Numonium Vaalam, mi piace con aggiunger che li antichi duplicavano le vocali longhe, come dicono alcuni antichi grammatici, & habbiamo chiaro esempio nelle medaglie di Sylla Feelix, & altre parole sono nelle tavole delle leggi di Crepanica, e di Genova, così credo si dicesse Vala, come scrive Orazio, ma per esser l’A longo, è nella medaglia duplicato ΑΑ. Hæc hactenus. Addio. In Messina alli XXII. Luglio MDLIX.” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XIV, p. 241-242).  
Lettre du 17 octobre 1559 (de Messine): "(...) hò piacere del Tudesco tanto ricco di ritratti di medaglie, desiderava saper il nome. Al mio Mastro di Casa scrivo che lassi vedere à V. S. & à lui insieme quanto si trova nel mio povero Tesoro. (...) Da Messina alli XVII. di Ottobre MDLIX” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XV, p. 242).  +
Lettre du 2 décembre 1559 (de Palerme): "Magn. Sig. Fulvio. Hò guadagnato molte medaglie Greche, & hò raddoppiato molte per donar à V. S. (ad antidora) di bellissimi mastri, e di gran varietà; è vero che sono di bronzo e non di argento & oro, pazienza. Delle Consulari, e perche non Civiche? Hò havute due, una di una Musa che sona la Lyra ò Cithara, credo simile à quella mezzo rotta che hò in Roma; hà il plettro nella destra, e la lyra tiene nella sinistra, e non hà appoggio di colonna come un’altra che hò io qua ancora. Un’altra medaglia non più vista da me che mi ricordi di P. CRASSO PRO. PR. da un lato con una vittoria che porta un Caduceo nella destra, e nella sinistra una ruota, e di roverso Q. METELLO con certe lettere che non posso interpretare. E' una figura di una Donna che hà un freno in mano, e nella testa un canestro ò capitello di colonna: forse è Nemesi descritta da Pausania, e l’altra Vittoria felice e veloce. Le lettere sono da un canto P. CRASSVS. PRO. PR. Dall’altro Q. METEL. TI. dal lato sinistro, e dal destro PIO. IMP. e sopra la mia Nemesi G. T. A. per dire qualchecosa quel TI. potria essere errore per fare SCI. e saria Q. Metello Scipione, ovvero Q. F. Pio Imp. Se havete visto altra simile vedete come stanno queste lettere, perche questa medaglia è alquanto frusta di questo lato. Quel G. T. A. interpreto hora (ma non mi piace troppo) Genius totius Asiæ ovvero Africæ. Item una medaglia Greca di bronzo, da un lato la testa di Diana, dall’altro un Porco cinghiale con queste lettere ΦΙΝΤΙΑ ΒΑΣΙΛΕΩΣ. Desidero sapere chi fu questo Rè, e se per qualche diversità d idioma potria essere Pittias, del cui nome fu una Città in Sicilia (hora detta Pittinco) appresso Plinio. Vedete Stefano che dice, & altri, che io sono quà senza libri, & il vostro e nostro Onomastico. Hò gran piacere d’intendere che le mie medaglie piaceno à quel Gentilhuomo Todesco. Di quà hò trovato Tetrico Juniore Imp. medaglia non vista da me prima, e Michele Costantino e Teofilo in oro, & alcune altre che non haveva Latine e Greche. De his hactemus. (...) In Palermo à II. di Decembre MDLIX” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XVII, p. 242).  
Lettre du 28 janvier 1560 (de Palerme): “Molto Magnifico Sig. Per varie occupazioni non risposi a V. S. avendomi colla sua di XXVIII. dato buone nove del nostro Faerno, e delle Medaglie d’Iside e di Fintia in Pausania che mi è molto a caro, al manco vedremo in stampa tutte quelle belle cose del nostro Faerno, & esso darà la mano alli amici dalle fenestre del Palazzo, & la Biblioteca Vaticana non mancarà a tutte l’hore, ma dubito che farà il sordo spesso etiam alli amicissimi, purche non faccia il muto si può comportare, egli mi invita al venire quanto più presto possa, & altri parlorono à S. Santità di mè, la quale si degnò con un’onoratissimo breve richiarmarmi, e parvemi veder quella legge colla quale fu revocato di esilio M. Tullio. Io andarò molto presto, e penso che sarà questo Pontificato molto buono per Letterati. Quanto alle Medaglie hò fatto guadagno di tre che non haveva, e le due desiderava molto, almanco l’una avrei comparata sei scudi, & è di quel Palikano con le rostra, à tergo Libertas. Fu costui Tribuno, e ridusse la Tribunicia potestà tolta da Sylla, come si vede in Valerio Massimo, Asconio Pediano, & in Sallustio, e con ragione è la libertà e li rostri, perche non havevano libertà d’ascendere nelli rostri li Tribuni per far Leggi, ne per rogar il Popolo di cosa veruna dopo la Legge di Sylla. Ma dal Tribunato di costui col ajuto di CN. Pompejo, e di Crasso fu ridotta, e quella Legge rivocata. La seconda Medaglia è della Venazione di Regulo con la testa sua simile ad un’altra che hò in Roma di altro rovescio forse di Livinejo Regulo, ma credo la testa d’Attilio Regulo antico, sebben per adozzione era d’altra famiglia. La Venazione è bella di tre fiere, e due Combattenti. La terza hà d’un canto la testa di Nettuno, e d’altro un Trofeo & un Capitano con queste lettere MARCVS IMP. Non so chi fosse costui, forse fu Pompejano Capitano nelle guerre civili de i Figliuoli di Pompejo, vedete se nelli commentarii di Cesare si fa menzione d’alcun nome simile. Il resto verderemo e goderemo questo Marzo ò Aprile. (...) In Palermo à XXVIII. di Gennaro MDLX” (Agustin, Opera omnia, VII, 1772, p. 243, lettre XIX).  
Lettre du 3 juin 1560: "In una di argento di quatro drachme vel circa è un Hercule nudo con una clava nella destra con la quale alta percuote, et con la sinistra tiene un toro per il corno destro con certe lettere fugite. Ha di roverso un altro Hercule nudo sacrificante overo thurificante perche colla destra vuota una patera sopra un altare, il quale altare è circundato di un serpe, colla sinistra Hercule tiene la clava appogiata in terra et dietro lui una gru overo altro uccello. Le lettere sono guaste, ma simile a queste ΗΥΨΙΑΣ. Desidero saper se v(ostra) s(ignoria) ha visto altra simile, et con quali lettere, et interpretatione. Ho in bronzo un'altra medaglia della quale penso haver trovato una bella interpretatione, benche essa non è bella, ma brutta, et mal conservata. Di un canto è la testa di una donna piu honesta che bella, dellaltro canto doi giovani portano due persone sopra li humeri. Io credo che sia moneta di Catania, et la testa della Pieta, li duoi giuovani quelli duoi fratelli che portarono suoi padre et madre fuora della terra in un incendio de quali fa mentione Pausania lib. IX et Vergilio overo altro auttore nel Aetna alla fine: Namq(ue) optima proles Amphion fraterq(ue) pari sub munere fortes etc. Credo nelli nomi fussi varieta fra li historici. V(ostra) s(ignoria) mi fara gratia di chiarirsi et con medaglie et con libri, se sono fuor di strada, overo in essa. Tra le medaglie di Syracusani ho alcune con una testa come di Giove ma molto piu bella, che le ordinarie con queste lettere ΖΕΥΣ. ΕΛΕΥΘΕΡΙΟΣ. Daltra parte è un fulmine. Penso che si trova in Aristotele lib. V Politic. che morto Hierone li Syracusani fecero una statua d'oro a questo Jove per esserli tolta la servitu delli delatori del tyranno. Cosi interpreto unaltra con queste lettere nella testa ΔΙΟΣ. ΕΛΕΥΘΕΡΙΟΥ. et dietro una acquila con un fulmine ΣΥΡΑΚΟΣΙΩΝ. Et un altra con la testa di Diana ΣΩΤΕΙΡΑ, et con un fulmine di roverso volendo dire che Diana et Jove li havesse liberato, et che Diana fosse suo nume tutelare di Syracusani : credo che lo dica Diodoro Siculo lib. VI, dove dice delli pesci della fontana di Arethusa sacri a Diana, et della isola Ortygia, la quale era una parte della citta di Syracuse appresso Cicerone, Vergilio et Livio et altri. Questi pesci credo che siano quelli istessi, che si vedono nelle belle medaglie Syracusane di argento, a torno di una testa di donna con la quadriga di roverso. Silio Italico lib. XIV. Hic Arethusa suum piscoso fonte receptat Alphaeum sacrae portantem signa coronae . Et perche ho una medaglia et forse piu (per parlar piu a gusto di v(ostra) s(ignoria) dove è una testa di una bella donna coronata di foglie di canna con un toro di roverso con duoi pesci ΣΥΡΑΚΟΣΙΩΝ, havendo letto che li fiumi si facevano come tori, nella fabula di Acheloo et Hercule, et altrove, sono in pensiero che sia la testa di Arethusa et il toro Alpheo piscoso. Non voglio tacer un'altra fantasia de altre medaglie pur Syracusane con un Pegaso di roverso le quali in argento et in rame si trovano molte in Roma, et qua. Et io seguendo Julio Polluce quelle che non haveano lettere le interpretava medaglie di Corintho. Hora vedo che Bellerophonte et altri Corinthii vennero con Archia, et fundarono Syracuse come trovo scritto da un historico moderno il quale cita Thucyd(ide) lib. VI, Strabone lib. VIII, Dionys(io) Halicar(naso) lib. I. et al interprete di Theocrito, ma non dice dove. V(ostra) s(ignoria) mi faccia gratia di vederlo dove parla Theocrito di Bellerophonte . Questo Archia dicono che fossi delli descendenti di Alcaeo figluolo di Hercule, et per questo penso che in alcune medaglie di Syracuse si trova una testa di un giovane con le exuvie di Hercule La qual testa io credeva che fosse di Alexandro ." (Vat. Lat. 4104, f. 327; Carbonell i Manils 1991, pp. 423-432)  
Lettre du 20 juillet 1560 (de Palerme): "Molto Magnifico Sig. Senza perder tempo in altro hò avute le Medaglie seguenti; una piccola come un obolo, da un canto una testa di Giove con un canestro sopra, che alcuni cono sia di Giove Capitolino, & io per questa potrò interpretar le altre, perche si leggono attorno queste lettere DEO. SANCTO. SARAPIDI. Nel roverso un fiume à giacere sорга un mostro di Nilo con un arundine, ovvero papiro nella destra, e nell’altra un Cornucopia соn queste lettere attorno DEO. SANCTO. NILO. Di sotto si legge ALE che significa esser battuta in Alessandria, e forse nel tempo di Juliano Apostata. Un’altra in argento piccola come un Sestertio, ma di mastro eccellente; una testa di Giovane effeminato coronato di Edera (Bacco senza dubbio) di roverso un Satiro perfettissimo che sede con un Thyrso nella destra, e nell’altra un Scypho ansaro molto bello alzato con lettere NAΞΙΟΝ III di bronzo. Un fiume che giace con l’urna nella sinistra & un Cornucopia alzato nell’altra. A tergo due pilei con due stelle sopra, & in mezzo una noctua con queste lettere ΣΩ per dire ΣΩΤΕΙΡΑ riferendosi à Minerva, come li pilei à Castore e Polluce. Al basso di ogni cosa sono queste lettere ΚΑΤΑΝΑΙΟΝ. II fiume di Catania si dice Acis tanto celebrato da Poeti nella Favola di Polifemo. Cicerone dice Catina, li Greci Catana. IV. Un corvo, ovvero un Aquila & un ramo di lauro da un canto, dall’altro una Croce dentro un circolo con queste lettere ΑΓΥΡΙΝΑΙΟΝ. Fu Tiranno di Agira cacciato da Fimoleonte Apolloniades, come penso che scriva Plutarco, forse à questo nome allude il Corvo & il Lauro dicati ad Apolline. V. Un Sestertio con una bella testa di Donna vergine con un pesce dietro, e lettere attorno ΣΥΡΑΚΟΣΙΩΝ. forse Arethusa. A tergo un Polypo ben fatto. VI. Un altra testa di Donna [Cerere S.] coronata di spiche, e nel roverso due spiche, che fanno un altra Corona, & in mezzo le lettere predette ΣΥΡΑΚΟΣΙΩΝ. VII. Altra simil testa, ma nel roverso una spica fertilissima con lettere ΓΕΛΩΩΝ. da Gela Città di Sicilia fertile di grano. VIII. Un altro Sestertio con mezzo corpo d’un Minotauro con lettere sорга ΓΕΛΑΣ. A tergo un Uomo clipeato à cavallo. Tucidide lib. VI. dice che Eutimo Cretense con certi di Rhodo & di Creta edificoro Gela. Che li Cretensi portassero l’insegna del Minotauro è verisimile, e l’altro siа una statua equestre data al Fondatore. Ho un’altra di bronzo con tutto il Toro, & una testa di una furia. IX. Una testa di Giove ΔΙΟΣ & un fulmine di roverso ΛΟΚΡΩΝ. X. Un foglio solo d'Edera, e di roverso un Cavallo senza lettere. Non sò che Poeta dice che il vino serve di Cavallo alli Poeti. Hora vengo alla lettera della S. V. delli XXI. di Giugno dolcissima e dottissima. Anderò volentieri à Roma per vedervi, e le vostre ricchezze, per intender le lettere della medaglia di Acheloo; aspettaremo che si trovi alcun altra medaglia. Il luogo di Teocrito mi piacque per intender quelli Pegasi di Siracusa. Quella vostra ΠΑΝΟΡΜΙΤΑΝ non si trova ne in questa Città, ne in quest’Isola, che io sappia. Quelle di Antioco sono belle, e quella interpretazione τύρω ἱερας ἀσυδω non mi dispiace; ma l’Homero passa tutte. Le Medaglie Garrafelche desidero saper dove andaranno. Vorrei che il Faerno si impadronisse di esse. VS. si degni conservarmi in grazia di Monsignore Illustrissimo suo, e delli Amici, e stia sano. Di Palermo alli XX. di Luglio MDLX" (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XX, p. 243-244).  
Lettre du 21 août 1561 (de Rome): “M. Alessandro Corvino mi hà fatto havere tre medaglie di bronzo Greche di Imperatori bassi, ma di Città rare. ΖΕΥΓΜΑΤΕΩΝ. con un tempio sopra un monte con scale e muraglie attorno, & un Cane ò Lepore marino. Un altra con queste lettere ΠHΓΑΙ con una Donna che giace appresso una fontana con una spica in mano & un Cornucopia. Stefano interpreta di ΠHΓΑΤΟΙ e l’altra di ΖΕΥΓΜΑ. La terza dice ΠEPΓAIΩΝ. & hà un altare ovvero tavola con tre Urne sopra. Le hò care, benche non le intenda, per sua rarità e per essermi donate. La mano dell’Illustrissimo, e state sano. Da Roma alli XXI. di Agosto del LXI” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XXIII, p. 244-245).  +
Lettre du 1 octobre 1561 (de Venise): "Molto Magn. Sig. Questa lettera sarà tutta in materia di Medaglie. In Bologna mi visitò il Conte Sertorio amico di V. S. e mostrommi alcune medaglie buone d’argento, & oro. La più buona era di una testa di Ercole & il roverso di una donna ignuda posta a sedere sopra l’exequie di Ercole con lettere ΤΡΑΧΙΝΙΩΝ. Credo fossi Dianira, e quella terra è nota nelle Tragedie & nelle Tusculane di Cicerone, dove morì Ercole; è d’oro di quattro, ò cinque scudi di peso, e vale cinquanta. Viddi una medaglietta di argento con la testa galeata simile in faccia a Trajano con lettere COCLES, ed all’altra parte li due castori a cavallo con le lanze, e di sotto una testa galeata con lettere, che dimostrano esser restituita da Trajano; è antica, e ben conservata. Viddi una Musa di quelle che ci mancano, che sviluppa un libro. Penso che sia Clio, benchè mi pare haver visto la testa, che ha due volumi posti come X dietro, e credo sia quella mezza mia, se ve ricordate. Item viddi un HISPANIA. testa di donna con due dardi, ed un brochiero, & non sò che roverso con lettere di GALBA. IMP. Viddi un Catone alquanto suspetto, pure è bello con li capelli cirrati, e senza barba, come si vede nelle medaglie di C. CATO, ma più vecchio con roverso di un Elefante, e di un pileo. Credo che la testa sia fatta per il vecchio Catone, & il resto per l’Uticense, il quale in Africa difendeva la libertà Romana, & allora potria esser battuta quella moneta. Viddi molte medaglie d’oro d’Imperatori, e mostrava esser cupido d’altre, & io li preghai, che mi facesse una copia o gettito di quelle tre medaglie Consulari, e mi promise di farlo. Pure vedete se in baratto si potranno havere, è cortese gentilhuomo. In Venezia hò visto le medaglie Greche di M. Andrea Lauredano. Hà infinite, e molte belle, e molte duplicate di quelle, che non havemo, & è operæ pretio che cercate commodità di venire a vederle, e barattar seco. Il vostro Piero Luigi lo assassina con mille modi. Ha molti di quelli Rè di Asia, Siria, e Macedonia di ritratti assai belle e varie, pure li mancano assai di quelle che havemo. Le latine vedrò avanti che finisca questa, come penso. Hà un corno di Rhinoceronte, molti denti di Elefanti, e corni di Alicorno, e Porcellane, Crocodili, Teste, Vasi, Statue varie, e belle, e brutte ancora, e qualche Iscrizzione Greca buona, & è un galanthuomo in mostrarle, e conservarle. Hà certi fogli di Papiro con lettere e pitture Egizzie non viste da me. Hà Camei, & intagli assai belli & altre cose. Hò comparato per XII. (scudi). le medaglie infrascritte. Un Pompejo col roverso intiero delle tre statue intiere, & appunto quali mi imaginai, che vale un Tesoro. Un Calligola col roverso di Augusto con lettere latine di argento rarissimo, e ben conservato. Due Augusti di argento perfettissimi con roversi l’uno d’Egitto Capra col Crocodilo, e l’altro di SIGNIS RECEPTIS. con un soldato signifero bellissimo. Un Tiberio di argento con roverso di un Trionfo cosa rara. Un Tito con l’ancora, e delfino. Un altro con un Tripode, e un pesce. Un Imperatore Magn. Maximo raro. Una bella medaglia pur d’argento con una testa d’una donna con un T. dietro, e d’altro lato un gran Cornucopia dentro una corona di oliva con lettere EX. SC. Una brutta di Catone con lettere M. CATO PRO. PR. col roverso di VICTRIX sotto una Vittoria che sede. Queste sono le Latine, vengo alle Greche. Una di dragma bella con una testa di Cerere in faccia bella col roverso di Nettuno nudo col tridente, e pesce con lettere ΒΟΙΩΤΩΝ, e dentro ΔΞ & un Clipeo. Un altra con una Cicada ò vero Ape grande con lettere ΕΦ. non so se è delli Efesii col roverso d’un Cervo avanti un arbore di palma con lettere ΖΩΠΥΡΟΣ. Una drachma con una bella testa di donna coronata di pampani simile alla vostra innamorata col roverso d’un bove inanzi una vite alta con lettere ΙΣΤΙ. Un altra di una testa di Sole radiato col roverso della rosa bastarda di Rodij con alcune lettere minute. Di Bronzo un triente grande con una bella testa galeata di Minerva, e di roverso una noctua distese le ale in faccia con lettere non legibili. Un asse con testa di donna laureata con roverso di un nudo, che con la destra minaccia un fulmine, e nella sinistra tiene una clava con lettere ΑΜΒΡ. di Ambraciote come credo, è di buona mano. Un altro buono ancora con testa di Mercurio, e roverso di un Cittadino, che porge una palma con lettere puniche à torno. Un altro pur buono con testa di Diana Venatrice, e roverso d’un tripode dentro una laurea con lettere ΑΠOΛΛΩΝΙΑΤAΝ. Una testa in altro di donna capillata con un lauro inanti con molte lettere, trà le quali si legge ΑΝΤΙΟΧΟC con roverso d’un tempio, e certe lettere non lette ancora. Un quadrante piccolo Romano con testa di un Luperco, e roverso d’una prora & un Clipeo con lettere METELLVS. Più oltre quattro intagli, e mezzo, nel quale mezzo sono Paride con le tre Dee bellissime in un pezzo di Cornelia. In un altra è la testa di Faustina Maggiore; in altra un Marte con un Tropheo, & una Vittoria piccola. In altra è un Giove nudo che si copre con un pallio, tutte belle cose. E più un Ametisto con intaglio di tre figure, un huomo, & una donna, & un putto tutti marini. Se vi pare che habbia comperato caro avvertite, che son fuori di Roma. Hò lasciato sei medaglie grande d’argento Greche per XVIII. Scudi, pure credo haverle per qualche cosa manco, e saprete presto le loro qualità. Postea hò avuto le VI. medaglie grandi per XV. (scudi). Un Demetrio mirabile. Un Laberinto con una testa d’un Rè Epiphanio. Un Perseo Rè. Un altro Rè di Tiro. Una di Siracusa con lettere puniche. Una Diana con sette stelle, col roverso d’una clava, & una corona quercea. L’altre particolarità saprete poi. Basta che vi moverò expectatione, & bene Valete. Da Venegia Regina delle gondole il dì I. Di Ottobre MDLXI. A Mons. Illustriss. il mio besa manos humiliss” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XXVI, p. 245-246; Missere Fontana 1995, p. 236, note 121; Cunnally 2016, p. 30, note 61).  
Lettre du 30 octobre 1561 (de Trente): "Molto Magn. Sig. Fulvio. Erami smenticato di rispondere alla vostra delli XV. benche hò scritto al mio [α] Martino sopra la cosa delle medaglie che son più vostre che mie, e li libri altresì. Hò gran piacere che siate giunti in Roma nelle vostre delicie di amici e libri & antiquità. Il Conte Sertorio mi mandò un gettito di quelle tre medaglie che vi scrissi della Musa, & Hispania, e M. Catone. L’Ercole è bello e non mi parse allora moderno. Non viddi io quelle Consulari del Loredano, ma le Greche sono admirande. Havrò à caro che veniate à vederle con molte cose da barattare. Il Perseo mio è assai bello, ma il Demetrio è perfettissimo, con un Nettuno nudo di roverso singolare. Le medaglie d’oro Consolari mi piaceranno tutte quante, e la Statua equestre di Augusto, e pigliatele, conservatele per me, che vi sarò obligato. Della tavola delle Tribù, aspetto con desiderio che mi mandate la copia. A Monsign. Illustriss. basio la mano, & a V. S. mi raccomando. Da Trento il dì XXX. di Ottobre del LXI" (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XXVII, p. 246).  +
Lettre du 17 novèmbre 1561 (de Trente): “Hò io una medaglietta di bronzo con quelle lettere di Papirio Carbone; non sò niente de Nicea o Carbone. Le medaglie vederò volontieri, & à VS. questa estate anzi alla primavera. (...) Da Trento alli XVII. di Novembre del LXI” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XXVIII, p. 246).  +
Lettre du 8 janvier 1562: "Le lettere di quella medaglia mi pareno chiare -Iovi. Optimo. Maximo. Senatus. populus. que. Romanus. votum. solvit. pro. salute. Imperatoris. Caesaris. quod. per. eum. res. publica.in. ampliori. atq. tranquilliori. statu. est ." (Vat. Lat. 4104, f. 317; Carbonell i Manils 1991, pp. 520-524)  +
Lettre du 6 mai 1566 (de Lerida): “Molto Magn. Sig. mio. Tandem aliquando ho havuto li mei libri et medaglie et antiquita le quali assetandole non posso non ricordarmi spesso di V. S. specialmente ritrovando anchora alcune polize o lettere sue dove trata come sempre di cose di elegantia et di dottrina (...)" ; "Tra le medaglie trovo meno alcune d’oro et argento et bronzo. pure queste mi giovano. Ho alcune poche piu havute in Trento et in Barcelona. Di qua si trovano poche et quelle di tristi maestri et carateri. Ho condotto qua un stampatore col quale et con una piccola universita di studii mi intratengo. ma mi mancano persone del mio gusto. (...) Vale mì dulcissime Fulvii. Da Lerida alli VI. di Maggio del LXVI.” (BAV, Vat.lat.4105, cc. 243rv; Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XXX, p. 246-247).  +
Lettre du 6 août 1566 (de Lerida): “Delle medaglie mi manca un Pescennio Nigro d’argento che mi diede il Padre Onofrio, et alcune altre. Del L. Servius Rufus col Tuscul è cosa rara, et volentieri leggerei L. Sergius, perche non ho essempio che Servius fosse nome di famiglia. (...) Valete. Da Lerida alli VI. di Agosto del LXVI" (BAV, Vat.lat.4105, c. 241r; Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XXXI, p. 247).  +
Lettre du 12 novèmbre 1566 (de Rome): "Credo che habbiate altre medaglie di Ser. Sulpicio Rufo III. Viro con M. Bibulo Imp. Quanto al Tusculo pensiamoci un poco piu. Se mi mandate un impronto di essa in piombo overo in altra materia o metallo, forse che trovaro qualche cosa. Fatemi intender che è del S. Hannibal Caro et salutatelo di parte mia et havendo qualcuna delle sue compositioni Latina o vulgare mandatemela che mi sara cariss.a" ; "Bisogna che il vostro aatron ad ogni modo agiuti M. Pyrrho per poter mandar fuori tanto belle fatiche dalle antiquita, purche lasci da canto la sua Faustina, se qualcuna habbia, che hora mai è tempo. (...) Vale a xij. di Novembre del LXVI" (BAV, Vat.lat.4105, cc. 245rv; Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XXXII, p. 247-248; voir Missere Fontana 2009, p. 441, note 81).  +
Lettre du 10 février 1567 (de Tamarite de Litera): “Di gratia non aspettate che il corriero habbia ligato le balze o baligie, ed accommodatele nel cavallo per scrivermi un polizino dove io aspettava un libro di inscritioni et medaglie et versi Grechi et Latini et mille trati brani in dechiaratione di essi. Horsu patienza per questa volta che io ancora sarò Parthis mendacior che non vi mando piu di quelli poëti, perche son fuora di Lerida alla visita. Il partito del patrone con M. Pyrrho mi piace sia concluso, et rallegratevi con l’un et l’altro di parte mia. Ma vorrei che attendessero alla stampa di libri perche godesse il mondo di tante richeze. Il libro del Goltzio non ho visto si e bello come ditte, non sara dispiacer vederlo, con tutto che sia imperfetto. et qual è al mondo che non sia imperfetto? vederò un altra volta la memoria di C. Duilio nella orthografia d’Aldo. (...) Da Tamarid alli X. di Febr.o del LXVIj” (BAV, Vat.lat.4105, c. 247r; Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XXXIII, p. 248).  +
Lettre du 24 février (1571) (de Lérida): "(...) in medaglie trovo in argento CN. CORNEL. L. F. SISENA et in bronzo dal tempo di Augusto APRONIVS. MESSALLA. III. VIR. / SISENNA. GALVS. A. A. A. F. F et in altro SISENNA. MESSALLA. APRONIVS. GALLVS. III. VIR. A. A. A. F. F et in altro SISIINA. PR. COS. L. SATI" ; "Quanto alli duoi prenomi di Sulpicio iurisconsulto, non ho cosa certa, ne credo si possa dimostrare in antiquita, li moderni pigliano di granchi spesso. Ser. Sulpicius Q. F. Lemonia Rufus si trova nelle Philipp.e parlando con parolle di S. C. sopra la statua di esso Sulpicio et in una med.a di argento SER. SVLPICIVS. RVFVS. III. VIR / M. BIBVLVS. IMP. La quale moneta credo fussi fatta dal figliuolo del iurisconsulto essendo Bibulo Imp. in Asia, o Syria se non mi inganno, al tempo del proconsulato di Cicerone in Cilicia. La nostra dove si legge L. Servius Rufus, è forse errata per dir L. Servilius, overo L. Sergius Rufus overo diremo, che fossi nome di familia Servius in sola questa vostra medaglia" ; "Delle monete di C. Mario Pro III. Viro del tempo di Augusto no ci ho altra consideratione; che come si trova Pro COS. Pro PR. Pro Quaest. cosi Pro III. Viro. chi fosse costui, non mi sovviene. di tre di questo nome sara chiaro, che avanti Augusto furono. C. Mario III. COS. et il figliuolo morto in Preneste, il terzo fu il finto nepote del quale nelle epist. fam. ce mentione. Si trova in argento C. MARI. C. F. CAPIT. S. C / C. MARIVS. C. F. C. N / C. MARI C. F / M. MAR (...) Di medaglie dette Consulari ho visto poche in Hispagna, et ho fatto poco studio in esse, solamente ho considerato sopra la interpretatione di quella del fratello di Africano L. Scipione ASIAG. al quale tutti dicono Asiatico come a posteri di quali fu uno Consule ant. 670. A. C., che nelli fasti capitolini tanto esso Lucio come quellaltro sono detti Asiatici, et si trova (non appresso me) una medaglia di argento cosi inscritta L. SCIPIO. ASIATIC. Tuttavia quella piu frequente non è ben copiata dal curiosiss.o Hubert Goltzio, il quale scrive ASIA. G. (Goltzius 1566, pl. 122, ndr) Io ho visto molte cosi scritte L. SCIP. ASIAG et dubitando della interpretatione mi sono risoluto in Asiageta overo Asiagetes, et ho in mio favore un solo verso di Sydonio Apollinare assai guasto et corroto (...). Vale. a 24. di Febr.o 1571. in Lerida" (BAV, Vat.lat.4105, cc. 70r-71r).  
Lettre du 23 août 1572 (de Lerida): "Hò inteso non sò in che modo che VS. fa stampar un libro de familiis Rom. desidero saper il certo, & in qual modo si trattano dette famiglie, perchè io haverei tirato inanti questa impresa, & desiderava mandarlavi, come hora vi mando il saggio di cinque famiglie, come vedrete, & volendo stampare con le vostre queste mie vi mandarò altre venticinque, che in tutte faranno da trenta ò trentadue. Havea ancora raccolto i nomi di tutti i fasti, e medaglie, e tavole mettendo solamente i nomi, e non tutta l’inscritione, & alcuni luoghi di autori, e libri antichi, come il Vergilio, e Terentio del Bembo, & le Pandette di Fiorentio, ma di quest’ultimo libro mandarò presto fuora un libro con gran curiosità delli Nomi proprij posti in dette Pandette di Fiorenza. (...) Da Lerida à XXIII. di Agosto del LXXII” (Agustin 1772, Opera omnia, vol. VII, Lettre XXXVI, p. 250).  +
Lettre du 22 octobre 1572 (de Monzone): “Sig. mio Osservandissimo. Ringratio molto VS. di tanta sua cortesia, e di quanto mi scrive alli XIX. di Settembre benche sono disgraziato, che non hò lettere sue eccetto che fuor di Lérida, dove hò i miei Libri, e Medaglie, pure scrivendone molte, alcune potrò havere, e rispondere nel mio regno, che così mi pare poter chiamar la mia Bibliotheca" ; "Del libro vostro de familiis, ò vero de imaginibus, vedo qual sia l’argumento; dubito che il Goltzio havrà stampato più medaglie, ma non tutte, ne in quel ordine. Le inscritioni, non stariano male almanco quelle piu antiche sin alla morte di Augusto. Le mie famiglie ancora credo che staranno à pelo e con questa credo mandarvi ò tutte, ò vero una gran parte. Fate la censura in esse che vi piacerà, cancellando, e mutando vi pare, e piace. Hò pur visto certe grandi la più parte false, le imagini di uomini dotti non hò visto, fatemi grazia di mandarmi un libretto, il Murco vi manderò quanto prima, e l’altra medaglia di Servilio, e tutte quelle, che vorrete, come ritornarò a Lerida, che ora non posso. La stampa delle medaglie Greche saria parte di comento in Stefano, & un altra di Colonie, e municipij serviria per molti libri, & io vi potrò servire di alcune di Spagna, e d’altre. II Dione historico LXXIX. & LXXX. vederò volentieri, e pagarò la spesa del copiare molto più che volentieri. Il libro di M. Pirrho, non è arrivato in Spagna, credo restassi in mano di F. Onofrio" ; "Così leggendo Erodi uno greco, & latino trovo errori di Poliziano nelli nomi proprij, che il greco si confa con le medaglie. Verbi gratia chiama Albino il compagno di Pupieno per dir Balbino, come è in Greco, e nelle medesime chiama Diadumeno pro Diadumeniano, così qualch’un altro che hora non l’hò in fantasia. La opinione delli ratiti per dire li nummi, che hanno rate, non par vera, poiche nelle medaglie non si vede rate che hora si dice Zatara ma prora, e così pare haverla detta prora Ovidio, e forse Macrobio, e Plutarco; altri dicono puppe di Aburi, si trova un Jurisconsulto Aburius, se non è Alburnius Valens condiscipulo di Salvio Juliano nella Schola di Javoleno Prisco al tempo di Adriano Imp. Li nomi proprij delli Digesti mandarò fuora come potrò: sono raccolti, & aspettono il barbiere che li pulisca. Delle famiglie mancano tre Licinia, Manlia, Marcia, che si copiano. La Fulvia chе vi mandai per memoria di vostro bel nome si metterà doppo la Fabia, avanti la Fouria, anzi doppo, e così le tre che restano haveranno il luogo suo, quando vi capitaranno. Sono tutte 32. computando le prelibate tre, e le cinque che mandai prime. (...) Da Monzone alli XXIJ. di Ottobre del LXXIJ” (Agustin, Opera omnia, VII, 1772, p. 250-251, lettre XXXVII).  
Lettre du 4 novembre 1572 (de Lerida): "Con questa vi mando (M. Fulvio sing.mo) le tre famiglie ultime Licinia, Manlia, et Marcia, havendovi mandato un mese prima le altre, se arrivarono a tempo di stamparle nel suo ordine, le potrete ordinare seguendo le prime lettere, se si sono ritardate almanco stiano in fine con li errori della stampa. Mandovi anchora tre medaglie archetype, perche vi potiate servire quanto vi torna commodo, et poi satio come del melle, per non dar altro essempio men honesto, me le potrete rimandare. Le due sono ricercate dalla S. V. il Murco, et il Servilio con l’acrotirio, anzi col cancaro et stola, forse segni celesti del natale di questi percussori, overo constellatione presa per amazar Cesare, et poi navigare, .i. fugire. questa medaglia del carcino o carcinomate è stampata dal Goltzio, quella del Murco non la trovo in duoi libri del detto. La terza ho avuta in Lerida da un mendico che la appicò con un filo ad un putino che portava in braccio, è stampata dal prelibato Hub. Goltzio con qualche differenza, pure è rara, et non vista da me in Italia, che mi ricordi. Il terzo dono mio è di un foglio di cose notate in pressa sopra un libretto di Dionysio, dove chi sa, se trovarete qualche cosa a proposito? noctuas Athenas, ma che volete? Voi mi scongiurate, che vi dica alcuna cosa pensata di nuovo sopra le medaglie. Se non vi servo, patienza, almanco desidero servirvi cogitatione verbo et opere, come se dice nel Confiteor. (...) in Lerida alli IV. di Novemb. del LXXIj” (BAV, Vat.lat.4104, c. 106r, Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XXXVIII, p. 251-252).  +
Lettre du 20 février 1573 (de Tarragone): “La medaglia del P. LENT. hò ricuperata, quando ricuperarò l’altre vi servirò con altre, & forse prima. Il mancamento delle parole della Marcia fam. si mandarà con questa (α). Il buon F. Onofrio in molte cose precipitava il giudizio, & se ben era diligente, pigliava di granci, ut omnes nelle famiglie; soleva persuadersi facilmente, che uno fosse figliuolo d’un altro per piccola sospettione. Come Huberto Goltzio nelle medaglie di Fasti facilmente agionte in molte, & intendo che Huberto è solamente artefice come Pirro & Enea, & un altro del Prontuario. (...) Da Tarragona alli XX. di Febraro del LXXIII” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XXXIX, p. 252-253).  +
Lettre du 10 avril 1573 (de Lerida): "Molto Magnifico Sig. mio carissimo. Eccovi il sommario di certo numero di medaglie di diversi Rè, & persone, & tutte le colonie, che hò trovato trà le mie, perche mi pare sono à proposito per le vostre imaginationi. (...) Da Lerida alli X. di Aprile del LXXIII" (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XL, p. 253; voir Tondo 1987, p. 235; Serafin 2013, p. XI, notes 59).  +
Lettre du 12 juin 1573 (de Lerida): “Quanto al vostro Malleolo non correte in fretta se havete C. MALLE. nella medaglia fate bene ad interpretare С. Malleolus, ma non è necessaria interpretatione, dove si vede C. MAL. perche si trovano Mallij in fasti, e libri differenti da Manlij. Malleoli sono Poblicij, e credo il Goltzio, od altri habbia stampato M. Poblici, Malleolus (Goltzius 1566, pl. 99, ndr), così quella medesima con HERCVLES C. POBLICI Q. F. se havessi MAL. ancora saria di Malleolo, il contrasegno del malleo non è argumento in Darij, perche Malleoli sono di viti appresso Cicerone, e Varrone, e l’Agricoltura fu cagione di molti nomi, e cognomi" ; ”Se il Sig. Duca di Ferrara vorrà comparar le mie medaglie, & antiquità ò vero il vostro, e mio Patrone con qualche M. di scudi li farò un presente del vostro DARDIANO GAN. PROPOSIT. Ma che Mitridate con Augusto si trovi parmi un altro stupro, e quel POIMH TAΛKOY non intendo punto. Con un altra hò mandato una lista di medaglie di Colonie, d'imagini, hò ricercato con questa occasione li due libri del Goltzio, e vedo infiniti errori per non intendere li nomi delle Colonie, ò vero municipij & in tutte fa nomi di IIviri li nomi delle Terre. Nelle medaglie di CN. Magno si trova un M. POBLICI LEG. PRO PR. il quale forse è di Malleoli un C. MALLIVS C. F. hò notato trovarsi in compagnia di L. LIC. CN. DOM. ma non hò tal medaglia, anzi sì, ma non si legge altro che C. MAL....C. F. in quell'altra con L. METEL. & A. ALB. si legge C. MAL. & hò un altra, dove si legge chiaro C. MAL. un altra G. MA. tutte queste sono ambigue, se non di Mallij, ò vero Malleoli, e quel MA. ultimo è più equivoco, & hà quel Malleo nella testa. (...) Da Lerida alli XII. di Giugno MDLXXIII" (Agustin 1772, Opera omnia, vol. VII, Lettre XLI, p. 253-254).  +
Lettre du 25 janvier 1574 (de Lerida): p. 255: “Pure vi ringrazio ter, & amplius, & per la medaglia del Rè Ariaratho, in contracambio vi mando il vostro ITI tanto desiderato, ma credo con poco guadagno, pure è bella cosa cavarsi la voglia, se ben con le giande ò maroni di Spagna. Mandovi ancora parte dell’historici antiqui, & non sò che baje di emendationi di Cicerone, & Livio, poiche havete così buon stomaco, che patiresti più che questo. Penso ancora mandarvi una lista di Triumviri Monetali sotto Augusto. Quelli vostri Quartumviri non li trovo, Dio voglia che non siano Municipali, & ch’il vostro capriccio lambicandolo un altra volta non si disfaccia in fumo come la quinta essentia. Pure assicuratevi bene prima, an sint, postea quid sint, & quales. A me il luogho di Dione lib. 54. è chiaro, che dice li XXviri essere stati XXVI. ma nota quali sei fossero tolti via non già li Quatuorviri Monetales, che non ci furono mai. Sed IVviri viar. curand. extra urbem & IIviri Campaniæ. Li IIIviri A. A. A. F. F. credo siano dal tempo che si batte prima l’oro, non prima, perchè altrimenti, non sariano Auri flatores; nota Plinio il tempo tanto dell’oro, quanto dell’argento, se bene il numero d’anni è guasto, ma facile d’emendar per li fasti. Credo che dica del Argento primo quattro anni avanti il primo bello Punico che fu se non erro del 489. levate 4. restan 485. Dell’oro dice li primi denarij erano grandi, li secondi piccoli, secondo il valore di assi di rame prima di dieci libre, poi di XX. onze, & alla fine di XVI. & alcuna volta di XXXII. & poiche si trovano denarii con la nota XVI. col nome LIVLI, & Vittoriati col nome M. PORCI con la nota di VIII. è cosa probabile, che li Triumviri fossero in quel tempo fatti ordinarij Magistrati. Prima credo si chiamassero Mensarii, & si trovano in Livio Vviri, & IIIviri extraordinarij. Cosi credo li vostri Curatori & IIII (si qui sint) essere extra ordinem fatti per qualche commodità, ò necessità. Nelli denarij di Cesare si trovano con queste lettere A. A. A. F. F. Credo un Maridiano ma non dice IIIvir. In Pomponio Jurisc. si nota esser fatti questi Monetali Magistrati ordinarij. Il luogho di Cicerone è chiaro: malim Auro Argento Æге fuissent. Ad Atticum hò notato un altra menzione d’un Monetale 165.6. Monetali autem adscripsi quod illi ad me pro Cos. questo luogho penso che fossi doppo il ritorno di Cicerone fugitivo dell’Acie Pharsalica: in tempo d’altri Impp. doppo Augusto si trovano inscritioni, una in Tivoli d’un Plautio Silvano, & un altra in Hispagna in Tarracona. Al P. F. Onofrio cancellate quello che dice delli Sigg. della Sanità IIIviri valetudinis per non intender la medaglia di M. ACILIO. Credo lo dica un altro non sò se il Ericio (Erizzo, ndr), il quale fa una gran arenga, per provare che medaglie non siano monete, & tutti i testimonij, che adduce di antiqui dicono il contrario. Credo bene che alcune non fossero monete come hoggidì accade" ; "Li vostri Arsacidi non l’intendo bene; trovo in Strabone Arsace esser detti li Rè in Persia; li vostri pajono Rè Ptolomei di Egipto. Vedo ancora che Cleopatra si chiama nelle medaglie Regina Regum, come questi vostri. La statua Hispanorum è cosa incerta, & perche di Galba? furono Galbe in Hispagna, & si trovano medaglie con quel nome. Si trova ancora una di Postumio Albino con la testa di Hispan. La cosa del Capio Brutus, & del Regulus, non vi voglio contradire per cortesia, quel Servilius che sia Ahala, quando amazò Sp. Malio non mi piace; non fu pugna equestre quella, nè manco nella medaglia si legge Ahala. Il libro de Familiis aspetto, & indurvi delle corretioni Ciceroniane fatte a modo vostro, non lasciate quella ad Atticum lucos, & parata aliorum contemno, dove dice vicos che piacque assai a P. O & fu capriccio mio. Come è del P. Vatinius, pro Vattieno, & si conferma con un libro, & con Val. Maxim, così trovo in quel de natura Deor. cincinnatas pro cometas in duoi luoghi in libri scritti a mano. Pescennio stà come dice F. Onofrio nella fine de Fasti che io trovai una medaglia in Vienna tra quelle dell’Imp. Fred. & dove altri leggevano Pescennius Nigerius, io lessi Niger. Iust. idest Justus, & tutti l’historici lo chiamano Niger niuno Nigerius" ; p. 256: "Arsaces il primo fu padre di Arsaces il secondo: costui fu padre di Pampatio terzo padre di Farnaces quarto & di Mithridates quinto padre di Phraates sesto Rè; à соstui successe Artabano suo Zio fa il settimo padre del ottavo Mithridates Magno, non è costui il Pontico di cui habbiamo monete col nome; il nono fu Orodes fratello di costui, & padre di Pacoro, & Phraates decimo, & undecimo; l’ultimo è Tyridates. Si vede ancora la interpretatione della medaglia di Augusto SIGNIS RECEPTIS. Molti altri Rè de Parthi hò ridotti nel Cronico di Gregorio Monaco fin al tempo di Machometto. Dice costui che arrivarono li Arsaci fin al tempo di Alexandro figlio di Mamæa. Volaterano ancora fa un altra lista & cita Appiano, il quale non hò ricercato. Item ut aliud ex alio. In Vitruvio lib. 8. hò letto di due fontane mirabili appresso il Sepolcro di Euripide. Aggiungete al libro de Imaginibus questa baja ancora. Del Pytheo si trova ancora in Vitruvio che fu architetto lib. VII. in prologo, & alibi, come riferisce Philandro. Mandovi li nomi di Triumviri del tempo di Augusto, & è di notar il tempo, che si conosce in questo modo, che dove la medaglia dice PONT. MAX. è doppo la morte di M. Lepido, dove TR. POT. si troverà forse il tempo preciso in Dione. In Appiano, & in Justino hò imparato, che Mitridate Eupator Dionisio, il quale fu vinto da Lucullo, & Pompejo, fu figliolo di Mitridate Evergetes, & fu nipote di Farnace, & pronipote d’un altro Mithridate. Tanto che questi non sono li Arsace, ò Arsacide, ma si chiama Rè di Ponto. Nelle medaglie si trova questo cognome di Eupator, & fu detta una Città da lui Eupatoria, & forse un herba. Il nome di Evergete è commune con altri Rè. Questa faccenda sarà della S. V. quando rifarà il libro de Imaginibus aggiungendo li ritratti di tutt’i Rè che si trovano in medaglie. Io mi accorgo, che hò ciccalato troppo (...). Da Lerida alli XXV di Genn. del LXXIV” (Agustin 1772, Opera Omnia, vol. VII, Lettre XLIV, p. 254-256).